Septembre
2019
















Par notre Ami
Pierre-Bernard
Teyssier

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                                      Le jaspe et la calcédoine  - Séquence n° 3    

Au cours des séquences précédentes, à couvert du Bois Faro, les fées de la Font-Ria, moins élégantes mais plus enjôleuses sans doute que les nymphes de Botticelli, n’avaient de cesse de nous entraîner dans leur lancinante farandole.  Rappelez-vous aussi l’un des pics de notre  délire chamanique : par un interstice de l’espace-temps, une entité masculine se glissait furtivement dans l’hologramme d’un malheureux Farou, chasseur-cueilleur de son état et par trop chétif de nature …

Cette fois-ci, par-dessus les feux de la dernière Saint-Jean-d’été, nouvel éclairage ! Dieu sait où Farou se sera esquivé en douce. Certainement très offusqué, le pauvre garçon, de s’être fait extirper, sans ménagement, de  l’antique expression nemus de Faro, littéralement « bois sacré de Faro » -  Faro, Farost, etc ! Sans tambour ni épinette, en ces mêmes lieux, voilà qu’apparait maintenant une nouvelle silhouette… Le personnage s’avance très digne, mais ratiocine allègrement à voix haute. Depuis le trou de scène d’un fanum en ruines, le souffleur s’agite et chuchote : «  Voici, regardez, l’illustrissime  Ferdinand LOT ! »

Oh, la veine, alors ! Cet historien (1866-1952) qui fut membre de l’Institut, en effet, a administré à son ouvrage, La Gaule (Arthème Fayard - Paris, 1947),  une dose considérable de toponymie, celtique en particulier. Vite, allons voir, par exemple, quel terme s’y est hissé en tête de la rubrique « forêt » (p.242). Eh bien, voilà « vabra ou vavra ! Les vabre, vavre, vevre, woëvre, dans les pays jadis celtiques, wabern, wavern […] Waverley (Angleterre)… ». Qu’à partir de là, par la suite, la parlure occitane du Haut-Pilat ait, de vabra, chantourné un  faro, rien de très étonnant ; si ce n’est que le thème mythique de la Vouivre, très souvent détecté dans le pourtour d’un lac ou le sillage d’un cours d’eau, trouve là, à la Font-Ria, au cœur même du Bois-Faro, une  apothéose des plus remarquables. 

Le moment n’étant pas forcément propice pour aller s’aventurer davantage dans le domaine mythique de la Vouivre, ne manquons pas cependant de renvoyer le lecteur intéressé – et hardi ! – à la lecture, bien sûr, de l’ouvrage d’Henri VINCENOT, Le pape des escargots, mais, tout aussi utilement, à un livre co-écrit par Kintra APPAVON et Régor MOUGEOT, La maîtrise de la Vouivre – Ed.  La Table d’émeraude 1993/1994, sinon, à sa recension dans Le Monde Inconnu n° 156. Est-ce que quelqu’un en réclame un avant-goût ? Tenez :

« On appelle du nom de Vouivre les courants d’Energie tellurique qui innervent la Terre-Mère, qui lui donne son souffle, sa chaleur, afin de nourrir tous les êtres vivants qu’elle recèle en son sein. Elle est cette énergie fantastique à laquelle on imputait la crue des fleuves, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les forces terrifiantes de l’érosion qui sculptent les paysages, énergie personnalisée par Gargantua et tous les géants mythiques de nos provinces. Elle est cette Energie qui colore les sources que l’on dit guérisseuses. Les hommes, de tout temps, l’ont représentée sous la forme du Serpent—Dragon souterrain ».

Au passage, malgré tout, mise en garde formelle : « L’homme qui ne maîtrise pas le Dragon-vouivre est dévoré par lui » ! A bon entendeur …

Mais, nous n’avons déjà que trop longtemps délaissé l’enclos du chantier archéologique, si soigneusement piqueté par l’abbé GRANGER, Denise PEILLON, Alain ROBIN et consorts. L’excuse nous vient, par image, au bout de la langue : quelle mémoire vive les barrières à neige (et leurs pieux) - que l’on remise avec soin, lorsque s’annonce la bonne saison sur les hauts plateaux du Pilat – ont- elles  des myriades de cristaux qui, durant l’hiver,  s’étaient blottis entre leurs écoins. Pareillement, sur la table de chevet de quelle belle-au-bois-dormant  la documentation de nos chercheurs (et les silex, avec !) de la Font-Ria se prélasse ou se délasse- t- elle ?

L’arrière-saison de l’an dernier, il faut avouer, aura cependant beaucoup chamboulé l’auteur, à qui elle a permis de faire une surprenante découverte. Depuis lors, il brulait, il l’avoue,  de la partager avec les lecteurs de Regards du Pilat. Cela touche à la clé même de l’énigme du poème attribué, par le Père Jean GRANGER, à Louis JACQUEMIN (XVIIème s.)

En effet, depuis les premières fouilles opérées dans les années 1970, il se répétait à l’envi que les silex avaient été extraits, pour la plupart, d’un sol situé à proximité immédiate de la source actuelle du Cotatay, en rive droite du ruisseau. D’où, l’hypothèse, admise par la plupart, que la source jumelle présupposée par l’abbé Granger,  source livrant la clé de l’énigme posée par le poème Je glace de peur en perdant ma sœur […],  serait engorgée, par-là, dans quelque recoin  plus ou moins bien recouvert  de mousse ou de végétation.

 

Or, comme certains le savent par expérience, en archéologie comme ailleurs,  il est prudent que l’opiniâtreté  s’abstienne d’entrer en conflit avec la perspicacité. Voici, dans le cas présent, comment me vint, en quelque sorte, ma récompense.

Familier, depuis mes jeunes années, du Bois-Faro, j’affirme n’avoir pratiquement jamais laissé passer un cycle annuel sans un « pèlerinage » à la Font-Ria. Pour m’y délasser et méditer. En outre, en un quasi demi-siècle, c’est quelque bonnes douzaines d’amis ou de curieux que j’ai eu plaisir à guider en ces lieux dotés d’un charme si particulier.

Cependant, quelle que soit la saison, tous, nous eûmes beau tournicoter et écarquiller les yeux, JAMAIS la moindre « source-jumelle » ne daigna réagir à nos appels du pied. Désespérant, tout de même ! Tout au plus, le terrain, à la fonte des neiges, laissait-il parfois entrevoir quelque léger filet d’une eau peu reluisante… Etait-ce donc cela – si peu ! - qui aurait  pu jadis inspirer au poète du Violet, JACQUEMIN, son ode magnifique aux nymphes des eaux ? Le prétexte du poème, dans ces conditions, s’envolait à tir d’ailes et, avec lui, la «clé » de l’énigme que semblait pourtant avoir déverrouillée l’abbé Granger. Sauf à imaginer que désormais, réchauffement climatique oblige, l’étiage maximum de la source-jumelle soit devenu irréversible. Cauchemar auquel, bien sûr,  personne n’avait encore voulu céder.

A rire vrai, en diverses occasions, j’avais pu observer, en bordure de la route départementale n°33, un écoulement d’eau important, phénomène qui m’avait mis l’esprit en alerte. Mais, avant l’heure ce n’est pas l’heure,  mon inconscient n’avait pas encore décillé de l’hypothèse, trop bien assise, de deux sources quasi siamoises en contrebas. De surcroît, les fossés d’écoulement de la chaussée semblant alimenter, pour partie,  ledit écoulement, je ne m’étais pas plus creusé la cervelle.

Fort heureusement, survint à temps l’occasion qui allait faire le larron. Au printemps 2018,  je m’étais engagé, et de grand cœur, à organiser prochainement, dans le Pilat, la visite d’un groupe de randonneurs, tous fervents amateurs du patrimoine ligérien. Quelques mois avant la date de cette visite, un matin, je me réveillai avec une idée bien précise. Affluèrent aussitôt certaines idées-images autrement plus injonctives que nébuleuses : l’orbe de la Croix du Treyve, l’antique carrefour de voies du Bois-Faro … de façon certaine, c’était là que  je me  devais d’aller dégoter la  source jumelle de la Font-Ria ! Je tentais de me sortir une telle idée de la tête, en me martelant l’argument que le chemin départemental, près duquel j’avais relevé des écoulements, était probablement plus récent que les gravures rupestres de la Font-Ria (réalisées aux environs de 1620) ; d’où, sans doute, il serait illusoire d’extrapoler quoi que ce soit à ce sujet, bla-bla, bla-bla…

Bref, par un beau jour d’été, le 18 août 2018,  je finis par retourner sur le terrain. Le mental ne cessant de brasser alternativement espoir et perplexité.

Mon véhicule sagement garé au Treyve, en quelques enjambées le long de la départementale, je redécouvre très facilement le point d’eau déjà repéré. Cette-fois ci, je localise, très concrètement, ce point est en amont de tout déversement des eaux de la chaussée, elle-même desséchée en la circonstance. Surplombée par un sapin au bas branchage, la source peut, de la sorte, passer inaperçue à tout promeneur non averti. Il me parait malaisé d’évaluer le débit du ruisseau qui s’en écoule,  car celui-ci, tantôt joue à cache-cache avec la mousse, tantôt s’étale en larges flaques aux reflets couleur du ciel.

Dès cet instant, il me vint clairement à l’esprit, sans plus aucune hésitation possible, que c’était bel et bien là que surgissait la « sœur »  de la Font-Ria, celle, du moins qu’avait connue aussi bien le poète, Jacquemin, que tous ses voisins ruraux (détenteurs de droits d’eau sur le Cotatay, au Bachat du Plan, à la Gerbodière ou à Pléney). Dans la foulée, une nouvelle découverte vint consolider ma première impression. A quelques mètres seulement du point d’eau, la rive gauche du ruisseau laisse encore apparaître les ruines d’une construction semi-circulaire (30 m2 environ), qui ne peut avoir été, à l’ origine, qu’une retenue propre à une fonction aujourd’hui oubliée. Retenue ou « boutasse » (mare), telle que d’identiques connues de tous sur la plupart des domaines de la région ? Cela, en tout cas, constituait un indice probant que l’eau du ruisseau avait une fonction très précise depuis des temps anciens.


Convaincu, après cela, qu’une telle approche apporterait manifestement un éclairage nouveau et inattendu sur les antériorités du poème de Louis JACQUEMIN, je me contraignis néanmoins à vérifier plusieurs choses :

-          1/ la variation du débit en fonction, le cas échéant, d’un rythme saisonnier. Autrement dit, la source « jumelle », selon le profil d’étiage, allait-elle se réduisant au point, année après année, de passer le relais à sa « sœur », pérenne elle, ou n’était-ce, par ailleurs, qu’une sorte d’artifice poétique ?

-          2/ le ruisseau né de la source jumelle rejoignait-il toujours celui de l’autre source et à quel endroit ?

-          3/quelle était plus précisément la distance entre les deux sources et était-il raisonnable pour que reste crédible la thématique de l’énigme contenue dans le poème de la Font-Ria ?

-          4/ serait-il possible, incidemment, de déceler, à l’œil nu, entre les deux « fontaines » quelques vestiges lithiques correspondant à ceux décrits par Denise PEILLON en 1972 ?

Tout ceci fut fait, le plus scrupuleusement du monde, entre la date précitée et l’hiver qui suivit. Voici ce qu’il en ressortit :

-          1/ le débit du ruisseau ne fit que décroître au rythme d’un étiage normal, pour ne plus laisser apparaître qu’un mince filet d’eau, ainsi que le donnent à constater les différents clichés pris au fur et à mesure des visites ;

-          2/ la jonction des deux ruisseaux s’effectue à environ 72 m en amont de la source principale de la Font-Ria ; il forme un petit marécage recouvert d’ajoncs, dont ressort un unique ruisseau, sur le cours duquel se devinent, en contrebas, les  ruines de scieries ou de moulins tels que décrits dans l’ouvrage, précité, du Père GRANGER ;

-          3/ la distance entre la Font-Ria et le ruisseau en question, au plus près, est d’environ 50 m, mesurés à bon pas ; de source à source, cette distance atteint une centaine de mètres (125 m précisément, si l’on se reporte à la carte IGN au 1/25 000ème n°2 933 - O) ;   ceci, on le voit bien, ne vient nullement battre en brèche le motif du poème de Louis JACQUEMIN, mais, bien au contraire, lui fournit, enfin, un solide décor bucolique !

-          4/ concernant la présence ou l’absence de silex dans les parages, on ne peut, sous bénéfice d’inventaire, que soupçonner plusieurs « rognons » ou « lames » de silex - en affleurement par-ci par- là -  d’être de nature analogue à ceux toujours en dépôt – sait-on jamais ?! - au musée de Roanne. En tout état de cause, la circonspection, ainsi que la loi font obligation de ne toucher strictement à rien. La forêt environnante étant une propriété privée, les promeneurs, en effet, n’ont qu’à se féliciter de pouvoir y accéder en toute liberté. Seul vœu à formuler : puisse ce lieu « magique » continuer d’imposer toujours le même respect !

 La grande question qui subsiste alors est la suivante : une telle relecture du site est-elle compatible avec le constat effectué par les découvreurs des silex délicatement répertoriés par Denise PEILLON ? L’auteur de cette rubrique le pense sincèrement. Mais, sans vouloir aucunement trahir le «  film » produit et réalisé par le Père GRANGER, il estime toutefois nécessaire d’en infléchir le scénario, de manière à tenir compte des observations qui précèdent et des ajustements d’analyse qui semblent en résulter.

Si besoin, soyons plus clair encore. Dès la première page de son opuscule, au cinquième paragraphe, Denise PEILLON expliquait que l’érosion « s’exerce particulièrement sur le plan incliné du dénivellement précédent la Font-Ria, en ouvrant le sol par le gel, en le lavant par la pluie. Par ce phénomène libératoire, apparaissent les silex, acheminés, drainés ensuite, selon la plus forte pente vers les eaux mêmes de la source, en son réceptacle naturel formant une conque large d’une dizaine de mètres. C’est là, en effet, que le plus grand nombre d’entre eux fut trouvé. A la faveur de la remise en valeur de l’énigmatique source de la Font-Ria, par le père GRANGER (Deux sources qui parlent – l’Enigme de la FONT-RIA), outils et déchets ont été extirpés par nos soins communs, et ceux d’Alain ROBIN, du bourbier de la fontaine, aussi bien que du sable clair de son lit. Mais la plus forte densité s’est révélée être sur le lieu de jaillissement de la vigoureuse source intermittente, bouillonnant au printemps à 5 m. à l’Ouest de la source habituellement connue. Lors de son captage à 90 cm de profondeur, grâce à l’œil perspicace et vigilant d’Alain Robin, ont été exhumées les plus belles pièces de cet ensemble ».

On relèvera, ainsi, dans ce texte d’une concision qui n’a d’égale que sa limpidité, que RIEN ne prouve que la source qui a surgi pendant le chantier de dégagement de la Font-Ria (source principale), en 1972, soit véritablement la source, dite  « sœur », du poème de JACQUEMIN. Parlons sans détour : selon toute vraisemblance, la générosité du ruissellement d’eau, provoqué par le creusement assez brutal du chantier de rénovation de la Font-Ria, aura instantanément focalisé l’attention des chercheurs, au point, en définitive, que l’idée de désigner une autre source, celle du Treyve en l’occurrence, comme le nœud du phénomène hydrologique sous-jacent au poème de Louis JACQUEMIN ne les ait même pas effleurés. Diable, c’est que d’inclure trois sources, au lieu de deux, dans l’énoncé de l’équation l’aurait, en tout cas momentanément, rendue difficile à résoudre ! Autrement dit, pour parler comme les mathématiciens, l’introduction d’une telle inconnue dans l’équation en aurait radicalement fait éclater le système de valeur !


Outre le fait, déjà souligné, qu’en quatre décennies, aucune source- sœur n’ait daigné surgir dans l’orbe immédiat de la source principale, il y a lieu également de signaler, à l’appui du nouveau scénario avancé ici, un phénomène connu de tous les sourciers ou des techniciens impliqués dans le captage de sources d’eau potable.  Il s’agit de l’élargissement naturel, couramment constaté,  de ce que l’on pourrait appeler un « front de captage », à partir d’un seul ou de plusieurs forages. Il en fut ainsi, j’en fus personnellement témoin par concours de circonstances, lors de captages effectués (c.a. 1975) à Chaucître, puis au Grand-Bois, par la commune de Saint-Genest-Malifaux. Un tel processus, d’après mes  maigres rudiments de connaissance en hydrogéologie, est conditionné, semble-t-il, par le « plan de faille » du sous-sol *(1). Dans le cas précis, une fois achevé le chantier de la Font-Ria, les remblais auront mis fin, pour très longtemps, au ruissellement ayant résulté des travaux de déblai … tandis que la source du Treyve, fidèle mais évanescente « sœur » de la Font-Ria, aura perduré, variant de débit au rythme des saisons, sans avoir à se soucier davantage des promeneurs du dimanche que, jadis, des chasseurs-cueilleurs du Mésolithique.  

Tout bien considéré, tel est est, donc, le scénario auquel il vous est suggérer d’adhérer dorénavant, pour le décryptage du site de la Font-Ria. Ceci, est-il besoin de le souligner, sans le moins du monde dénier aux découvreurs des silex - et, idem, de la clé de « l’énigme » - ni leur bravoure, ni leur patience, ni leur remarquable perspicacité.

Afin que tout lecteur qui n’a pas eu le loisir d’accéder à la totalité du document de Denise PEILLON puisse tout de même s’émerveiller de la parfaite dextérité avec laquelle elle  sut « chantourner » 31 des silex de la Font-Ria, une des « planches » en a été reproduite ci-contre.

Dans le public qui s’y intéresse, le terme silex, employé pour décrire ces objets-témoins de la préhistoire, évoque des outils plus ou moins tranchants, mais l’on croit souvent que leur spectre de couleurs n’oscillerait qu’entre le noir et le gris-blanc. Or, c’est fort loin d’être le cas parmi les matériaux lithiques utilisés à la Font-Ria. On est même - osons le terme - ébahi d’une si vaste diversité, dont voici un aperçu (nuclei et déchets de silex confondus) : chaille rousse ; jaspe rouge-brun, carminé, rouge ocellé ; amphibolite (grise ou rouge-brun) ; calcédoine blonde, « caramel », brun-sombre, brun-bleuté ou à cortex blanc ; sardoine écaille ; etc.

Dans la mesure où le sujet envisagé, lors de l’amorce de cette chronique, impliquait, il faut le rappeler, un regard tourné vers les premiers passages ou séjours d’humains dans le Pilat, il serait fort dommage et injuste d’avoir laissé la seule Font-Ria « inonder » presque tout notre champ de réflexion. En toute logique, une nouvelle séquence est donc en vue, pour un prochain numéro de ce site…

Auparavant, en lieu et place de conclusion … plutôt que de jeter un pavé dans la mare, qu’on nous permette de déposer délicatement en bas de page un « rognon », pièce n° 25 de l’opuscule de Denise PEILLON. A son propos, cette dernière déclare qu’il a été « ramassé sur le raccourci du chemin antique de GUSEYS à ANNONAY par le TREYVE et les TOURS […] à 200 m de la Croix du Treyve, à 400 m. environ, à vol d’oiseau, de la FONT-RIA, à une profondeur de 30 cm environ. Ce rognon […] est de même structure que ceux employés à la fabrication de certains outils […] récoltés près de la source. A- t-il été perdu sur cette très ancienne voie de passage vieille alors de 4 000 ans ? »  Sans doute, vaut- il mieux laisser à tout lecteur qui serait un tantinet scrupuleux le soin de dégainer sa propre calculette. Histoire qu’il puisse ajouter lui-même ces 4 000 ans à quelques milliers d’autres pris au choix ( 7 000, 12 000, 15 000 ?) dans la «vastitude » de l’ère mésolithique.  

 

*(1) v. Henri RASSMUSSEN, Alain ROULEAU, Sylvie CHEVALIER and Co. Editeurs scientifiques. « Outils de détermination d’aires d’alimentation et de production de captages d’eau souterraine » - Centre d’étude sur les recherches minérales » ; Université de Québec à Chicoutimi –mars 2006. Site net : www.mddep.gouv.qc.ca/eau/souterraine/alim-protec/outils.pdf





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