FEVRIER 2023


GLOZEL 4ème partie



Rubrique
Civilisations Disparues


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L’AFFAIRE DE GLOZEL  (suite)

 

L’aventure judiciaire  que nous venons de suivre, pimentée par une presse motivée qui inspira  illustrateurs et caricaturistes a également caché  des faits importants .

couverture du Charivari

Les années 1928 et 1929 auront vu 4 nouveaux procès concernant Glozel.

Le 28 avril 1928, condamnation du lieutenant M de Verdelon, agresseur de Claude  Fradin.  L’indemnisation  s’avère inférieure à la somme demandée.

 

Le 13 mai, le célèbre avocat Garçon, de la SPF fait paraitre un mémoire mettent en cause le Dr Morlet lequel poursuit  la SPF pour diffamation; ce dernier  gagnera ce procès en octobre.

Les voisins des Fradins obstruent le chemin  qui conduit à la route -les Fradin  bénéficiant d’une servitude- leur droit sera reconnu par la justice de paix le 3 décembre 1929.

Le 8 juin M. V…-le faussaire-attaquera le Dr. Morlet pour diffamation et gagnera son procès  bien que le plaignant  ait fait part de sa spécialité liée à la fourniture de galets gravés. Ceux trouvés dans l’étable  lors de la perquisition, à grand renfort de publicité, disparaîtront de la controverse car trop mauvais.

 

Une semaine après le rapport Bayle, disparaissait le Dr.Charles Depéret  (17 mai 1929) doyen de la Fac des Sciences de Lyon, défenseur pugnace de Glozel.

Signalons qu’il avait fait don des objets découverts Chez Guerrier[1] l’année précédente ,  conservés à la Faculté des Sciences de Lyon I –Villeurbanne. [2]. 

M. Edmond Bruet, doctorant, perd son “maître” et doit  en changer. Il sera accepté par la laboratoire Cayeux, très antiglozélien. On imagine les couleuvres qu’il dut avaler,  plus proches du boa que des colubridés. Il tomba sous la coupe de Bayle et rendit les armes. Ainsi allaient les sciences!  Plus tard il rédigea “ Mon rôle dans l’étude de Glozel “ , synthèse de son errance.

En 1928, il avait participé au cahier 7 “les analyses  de Glozel”. La céramique glozélienne ( tablettes et urnes)  était constituée par de l’argile locale. Bruet, spécialiste des minéraux et de la géologie , avait affirmé que la couche argileuse de Glozel était imperméable  et  les briques rouges bien cuites, ce qui permettra au Dr. Morlet  de soumettre à Bayle le test du pyromètre (refusé  naturellement). Examinant au microscope polarisant une brique à inscriptions de Glozel, il se rendit compte que le feldspah (millimétrique) de l’argile, l’orthose, chauffée à 600-650 °C se transforme en sanidine (millimétrique) , le feldspath des volcans[3].  Désacord total avec Bayle… voir plus loin la photo des minéraux

Légende:  tablette inscrite ,les racines qui la traversent  prouvent son ancienneté

 

Vayson de Pradenne, le leader des antiglozéliens,  publie Les fraudes en archéologie préhistorique »  en 1932 mais en vertu de la chose jugée  ne peut y mentionner Glozel.

 

 

LA FIN DES FOUILLES

 

Les verdicts très favorables à Glozel maintiennent une bonne activité dans le musée et les restaurants demeurent ouverts à une clientèle  toujours suffisante. Le Dr. Morlet continuait à fouiller, notamment tout au long de l’année 1932. Des découvertes d’inscriptions semblables s’éparpillèrent en Europe[4] ce qui n’empêcha point les adversaires de Glozel d’affirmer leur point de vue. C’est également en 1932 que s’éteignit Salomon Reinachn soutien fidèle de Glozel.

EN 1936 ,Le Dr. Morlet  arrêta les fouilles (peut-être laissa-t-il une petite fraction du  Champ à la sagacité de futurs fouilleurs…).  Explorant le fond d’une tranchée, le Dr. Morlet  mit au jour une dalle plate de 2 m de long. Que de questions se posa-t-on!  La dalle est toujours en place ( très profondément enfoncée) elle attend…

Les visiteurs se firent plus rare et les cafés fermèrent. Les grands parents moururent dans ces années et Emile regretta particulèrement  Claude, le “Sergent” avec qui il avait passé des moments inoubliables…

Pour se distraire, Emile allait au bal , chaussant une bague de son musée…

 

LA GUERRE

 

Ce fut la guerre, Emile exempté ne la fit pas,  par contre son frère  Marius[5], passa de longues années en captivité en Allemagne. Les panneaux du musée furent enlevés … Glozel ne devint pas le rendez- vous des “dignitaires” de  Vichy[6]. Les Allemands ignorèrent totalement ce hameau et sa légende. Dans la recherche d’une antiquité  germanique, chère au régime, un des fondateurs de l”’ahnenerbe [7] s’est toujours méfié des incertitudes liées au site.  Pour se rendre compte du dédain manifesté par les autorités en place, lisons le  journal du dimanche    Actu “ paru en novembre 1943 . Il montre un Glozel quasi misérable et un Emile laborieux, emploi  peu valorisant pour l’inventeur d’un site archéologique de grande importance.  Un paysan matois (Emile) et des savants ergotant  (davantage que maladifs) –quel jeu de mots-résument le Glozel de l’article sans faire mention du Dr. Morlet.  On est loin de la culture du corps qui prévalait à l’époque!  Et encore plus éloigné  de l’origine  aryenne  du Bourbonnais!

 

légende : l’article de l’’ACTU ‘  du 14 novembre 1943

 

Un des seuls visiteurs dont Emile se souvient  est l’ambassadeur argentin[8], scientifique féru d’archéologie  qui vint souvent visiter le musée avant de vouloir acheter  la collection entière- lui également. Contrairement à Vayson de Pradenne, il comprit  les raisons du refus qui lui fut  opposé.

Pendant le conflit, un homonyme d’Emile de la région, se tint mal , dirigea la légion et s’enfuit en 1945. Une personne  (en guerre avec les Fradin)  les confondra plus tard , avant de s’apercevoir qu’Emile était  un “Juste”…

En septembre 1941 fut promulguée la loi dite Carcopino qui modifia l’accès aux fouilles archéologiques : loi anti-Glozel…

Ceux qui pourraient penser que la guerre n’a pas été une épreuve pour  Glozel…

 

 

 

L‘APRES GUERRE

 

Les  journées suivant la libération sont parfois agités comme à Cusset. Marius revient enfin de captivité.  Pour Emile il est temps de fonnder un foyer. Il épouse une institutrice Marie-Thérèse Côte dont le frère, le chanoine Côte, deviendra le premier historien de Glozel.

Légende  le chanoine Léon Côte

Jacqueline , l’aînée  puis Marie-Odile et Jean-Claude rempliront  une maisonnée bientôt attristée par le décès du père d’Emile.

Arriva la  dramatique année 1965 avec les disparitions de Madame Fradin mère et du Dr. Morlet à 83 ans. Emile en tomba malade…

Au printemps 1967 , je découvris Glozel et son musée que me fit visiter Yvonne en l’absence de son frère. La tristesse de l’ensemble   renforçait le malaise qui planait sur ces lieux chargés d’histoires Je pense avoir traduit les  interrogations nées de cette découverte.  Je rencontrai Emile lors de ma visite suivante et concluai sur le champ qu’il ne pouvait être le “faussaire”, l”esprit de Glozel”… comme le fit plus tard Mme Delporte  lors de la visite de son mari, conservateur  du MAN[9] de St Germain-en-Laye.  L’exploration du Champ des morts ne m’apporta rien de plus.

 

L’ IMBROGLIO DES  DATATIONS

 

         DATATIONS AU CARBONE 14

 

La datation de Saclay

Les nouveaux modes d’investigations ont toujours attiré le Docteur Morlet désireux de prouver l’authenticité de Glozel . Ainsi dès 1955, le premier contact avait été établi avec le Centre D’Etudes Nucléaires de Saclay (CEA).

Cependant l’année suivante, par l’entremise du M. Söderman [10](Rapporteur Général de la Police Internationale) ,Le Dr Morlet pense confier ses échantillons au Dr JL Kulp (Columbia University) mais finalement, la Section d’Electronique Physique de Saclay effectuera la première datation.

Le protocole d’analyse est fixé par courrier du 13 juillet 1957. Il précise qu’«  une mesure nécessite 10 g  de bois ou de charbon et 400 g environ d’os » . La datation obtenue l’année suivante qui ne concluait pas à l’ancienneté de l’échantillon fourni était-elle significative ? Aucune conclusion n’en sera tirée.  N’oublions pas que cette méthode de datation n’en était qu’à ses débuts. Ainsi, en 1958, pouvons-nous lire : « Il n’est pas contradictoire de prétendre que si la méthode du Carbone 14 est rigoureuse pour l’établissement d’une date, les résultats qu’elle a fournis jusqu’à présent sont assez incertains. C’est du moins la conclusion qui se dégage du “Symposium sur  le  14 C, tenu au IV e congrès International pour l’étude du Quaternaire (INQUA-Madrid-septembre 1957)».

Très motivé par l’énigme à moins que ce ne soit par l’épopée scientifique, l’auteur de cette datation( M.Labeyrie) est pourtant présent à Glozel en même temps que H. François  (avril 1974) dès que l’on parle de datation par TL.  A l’issue des datations de 1974, ses conclusions deviennent favorables quant à l’ancienneté de Glozel. C’est ce qu’il écrit à Mac Kerrel le 12  septembre 1975 qui ne peut l’ignorer.

 

1974  Edimbourg

 

 Au temps du comptage, le lot de 15 échantillons osseux , partis en fumée , ne comprenait aucun os humain. La datation SR -642  aboutissait à  une ancienneté de 17 000 ans. Une dent de bœuf , découverte dans une urne,  remontait à 2 000 ans (SR-434).

 

1983 - Oxford 

 

Une tête de fémur sera confiée au Research Laboratory  for Archæology  . Le résultat paraitra dans le tardif « Résumé Des Recherches de Terrain... » sous la référence CLE 200 . Le fémur se voyait classé dans la période [ 245-590 ] AD (OxA-2358).  Malheureusement,  la seule référence de laboratoire ne permettait de définir avec précision  ce fémur  ( aucune photographie ne semble accompagner le document).

         Emile Fradin enchanté du résultat d’Edimbourg se plaisait à imaginer son “Glozel” au paléolithique. Il en fit un poème…

Personnellement  je pestais contre ces protocoles trop sévères  ou  trop laxistes  comme le SRR-642. Il fallait y loger l’écriture dans ce lointain paléo et la céramique…Non la problématique n’était pas résolue.

 

LA THERMOLUMINESCENCE  (TL)

 

Cette  méthode ne s’applique qu’aux céramiques, aux  minéraux ayant subi un chauffage  (450 ° minimum) . Après cette cuisson les terres cuites enfouies dans le sol subissent un bombardement radioactif  qu’elles absorbent tout au long du dépôt. Une seconde cuisson libère la radioactivité absorbée sous forme d’une lumière: la thermoluminescence que l’on peut mesurer

L’odyssée de cette mesure commence en 1966, par la visite à Glozel d’une Suédoise [11] dont le frère rédigera  “Scandale à Glozel” en suédois. Un savant danois, Vagn Mejdahl –spécialiste de la thermoluminescence- s’intéresse à cette problématique et à l’issue d’une correspondance serrée, un fragment de céramique glozélienne lui parvient à Risö.

Finalement en 1973, M.Mejdahl annonce l’ancienneté des céramiques glozéliennes .

légende Vagn  Mejdhal

Il sera rejoint par un Ecossais , Hugh Mc Kerrel [12] .Tous deux fournissent  des dates s’étalant de -700 BC jusqu’à 100 AD.

 Un grand spécialiste français, M. Henri François  qui deviendra  le leader scientifique de l’opération , secondé par M. Guy Portal compléteront l’équipe qui affirmera l’authenticité  des terres cuites du musée.


Henri François et Emile Fradin

  

Les laboratoires du centre d’études nucléaires de  Fontenay-aux-Roses, du National Museum of Antiquities of Scotland à Edimbourg et le Research  Establishement  Risö  obtiendront  des résultats comparables  ,disparates, éloignés du paléo .

Courbes des TL en 3 laboratoires

 

 

 

LES ANNÉES   1975-1976

 

 

Le résultat des analyses TL compris  de  1500 BC à 1500 AD  ne résolvait rien . En automne 1974, Danièle Lemercier du Centre  d’Etudes Nucléaires de Grenoble  se livra avec ses étudiants à une prospection magnétique du “Champ des Morts” qui fut piqueté pour un maillage régulier. Le magnétomètre est  déplacé de manière continue par une équipe de 2 personnes. Le résultat est transmis par radio à un camion laboratoire.

le magnétomètre

Danièle Lemercier recherche parmi les anomalies enregistrées, celles qui pourraient intéresser l’archéologie.

 

Danièle Lemercier DU CEN  de Grenoble

La carte des  variations du champ magnétique  a livré quelques endroits susceptibles de justifier une fouille archéologique. Des piquets ( bois blanc)y  furent plantés et le restèrent jusqu’à leur disparition…Il n’était pas question de lancer des fouilles sur ce site tabou pour l’archéologie . La science a des raisons que la raison ignore…

Variations magnétiques du Champ des Morts

 

        L’année 1976  apportera  d’autres éléments de compréhension  de la TL.

Zimmermann [13] apportera la preuve que les  céramiques n’ont pas été artificiellement vieillies. On imagine mal une pile  atomique dans les antres glozéliennes. On n’avait jamais trouvé l’ombre d’un atelier lors de la perquisition alors une pile!!!!

Il est arrivé que certains collectionneurs d’antiquités aient pu, malgré la dépense, employer ce moyen très illégal pour présenter sur le marché par exemple une paire de chevaux Ming,  de fabrication récente mais vieillis,très recherchés.

 

A gauche “Sanidine centimétrique cristallisée de la vallée de Chaudefour-Puy de Dôme”

A droite zirons grossis des environs du Puy en Velay  Haute Loire

 

 

Archaeomagnetic Analyses of Six Glozelian Ceramic Artifacts

 

L’analyse paléomagnétique de quelques tablettes par Mike Barbetti[14] apportera vraiment un vent nouveau. Pour la première fois , on apprend que des tablettes ont pu être cuites deux fois .  Ainsi les résultats obtenus nous livraient la date de la dernière cuisson alors que seule la première importait…

 

Mejdhal, McKerrel , François et Portal :”Etudes sur Glozel” 1976 Revue archéologique du Centre de la France  Présentation par Henri Delporte .Nous y reviendrons 

 

Les années passèrent et en 1983 les Dossiers histoire et archéologie sortirent un numéro spécial “Glozel l’affaire Dreyfus de l’archéologie”. Andrée Faton avait tenu bon…Ce numéro fait partie des ouvrages conseillés.

On y apprend que  de futures fouilles  seront effectuées en fin d’année. Finalement  2 sondages seront officiellement  pratiqués dans  le “Champ des Morts”.  Ils seront effectués sur des endroits déjà fouillés : quels résultats espérer!  D’autant que les sondages seront confiés à des antiglozéliens…La découverte rocambolesque d’une petite lampe en deux parties et d’un point de colle récente  sembla fasciner les fouilleurs . Pour les détails voir Grivel 2022  (p. 196 et suivantes).

La partie la plus intéressante de ces travaux se déroula  “chez Guerrier” , terrain en pente où M. Mercier avait trouvé  en 1928, des galets inscrits et gravés.

Pendant l’été 1983, Jean-Loup Flouest mit au jour une structure en escalier : gros scandale qu’il fallut anéantir en concluant qu’il s’agissait  simplement d’une ancienne culture vinicole. Ce qui amusa Emile qui n’y avait jamais vu de vigne même en 1945[15] . Sans parler  d’invisibles travaux de terrassement indispensables pour planter de la vigne sur du rocher.

Questionnant un témoin des travaux de décapage, M.Maurice Franc, je compris qu’il s’agissait plutôt de gradins car les escaliers se poursuivaient de chaque côté. Robert Liris ,futur Président des Amis de Glozel , prit une photo  …qui anima de nombreuses réunions…


escalier ou gradins?

 

 Comme prévu par les conventions,  les objets trouvés lors des travaux de 1983 furent rendus au Musée. En ouvrant un sac, Emile ne trouva que de la poudre  made in Oxford…Ce reliquat pulvérulent mit Emile dans une belle colère…Cependant , il nous reste les gradins qui nous attendent depuis pas mal de temps…

 

 

 

Le  fil des jours ; l’épopée continue

 

Un retour en arrière :.en 1976 paraissait l’émission  télévisée de Sirkis  Faux et usage de faux”. Malgré son titre, il faut bien admettre son côté positif avec la mise en valeur des datations TL.

Au mois de septembre 1978 se créait autour du juge Besson l’association pour la collection des objets glozéliens.

 

légende Le Juge Besson

 

Mais les mauvais jours arrivent avec les décès de Mme Annie Morlet ( Avril 19 83) , en janvier 1985 celui du juge Besson et en été de la même année celui de H. François leader scientifique de Glozel , irremplaçable à ce jour…

J’ai le souvenir d’une visite au Musée, cet été-là, avec un Emile rayonnant venant de recevoir une communication téléphonique de H. François lui apprenant que les céramiques de la collection Morlet du musée[16] accusaient une TL  plus ancienne que les précédentes. Et Emile  ajouta que son interlocuteur devait aller voir le toubib. Victime d’un cancer foudroyant, nous ne devions plus avoir  de nouvelles du grand spécialiste qui disait à qui voulait l’entendre que la radioactivité était naturelle…Il en avait tout simplement négligé  le danger!

La traque  en vain,  de Mme François, son épouse, pour récupérer la dernière datation TL  apporta une interrogation supplémentaire. Les céramiques du musée se déchargeaient davantage que celles demeurées  dans l’obscurité et la fraîcheur d’un coffre.

 

« MYSTERES »    sur  TF1

 

 

Et nous en arrivons en décembre 1992 avec sur TF1 , l’émission “Mystères”.  Une reconstitution de la découverte du 1 er mars 24, très conséquente,  était organisée et  ouvrait la voie  aux discussions.

Les acteurs , trop grand pour Emile, trop jeune pour le “Sergent’ labouraient un pré en pente ,loué pour l’occasion, avec un magnifique attelage de bœufs[17]. A la différence de Florence qui avait bronché, ils s’en sortirent plutôt bien , par contre le comédien représentant Emile eut du mal à se dépétrer d’une brassée de fougères.

On voyait plus tard Emile ramenant le crâne à sa grand-mère qui le morigénait, l’arrivée du Dr. Morlet, les fouilles, le Roi de Roumanie, la perquisition avec les gifles (deux mandales qui te font voir les étoiles) du Commissaire Hennet…enfin un grand moment…

 

Henri Delporte ex conservateur du MAN  & Robert Liris Pdt des Amis de Glozel

La discussion dirigée par Alexandre Baloud opposa Henri Delporte  Ex Conservateur du MAN de St Germain–en-Laye représentant les archéologues , disons les antiglozéliens de la société savante à Robert Arnaud,  journaliste et Robert Liris , professeur et Président des Amis de Glozel [18].

 

A cette date, H. Delporte était considéré comme le moins antiglozélien des préhistoriens, N’oublions pas qu’il avait présenté en 1976  « Etudes sur Glozel »  travail communautaire de V. Mejdhal, H. McKerrel, H. François et G. Portal. Robert Arnaud le lui fera remarquer…

Je me rappelle un Emile, serein, qui rapportait de ces travaux , une estimation chronologique de Glozel estimée à 3 000  BC environ[19]…On ne pouvait alors lui entonner l’air de la calomnie… Pour Emile ça ne valait pas le paléo mais il s en contenterait…

De  voir Delporte  représenter  les antiglozéliens a certainement déconcerté quelques personnes, Emile le premier…

Et pourtant qui vint à Glozel, peu après ?

Venu s’expliquer, H.Delporte rencontra Emile  Fradin, lui sautant au cou pour étouffer  de justes récriminations puis calmement  lui donna toutes les justifications de sa présence à TF1 ce soir-là. Je ne suis pas sûr que M. Delporte soit revenu ; Emile en aurait parlé…

Il ne restait qu’à attendre le résultat des fouilles , pardon des sondages…et avec cette panthère des neiges atteinte par la pointe d’une arme de jet, vous souhaiter une bonne année nouvelle…

 

 

 

 

 
 

 

 



[1] Traités dans le chapitre suivant (5)

[2] cf. Marie-Labarrère et JM Thenoux  « Collection  archéologique  du Dr. Depéret » 2020

[3] La sanidine n’est pas présente dans l’argile de Glozel.

[4] Voir chapitre suivant le 5

[5] Nous le retrouverons chez lui au Mayet de Montagne

[6] cf  J. Grivel 2022

[7]  voir note 10 du chapitre 2

[8] Malgré le penchant germanophile de son pays ( de son armée), le président Ortiz maintint l’Argentine en dehors du conflit  jusqu’en 1945

[9] Musée des Antiquités  Nationales aujourd’hui   Musée  d’Archéologie  Nationale

[10] Ce policier participa aux fouilles du comité, trouva un vase qui est au musée et vérifia les empreintes palmaires  découvertes

[11] amie de Mme Morlet  et du policier Harry Söderman 

[12] Il avait emporté les os de l’analyse d’Edimbourg

[13] « Mesures de la TL  de grains de zircon extraits    Glozel » Revue archéologique du centre de la France- 1976 Le zircon artificiellement vieilli ne se comporte pas comme un zircon vieilli naturellement comme à Glozel.

[14] Journal of Archeological  Science- 1976

[15] La France manquant de vin après guerre , de solides subventions contribuèrent  à la solution avec des plantations  en des lieux parfois inhabituels.

[16] La collection Morlet était restée dans un coffre d’une banque vichyssoise. A la suite du décès de Mme Morlet, Mme Pascal –fille de Mme Morlet- accepta  qu’elle réintègre , sous certaines conditions , les  collections du Musée…

[17]  Lors d’une journée du livre à Boën ( 42130) j’ai rencontré le transporteur de l’attelage , très admiratif  de ces bêtes , véritables vedettes , souvent sollicitées.

[18] L’ASPCG  devient « Les Amis de Glozel »  au mois de mars 1987.  Je commençai à fréquenter régulièrement  Glozel…mais je n’étais pas adhérent, pas encore !

[19] compte tenu de l’incertitude du premier chauffage des céramiques




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