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REPORTAGE


SEPTEMBRE 2016










Par Nos Amis

Michel LATOUR

et

Michel LHORTOLAT



L’ONDE  D’ISIS et des ORBES  en PILAT




PREMIERE PARTIE

 LA CRYPTE DE NOTRE-DAME-SOUBS-TERRE



Lorsque Michel L me fit découvrir le Pilat, “son Pilat”, une de nos premières visites fut celle de l’église Notre-Dame –soubs-Terre et son incomparable crypte:

“Il s’agit du plus ancien monument de la région. Elle se compose d’une nef voûtée en berceau et de bas-côtés reposant sur des piliers carrés.”

Que dire de la fameuse date de 881 qui se lisait sur une paroi ?  Michel aimerait bien soulever quelque plaque de marbre pour satisfaire sa curiosité. C’est une date que les historiens  trouvent adaptée à la destinée de Bozon, roi de Bourgogne et de Provence.

Michel continue :

“L’église moderne  a été inaugurée en 1878  après de gros travaux de modification de la précédente. La crypte, placée autrefois sous le chœur, se trouve maintenant sous le porche. Son orientation  a été intervertie; l’autel de Notre-Dame-soubs-Terre, une vierge noire, est à la place de l’ancien escalier. L’escalier actuel à la place de l’ancien autel de la  vierge . Notre-Dame-soubs-Terre est une statue de pierre de 80 cm de hauteur. Elle porte l’Enfant-Jésus sur le bras gauche et sa tête est couronnée. Elle peut dater du IX e s donc contemporaine de la crypte. Je ne sais si elle a fait l’objet d’une expertise d’un iconographe compétent.

La crypte fait partie des “sanctuaires à répit” que l’on trouvait parfois et le plus souvent, sous le vocable de Notre-Dame …”


UN SANCTUAIRE A REPIT

Un enfant mort-né ne pouvait être baptisé, ni enterré au cimetière du village. Le sacrement du baptême s’avérait obligatoire sinon l’âme de l’enfant s’égarait dans les “limbes”, état intermédiaire aux marges de l’enfer. Saint Augustin (créateur du péché originel) a initié le limbe des enfants qui devint une doctrine de l’Eglise catholique officielle. Ce n’est que récemment qu’une Commission  Théologique a déclaré la théorie du limbe des enfants sans fondement. Mais à l’époque. il ne restait aux parents qu’à implorer un “miracle” qu’ils allaient solliciter dans une église ou une chapelle renommée comme sanctuaire à répit. Si l’on en croit les registres paroissiaux du XVII e s des communes de Longes, de Chavanay, de Roisey et de  Pélussin pour un enfant de Chateauneuf de Galorgue (déplacement compliqué à l’époque) des enfants morts-nés conduits devant  l’autel de ND-soubs-Terre ont eu des “apparences de vie” dûment constatées par des témoins et reçu le baptême.”


De nos jours, la communauté scientifique admettrait-elle les phénomènes vitaux qui suffisait dans le passé à crier au miracle ? Cela est une autre problématique…

Observant les ex-voto qui tapissent certaines parois de la crypte , nous concluons que les transformations de 1878  n’ont pas arrêté les grâces et les guérisons :  les dates en sont toutes postérieures. Nous nous demandons si la crypte ne serait pas traversée par l’onde d’Isis… Pour vous aider à comprendre, voici quelques données extraites des ouvrages de maîtres de géobiologie : A. Landspurg , l’Alsacien , auteur de nombreux ouvrages et habitué des média et M. Mahenc, chantre du Quercy dont elle a loué les mégalithes. N’oublions pas qu’en Quercy est née la relation entre radiesthésie et  mégalithes grâce au pendule de L. Merle.Que nous disent les géobiologues? 


L’ONDE   D’ISIS

        Quand une église (romane) est orientée à 77° (ou 13° par rapport à la direction est-ouest) par rapport au nord et qu'elle est traversée par un cours d'eau souterrain principal orienté lui aussi vers l'azimut 77° on dit qu'elle est traversée par londe d'Isis. L'azimut d'un mégalithe est l'angle que fait le nord magnétique avec l'axe du monument. Cette onde, nommée onde d'Isis rétablit l'état vibratoire affaibli, elle joue donc le rôle d'un équilibrateur cellulaire se rapprochant de la fréquance 27 MgHz soit celle de la cellule humaine.

 Cette onde d’Isis était jadis réputée comme étant une onde de guérison, bénéfique pour la santé. Nous la trouvons la plupart du temps, dans les cryptes ou les choeurs des églises romanes où l'on vénérait jadis une Vierge Noire. (A.Landspurg et M.Mahenc)

Les courants bénéfiques existent particulièrement sur les menhirs, les cathédrales, les chapelles, les croix. Ce type d'architecture, sacrée, a disparu des édifices peu à peu après le XIV e siècle.


Souvent la Vierge est aussi liée à Isis, entre autre dans les anciens endroits où on lui rendait des rites, assez fréquents dans nos contrées. De plus,  Isis fut sûrement la déesse qui eut un des plus longs cultes de l'Egypte à la Rome antique. La Vierge Noire du Puy en Velay qui fut brûlée le jour de Pentecôte 1794  était sans doute l’une d’elles. Elle  passe pour avoir été rapportée des croisades par le roi Charles VII (et non Saint-Louis), image noire, cadeau du Sultan, devenu l’ami du roi. Certains ajoutant qu’elle aurait été façonnée par Jérémie dans du bois de cèdre.

Les excités qui l’accompagnaient vers le bûcher criaient : « Nous allons brûler l’Egyptienne ! ». Peu de temps après, on trouva au milieu des cendres, une pierre ovale de jaspe sanguin, couverte de « hiéroglyphes et de figures égyptiennes ». C’était, selon des experts de l’époque qui l’examinèrent, une pierre isiaque du III e s de notre ère.

Les statues d’Isis ne furent pas toujours des vierges noires, en témoigne la « Vénus de Quinipily ». Du haut de ses 2,20 m , elle décore un jardin public, près de Baud, en Bretagne. Jetée par deux fois dans un fleuve côtier (le Blavet), elle fut sauvée par l’attachement et la  dévotion des habitants des villages voisins. Ce qui ne lui évita point les mutilations de ses organes jugés indécents. On la nomme l’ « Isis gallo-romaine » du coeur de la Bretagne.

Pour en terminer avec le tellurisme sacré,il faut encore citer l’onde qui a pour azimut 90°, nommée onde de Râ (Râ étant une divinité solaire chez les anciens Egyptiens) qui appliquée sur le corps humain donne une grande énergie vitale (rien de mieux pour se ressourcer). (M. Mahenc)

Michel qui a étudié les énergies du lieu, me donne les éléments qui permettent d’établir rapidement le schéma du réseau tellurique de la crypte. Avec nos boussoles de poing, nous évaluons l’azimut de l’ensemble cours d’eau, réseau sacré (dont Michel est le spécialiste) ainsi que l’axe de la construction . S’affiche souvent la fourchette 75°/80° : nous ne sommes pas loin du 77°mais ne pouvons l’obtenir avec nos moyens.  Nous continuons en vouant une grande admiration aux constructeurs de la crypte.   


C’est alors que se pose la question de la couleur de ND-soubs-Terre…

 

NOIR  C’EST  NOIR

 

Le problème de la couleur subsiste. En effet, il y a quelques années de cela, on a nettoyé la statue et si  le noir n’a pas entièrement disparu, il s’est considérablement atténué. Ce blanchiment peut-il nuire aux énergies dont cette vierge noire semble disposer ?

Un fragment de réponse nous vient de Suisse, pays protestant dans lequel les vierges noires sont peu nombreuses. Pourtant la plus célèbre d’entre elles, la vierge noire d’Einseideln (20 km  de Zurich dans le canton de Schwytz) nous conte une histoire peu banale.

Un religieux, Meinrad fonda son ermitage en 828 et y plaça une statuette de Marie. Après sa mort  en 861, les « frères de la forêt sombre » construisirent  une chapelle au-dessus de son autel et l’ermitage prit son essor. Il devint un célèbre pélerinage. On y chante encore, le soir,   un admirable « salve regina ».

La chapelle des Grâces, en marbre noir, renferme la Vierge noire. Cette Vierge scultpée par un artiste inconnu, avant 1440, dans la région du lac de Constance est en bois de poirier, peint en noir et posséderait des pouvoirs miraculeux. Cette statue de 119 cm est une attraction à part entière pour le million de pèlerins et de touristes qui visitent le monastère chaque année.

Il semble que la chapelle des Grâces, anciennement chapelle des Ermites, ait été construite à l’emplacement de la source Notre-Dame, lieu choisi par Meinrad pour établir son ermitage. Cette source bienfaisante a grandement participé à la renommée du monastère.

A la fin du 18 e s, un restaurateur voulut rendre sa couleur originale à la statuette mais ce nouvel aspect exaspéra les pélerins ( moins de grâces et de guérisons ). En 1803, on décida de repeindre en noir les parties visibles de la statue  et tout rentra dans l’ordre…

La conclusion simple veut que la couleur noire intervienne au niveau des énergies, alchimie complexe très éloignée du cartésianisme.

Le retour des ex-voto, dans la crypte pélussinoise, ce que chacun espère, semble dépendre de quelques éléments mais rien n’est jamais définitivement écrit…




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DEUXIEME PARTIE

 L'INCUBATION ONIRIQUE



M’apprenant à mieux connaître son “fabuleux “ Pilat, Michel insistait un jour sur les nombreux tumuli qui parsemaient les pentes pilatoises :

“…et avec ouverte à l’Est , une loge qui permettait un contact avec les Anciens tout proches censés reposer dans la partie voisine (sépultures primaires, secondaires ou cénotaphes). Il fallait passer la nuit dans la loge, rêver si possible et au matin apparaissait la solution du problème proposé aux ancêtres, par le biais de rêves partagés.…”

Michel me livrait la mémoire collective de son pays.

“Quoi? De l’incubation onirique! Au moulin à vent? A  deux pas d’ici !

Je connaissais par mes lectures, cette manière active d’entrer en relation avec nos rêves, «l’incubation onirique» est une pratique très ancienne qui remonte à l’Antiquité grecque et même avant. Durant un millier d'années elle fut pratiquée dans les temples consacrés à Esculape, dieu de la médecine, pour guérir de diverses maladies, obtenir un conseil ou bien résoudre un problème. .La société grecque de l’époque étant très ancrée dans la religion, attribue les mystères du sommeil aux dieux et en particulier aux dieux Hypnos  et Morphée, le dieu des songes…

Je retrouvais cette pratique que je croyais réservée à de plus brillantes civilisations : On pense également à Malte au néolithique ( avec sa “dormeuse” statuette trouvée sur le site du temple de Hal Saflieni), . En Sardaigne, au bas de la  plus haute des stèles définissant une sépulture mégalithique nommée « tombe des géants », un trou aménagé à la base, communique avec le caveau funéraire. Cette lucarne permettait  le contact entre les morts et les vivants.
 

On s'intéressait déjà aux rêves à Sumer au 3 e millénaire avant notre ère, et dans l'Egypte Ancienne et l'oniromancie babylonienne n'avait rien à apprendre de la Grèce. Le songe prophétique est bien connu chez les Sémites ( cf l'Ancien Testament).

Plus près de nous dans le temps, au Tibet certaines personnes ont un don de clairvoyance onirique qu’elles peuvent employer pour prédire l’avenir. Leurs rêves prémonitoires ont lieu tardivement dans la nuit.

Le rêve est également important chez les chamanes. La croyance la plus répandue chez tous les peuples sibériens, est que la vie du corps dépend de l'äme à laquelle peut s'échapper pendant le sommeil ; le rêve témoignant de cette évasion.

En occident, l’étude des rêves est brutalement arrêtée au 12e siècle avec l’Inquisition : l’Eglise catholique condamne alors la divination par les songes, l’assimilant à la sorcellerie et pourchasse ceux qui la pratiquent. Pour 800 ans, la conscience occidentale se sépare de l'inconscient…

Et pourquoi cet art  n’aurait-il pas fleuri à l’aube des temps, chez nous ?

LA “GUERITE DU MOULIN A VENT”


Les travaux pratiques se déroulèrent à deux pas de Pélussin, au « Moulin à Vent » comme prévu, en avril 2006 avec une sortie du « Groupe de Vienne », collectif constitué de radiesthésistes ou géobiologues, personnes au ressenti bien assuré.

  Nous découvrons un ensemble complexe de murailles en pierre sèche parfois de grandes dimensions, certaines ont 10m de large et 3 m au-dessus du sol. M.Pétillon, archéologue,  y fit des fouilles en 1973. Il trouva des silex taillés qu’il data du mésolithique au chalcolithique ainsi que des tessons typiques de l’âge du fer. L’ensemble aurait été abandonné par les Gallo-Romains. Pour lui cette architecture rappelle bien l’architecture millitaire celto-ligure permettant des tirs croisés. Il semble donc que ce site important commandait une voie de grande communication dans l’antiquité puis fut délaissé…

« Son nom provient des ruines d’un moulin à vent médiéval qui dépendait alors du château de la Valette » ajouta Michel.



DES ORBES DANS LA GUERITE

Je m’approche de la fameuse « guérite » désirant fixer avec mon appareil (argentique à l’époque) sa voûte à encorbellement. La première photo prise, je dois interrompre la séance car une poignée de visiteurs se présente alors. Certains mesurent le flux énergétique, d’autres tentent de se lover dans la loge. L’un de ces derniers décampe comme s’il avait un diable à ses trousses. Ils s’expliquent et tout rentre dans l’ordre. Je puis alors terminer mes deux dernières prises de vue sans remarquer quoi que ce soit.


Quelques jours après, en examinant les photos sur papier, je constate la présence d’orbes sur les deux derniers clichés…seule différence avec la précédente,  les deux photos  sont prises dans le sens de la largeur.


En photographie, les orbes sont un phénomène optique représenté par des taches blanches ou blanchâtres, souvent transparentes, de taille variable et de forme circulaire qui apparaissent parfois sur les épreuves. Bulles de lumière, géométrie sacrée, ou simple reflet photographique ?...Mystère. Ils se révèlent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, avec ou sans flash, par beau temps ou temps couvert…quand on ne s’y attend pas.


 
Je déniche sur le Net l'explication scientifique :

« Quand une particule (poussière, grain de pollen, gouttelette, etc) passe devant l'objectif d'un appareil photo, la lumière (dont celle  du flash ) s'y réfléchit et est renvoyée dans toutes les directions. Une partie de ces rayons réfléchis pénètrent dans l'objectif, traversent le système de lentilles et atteignent le capteur. Comme la focalisation ne peut être parfaite pour des poussières passant si près de l'objectif, l'image n'est pas réduite à un point, mais forme un rond appelé orbe. En somme la forme circulaire de l'orbe n'est due qu'à la forme circulaire de l'objectif. L'orbe est d'autant plus grand que la défocalisation est importante. Le mécanisme de focalisation explique que les petits orbes apparaissent brillants et les plus grands orbes moins brillants et transparents. »

Et voilà, circulez, il n’y plus rien à voir…Cependant, une autre solution est également proposée par le Net où d’autres personnes (dont  des scientifiques) n’apportent pas la même réponse :

Relatant ses expériences photographiques sur les orbes, l’un d’eux pense qu’ils représentent des énergies subtiles. Le Physicien Pierre Guérin (décédé en 2000), astronome, astrophysicien, Directeur de recherche à l’Institutd’astrophysique du CNRS (Paris), pensait aussi que les orbes étaient un phénomène inexpliqué. Certains esprits que l'on va appeler diaphanes ou parfois ectoplasmes en fonction de leur origine, pure ou non, peuvent être effectivement captés par la sensibilité d'une camera ou appareil photo.

Alors qui croire ?  A chacun son opinion…Michel L, a la sienne…

Et vous ?

Le Pilat est loin d’avoir livré tous ses secrets et ses pentes recèlent encore des mystères… Michel et son complice, Jean, toujours actifs repartent sans cesse à la recherche de mégalithes perdus au milieu de fourrés épineux défendus parfois par des entités….



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