GLOZEL 6ème partie

Avril 2023
par Michel Latour



Rubrique
Civilisations Disparues


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GLOZEL  &  MOI   sixième et dernier chapitre

GLOZEL ET LA FIN DE SIÈCLE

 

Chirac & Fradin

 

Au cours d’un voyage au Danemark,  Jacques Chirac, maire de Paris, se voit aborder par un scientifique Danois, Vagn Mejdhal[1], premier artisan des datations TL  qui ont permis le retour de notre site dans l’actualité. Comme on s’en doute , il lui a parlé du pays ( Chirac est élu de Corrèze) et d’un musée méritant davantage d’attention. En prélude à son élection de 1995, Chirac enverra innocemment un courrier à Emile Fradin le 6 avril 1994 pour le féliciter à divers titres. Ce courrier est vite affiché à l’entrée du musée ; aucun visiteur ne peut l’ignorer. Les “Amis de Glozel” le découvriront dans “ Les nouvelles de Glozel “été 94…

 

L’A.G. de 1998 des “Amis de Glozel”

 

La société  avant de fêter son vingtième anniversaire s’était muni d’un vice-président  chargé des reletions internationales: Jacques Thierry, Inspecteur  général de l’E.N. Le Dr. Lesec , historien et psychohistorien rejoindra bientot la société. Cependant l’AG du 10 avril 1998 fut une des plus mouvementées. Elle décida d’exclure de ses rangs Madame Calvier. Cette dame avait réussi son entrée en contactant et en correspondant avec des glozéliens[2] (dont je fis partie) tout en cachant ses véritables intentions, à savoir mettre la main sur le musée et ses collections. Intentions déjouées qui la décidèrent à maltraiter la famille Fradin et Robert Liris. Elle prétendait avoir été l’assistante d’André  Varagnac[3]. Chassée par la porte, apès avoir poussé des hurlements  insupportables ( notamment aux oreilles américaines), elle revint par la fenêtre  par la grâce d’une décision juduciaire qui ne put lui éviter , un peu plus tard, l’exclusion définitive. Mme Calvier continua sa guéguerre avec une association qu’elle fonda sur le champ…

 

 

Les colloques du C.I.E.R.

  Mon 2 ème colloque 1999 en demi-teinte

 

Je rappelle  avoir choisi comme sujet de mon intervention du premier colloque, les ossements humains exhumés à Glozel, particulièrement  ceux ayant fait l’objet de l’analyse du Dr. Buy. En espérant  attirer l’attention  d’un  paléoanthropologue. Bingo !

J’ai appris la venue au musée d’une telle spécialiste du Laboratoire Anthropologique du Musée de l’Homme de Paris. Son examen  des pièces  montre bien qu’un professionnel devait passer. Elle réunit 3 fragments de fémur découverts en 3 endroits différents  pour n’en faire qu’un  (GF 730/742/760) avant de le comparer au fémur d’un chasseur-cueilleur de Patagonie…Elle venait de démontrer que le “Champ des Morts” est un site remanié.

Sa conclusion[4] me ravit : “une population qui présente un ensemble de caractéristiques intermédiaires entre le stade chasseurs-cueilleurs et d’agriculteurs plus avancés”.

Etant récompensé de mes efforts , je  me concentrai sur le présent colloque en proposant dans mon intervention d’autres ossements un peu particuliers:

 

la mandibule FG 755  et ses “ plateaux”                 mutilation du pariétal FG 749

 

Le fragment de maxillaire inférieur (GF 755) présentait selon le Docteur Buy  «une dépression assez profonde, de chaque côté de la symphyse mentonnière ... ».  Évoquant cette anomalie, le Docteur Buy n’y voyait  pas un caractère ostéogénique mais plutôt une action musculaire : « insertion du triangulaire des lèvres (muscle de la tristesse) et surtout du carré du menton (muscle de la terreur) qui ont surélevé et augmenté le relief de leur surface d’attache . »

 

La mutilation du pariétal GF 749

 

L’expertise de J. Buy montrait  un intérêt particulier pour  le pariétal  GF 749  découvert dans la tombe II, recouvert d’ocre .  La face interne présentait une anomalie : les sillons de l’artère méningée moyenne disparaissent au niveau d’une gouttière transversale artificielle. Ils sont  à nouveau visibles au-delà.

 Dechelette qualifie d’amulette crânienne [5] ce genre  de fragment osseux ,  talisman   chez ces populations.

 

Le rêve américain ou les datations US par McKerrel

 

Ce qui devait marquer ce colloque fut la révélations des analyses C14 effectuées à l’université d’Arizona : Glozel  appartenait au Moyen-Age mélangé avec du gallo-romain. Pour enfoncer le clou, un chercheur suisse, Rudolf Hitz présenta un alphabet inconnu, le “glozélique” permettant de traduire bon nombre de tablettes. Il avait pour cela annexé une lettre que Mme Labarrère avait présentée en 1990 dans “La première écriture de la Préhistoire  occidentale”. La traduction de R. Hitz, n’est pas triste  surtout celle de la tablette GLO-71  qui se veut relative à une bataille au cours de laquelle les Romains furent vaincus par des Gaulois. On y  fait la connaissance  de Kikic  de Toulouse , je croyais voir le grand Noug Haro mais non!

Wikipédia ajoute que “Pour l’archéologue Olivier Buchsenschutz, les textes celto-glozelo-étrusques que Hans Rudolf Hitz  croit retrouver dans les inscriptions de Glozel , sont un chäteau de cartes construit sur une documentation fragile”

Le pire est  arrivé avec l’intervention de Mc Kerrel dévoilant le résultat des datations C14 de 1997 avec la conclusion suivante: “Aussi sommes-nous confiants dans notre affirmation selon laquelle tous les ossements gravés et décorés de Glozel  datent probablement des années 1300”.

La veille lors de la préparation du colloque dans un hôtel de Vichy, il avait  avoué l’absence  d’un cahier de  prélèvement dans lequel on inscrit les raisons motivant le choix de cet article.  Et cette patine parfois épaisse , qu’était-elle devenue?

A la loi du terrain , il préférait celle des machines…Parmi ses conclusions, je relève: [6]Puisque nous sommes également confiants  que de nombreuses céramiques  furent cuites il y a environ 2 000 ans, nous laissons à notre public le soin de résoudre comment les symboles alphabétiques vinrent à être copiés sur de l’os qui date de la période médiévale”.

Naïvement, je croyais que l’archéologue  livrait la solution au lecteur, mais pas  McKerrel, au nom du rêve américain,  le lecteur devait renseigner  le préhistorien. De plus , comment pouvaient-ils professer ce n’importe quoi!

Emile  ( et sa famille) réagirent en interdisant dorénavant toute analyse ou examen. Ainsi fut brisé le rêve  d’outre-atlantique  et de Mc Kerrel…

Ne me sentant pas très en forme, je quittai le colloque attristé par  les progrès enregistrés par la nouvelle chronologie affichée…

 

Colloque de 2000

 

Je ne suis pas intervenu, me contentant d’écouter les intervenants.

Je continuai mes visites  à, Glozel.  En arrivant, Yvonne m’indiquait que son frère était “au jardin”…

Mon chien retrouvait Belle, la magnifique chienne noire, véritable guide sans casquette. Tous deux s’entendaient bien. Je pouvais pénétrer dans  le potager qu’Emile entretint  longtemps  (après ses quatre-vingt-dix ans).

 

 

 

Entre  bêche et pelle, nos échanges se poursuivaient: ici  discussion au sujet d’une carte postale…

Il me fallait revenir pour préparer le colloque suivant. Je remercie Emile et Jacqueline pour l’aide apportée ainsi que Robert Liris, photographe talentueux et généreux.

 

 

 

 

 

 

 

Mon Colloque de 2001  et suivants

 

Plus de 20 ans après ce colloque, j’avoue le grand regret de ne pas avoir  fait figurer  dans mon programme  une pièce  exceptionnelle prouvant l’innocence d’Emile Fradin.

 

 

 Ce poignard en os  utilise un style  que l’on ignorait  en France: le  style rayon X[7]. La présence d’une partie interne cachée  comme le fœtus du louveteau ne  pouvant être révélée  sans l’aide d’une technologie moderne, sa figuration  a longtemps fait défaut  dans l’art européen[8]. Par contre les Aborigènes d’Australie en ont fait depuis longtemps  un domaine souvent traité  et stylisé  à l’extrême.

Aussi pour afficher l’innocence d’Emile aurait-il fallu prouver que cette technique  du style rayon X était inconnue du monde archéologique européen au début du XX es. Au cours de mes recherches , j’ai découvert l’ouvrage de Gillen « The natives tribes of central Australia -1899 » . N’ayant pu m’appuyer sur sa traduction, j’ai donc dû m’abstenir de mentionner cette gravure sur os, pure merveille de l’art glozélien, craignant  un démenti fatal à ma présentation.

 

 

 

 

EPILOGUE   de 2011

 

20 ans après le colloque , la question reste posée quant à la connaissance de cet art tribal. Il n’empêche , à mon avis , que cette gravure  exonère totalement Emile Fradin de son accusation de faussaire…Pourquoi personne n’a enfourché ce cheval de bataille ?

Revenons au colloque centré sur les idoles bisexuées et les objets insolites. Le Pr. Germain m’avait tardivement demandé de traiter l’art animalier méconnu du Musée. Ne pouvant  afficher le style radiographique du poignard en os,  je  montrai les  canines d’une panthère des neiges, animal prédateur des rennes ainsi que le peigne à chignon martyrisé par  les analyses de Bayle et ses adjoints- il lui manque deux  dents  dissoutes par un acide pour montrer que c’était un os frais. En désaccord, j’affirmai  que le peigne est en ivoire ancien. Pas question  de parler d’ivoire dans le cadre de l’analyse de Bayle car il aurait fallu expliquer comment un “garnement” de 17 ans aurait pu se procurer une telle matière première.

 

                  les dents de panthère                                       le peigne en ivoIre

 

l’article 9842110      

 

Pour ce colloque , je pense avoir montré un  élément novateur .

Dans la vitrine des objets remis au Musée après le décès de Madame Morlet, un os devait attirer notre attention[9] que nous devions interpréter comme un pendentif.

Deux perforations de taille différente permettent une suspension relativement aisée, exposant au regard les gravures qui semblent lui attribuer tout son sens. Il mesure 64mm et 56 mm dans ses deux grands axes.  Son épaisseur varie 33 à 14 mm. Il est très léger et couvert de patine. Cet objet a été photographié par Robert Liris, pages 70 et 71 de « Glozel, les graveurs du silence »

 

 

les 2 faces  de l’article 9842110      sa figuration obtenue sur photo

 

Les photographies devaient, à notre étonnement, révéler un des secrets du « pendentif » : la présence d’un regard, un visage sans front ni bouche… Est-ce le résultat d’une intervention volontaire ou une simple coïncidence ? Il est vrai que le travail de l’os n’est pas inhabituel. L’examen au microscope électronique à balayage permettrait de rechercher l’existence de traces du travail de l’os, apportant une réponse définitive à cette interrogation[10]. Dans le cas où la tracéologie confirmerait la réalité d’un travail intentionnel, on n’aboutirait finalement qu’à un renforcement esthétique ou symbolique de l’objet. Mais l’étude qui en découlerait devrait expliquer la rare présence d’un appendice nasal, l’absence de bouche étant habituelle.

Cette diapositive eut un certain succès ; elle fut mise puis remise jusqu’à la fonte de son plastique de présentation.

Je profite du moment pour répondre à Madame Alice Gerard [11]qui me définit comme  partisan du Glozel paléolithique parce que je donne une part belle à l’art animalier . A Glozel les figurations animales se comptent par dizaines  voire par centaines. C’est la conclusion qui se dégage  de l’ouvrage de Mme Labarrère.[12] Il est impossible  de séparer  Glozel de son art animalier qui le peuple.

Le « vieux monde » considère  l’art animalier  définitivement éradiqué après le Magdalénien suivi de la disparition des chasseurs–cueilleurs .  Ce qui est inexact pour des latitudes  différentes de la nôtre. L’illustration photographique de  la page 68 des «  Actes du 4ème colloque »  a été inversée. Elle représente un os référencé 9842110, interprété comme un pendentif  ou un pectoral.

Pour un archéozoologue ,il s’agit d’un os du tarse de bovidé ( le naviculo-cuboïde droit), qui se place dans le prolongement de l’astragale d’un Bos taurus.

Des traces de retouches sont apparentes et l’un des orifices pourrait être artificiel.

C’est bien le seul os que j’ai examiné ; pour les autres je m’étais contenté de les apporter à Robert Liris , photographe…

 

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Colloques  suivants

 

En découvrant les “Actes”  du dernier colloque avec mes photos mises à l’envers , je concluai que mon opposition aux datations US m’ostracisait.…Je décidai de ne plus participer  aux colloques du CIER qui se poursuivirent en intégrant des …antiglozéliens. 

Finalement en juillet 2016 après le dernier colloque, parut:”Glozel, le mystère élucidé” signé par R. Germain et S. Soupel, respectivement directeur  et président du CIER.

Le mystère n’était pas  élucidé pour autant : l’assimilation de Glozel avec un “bois sacré”ne résolvait pas toutes les questions soulevées par notre problématique. Et que devenait le médiéval de Mc Kerrel? (U) et le “glozélque”? Hitz(V)

Pourtant à la page72, le Pr. Germain  semble ne plus accepter la culture vinicole  dans l’espace des gradins; il revient  à notre première conclusion émise dans les années 80:  pas de vignoble!

 

 

Fin  des “Amis de Glozel”

 

Tiraillée de tous côtés , la société des Amis de Glozel   décida  de son auto-dissolution le  25  septembre 2004.

 

Emile fête ses 100 ans

 

Pensionnaire à la “Résidence du Parc” au Mayet-de-Montagne, un bel et bon établissement , Emile franchissait lentement  son siècle d’existence. Comme une fleur transplantée, Emile  n’était plus tout  à fait le même. Cela ne m’empêchait pas de le visiter grâce  à  sa fille Jacqueline.  Mais le mois d’août arrivait cette année 2006  et au jour dit, le Directeur M. Richard organisa une fête pour  le centième anniversaire  de son célèbre pensionnaire  en deux épisodes. Le premier rassembla les “officiels “ du département. Le préfet et le sous-préfet de Vichy, les conseillers –généraux , un député , un sénateur et  les maires des villages voisins félicitèrent  Emile pour sa longévité et la conservation d’un patrimoine irremplaçable. On lui remit des médailles et Emile souffla sa première bougie .

Quelques jours plus tard, l’anniversaire rassembla  famille et amis  venus pour le féliciter à leur tour. On ne fit un grand honneur en m’invitant à partager ce beau moment.

           Emile et Yvonne auprès d’un célèbre gateau rose  et ses bougies

 

    

Les enfants ravis: de gauche à droite Jasqueline l’aînée, Marire-Odile et Jean-Claude

 

GLOZEL et la Radiesthésie

 

Nous sommes le 8 septembre 1996 ; il est 15 heures environ et le premier colloque se termine par la visite du Musée. Nous abordons le  fameux alignement. Devant moi,  Daniel Kerbiriou-intervenant au colloque- passe en revue les premiers mégalithes, enfin ce qu’il en reste, quand je constate qu’iI fléchit soudainement  les jambes et s’immobilise comme cloué au sol par une force invisible. Les radiesthésistes  ont compris qu’il venait  de croiser ce que nous appellerons un “point chaud”. Chaque radiesthésiste  subit sa gestuelle personnelle : au niveau du visage, des mains, des genoux, des pieds…La suite demeure également personnelle…

Plus tard , je suis allé  accomplir le même  trajet avec d’autres personnes tout aussi sensibles aux variations des énergies vibratoires.

 

 

Ce Pélussinois bien connu de la vie pilatoise  sent que ses antennes coudées  viennent de trouver la solution à sa convention mentale . Il approche de l’endroit    demeure  encore une  dalle  emblématique  au fond d’une tranchée rebouchée par les ans ( et  par Emile).

A droite, ce Forézien manipule son antenne de Lécher au bas du “Champ des morts “  pour diagnostiquer le niveau vibratoire des différents corps physiques, éthériques…quelque intérêt y serait enfoui…recoupant certaines conclusions de D. Lemercier du CN de Grenoble. (voir chapitre 4)

Finalement le “point chaud” détecté par D. Kerbiriou et que rien ne signale, sera également trouvé par  mes invités radiesthésistes et pourtant , ils ne se connaissent pas  et n’ont pas opéré ensemble..

Vous avez compris que la prospection  des flux vibratoires  peut intéresser  des personnes suffisamment sensibles  quoi qu’en pense celles qui ne le sont point.

Les “points chauds”  peuvent être de nature différente et certains étaient marqués par un don rituel comme pour le souterrain annulaire de Puyravel. Le mobilier  cultuel des Glozéliens  plus ancien que  l’anneau ( galloromain ou médiéval)  se trouvait plus bas que l’entrée de l’anneau. C’est pour cette raison que  le Doyen Depéret a dû creuser  une vingtaine de cm  pour le retrouver.

 

Glozel et les médias

 

Décembre 1997 la S.C.I. Florence rassemble les propriétaires de Glozel

Joseph Grivel devient administrateur du Musée et le  dote d’un site sur le Net : www.museedeglozel.com  . Avec Jean-Claude Fradin, ils  répondent à chaque attaque (Vernus  etc…)

En 2004 Joseph Grivel : « La préhistoire chahutée » Glozel 1924/1941 L’Harmattan   (mine de documentation). Premier ouvrage de la Trilogie glozélienne (puis 2019 et 2022). Glozel est  reconnu  comme sujet  pour l’épistémologie des sciences humaines.

1908 Marie Labarrère   « Préhistoire des hommes du Sichon »  Tome 1 énorme  travail. Premier ouvrage de sa “Trilogie” ( puis 2019 et 2020 avec JM. Thenoux)                     

2003 création de la société “Musée de Glozel”. Jean-Claude Fradin en est le Président.

10 février 2012  (2 ans après)  Marie Labarrère  sur Europe 1  émission de Franck Ferrand …gêné par le sujet

 

Marie LABARRÈRE

 

2012 Alice Gerard « Glozel , les os de la discorde » VF  de « Glozel ,Bones of Contention  » 2005

2016  Germain & Soupel Glozel le mystère élucidé….CIER

Questionné le grand écrivain auvergnat Jean Anglade avoue avoir écrit “  des bêtises” mais s’être rallié à la cause glozélienne. Cf “La paille et le grain” pp 173 Presses  de la Cité-2008

De nombreux sites sur le Net exploitent l’affaire de Glozel: où tout  est possible…récemment l’un d’eux pour montrer la violence de la “guerre des briques” accuse un glozélien d’avoir liquidé Bayle…[13] Fake news…

Signalons le tout nouveau site internet de la famille Fradin www.museedeglozel.org

 

Décès d’Emile…   L’école Emile Fradin

 

En février 2010, au milieu des frimas de l’hiver, le village de Ferrières sur Sichon mettait en terre son doyen : Emile Fradin, centenaire…Famille endeuillée et amis peinés l’avaient accompagné dans la traversée du bourg et partagé son ultime ascension vers le coquet cimetière en se remémorant la fabuleuse existence du défunt, simple paysan, devenu archéologue malgré lui et participant, à son corps défendant à la fameuse « guerre des briques » face aux « mandarins » de son temps. À cette occasion le sous-préfet de Vichy, Jean-Pierre Maurice, lui rendit hommage.

Quelques mois après, la commune d’Arronnes, toute proche, avait souhaité donner un nom à son école élémentaire. Habitants et élus en choisissant celui d’Emile Fradin rendaient hommage à  l’un  des plus honorables fils de la Montagne Bourbonnaise. Celle-ci rassérénée  a bien accueilli le résultat du vote; cela n’a pas été le cas de certains “Parisiens”. Mais qu’ils sachent bien que les “ripoux “  de l’histoire se  trouvent chez les adversaires en particulier à  l’ex-Identité Judiciaire ( dont  le “patron”  en est mort).

 

En décembre , un journal régional s’y reprend à deux fois pour réactiver une antienne des années 30, remettant en cause l’authenticité des découvertes à Glozel  et le rôle de « faussaire » qu’aurait joué le jeune Fradin âgé alors de 17 ans. Le mépris affiché des décisions de justice ainsi que la quantité d’erreurs couvrant ces pages, ne semblent pas avoir incommodé les auteurs.[14]

 

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Autres  objets remarquables du musée

 

magnifique collier en os dont les articles sont sculptés. A droite, objet en argile que l’on a nommé bobine à pointes, polypode, objet multimammia voire bola.  C’est le seul article glozélien que l’on retrouve dans les  musées .

 

 

 

 

Les anneaux de schiste  ont pu être utilisés comme bracelets. Cependant des anneaux de faible diamètre (qq cm) ont été considérés parfois comme des anneaux péniens d’où leur présence dans le “Champ des Morts”

 

 

 

Très énigmatiques, les  idoles phalliques ( une par tombe) n’ont-elles point joué le rôle de psychopompe? [15] En 1961, un préhistorien italien avait soufflé cette possibilté au Dr. Morlet .

 

CONCLUSIONS: hypothèse personnelle

 

Glozel une migration

 

Que savons-nous de ce site si décrié? Les datations absolues aux résultats contradictoires  n’ont pas défini un  repère chronologique  valable. Les premières datations du C14 , contradictoires,  ont varié selon le protocole ( sévère ou pas).  Plus tard la spectométrie  de masse  demande une rigueur  telle que nous sommes plusieurs à ne pas accepter ses résultats  incompatible avec la “loi  du terrain” par exemple les tubes à ocre  situés au Moyen-Age.

La céramique au colombin  est réalisée avec l’argile locale; cependant les datations TL  localisent la dernière cuisson alors que la première nous intéresse…

Comment faire coexister les chasseurs de rennes  avec l’écriture (enfin ses premières formes) sous nos latitudes? Les  “Glozéliens” n’appartiennent pas à une population autochtone mais semblent issus d’une migration. Pour une raison qui reste à définir (écologique, économique) ces chasseurs  ont quitté une latitude nordique  pour s’installer temporairement dans la Monragne Bourbonnaise. Ils y ont vécu un certain temps ,suffisamment  pour pratiquer leurs rituels funéraires[16] , fabriquer de la céramique avec l’argile locale …Ils ont dû creuser les gradins  de  Chez Guerrier en vue de pratiquer des activités , sans doute, cultuelles…

Puis ils ont disparu et se sont sans doute éteint dans les sables de l’âge du cuivre. Je suppose que l’intermède glozélien a pu se dérouler au “cuivre sans cuivre”  : aucun fragment métallique n’ayant été réellement observé   ni aucun travail effectué avec un objet métallique.  Il est très difficile de donner une date  précise,  Le chalcolithique ( ou énéolithique) est  classé de 4000 à 3000 BC avec des continuités locales. Un exemple Ötzi , l’homme des glaces, muni d’une hache en cuivre,  vivait il  y a 3300 ans BC .

Les tablettes  posées, le texte lisible , seraient  de  parfaites stèles. témoins  d’une religion oubliée.

 

Ils étaient des chasseurs de rennes …cette sculpture monrant un renne atteint par 2  armes de jet  illustre parfaitement cette occupation.

Peut-on expliquer le menton à plateau des  hommes ( ou femmes) de Glozel?

Quel rôle joue le muscle de l’horreur? Lorsqu’on ressent de la peur, nous faisons parfois face à la fameuse « boule dans la gorge », un frisson dans la colonne vertébrale ou une tension au niveau de la mâchoire.. Ce resserrement est celui du muscle psoas également appelé « muscle de l’âme » qui serait une zone du corps où se logent peur et anxiété.[17]

Il reste à découvrir la cause de cet effroi  sans doute répétitif.

Les  “bagarres” entre éleveurs de rennes et  chasseurs –prédateurs ne fournissent pas la réponse attendue. Pour avoir le  commencement  d’une  micro-solution, rendons-nous en Allemagne , plus exaxtement  dans ce qui reste du hameau néolithique  de Herxheim ( Palatinat). Nous rencontrons l’anthropologue Bruno Boulestin  dont les fouilles[18] ont mis au jour un fossé double rempli d’ossements humains ( dont enfants) , animaux (chiens) et de céramiques brisées.

Dans son laboratoire d’Angoulême, il a été prouvé que les ossements de 500 personnes   avaient été victimes de cannibalisme, au rubané final  (5 000 ans BC).

Des études poussées ont montré que les victimes  n’étaient pas originaires de la région mais de contrées lointaines ( jusqu’à 400 km). Des expéditions organisées en direction de lointaines montagnes fournissaient  un contingent de  chasseurs –cueilleurs  qu’ils allaient sacrifier lors de sanglants rituels ( cultuels??). Ne croyez-vous pas que ces “montagnards” connaissaient parfaitement  le déroulement de cette chase à l’homme ? Et qu’ils pouvaient en mesurer l’horreur?

Quid des Glozéliens? Affaire à suivre…

 

Glozel et le centenaire de la découverte dans 1 an

 

Le premier mars 2024 sonnera l’heure du centenaire de la découverte du site. Pour l’instant , rien d’officiel n’est prévu mais  des projets  ont vu le jour et se développent . Nous en saurons davantage au cours des prochains mois.

Cet été l’ouverture du musée  varie peu : les dimanches de juin à septembre, le Musée est ouvert de 14 h à 18 h.

Pour les groupes d’au moins 15 personnes adultes , prendre rendez-vous sur le site

contact@museedeglozel.org ou par téléphone (04 70 41 12 96)



 Ultime information: Julien le petit-fils d’Emile  réside dans la maison familiale

de Glozel.

 

          
 

Quels qu’ils soient, il aurait voulu connaître la part prise par “ses” Glozéliens dans l’aventure humaine…



[1] Décédé le  21 août 1997 . Contrairement à Mc Kerrel, il ne changea jamais d’avis concernant  les datations TL

[2] revenus de leur imprudence, ils votèrent pratiquement tous l’exclusion

[3] consaervateut adjoint puis titulaire du M.A.N.

[4] actes du deuxième colloque de Glozel-1999

[5] Manuel d’archéologie préhistorique et celtique    tome 1

[6] Actes du colloque  de 1999

[7] ou style radiographique

[8] en Afrique Mme Labarrère signale une brebis gravide Préhis. des hommes du Sichon p431

[9] recherche partagée par Jacqueline Fradin ,hôtesse du musée et Robert Liris, photographe

[10] les traces de frottement du fil de suspension confirmeraient l’utilisation de l’os comme pendentif  (tribologie)

[11] Glozel, les os de la discorde  p 171  et p 190/91 A. Gerard étant une vraie glozélienne , je n’en dirai pas davantage…

[12] Préhistoire des hommes du  Sichon tome 1  Glozel l’esprit des chasseurs  juin 2008

[13]meurtre avec préméditation pour  une expertise concernant des meubles

[14] Joseph Grivel  apporta la contradiction  motivée

[15] Qui conduit les âmes des morts.

[16] le « Champ des Morts » est un endroit très calme où le vent  souffle à peine…

[17]  SantéplusMag.

[18] Son adjointe Sophie Coupet et  son homologue allemande Andréa Zeeb-Lanz forment l’équipe







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