Pentagramme représentant
la Crucifixion
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Pour
quelle raison la maison qui présente ce pentagramme de la crucifixion,
sur sa face principale se trouve - t- elle au beau milieu du pittoresque
hameau de Champailler sur la commune de Pélussin ? Les multiples
ouvertures moulurées de style gothique, semblant être d'époque
François 1er, feraient donc précisément dater
ces réalisations du début du seizième siècle
; ce n'est donc pas banal de les retrouver ici. Au premier abord, on pourrait
penser que l'on a à faire à une ancienne maison forte, qui
aurait donc protégé, tout au moins mis en valeur, la maison
d'un châtelain, entourant ainsi une bonne dizaine d'autres maisons
anodines. Mais la disposition de ces ouvertures, avec des petites positionnées
en des emplacements très bas de la façade, dénote
qu'incontestablement elles n'ont pas été "montées"
avec goût ou suffisamment de raffinement. Des paysans, qui n'y auraient
donc pas attaché une importance conséquente, ont très
bien pu obtenir en l'achetant, la totalité des pierres qui composent
cette façade. Ces dernières pourraient alors conserver une
provenance noble ; on pourrait ainsi conclure à une démolition,
pourquoi pas à des composantes de l'ancien château de la Valette,
démoli en totalité à la Révolution et
dont les pierres sont dispersées aux quatre coins du canton de Pélussin.
Mais cette explication demeure tout de même insuffisante car ce pentagramme
est d'une époque relativement antérieure aux dernières
rénovations du château précité. Ce dernier était
surnommé le Fontainebleau du Forez, en raison de son style plaisance
particulièrement en vue ; par conséquent, on ne voit pas
bien comment notre pentagramme, certes magnifique pour nos yeux d'aujourd'hui,
mais néanmoins grossièrement sculpté pour des yeux
du dix-huitième siècle, aurait- il pu se retrouver sur un
mur du château de la Valette. Notons, autre curiosité, que
si l'on se donne la peine de regarder à l'intérieur de la
vieille bâtisse, sans même y pénétrer, côté
façade du pentagramme, on constate immédiatement une deuxième
entrée qui fut très certainement jadis la première,
comme si la "belle" façade en avait donc masqué une deuxième
! Dans ces conditions, nous pourrions rester dans la logique de "réemploi"
des encadrements moulurés, rapportés, on ne sait d'où
et rebâtis ici pour embellir une maison déjà existante.
Une source était du reste captée à l'intérieur,
précisément juste devant la deuxième entrée,
celle "cachée" par la façade gothique énigmatique.
Pour conclure, demandons-nous la réelle signification de ce pentagramme.
La crucifixion est un symbole religieux fort, mais cette "maison" qui l'encadre,
représentée par cette figure à cinq côté,
n'était -elle pas un symbole d'hospitalité, pour les gens
de passage qui auraient voulu profiter de ce lieu pour faire une halte
ou y passer la nuit, pourquoi pas des pèlerins de Compostelle ?
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