REGARDS DU PILAT
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* En cette période de rentrée scolaire, nous avons eu envie de retranscrire le travail d'enfants. Plus qu'un reportage, ce dossier rassemble le fruit des recherches réalisées au cours de l'année 2003-2004, grâce à des résidants de l'hôpital local et à la classe de CE2 de M. Eric Ferrand de l'école publique de Pélussin. Si les personnages de l'histoire restent imaginaires, leur histoire demeure absolument authentique, elle relate intimement ce qu'était la vie dans les années 30,pour de jeunes Pélussinois, issus d'un milieu paysan. Bravo et merci à Eric Ferrand pour ce superbe travail de mémoire. Toutes les personnes âgées qui ont participé à la réalisation de ce documentaire laissent ici une riche trace de leur propre passé ; les Regards du Pilat tiennent aussi à les remercier chaleureusement. Grâce à tous ces acteurs passionnés, nous pouvons à présent découvrir le quotidien d'une famille de cette époque. 

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En 1930, Pélussin compte 3267 habitants. Peu de fermes possèdent l'électricité, pourtant elle alimente depuis 1902 les machines des usines de tissage. Pas d'électricité donc pas de robots ménagers dans la cuisine et la maison. Tout se fait manuellement, Eglantine et son mari Henri, mènent une vie difficile mais ils sont heureux dans leur ferme de Bassin. Ils vivent ici avec leurs trois enfants : Antonin qui a 9 ans, Jeanne 8 ans, Félix le bébé de huit mois, ainsi qu'Emile et Maria les parents d'Henri. Ils ne possèdent que quelques bêtes : deux vaches, un cheval, cinq chèvres et un bouc, deux cochons, dix canards, vingt-cinq poules, deux coqs, onze lapins et un chien. La ferme a la forme d'un U, la cour intérieure est fermée par une barrière pour que les animaux ne s'enfuient pas. Lorsqu'Antonin franchit le portail, il trouve à sa gauche la partie principale avec l'habitation, puis l'étable au rez-de-chaussée et la cave enterrée. A droite, le four à pain, l'atelier, le poulailler et la porcherie, tous ces bâtiments sont en pierres avec des toits de tuiles romaines. En face, le hangar où Henri range son matériel (la charrue, le tombereau, la herse, la charrette...) et enfin le clapier à l'abri du mauvais temps. Sur le côté de la maison, une montée permet d'accéder à la grange où on range le foin. Le long de cette montée, la source s'écoule dans un grand "bâchât" qui sert à faire boire les bêtes, arroser les légumes du jardin et pour la boisson de la famille. Le potager se trouve derrière le hangar. 

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Nous ouvrons la lourde porte de bois et nous pénétrons dans une grande cuisine rectangulaire aux murs de pierre, le sol est un plancher de couleur foncée. Cette pièce est très sombre car elle n'a quedeux petites fenêtres qui ne laissent pas entrer beaucoup de lumière. Le plafond est tout en bois, c'est aussi le plancher du grenier. Au milieu, une lampe à pétrole est accrochée. A gauche, en entrant, une petite fenêtre, puis la cheminée, où du bois chauffe la soupe qui cuit dans un chaudron. Plus loin, le fourneau à bois relié par un tuyau à la cheminée pour évacuer la fumée. Sur la droite, un lavabo avec un réservoir d'eau, permet de se laver les mains en arrivant. Au milieu de la pièce, une grande table rectangulaire avec deux bancs pour les enfants, Eglantine et Maria la grand-mère. Deux chaises en bout de table où Henri et Emile, le grand-père, se placent. Sur le mur, en face, une vieille armoire en bois où Eglantine range le matériel de cuisine et la réserve de nourriture. Le réfrigérateur n'existe pas, les aliments sont conservés dans une chasière dans la cave. A côté, le pétrin dans lequel on prépare la pâte à pain. Dans le coin, à droite, le lit des grands-parents puis la porte d'accès à la chambre familiale et l'horloge dont le tic-tac apporte un peu de vie dans la cuisine.

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Toute la famille dort dans la même chambre, les parents ont un grand lit en bois que le grand-père Emile a fabriqué avec du châtaignier, il est dans le coin gauche de la pièce. A côté d'eux, le berceau de Félix, le petit frère. En face de l'entrée, l'armoire avec ses magnifiques portes sculptées où maman range avec soin le linge de maison et les vêtements. Devant le lit des parents se trouve une petite table ronde en mélèze, un bois solide, avec quatre chaises autour. Eglantine a posé dessus un napperon fait au crochet que Maria la grand-mère a tricoté pendant l'hiver et un panier de fleur séchées. Antonin et Jeanne dorment dans le même lit, un coffre à jouets avec : les poupées en maïs de Jeanne, le petit train et la charrette en bois d'Antonin que papi Emile lui a sculpté pour son anniversaire. Parfois, la nuit, pour aller aux toilettes, on se rend à l'écurie par la petite porte en bois qui grince. Il arrive même lorsqu'il fait très froid que cette porte reste ouverte pour faire entrer la chaleur animale, mais l'odeur est désagréable.

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Ce matin, Eglantine leur maman vient les réveiller en les tapotant sur l'épaule. Jeanne fait semblant d'être malade pour ne pas aller à l'école, sa mère lui pose alors un linge humide sur le front et elle se lève d'un bond. Ils prennent leurs vêtements qu'ils ont laissés la nuit sous l'édredon (pour qu'ils soient chauds) et s'habillent rapidement car il n'y a pas de chauffage dans la chambre. Antonin est prêt le premier et rentre dans la cuisine pour prendre son café au lait. Eglantine prépare les tartines de pain beurré qu'elle recouvre de confiture de framboise. Antonin se lève, prend un seau, puis va au bâchât pour le remplir. Il retourne dans la cuisine et vide l'eau dans une cuvette pour faire sa toilette des mains et du visage. Les enfants mettent leur tablier noir et enfilent leur pèlerine. Ils chaussent leurs galoches (chaussures en cuir avec semelles en bois. L'hiver, on ajoutait des clous dessous pour éviter de glisser). Enfin, ils prennent leur cartable en bois et leur musette avec leur repas de midi car ils ne rentreront pas à la mi-journée.

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En chemin, Jeanne trouve de jolies fleurs des champs et les ramasse pour les offrir à sa maîtresse madame Sabatier. Antonin, lui, adore observer un écureuil qu'il rencontre tous les jours au sommet du grand sapin près du ruisseau. ILs poursuivent leur trajet en discutant mais les cinq kilomètres doivent être parcourus rapidement car il ne faut pas être en retard. Au bout d'une heure, ils arrivent à l'école, Jeanne fait une bise à son frère et ils se séparent pour aller chacun dans sa cour. En 1930, les filles et les garçons ne sont pas dans la même école. Antonin joue à chat perché avec ses camarades tandis que Jeanne saute à la corde. Tout à coup, le directeur monsieur Grange fait sonner la cloche pour annoncer aux élèves qu'il faut se mettre en rang : il est huit heures et demie. Les jours de classe ne sont pas les mêmes qu'aujourd'hui, les enfants travaillent tous les jours sauf le jeudi et le dimanche. Les horaires, par contre, sont identiques. Antonin est dans la classe de monsieur Dubois qui est très sévère. Chaque enfant doit lui montrer ses mains avant de rentrer en classe. Ce matin, il a les mains sales, son maître lui tape sur les doigts avec une règle en fer et l'envoie se les laver avec du savon de Marseille et une brosse. Les élèves rentrent et attendent debout à côté de leur bureau que le maître leur dise de s'installer. Chaque enfant s'assied devant un pupitre en bois qui possède un trou, en haut à droite, où se loge un encrier en porcelaine ou en verre. Ce bureau est légèrement incliné pour permettre d'écrire plus facilement. Il peut s'ouvrir pour y ranger des cahiers, des livres, une ardoise et un plumier. Les enfants sont assis sur un banc de bois solidaire du bureau. Dans son plumier, Antonin range un porte-plume muni d'une plume appelée "gauloise", une gomme, un crayon de papier, une règle, un taille-crayon et de la colle.

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Pour écrire, il prend son porte-plume trempe la pointe dans l'encre violette et l'égoutte sur le bord de l'encrier. Il utilise également un buvard pour absorber les taches d'encre et sécher son travail. Monsieur Dubois déteste que les enfants essuient leurs doigts plein d'encre sur les buvards. Il écrit sur un tableau noir, en bois, à deux volets, avec de la craie et en possède un second où il note le travail des grands. Son bureau se trouve sur une estrade, à gauche du tableau, d'où il domine toute la salle et peut ainsi observer plus facilement ceux qui font des sottises. Au fond de la classe, le poêle à bois que le maître ou un élève allume le matin dès son arrivée. Pour des raisons de sécurité, il est protégé par une barrière métallique. L'hiver, il faut un long moment avant d'avoir chaud dans la classe. Du plafond descendent des lampes à pétrole qui permettent de voir plus clair. Sur les murs, des cartes de France, d'Europe, des images en couleur avec Vercingétorix déposant les armes devant César. Ce matin, Antonin fait de la conjugaison, il travaille sur l'imparfait des verbes du premier groupe.

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A dix heures la cloche retentit, M.Dubois fait sortir les élèves en récréation. Chez les filles, c'est la même chose. Dans la cour, Antonin joue aux osselets, ses camarades préfèrent le football, le chat perché, les billes, le cerceau ou le palet. Jeanne a le choix entre la marelle, la corde à sauter, cache-cache, la balle au mur... Parfois, les garçons se bagarrent, M.Grange intervient, les sépare et leur donne une punition, copier cent fois : "je ne dois pas me bagarrer avec mes camarades". Lorsqu'un élève ne respecte pas les consignes, les maîtres ont beaucoup d'imagination pour les punir : - Mettre l'enfant au coin avec un bonnet d'âne. - Taper sur les doigts avec une règle. - Copier des lignes. - Se mettre à genou sur une règle ou du sel. - Copier des mots. - Rester à la fin de la classe. Puis il est l'heure de rentrer pour la séance de mathématiques avec des problèmes toujours plus compliqués.

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Il est onze heures et demi, monsieur Dubois leur demande de ranger leurs affaires. Il ajoute d'une grosse voix :"Levez-vous et mettez-vous en rang par deux dans le couloir en silence !".
Les enfants obéissent et attendent les consignes du maître. Antonin prend sa musette où se trouve son repas de midi, il retourne en classe avec son copain Marius et d'autres camarades pour manger. Les filles arrivent et vont faire chauffer le repas des garçons sur le poêle à bois. Jeanne et Antonin sortent de leur musette leur nourriture. Aujourd'hui, Eglantine, leur mère, leur a fabriqué, du pain et une pomme pour le dessert. Ils ont une bouteille d'eau avec un peu de sirop de cassis et Marius croit que ses camarades boivent du vin. Pendant ce temps, les autres élèves qui habitent près de l'école prennent leur repas chez eux. Lorsqu'ils ont terminés, les enfants nettoient les tables et balayent le sol de la classe. Antonin rajoute du bois dans le poêle, son copain Marius rajoute de l'encre dans les encriers et François lave le tableau. M.Dubois revient en classe doucement pour voir si les enfants ne font pas des sottises. A ce moment là, François qui fait les marionnettes trébuche et pousse le tableau sur M.Dubois. Le maître hurle de douleur et le punit en le faisant s'agenouiller sur une règle pendant dix minutes.

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L'après-midi, ce sont les leçons de choses, l'instituteur accroche au tableau des cartes ou de grandes affiches, Antonin adore ce moment, il lui arrive parfois de rêver à des pays lointains. Vers 16h30, les enfants rentrent à la maison, Jeanne retrouve son frère et ils prennent le chemin du retour. Les activités ne manquent pas au retour de l'école. Jeanne donne souvent à manger aux lapins et nettoie leurs cages. Elle arrose parfois le jardin avec Antonin mais c'est une tâche difficile car il faut porter les lourds arrosoirs du bâchât au jardin plusieurs fois. Ils rentrent les bêtes avec leur père, l'aident à traire les vaches et les chèvres. Un jour, une biquette a rué, Jeanne est tombée de son tabouret et a renversé le seau ; son frère a beaucoup ri. Ce qui les motive le moins c'est le moment des devoirs, 
Eglantine les fait rentrer et ils s'installent à table. La lampe à pétrole projette des ombres inquiétantes sur les murs de la cuisine, Jeanne est terrorisée ; son frère lui annonce que ce sont des monstres qui viennent la chercher. Elle plonge son nez dans son cahier et s'applique pour faire ses opérations. Ce jeudi matin, il n'y a pas d'école et Jeanne est contente car elle va enfin recevoir son chapeau à fleurs que sa mère lui a commandé "Au bon marché" à Paris. Elle se prépare, elle prend son déjeuner et part rapidement avec sa maman Eglantine pour attendre en provenance de St Etienne.

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Ce petit train transporte des voyageurs, surtout des jeunes femmes qui arrivent le dimanche soir et restent la semaine dans les usines de tissage. Il apporte aussi du charbon de la vallée du Gier et des marchandises. Un prolongement a été fait en direction de Maclas avec deux grands viaducs. Elles patientent devant la gare qui est proche de l'école. Il est 10h35 lorsqu'elles aperçoivent la fumée, le bruit est de plus en plus fort, le train s'arrête enfin. Un monsieur descend du wagon avec des colis et les pose sur le quai. Eglantine s'approche de l'homme et lui demande son paquet. Jeanne saute de joie et l'ouvre rapidement, il y a 6 mois qu'elle l'a commandé. Lorsqu'elle l'essaye, Catastrophe, il est trop petit ! Sa mère la console, enfonce le chapeau sur sa tête et lui dit que ce n'est pas grave. Elle mettra un élastique pour qu'il ne tombe pas. Elles se dirigent vers la place des croix où elles retrouvent Antonin qui joue avec Marius. 

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Antonin et Jeanne dans la cour de la ferme. Ils font une bataille de boules de neige. Antonin a trop chaud, il pose sa cape noire pour faire un bonhomme de neige. La bise souffle fort et il a froid. Le soir, après le repas, il tousse et grelotte. Eglantine, sa maman, lui demande d'aller se coucher, elle lui apporte une tisane de thym. Elle retourne dans la cuisine pour lui préparer un cataplasme. Elle verse de la farine de lin dans l'eau chaude, remue, et lorsqu'elle obtient une sorte de bouillie, elle la dépose sur un torchon avec de la farine de moutarde et le plie. Eglantine retourne dans la chambre et lui pose le cataplasme sur les bronches. Elle vient l'enlever un quart d'heure plus tard, embrasse Antonin et lui dit doucement à l'oreille : "Bonne nuit, mon lapin !". Le lendemain matin, il se réveille toujours fatigué, sa mère décide donc de lui poser des ventouses. Ce sont des petits pots en verre que l'on met sur le dos ou la poitrine, il faut d'abord chauffer l'intérieur avec une mèche en coton et le placer sur le corps. Cette technique permet de faire sortir le mal. La peau est aspirée dans le récipient. Trois jours plus tard, il est en pleine forme ! Il existe peu de médicaments, le docteur ne se déplace pas facilement et cela coûte cher. L'hiver, Henri tue le cochon. Tout est utilisé : avec le sang et les boyaux, il fait du boudin, les côtelettes sont mangées les jours suivants car il n'y a pas de réfrigérateur. Le reste est coupé en morceaux, recouvert de sel et déposé dans un grand pot en grès pour le conserver. Certaines parties sont transformées en saucissons, saucisse ou pâté. Les jambons sont salés et fumés dans la cheminée. 

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Dans bon nombre de fermes, on fait le pain et on le cuit dans un four chauffé au bois. Henri utilise la farine de blé ou de seigle. Il pétrit la pâte dans le pétrin pendant une heure. Il place ensuite des morceaux dans des corbeilles et la laisse lever une heure au chaud sous l'édredon du lit. Lorsque le four est prêt, Henri enfourne les pains avec la pelle en bois, la cuisson dure une heure. Eglantine en profite pour faire cuire d'autres choses : des petits pains pour les enfants, des tartes, des gâteaux. Le jour de cuisson est un peu le jour de fête.
Eglantine prépare le fromage avec Jeanne. Elles prennent le lait des chèvres et le mettent à cailler avec de la présure. Ensuite le fromage blanc est mis à égoutter dans des faisselles en terre. Les fromages sont ensuite rangés dans une chasière suspendue dans la cuisine pour les faire sécher. Eglantine les vendra au marché lorsqu'ils seront prêts.

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Tous les lundis, Eglantine lave le linge de la famille. La veille, elle fait chauffer de l'eau dans une chaudière et la vide dans un baquet, elle y ajoute des morceaux de savon et le laisse tremper. Le lendemain, elle prend un autre baquet dans lequel elle met une planche qui va lui servir pour brosser le linge. S'il est très sale, elle le retrempe dans l'eau bouillante. Elle prend sa brosse en crin, le frotte et l'emmène ensuite au lavoir pour le rincer. L'hiver cette opération se fait plutôt à l'intérieur car il fait trop froid. Au printemps, Eglantine et Maria lavent les draps, c'est une longue épreuve. Elles les ont stockés tout l'hiver, car il est très difficile de les faire sécher. Elles vont donc au lavoir presque un jour entier pour les nettoyer. Lorsqu'elles reviennent, elles les étendent sur l'herbe pour les faire blanchir au soleil. Au mois de juin, Henri fait les foins, il attache le cheval et s'en va vers les prés qu'il doit faucher. Toute la famille est là, il faut se dépêcher, la pluie peut arriver. Ce petit champ est vite coupé avec une faux, l'herbe va sécher et dans l'après-midi tout le monde reviendra pour faner, il séchera plus vite. Le lendemain ou deux jours plus tard, le foin est rassemblé en tas sur la longueur. Henri arrive avec la charrette tirée par le cheval et un dur travail commence : il faut charger le foin dessus. A l'aide d'une fourche, on le hisse, c'est très fatigant. Lorsque le chargement est fini, Jeanne et Antonin passent une grosse corde dessus pour l'attacher ; ensuite il faut aller vider la charrette dans la grange. Le foin y sera conservé pour l'hiver. Sur le sol de la grange, des ouvertures sont prévues pour faire passer directement le foin dans les râteliers des vaches à l'étable.

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Le soir, Antonin et Jeanne mangent de la soupe. Celle des familles les moins riches est la soupe au pain. Eglantine coupe de petits morceaux de pain rassis dans les assiettes et elle verse le bouillon dessus. Il est fait avec des légumes : du chou, des pommes de terre, des poireaux. Lorsqu'il n'en reste qu'un peu au fond de son assiette, Henri verse du vin rouge et boit ce mélange. Emile en fait de même, cela s'appelle "faire chabrot". Antonin rêve d'en faire autant. Le repas terminé, Antonin et Jeanne vont se coucher, ils embrassent tout le monde et rentrent dans la chambre. Ce soir là, la nuit est très claire. Jeanne s'endort en rêvant à une maison où il suffirait d'un bouton pour éclairer et à des machines qui s'implifieraient le travail de sa maman. Antonin, lui, souhaiterait posséder une maison avec un chauffage dans toutes les pièces. En regardant par la fenêtre, il aperçoit la lune et les étoiles ; il espère qu'un jour, il montera dans une machine volante pour s'y rendre. 

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FIN 

M.Eric Ferrand a tenu à faire part de remerciements à : 

M. Limonne - Conseiller Général
M. Pey - Directeur de l'hôpital local de Pélussin
Mme Dumas - Animatrice de l'hôpital
M. Navarro pour le prêt des cartes postales
Mmes Gaudiau et Lopez - parents d'élèves accompagnateurs 

et bien sûr aux résidants de l'hôpital pour leur participation et leurs précieux témoignages

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