La Chapelle de la Madeleine
Retour au Sommaire Diaporama
    La première occupation de cette chapelle remonte au quatre janvier 1611 lorsque Catherine de Morge, femme du seigneur de Virieu, demanda à Frère Laurent Droualt, qualifié d’ermite du Pilat, d'occuper Sainte Marie Madeleine du Pilat qu'elle venait juste de faire construire ici même dans les bois du Pilat.  Le quatre mai 1619, sa sainteté, le Pape Paul accorda pardon et indulgence à tous ceux qui viendraient prier à la chapelle Sainte-Marie Madeleine le jour de la fête Sainte-Marie Madeleine, le vingt deux juillet.  Cet ermitage a un peu plus tard été habité par le vénérable prêtre Bruzeau, qui rejoignit le Père Paul Givaudan  souffrant alors cruellement de solitude, depuis son arrivée vers 1650. A cette époque, la communauté s’accrut successivement de deux Frères, puis de trois, ce qui porta le total à sept. Cette petite congrégation, animée par les instructions et l’exemple donné par le chef, marchait à grands pas dans la voie de la perfection religieuse. On s’employait à la lecture, à l’oraison et aux conférences spirituelles la plus grande partie du temps ; l’autre  étant destinée aux ouvrages manuels. Malgré beaucoup de courage devant les labeurs physiques, les Frères devaient quand même faire la quête et vivre d’aumônes. Ils aimaient à leur tour assister les pauvres. Ils instruisaient ainsi les ignorants, consolaient les affligés et faisaient la correction aux pêcheurs. Ils arrivèrent au résultat que dans un très large rayon kilométrique environnant, on ne parlait bientôt plus que des austérités, des prières et des charités de la Madeleine du Pilat. Leur modeste repas quotidien consistait en un peu de pain, d’ail et de sel, quelques racines et des herbes, quelquefois des choux et du fromage. Ils ne buvaient presque pas de vin. Le Père Bruzeau, fut en butte à des tracasseries. Sûrement par jalousie devant l'estime que lui portaient les pélussinois et les habitants des villages voisins , il fut calomnié, insulté et eut à soutenir un procès que lui fit un gentilhomme du voisinage. La maladie couronna cette série d’épreuves. Il fut atteint d’une violente fluxion aux yeux à laquelle succéda la cataracte. Il quitta sur ces entre faits le Pilat pour le Vivarais. Le Père Bruzeau  passa apparemment une dizaine d’année à la Madeleine. Le Père Hilarion Bernard lui succéda et mourut en 1702. En cette même année, les registres de Pélussin attestèrent l'annexion de la chapelle à la paroisse de Pélussin et fut bénie le vingt trois août par le curé Perret, avec l’autorisation de l’archevêque de Vienne. A cette date, elle devint un lieu de pèlerinage. Frère Raymond Bralard était encore un ermite de la Madeleine en 1719, où un autre Frère vint le rejoindre, Philibert de Rassis ; ce furent les derniers religieux à occuper les lieux... On devinait encore quelques anciennes fondations de cellules et de jardins des ermites il y a de cela trois ans, mais une transformation du site et de ses alentours à maintenant fait disparaître à jamais ces derniers vestiges témoins d’un pieux passé, ceci sous des mètres cubes de terres, lors de l’aménagement d’un petit air de loisirs. Deux fois par an, le vingt deux juillet (Sainte Madeleine) et le seize août (Saint Roch), les paroissiens de Pélussin se rendent en pèlerinage à la chapelle où une messe est célébrée pour les fruits de la terre. Avant 1960, il y avait aussi une procession à l’occasion des “rogations”... Une pierre trouvée en 1867 portait apparemment l’inscription, “Fondateur de l’Ermitage de la Madeleine”. Une autre inscription, trouvée elle en 1907, sur la couverte extérieure de la fenêtre la plus rapprochée de la porte, indiquait que des réparations furent faites en 1801. Très récemment, la toiture, ainsi que la porte d’entrée furent changées. En marge de tout ceci, Claude Bonnard, un historien local aujourd’hui décédé, lors d’une petite expérience réalisée à l’aide de craies en 1994, remit en évidence au dessus de la porte d’entrée de la chapelle les inscriptions suivantes, FL HERMITE  ET FONDATEUR DE L'HERMITAGE  DE S.MAGDELAINE, qui confirmaient ainsi le message précisé soixante dix ans plus tôt dans le livre référence écrit par l’abbé Batia.  Indépendemment de tout ce petit historique, depuis une dizaine d'années, la Chapelle de la Madeleine est au coeur d'une intrigante polémique. Le vol d'un tableau, est précisément au centre d'une enquête à travers le temps, en lien  avec l'Affaire de Rennes-le-Château  et l'abbé Bérenger Saunière ; nous aurons l'occasion d'y revenir en ayant prit soin de vous présenter un dossier le plus complet possible...
Retour au Sommaire Diaporama
FL HERMITE ET FONDATEUR DE L'HERMITAGE DE S. MAGDELAINE