DOSSIER
MARS 2020 |
Par notre Ami
Antoine Herrgott |
Ferme Scientifico-agricole
du PILAT
1785 – 1965 Pionniers de la
fabrication & du
transport des
produits laitiers LA FAYE
- MARLHES Tout
d'abord il m'est apparu nécessaire et indispensable de s'asseoir
sur l'histoire
de cette grande famille d'agronomes, les Courbon-Lafaye de pères
en fils au
cours de trois générations sans discontinuité,
fondateurs de cette grande ferme
agricole productrice. Ils se sont investis durant cent quatre vingts
années
dans la recherche et le développement incessant de la
fabrication
laitière ; classée à son époque '' Une
des plus grande ferme d'Europe ''.
Classement qui fut attribué par la Chambre d'Agriculture de La
Loire. Cette
Saga familiale autour de la production du lait, s'est très
fortement impliquée
grâce et avec le concours de la découverte de Louis
Pasteur. En 1854, doyen de
la Faculté des sciences de Lille et à la demande de
l'industrie alimentaire
régionale, Louis Pasteur étudie les causes de
fermentation de la bière et du
vin. Il découvre assez vite que la fermentation est
causée par des
micro-organismes. Il prouvera ensuite qu'il s'agit de bactéries. En
1865, il achève de mettre au point la '' pasteurisation ''.
Cette méthode de
conservation qualitative des aliments consiste à chauffer un
liquide ( lait,
bière …) à 55 degrés pour détruire les
germes des bactéries, puis à faire
refroidir le liquide très rapidement. Entre temps, en 1862,
Louis Pasteur est
entré à '' l'académie des sciences ''. En avril
1864, lors d'une conférence à
la Sorbonne, il s'oppose à la théorie de la
génération spontanée (théorie selon
laquelle des micro-organismes peuvent apparaître de
manière spontanée dans un
produit ). il démontre que les micro-organismes sont
forcément issus de germes
déjà existants dans le produit. Le
lait pasteurisé est chauffé jusqu'à 85°
pendant 15 à 20 secondes puis refroidi
très rapidement. En effet, il contient encore des germes et doit
ainsi être
conservé au froid ( sa consommation est limitée à
sept jours suivant le
traitement ). Quand
au lait stérilisé, sa conservation est plus longue parce
que, dans ce cas, les
germes sont détruits. En effet, la stérilisation simple
consiste à chauffer le
lait à une température de 115 ° pendant deux secondes
ce qui détruit tous les
micro-organismes. La
stérilisation UHT (Upérisation à Haute
Température) implique bien une
destruction des germes ; par contre ce procédé
diminue, par conséquent, la
teneur en vitamines et oligo-éléments. Les
Courbon-La Faye, très impliqués dans la
Société d'industrie agricole et
manufacturière de Saint-Étienne, il m'est apparu
important de relater en
premier lieu, les travaux principaux de cette instance, très
active de 1822 à
1998, mise en veilleuses forcées lors des deux grandes guerres. Dès
le 17 juin 1822, Etienne Peyret-Lallier fonde le Bulletin
d'industrie
agricole et manufacturière. Avoué à ce moment
là, il fut inscrit en 1825 au
tableau de l'ordre des avocats au barreau de Saint-Étienne. La
mission de cette Société d'Agriculture, Arts et
Commerce de
l'arrondissement de Saint-Étienne
(1822 – 1998) est de faciliter aux habitants de cette
contrée l'accès à la
masse des connaissances nécessaires : faire part des
procédés
d'agriculture et d'industrie employés en France et à
l'étranger, et dont ils
pourraient faire d'utiles applications ; propager les
connaissances
acquises, échanger le nécessaire à tous, s'il
s'opère avec une juste
mesure ; l'esprit d'isolement est celui de la
médiocrité. Cette
société verra les vingt-deux ans de son existence
nominale marqués par
l'empreinte de ce travailleur acharné, entouré
d'ingénieurs, d'agronomes et
manufacturiers. Sous
la rubrique Agriculture et dans ses rapports avec le sol et le climat
de
l'arrondissement de Saint-Étienne l'observation
météorologie est communiquée
par L’École des Mines. Dans les débuts des
préconisations, Peyret-Lallier, vise
l'amélioration génétique d'un cheptel bovin dont
les performances sont
tellement aléatoires, eu égard à
l'hétérogénéité des troupeaux, qu'il
ne
mentionne même pas le lait parmi les productions agricoles de
l'arrondissement. En
1833, la Société entreprend de répondre aux
besoins de son siècle, en stimulant
le zèle des personnes chargées de la culture agricole
vers tous ses aspects du
moment. Un constat qui a été avancé est que : ''
l'art (agricole) était absolument dans l'enfance, et que le
malheureux
cultivateur en ignorait encore les premiers éléments ''.
Le constat de terrain
est sans complaisance : ''
Partout absence presque complète de prairies
artificielles ; partout le
blé ou le seigle succédant aux pommes de terre, et
celles-ci remplaçant à leur
tour et sans intermédiaire le seigle et le blé ;
partout un bétail maigre,
d'une conformation vicieuse, d'un produit en laitage à peu
près nul,
comparativement à celui que donnent les bonnes races ''. Et
encore, sur un grand nombre de points, ce chétif bétail
à peine substanté dans
les années où la récolte des prairies naturelles
est insuffisante, est-il
exténué par les travaux forcés du charroyage (pour
les besoins de la mine et de
la métallurgie), de telle sorte que les terres
épuisées par des récoltes
successives et d'une même nature, manquent à la fois et
des façons et des
engrais nécessaires. Enfin
sur les cantons les plus élevés, d'immenses
étendues de terrains abandonnés
sans culture, quand une grande portion de ces mêmes terrains
pourrait produire
des fourrages sinon abondants, du moins capables de fournir à
l'éducation et à
l'engrais d'un nombre considérable de bestiaux et surtout de
bêtes à laine. Une
seule commune, celle de Fontanès, connaît l'emploi de la
chaux comme amendement,
par son maire ''cultivateur zélé'' qui en fait usage avec
succès, sans trouver
cependant des imitateurs. La
Société en 1835 fait imprimer une notice destinée
d'abord, aux maires, qui sont
requis de la faire connaître à leurs administrés
qui malheureusement baignent
dans l' illettrisme. Conseillés
à la création des comices agricoles dix-huit maires parmi
les trente-trois
avaient répondu affirmativement pour seulement huit y
étaient opposés. Il
faut encore quatre ans à la Société pour
élaborer le programme des prix qui
récompenseront les plus hardis ou les moins timorés.
C'est donc en 1839 que
cette dernière publie son programme pour les quatre
années à venir : -
pour l'introduction et l'emploi d'un ou plusieurs instruments aratoires
perfectionné ; - pour
la culture de plantes fourragères, peu ou non encore
cultivées dans le
canton ; -
pour de nouveaux procédés dans l'éducation des
vers à soie ; -
pour l'emploi de la chaux comme moyen d'amendement ; -
pour la substitution à l'assolement biennal dans lequel les
plantes sarclées et
les prairies artificielles occuperaient au moins le tiers du
terrain ; -
pour une culture mieux entendues des plantes potagères par
l'introduction de le
culture des primeurs.
Au
total dix médailles d'argent de première classe sont
décernées, dont cinq pour
la culture des mûriers ou l'éducation des vers à
soie, et cinq pour la culture
de plantes fourragères ou l'emploi de nouveaux instruments. Il
est à relever
que les rares récipiendaires ne représentent pas la
paysannerie suant et
soufflant pour subsister chichement. Nous sommes en présence de
propriétaires
qui exploitent leur domaine dans un esprit de progrès, mais dont
les racines ne
sont pas agricoles, moins encore les moyens financiers. Hors
concours également, cette fois pour la culture des plantes
fourragères, Colomb
de Gast, propriétaire à Marlhes avec les Courbon-La Faye.
Il a tout
essayé : la culture du riz de montagne, l'introduction du
froment dit
Épeautre ou Blé Locard, celle du ray-gras '' que
quelques-uns de ses fermiers
se sont décidés à faire entrer dans leurs
assolement '', la pimprenelle, la
moutarde blanche. Surtout
il a vigoureusement asséché les marais ou
marécages qui, sous le nom de ''
chaumasses '', se trouvent en grand nombre dans les forêts du
haut plateau. Colomb
de Gast a dit fièrement devant Locard-Denoël : ''
J'avais une chaumasse
d'environ un hectare ; ce terrain, depuis que le monde existe,
n'avait
peut-être pas produit trois francs annuellement ;
aujourd'hui, il vaut
cent francs de ferme au moins, puisque cette année j'y ai
récolté plus de 50
quintaux de foin de première qualité. '' Le
26 août 1844, la Société appelle à sa
présidence le général baron Hector de
Perron, commandant la subdivision militaire, et nomme trésorier
l'avoué
Barthélemy Courbon. Hector
Perron est connu comme propriétaire-agronome auteur d'une
communication sur ''
l'emploi de la chaux considérée comme engrais pour les
terres '' publié dans
son bulletin de 1829 à la Société de Montbrison.
Chez les Perron, l'épée passe
toujours avant la charrue. Piémontais il rejoint dès que
son âge le lui permet,
les armées de Napoléon Ier. Baron de l'Empire
il épouse une des
filles du Comte de la Tour-Maubourg et s'établit à Feurs.
Il devait céder son
fauteuil de la présidence le 11 janvier 1847 à Amand
Bayon. La
ville de Saint-Étienne par translation de préfecture en
mars 1856, dans ses
murs, impose aussi à la Société d'agriculture de
nouveaux devoirs et
l'obligation d'étendre le cercle de ses études. Dans
cet arrondissement si riche par son industrie, et dans une ville que sa
population et son commerce placent au rang des plus
considérables cités de
l'Empire, la Société d'agriculture ne peut rester
étrangère au mouvement
général qui agite toutes les classes de la
Société et les entraîne incessamment
vers l'étude des sciences ; ce n'est plus seulement
l'agriculture, ce sont
toutes les sciences, les arts et les belles lettres qui doivent devenir
désormais l'objet de ses études. C'est au cours de la
séance du 12 septembre
1855, qu'elle décide '' de se rapprocher de la
Société industrielle et
agricole, afin que nous réunissions nos ambitions et nos moyens
''. Lors de la
visite officielle du préfet Thuillier à cette
Société le 2 juillet 1856 Amand
Bayon annonce la décision du bureau pour la fusion et la
constitution de la
nouvelle ''Société d'agriculture, industrie, sciences,
arts et belles-lettres
du département de la Loire ''. Le
5 novembre 1857 lecture du mémoire répondant à un
questionnaire national :
'' Quelles sont les causes qui empêchent le progrès de
l'agriculture en
France ? '' Réponse : l'ignorance, la misère,
le morcellement des
propriétés, l'absence de baux ou leur courte
durée, le vice des constructions,
le mauvais état des chemins, et enfin le manque d'engrais. En
1863, nous trouvons Mr. Courbon-Lafaye propriétaire membre
titulaire de la
Société impériale d'agriculture, industrie,
sciences,arts et belles lettres. En
1872, un concours régional imposé, primauté de
l'agriculture. Parmi
les douze propriétaire visités nous retrouvons
Courbon-Lafaye qui reçut la
commission à Marlhes, où 54 hectares de prés et
terres dégageaient un
supplément de recettes de 18 900 francs sur les dépenses. En
1873, cycle des Comices cantonaux, M. Courbon-Lafaye reçoit un
rappel de sa
grande médaille d'or de 1867, en considération de
l'exploitation originale
qu'il fait des produits laitiers que lui fournissent ses 80 têtes
de la race
bovine schwytz. Au lieu de faire vendre le lait à
Saint-Étienne comme il
faisait avant ; il a fait venir un fruitier suisse, qui lui
fabrique du
fromage de gruyère d'excellente qualité. En
dehors de l'Union des sociétés agricoles de
Saint-Étienne, la Société
d'agriculture avait peiné à retrouver le rythme de ses
activités de
l'avant-guerre. Les comices lui laissaient suffisamment de loisir pour
mijoter
en l'honneur de son secrétaire général Joseph
Biron une fête de famille qu'elle
organisa le 10 novembre 1923, dans les salons du restaurant Solioz,
cours
Victor Hugo à Saint-Étienne. En
1931, Denis Angénieux président de la
Société sera remplacé (à la majorité
de
25 voix sur 28 votants) par Joseph Courbon Lafaye, ingénieur
agronome
sociétaire depuis 1899, il reprit également la
présidence de l'Union. Son
frère ainé, Jean Courbon-Lafaye, cité plus en
avant, sociétaire depuis 1890,
dirige l'exploitation familiale de Marlhes où leur père
obtint une grande
médaille d'or en 1867 et 1874 et une citation exemplaire
à l'ordre du jour de
l'industrie laitière dans l'enquête de 1884. On
dispose, avec le compte-rendu de la visite faite à cette
exploitation par le
jury du concours des fermes dans les cantons de Firminy et de
Saint-Genest-Malifaux en 1932, de la dernière photographie de ce
que pouvait
être une agriculture de progrès à la veille de la
Deuxième Guerre mondiale. On
a les ''Temps modernes '' qu'on peut. Joseph
Courbon-Lafaye fut l'artisan de l'installation du siège social
de la Société
dans les locaux de la chambre d'agriculture de la Loire, 8,place de
l’Hôtel de
Ville à Saint-Étienne, effective en 1934. Malgré
la valeur de leurs successeurs et des nouveaux adhérents, la
Société avait
perdu, en fait, avec Joseph Biron et Léon Portier, coup sur coup
ses deux
derniers piliers mentaux. A son niveau, elle avait mesuré que la
guerre écoulée
avait véritablement liquidé le XIXe
siècle. Mr.
Jean Courbon-Lafaye Président de La Société en
l'année 1939. L'expression ''exploitation
scientifico-agricole
'' employé par le rapporteur de la Société,
dit bien ce qu'il en est. On se
doit de donner de larges extraits du rapport, qui valut à Jean
Courbon-Lafaye
le grand prix d'honneur du concours avec diplôme de la Chambre
d'agriculture . La
lignée des Courbon La Faye, à qui nous pouvons attribuer
la marche et le
développement de cette ferme : Jean Baptiste, Paul,
Désiré-Constant Courbon 1836 – 1891 agronome et zootechnicien. Maire de Marlhes,
Président de la section ''agriculture'' au sein de la
Société d'Agriculture, de
l'Industrie, des Sciences, des Arts et des lettres de la Loire. Lors du
comice
de 1867, il obtient l'une des deux médailles d'Or. Il
dirige alors la plus grosse exploitation du territoire, soit plus de
100
hectares situés à près de mille mètres
d'altitude. L'hectare ne lui coûte que
cinq cents francs à miner. Il le chaule à cent
hectolitres. Ses terres se
répartissent ainsi : 24 hectares de terres arables, 45
hectares de
prairies, dont 6 créés, 1 à 3 hectares de terrains
incultes et 40 hectares de
bois. Jean Baptiste, Guillaume Courbon 1869 – 1936 agronome comme son père, dirige et
développe la ferme,
avec son frère Joseph Courbon, lui aussi agronome et
vice-Président de la
section d'agriculture, il a publié en 1909 un manifeste contre
la déforestation
et pour la restauration et l'aménagement des terrains de
montagne. Agrégé
d'université, lors du comice organisé en 1848 le
département de la Loire lui confie
une enquête sur la population rurale. Parallèlement,
Jean-Baptiste sera maire de Marlhes, puis conseiller d'arrondissement.
On peut
affirmer qu'il fut le précurseur de la modernisation de
l'agriculture et de sa
commercialisation importante. Paul, Charles Courbon La Faye
1905 – 1975
dernier
possesseur des lieux en 1967. Directeur
de la Chambre de Commerce de Saint-Étienne, Maire de Marlhes.
Pour son
entourage, c'est un homme de très grande qualité, au
caractère très affirmé.
Nous
retrouvons sur le cadastre ancien, une zone de terrains de plusieurs
dizaines
d'hectares dénommés ''communal de La Faye ''. C'est sur
ces parcelles que sera
exploité intensivement, et pendant un demi-siècle, un
gisement de granite
nommé : la carrière de La Faye. Cette roche
cristalline, formé
essentiellement de quartz, feldspath et mica, de teinte bleutée,
se trouve
entre 1 et 3 mètres de profondeur, la veine ayant
elle-même entre 12 et 14
mètres d'épaisseur. C'est
donc de cet endroit que proviennent les pierres destinées
à la construction des
corps de ferme, laiterie, scierie,habitat, granges, laboratoire ainsi
que
celles de l'habitation principale de trois étages et du petit
pavillon ainsi
que pour l'empierrement de chemins de circulation et d'accès,
propre à
l'exploitation. Prenant
sa source à Chaussitre, le ruisseau appelé ''Dou rival''
en 1473 deviendra
''Malosc'', ou ''Malbois'', pour devenir''Le Mabeux'' de nos jours. Ce
cours d'eau traverse le hameau de l'Allier, puis l'ensemble du jardin
de La
Faye devant la maison principale où et en face vient se jeter le
ruisseau dit
''La Faye'' en provenance de Montaron, les Bonneaux. Ces deux cours
d'eau se
déversent à La Terrasse dans la rivière la
''Semène'' qui elle même se jette
dans la Loire à hauteur d'Aurec. Cours
d'eau qui permettra une organisation hydraulique très pointue
avec turbines
hydrauliques, pour produire la force motrice nécessaire à
cette ferme, doublée
d'une industrie laitière, mérite une mention
spéciale de la part de la Société
d'Agriculture, elle comprend d'abord une réserve de deux bassins
d'eau, ensuite
la captation de plusieurs sources très froides, aussi est -elle
assez abondante
et propre pour obtenir un lavage parfait et une conservation en
état de
propreté de tous les instruments utilisés tant dans la
laiterie proprement dite
que dans la transformation des laits en produits destinés
à l'alimentation des
enfants et des affaiblis. Les
bâtiments d'exploitation disposés autour d'une vaste cour
fermée
comprennent : un hangar abritant les instruments et
véhicules de cultures.
Une vacherie à deux litières, tête à
tête, une allée centrale et deux allées
latérales, une mangeoire par tête, et un abreuvoir par
deux mangeoires, le tout
en ciment. Le
sol des allées est bétonné, ainsi que celui des
litières, qui est lui-même
recouvert d'un plancher, la paille de la litière étant
remplacée par de la
sciure de bois sèche, et le renouvellement de la litière
se faisant avec le
racloir, évacuant dans la rigole bordant la litière,
opération suivie d'un
renouvellement de la sciure de bois, disposée en tête de
litière et que l'on
rejette sur toute la surface de la litière par un simple coup de
balai. Cette
vacherie de 50 mètres de longueur contient 64 vaches
laitières et 2 taureaux,
le tout de races pure Schwytz, agrandie pour inclure 160 vaches. Cette
vacherie est recouverte d'un fenil de 60 mètres de longueur,
où l'on pénètre
par pignon. Parfaitement construites et aérées les
écuries sont nettoyées avec
un système d'irrigation bien organisé et le service
d'approvisionnement du bétail
en fourrage s'opère à l'aide d'un petit chemin de fer,
tandis qu'une machine à
vapeur, placée près des étables, fait mouvoir un
coupe-racines et un
hache-foin. Chaque
vache a sa mangeoire et son abreuvoir dont l'eau est fréquemment
renouvelée,et,
détail qui indique la parfaite ordonnance de la maison, une
plaque fixée
au-dessus de chaque box permet d'identifier la locataire dont on
reproduit sur
les cornes une combinaison de chiffres. Aucune erreur n'est donc
possible ! Pendant
la période d'hiver, de novembre à mai, les vaches de La
Faye restent à
l'étable. Un
autre fenil de même longueur, situé à quelques 100
mètres de là, présente cet
avantage de pouvoir être chargé par voitures, circulant au
niveau de la
sablière au moyen de deux ponts, dispositif que permet la
dénivellation du
terrain. Au
bâtiment de la vacherie et formant retour, longue file de
bâtiments comprenant
successivement : une bouverie, une écurie, garage de
camions, écurie, forge et enfin
bâtiments d'habitation pour
les domestiques, Derrière
ce corps de bâtiment se trouve installé dans un local
adossé à la montagne,
sous toiture en partie vitrée pour assurer un large
éclairage, tout un ensemble
composant la laiterie et comprenant notamment les appareils de lavage,
avec
bacs divers, appareils de pasteurisation, de stérilisation,
chaudière
produisant la vapeur nécessaire à toutes les
opérations, enfin, et séparé de
cet ensemble, un réservoir à eau froide où les
laits traités ou à traiter
attendent à basse température leur traitement ou leur
expédition. De
ces locaux, sortent les laits pasteurisés. Pour
obtenir les eaux en quantité, pureté et bas degré
voulu, l'exploitation a du
capter une source froide à plusieurs centaines de mètres
de ces locaux et en
faire l'adduction au moyen d'une conduite en fonte de cinq
centimètres de
diamètre assurant un très fort débit. A
l'entrée de la cour, se trouvent aménagés dans un
local isolé, les locaux
nécessaires à l'obtention du Babeurre, nommé
laboratoire, dans lesquels sont
disposés les écrémeuses, les bacs à
fermentation, appareils de mise en flacon
ou en boîte métallique, le tout disposant de la force
provenant d'une chute
d'eau aménagée dans ce bâtiment dans lequel se
faisait la fabrication, la mise
au point et le remplissage des contenus en verre et en boîtes
métalliques
serties. De
l'autre côté de l'entrée principale de la ferme,
nous trouvons un bâtiment
appelé '' le mois de Marie''. C'était un bâtiment
fermé dans lequel toute
l'année les véhicules ( carrosses et la calèche,
puis automobiles), étaient abrités
sauf au cours du mois de mai pour les prières à la Vierge
Marie récitées
en commun. Durant
ce mois les véhicules étaient entreposés sous
d'autres abris. Du côté droit
nous trouvons les hangars de stockage du gros matériel agricole. L'ensemble
des bâtiments fermiers et ceux contigus à la Grand-maison
ont été bâtis en
pierres de taille, en granite bleuté, provenant de la
carrière exploitée au
dessus du lieu dit Les Bonneaux et appartenant aux Courbon-La Faye. Les
bois nécessaires aux constructions, proviennent des forêts
environnantes et
taillés dans la scierie de l'exploitation,
propriété de la ferme. Tous
les locaux sont éclairés abondamment à
l'électricité au moyen d'une chute d'eau
aménagée d'une turbine montée en amont du premier
étang au niveau de la Haute
Faye ; sur l'autre versant face à la ferme nommée '' La Fayette ''. Au
cours d'un reportage sur place le 3 novembre 1934, un journaliste de
''La Loire
Républicaine déclarait : '' Si La Faye peut
apparaître à quelques-uns
comme un coin perdu et arriéré, qu'il nous suffise, pour
les contredire, de
leur faire savoir que l'électricité brille là-haut
depuis 1882 !!! '' Marlhes, la
commune de ce territoire, n'a eu
l'électricité que dans les années autour de 1910,
suivi de son implantation
dans les différents hameaux. La
grande ville toute proche, Saint-Étienne ne connaissait pas
encore les
bienfaits de l'électricité. Ainsi
précurseurs dès 1882, la force motrice électrique
est-elle installée à l'aide
d'une turbine, abritée dans un petit bâtiment en pierre
situé au bord du
ruisseaux le ''mabeux''. Ce bâtiment était
aménagé entre deux étangs étagés
à
des cotes différentes afin de recevoir l'eau de la
rivière dont le débit est
assez irrégulier. Cet aménagement très important
devait donner utilement toute
sa valeur à ce cours d'eau puisqu'il alimentera également
toute l'exploitation,
dont la scierie et l'usine de velours en aval, sans qu'il en
coûte autre chose
que l'entretien de l'installation.
En
outre, il avait été installé en enterré une
conduite métallique de cent
cinquante de diamètre, tout au long du ruisseau ''la Faye'',
depuis le captage
d'une source de très bon débit depuis les hauteurs de
Montaron. Il s'avère que
cette eau avait par ailleurs toutes les propriétés
adéquates pour la
fabrication du babeurre, notamment par la dureté (Th) et une
température
constante, de l'ordre de 8 à 13°,nécessaire à
la fonction de refroidissement du lait. La
turbine était arrêtée chaque soir à 22
heures et remise en service le lendemain
matin dès 5 heures par un tour de rôle établi entre
les employés habitant sur
place. Cette force motrice a été en service constant
à La Faye jusqu'aux années
soixante. Les
activités de l'exploitation du site de La Faye ont
prospéré d'une façon très
importante, que ce soit pour la laiterie, pour la fabrique des
différents laits
et du babeurre, pour la scierie ou pour l'usine de tissage de rubans et
enfin pour celle de la carrière de
pierres. Le
tout premier tracteur est arrivé sur l'exploitation en 1936 et a
permis
d'améliorer en moins de temps à la culture du fourrage
artificiel nécessaire à
la production du lait. Pour
ce qui concerne l'élevage, Monsieur Courbon-La Faye, a
adopté le système de
stabulation permanente, les vaches couchant sur une litière de
sciure de bois
répandues chaque jour sur un plancher. Le
fumier, recueilli dans de nombreuses rigoles, va se concentrer dans des
réservoirs cimentés avant d'être transporté
dans des tonneaux pour être épandu
sur les prairies et les champs de cultures et par
l'intermédiaire d'une vis
sans fin vers le prés de la tour situé assez haut
au-dessus des bâtiments de la
ferme. A
proximité de la grande ferme sur la hauteur a été
construit un bâtiment de
ferme réservé à l'élevage des
génisses, vingt cinq environ par an, élevées
exclusivement au biberon et qui
serviront à rajeunir le troupeau. Dix-huit
ménages de cultivateurs sont logés autour de la laiterie
qu'occupent les chefs
de famille et les hommes adultes, tandis qu'une usine de velours,
dépendance de
La Faye, fournit du travail aux jeunes
filles de la contrée, qu'elle loge sur place en dortoir au
dessus des ateliers.
Chacun des employés de la ferme élève à son
compte une ou plusieurs vaches dont
le lait est acheté comme appoint par la laiterie ; chaque
semaine ils
recevaient un beurrier pour leur consommation. L'alimentation
est particulièrement soignée. Ainsi, pour obtenir un lait
conforme aux qualités
exigées à La Faye, on en exclut tout ce qui serait de
nature à en modifier la
composition, tels la betterave, la drêche ou le raifort. Seuls,
le foin, le son
et certains tourteaux sont tolérés. On comprendra toute
l'importance de tant de
soins. A
la Faye, on ne connaît guère le chômage. Il faut du
personnel à la carrière
pour extraire la pierre indispensable aux chemins de la ferme ; il
faut
aussi des cantonniers et l'hiver, quand tout le travail dehors est
impossible,
la scierie mobilise tout le monde. Les
travailleurs de La Faye sont des gens heureux. Plus d'un
prolétaire de la ville
enviera leur sort et leur bonheur qu'un patron intelligent et humain a
su
maintenir dans ce petit coin de campagne. C'est
à Jean-Baptiste, Paul-Désiré, Constant Courbon
(1836-1891) que l'on doit la
mise au point du babeurre vers 1880, un produit laitier de
première valeur,
avec les conseils très recherchés et acquis de
médecin de l’Hôpital de
Montpellier et leur laboratoire. Fruit de minutieuses et patientes
recherches
car destiné à l'alimentation des enfants délicats,
des vieillards et des
convalescents ; devenu produit médicamenteux
référencé dans le ''Vidal''
de l'époque, bible de préconisation du médecin de
famille ; consommé dans les
Hôpitaux. En
1874, avec le lait produit dans son cheptel de 80 vaches, Jean-Baptiste
Courbon-La Faye fabrique 3000 kg de beurre façon ''Isigny''
qu'il vend très
avantageusement à Vichy ou à Paris, ainsi que 10 000
kg/an de fromage de
gruyère. Dès
le début du XIXe siècle, propriétaire
de grande étendues dans ce
pays '' de Marlhes, Saint-Régis-du-Coin et Tarentaise '', la
famille Courbon-La
Faye va entreprendre l'élevage d'un grand troupeau de vaches, et
organiser
notamment la distribution du lait à grande échelle vers
les Stéphanois. Ce
terroir est souvent cité par les historiens comme ' 'une terre
féconde,
généreuse qui effraie, trouble mais ne laisse pas
indifférent ; il est fait
de rires et de larmes qui ont creusé leurs sillons ''. Tout
l'ensemble de l'exploitation de La Faye est ordonné avec le plus
grand soin et
une rare intelligence. Le secrétariat de Paul Courbon
assuré par Mme
Aubert ; La comptabilité effectuée principalement
par le comptable attaché
à l'administration nécessaires aux activités de La
Faye, était assurée par M.
Cheynet, elle mériterait d'être citée comme un
modèle du genre en matière
agricole. Nul doute que la commission aurait souhaité voir cet
exemple suivi
par toutes les exploitations rurales d'une certaine importance.
Il
a été retrouvé cette feuille de compte qui nous
apporte un exemple des rations
journalières de nourriture du troupeau : 650
kg de foin ; 50 kg de regain ; 50 kg de tourteaux et de
farine de
rutabaga. Pour une dépense globale de 35 691,98 F. Dont 11
700,00 F. De main-d'œuvre. Le bien
agricole représente
la somme de 627 629 F : maison d'habitation, moulin et scierie,
petite
ferme , terres et bétail, matériel d'exploitation. L'essor
de l'exploitation est essentiellement dû à Jean-Baptiste
Paul Courbon-La Faye,
et à son fils Jean Courbon-La Faye, père de Paul et Jean
Courbon-La Faye, les
deux derniers exploitant de ce fleuron de l'exploitation agricole et
laitière
de notre région. Il a mené à bien son œuvre peu
à peu, comme le plus petit
fermier, employant les produits d'une année pour rendre la
suivante plus
productive encore Si l'on ajoute la réussite de la
commercialisation de ses
produits, on peut affirmer qu'il a démontré
magnifiquement ce qu'était une
véritable agriculture de progrès. Devenu
responsable de l'exploitation, Jean Courbon-La Faye frère de
Paul Courbon,
effectuera ses derniers foins à l'été 1957. Le
domaine employait encore une
trentaine d'ouvriers en 1958, mais la crise des exploitation
laitières
précipita la fermeture définitive de toute l'exploitation
au début de 1965. Quatre
raisons principales sont à noter dans la nécessité
d'aller vers la fermeture
définitive : -
les charges de personnel ; -
les réglementations sanitaires de plus en plus rigoureuses,
(lutte contre la
tuberculose notamment) ; -
des investissements trop lourds à assurer ; des
matériels agricoles devant
la motorisation ; 10 000 m2 de toitures à
entretenir, par des
travaux importants. En
outre, quelques vaches ayant réagi au BCG prophylaxie se
révèlent positives,
rendant un climat très tendu, entre Paul et Jean Courbon-La Faye
et le
Vétérinaire en chef Mr. Davenas, devant l'obligation
d'abattre une part du
cheptel. Cette
grande entreprise agricole qui a pourtant fait travailler, tout autour
de ce
gros hameau de La Faye, plus d'une cinquantaine de personnes autour
d'un
troupeau de 160 vaches de race schwytz, au moment fort des besoins en
tonnages
laitiers. Grâce
à la grande superficie de ses pâturages, et grâce
notamment à l'élaboration et
la fabrication de ''Babeurre'', la ferme Courbon-La Faye fut
considérée comme
une ferme modèle dès le second Empire et jusqu'au
début de la IIIe
République. Il
est rare de trouver à cette époque des exploitations
fermières dont
l'agencement permette de traiter sur place le lait de la ferme en
direct après
la traite. Ici, point de manœuvres inutiles, ni de manutentions longues
et
pénibles. Depuis
l'étable, tout le lait passe directement à la laiterie
afin que commence
aussitôt son traitement ; les femmes assuraient ce transport
avec un petit
char à bras entre l'étable, la laiterie, puis l'atelier
de transformation
équipé de son laboratoire d'essais et de mises au point.
Le circuit se termine
avec le conditionnement des produits ; en bouteilles de 18 cl,
dose
journalière pour les enfants, en biches d'un litre pour la
distribution du lait
au plus près ; en boîtes en fer blanc serties,
réservées, aussi, pour
l'expédition hors de France. Cette
marque '' BABEURRE '' est une appellation
commerciale de l' époque, qui ne représente en rien le
résidu du lait, nommé
petit lait, mais bien du lait stérilisé
immédiatement et sur place dès la
traite : le lait est préalablement privé de son
beurre, ensemencé de
ferments lactiques sélectionnés, puis livré
à la fermentation, en vase clos, le
temps nécessaire pour que l'acide lactique apparaisse à
l'état. Laits
LA FAYE . Le
Babeurre, sa fabrication a
été orientée
vers trois sortes de babeurre : -
Le Léger : 498
calories,
étiquette bleue. Alimentation transitoire. Produit pur, sans
farine ; acidité 3
grammes. -
La Soupe : 764 calories,
étiquette blanche. Matières amylacées ;
acidité 7 grammes. Le plus
employé. Alimentation courante. -
Le Gras : 1072 calories,
étiquette rouge. Suralimentation, 35 grammes de matières
grasses. Puis : - Le
Lait écrémé, aux 2/3, étiquette
violette. 12 gr. de beurre/ litre. -
Le Lait normal,
étiquette verte.
35 gr. de beurre / litre. Ces
deux produits sont conditionnés soit en flacons de 200 grammes
où en boîte de
430 grammes. Les
boites métallique envoyés à Phnom Penh
étiquette normale, couleur blanche,
écriture rouge pour les civils et ces même
étiquettes pour les militaires mais
surchargées du drapeau français. Caractéristiques : Recherches,
Fabrication, Utilisation et Communication autour du produit BABEURRE. Il
est à remarquer que les laits acides pour nourrissons sont
utilisés depuis 1750
par le Docteur L.Pikler à la Polyclinique de Budapest en Hongrie. Nous
avons retrouvé de très nombreux avis favorables du corps
médical, par des
approches d'études de mises au point du produit et lors des
visites
commerciales et promotionnelles entre fin décembre 1937 et
l'été 1938, autour
et par les représentants ; à Toulouse, les
équipes des Professeurs Morel
et Rogues, les Hospices de Paris. Les Hôpitaux de
Saint-Étienne Bellevue et les
Hospices. De plus de nombreux témoignages de mères de
famille sans compter les
remerciements devant les résultats très positifs sur ces
enfants fragiles
atteints de troubles digestifs : intolérance lactée,
eczéma ;
alimentation artificielle ; complément de l'allaitement au
sein ;
malaises même légers, rougeurs, selles mauvaises et
sténose du pylore . La
collecte des avis, très suivis, est retrouvée dans toute
cette opération de
recherche et commercialisation. -
de M. Le Professeur Weill de la clinique infantile à
l'université de
Lyon ; -
de M. Le Professeur Favre de la clinique obstétricale à
la Faculté de
Lyon ; -
de M.Le Professeur d'hygiène infantile, Antoine Bernard Mafran,
sommité des
Hôpitaux de Paris, pionnier de la pédiatrie en France,
1892 ( syndrome de
Mafran). Ainsi
que des ouvrages scientifiques : Les Professeurs L. Penard – G.
Abelain ; le Docteur L. Gaillard, médecin de
l’Hôpital Saint-Antoine, à
Paris dans un traité de médecine et enfin les Docteurs
C.H.Michel et M.
Perret ; dans un ouvrage couronné, intitulé : La
Ration Alimentaire de l'enfant depuis sa
naissance
jusqu'à l'âge de deux ans, indiquant les
quantités journalières, mais alors
d'après le poids de l'enfant. D'ailleurs,
tant qu'à duré la production du Babeurre, Les Courbon-La
Faye sont restés en
contacts très fréquents avec une équipe de
Professeurs de médecine des Hôpitaux
de Paris, de Lyon et surtout de Montpellier. Le principe de la veille
technologique permanente a été la force de garantie pour
ce produit extrêmement
sensible, classé dans la bible du Médecin traitant ''Le
Vidal ''. Il
est également rapporté que les maîtres des
écoles d'infirmières de notre
département sensibilisaient leurs élèves à
l'emploi de Babeurre pour les jeunes
enfants sensibles. Cette préconisation était encore
inscrite dans les manuels
scolaires des année 1962-1963. Pour sa part, le Docteur
Josserand l'a mis en
pratique pour lutter contre la Toxicose à l'Hôpital
Bellevue de Saint-Étienne. Mais
il n'y avait pas que le Babeurre à la ferme de La Faye, il y
avait aussi le bon
lait de montagne, (altitude de 1000m) pasteurisé ou
stérilisé dans les
meilleurs conditions de traite des vaches jeunes, visitées deux
fois par mois
par un vétérinaire agréé. Une
partie des utilisateurs collectivités peut être
cité : -
École libre de Saint-Michel dès 1898, -
Les Hospices civils de La Loire (20 litres jour entre 1894 et 1965 ) -
La Ville de Saint-Étienne dans les écoles
élémentaires et établissements municipaux
(institué par Pierre Mendès France, président
du Conseil, le 18 septembre
1954 ; Le verre de lait journalier, pour les jeunes et les
soldats.). -
La Mutualité maternelle de Saint-Étienne et la ville et
Hôpital de
Firminy ; pour
ne citer que les utilisateurs les plus proches géographiquement.
La ferme de La
Faye avait aussi ouvert de dépôts de vente en plein centre
de Saint-Étienne,
l'un principal 28 rue de La Bourse et l'autre rue Sainte-Catherine
à proximité
de la grand-rue. Il
y avait également un dépôt à Lyon, à
la pharmacie de la Sirène, 7 rue de la
Fromagerie, et 15 points de vente disséminés dans
l'agglomération, à
Villeurbanne, la Croix-Rousse, Perrache, la Guillotière, Vaise,
Montchat, les
Brotteaux, etc... Les
produits de La Faye était très appréciés
également dans les hôpitaux et
cliniques de Montpellier, de Toulouse, au dépôt de l'Union
Pharmaceutique du
Sud-Ouest à Toulouse et enfin à l'Hôpital de La
Salpêtrière à Paris, l'hôpital
militaire Desgenettes à Lyon. L'ensemble de ces transports sur
le territoire
été assuré par camions en grande partie par le
transporteur de Marlhes
M.Aubert.
Dès
2010, par l'approfondissement dans mes recherches, basées sur la
fabrication
laitière et une visite improvisée chez J. M. demeurant à Marlhes, ayant fait toute sa
carrière
d'employé à la ferme de La Faye. Au cours d'une
deuxième visite, il me remit
des boîtes pleines, datant de 1963, en très bon
état, et recueillies sur place.
Ces boites d'origines en fer blanc serti sur place à la ferme,
et très bien conservées,
sans étiquettes mais qu'il sut me nommer en secouant chaque
boîte très proche
de son oreille. J'étiquetais immédiatement les noms,
(Léger, Soupe & Gras)
car je n'aurais pas eu son doigté de repères de la
fluidité des différents
produits. Il me relatait en avoir bu depuis 1965 (fin de la
fabrication) une
fois par an, avec beaucoup de plaisir, de rappels et souvenirs de toute
sa vie
professionnelle passée à la ferme de La Faye. Il a, entre
autre, été chargé de fabriquer, à la
scierie de la ferme, les 300 caisses en bois, chacune contenant 50
boites de
lait, pour les expéditions journalières en camion par le
transporteur local
Gibert, au port de Marseille ; direction le Cambodge pour les
civils
français basés dans la capitale et aussi
acheminées vers le Corps
Expéditionnaire d'Indochine, durant tout le temps des deux ans
de la bataille
de Dien Bien Phu, base opérationnelle dont 170 jours de combat
et 57 jours
d'enfer, pour 13000 à 15000 soldats français. Pierre
Langlais, écrivain, Colonel lors de cette terrible bataille,
écrit à propos de
l'intendance et le lait en particulier. Il rapporte un fait
établi sur place
d'un blessé qui voulait absolument absorber du lait, alors qu'il
n'avait pas
droit à cette précieuse denrée,
réservée aux blessé du ventre. Nous
n'avons pas retrouvé d'indicateurs sur le nombre de produits
transformés et
vendus, en lait et babeurre pour enfants. Une facture de produits
pourra nous
apporter une partie de la réponse par deux chiffres de
référence : -
En 1923, une commande, établie par La Faye, de 36 500 bouchons
de topettes
(flacon de 18 cl dose journalière pour l'enfant)
expédiée par les Ets. Balas de
Saint-Étienne ; les Ets. L. Virissel, fabrique de bouchons
liège angle rue
Robert &et rue Dervieux à Saint-Étienne, ont aussi
fourni La Faye, mais
nous ne connaissons pas les quantités. -
En 1932, une commande de 23 000 bouchons topettes
expédiée par les Ets. Muttin
et fils de Beaune en Côte D'Or. Il serait intéressant de
retrouver le fabricant
des flacons en verre, mais il est probable que '' les Verreries G.
Durif
'' au Mont-Bellevue à
Saint-Étienne
soient un des fournisseurs pour avoir retrouvé quelques factures
dans les
archives, aujourd'hui classées dans un fond
consultable à '' La Diana '' à
Montbrison. En
2008, mes contacts avec l' INPI (institut national de la
propriété
industrielle) à la fois dans mes recherches sur les brevets
déposés par Jean
Baptiste Guillaume Courbon et m'assurer de la propriété
des recettes de
fabrication des différents Babeurre. Une visite à L'INPI
Paris lors de l'un de
mes déplacements professionnels, m'a permis de retrouver sur
place les
documents concernant les trois dépôts
exécutés : -
fermeture amovible pour flacon en verre ; '' Système de
fermeture de
flacons à stériliser les liquides ou conserves par voie
de chauffage ''. 1904. -
turbines ; emploi des hélices pour l'utilisation de la
force des courants
d'eau, 1909. -
échangeur de températures. L'arrivée
du téléphone donna un renforcement certain des
activités de La Faye qui portait
le N° 1 d'appel par la poste de Marlhes, car il fallait passer par
le standard
et uniquement aux heures ouvrables. Le
passeur d'histoire, votre serviteur, a retrouvé dans les
archives préservées de
La Faye une partie de la formulation et fabrication de ce lait, sans
les
adjuvants nécessaires à celle dédiée au
produit pour bébé. Un
essai de fabrication a été réalisé par un
professionnel du lait ; sur une
faible quantité, 50 pots, ''type yaourt'', et valeur recherche
et
développement. Une distribution opérée
auprès de membres familiaux et d'amis
proches, a donné grande satisfaction et suscité des
interrogations sur ce goût
d'antan, naturel et non fruité, laissant à chacun le soin
d'adjoindre du sucre,
fruits, confiture, ou miel ; empreintes de nos goûts
d'aujourd'hui. Une
note très encourageante de félicitations et de
persévérance, car il n'est pas
facile de suivre ses idées même si elles sont
géniales, signée d'une personne
responsable du Pôle Agroalimentaire de la Loire, en
février 2011. Le
secret de fabrication a très bien était gardé par
trois personnes qui n'ont
jamais transmis les noms et les dosages des 14 adjuvants introduits
avant
conditionnement du Babeurre. Aujourd'hui
seul l'ADN pourrait nous permettre d'en connaître un peu
plus ; une
première analyse du Laboratoire du CHU, a qualifié le
produit d'une très haute
tenue et de grande qualité, laissant l'idée d'une
possible fabrication,
distribution. Le
développement expérimental consiste en des travaux
systématiques fondés sur les
connaissances existantes obtenues par la recherche et/ou
l'expérience
pratique,en vue de lancer la fabrication de nouveaux matériaux,
produits ou
dispositifs, d'établir de nouveaux procédés,
systèmes et services, ou
d'améliorer considérablement ceux qui existent
déjà. Il
faut conclure que cette fabrication était menée avec le
plus grand soin et
elle-même protégée. L'accès au laboratoire
de mise au point à la ferme était
réservé, ce qui a enrichi la réussite de cette
production unique et
exceptionnelle. C'est
certainement dans la transformation de la caséine que
réside la clé de
l'opération. Cette caséine, qui apparaît
coagulée en très petits grumeaux en
suspension dans le liquide, rend le lait plus digestible que celui qui
caille
plus ou moins en masse dans l'estomac. Le Château de La Faye Le
lait a sans doute été consommé très
tôt par l'homme. A partir de quelle période
précisément ? C'est une question qui
intéresse évidemment beaucoup les
préhistoriens, mais à laquelle il n'est pas facile de
répondre. Une
avancée depuis janvier 2003, par une équipe de chercheurs
britanniques a mis au
point une analyse chimique permettant de détecter des traces de
lait, ou de
fromage, sur des tessons de céramique anciens. Dans
la Rome antique, on préférait le lait de vache au lait de
chèvre. Le lait avait
une grande importance dans les cultes ruraux et notamment dans le culte
des
morts, car restant l'élément de plus fondamental de la
nourriture. On
l'utilisait en offrande aux divinités Rumira et Cumina,
où à l'occasion des
fêtes de bergers (Parilia). On y mêlait parfois du miel
(surtout dans le culte
des morts et des divinités souterraines) ou de la farine pour le
transformer en
bouillie. Enfin, il servait à la confection de fromage et de
gâteaux de
fromage. Les
chercheurs ont ainsi démontré que, il y a plus de 6000
ans, le lait et les
produits laitiers faisaient déjà partie du régime
alimentaire. Reste toutefois
à savoir comment les hommes et la préhistoire
géraient leurs troupeaux. Les
mythes et légendes d'hier sur le lait. Premier
aliment de l'homme, indispensable à la survie et au
développement du
nouveau-né, le lait a toujours possédé une
''charge'' symbolique extrêmement
forte... Les hindous pensaient que le monde était né
d'une mer de lait
vigoureusement barattée par les dieux et les Peuls du Sahel que
l'univers avait
été créé à partir d'une seule goutte
de lait (naissance, mariage, funérailles,
rites … s'organisent d'ailleurs toujours autour du lait ). Les
récits
mythologiques autour du lait ne manquent pas non plus : Zeus
nourri par
les chèvres Amalthée, Hercule faisant gicler du lait pour
former la Voie
Lactée, notre galaxie (du grec gala : lait) ou encore
Romulus et Remus
nourris par une louve... Le
lait était également le symbole religieux de l'amour
divin et de la dépendance
de l'homme envers son créateur. C'était aussi un symbole
d'abondance, de
richesse et de postérité collective. Dans les
civilisations anciennes, le lait
était étroitement associé à l'eau (symboles
de vie) et au sang (élixir de
longue vie mais aussi à l'origine de certains tabous).
Spontanément associé à
la féminité, il a aussi été
présenté comme un apanage masculin (nombreuses
légendes de ''Saints laitiers'' empêchant le lait de
tourner ou offrant leur
sein aux nourrissons abandonnés ; symbole de force dans
d'autres
cultures). Premier
aliment de l'homme, indispensable à la survie et au
développement du
nouveau-né, le lait a de tous les temps possédé
une ''charge '' symbolique
extrêmement forte favorisant mythes, légendes et rumeurs.
Ainsi certaines
croyances -issue notamment de mouvements idéologiques et
alimentées par le
bouche à oreille- persistent encore aujourd'hui. Même si
elles engendrent
parfois un bruit de fond défavorable, ces rumeurs restent somme
toute
relativement ''confidentielles''. Le lait et les produits laitiers
bénéficient
en effet d'une image extrêmement positive auprès de la
majorité des Français,
corps médical et médias inclus. Le champ
principalement labouré, ensemencé, récolté
est celui de la
connaissance. |
Notre Ami Michel Deseille est un
très grand spécialiste de l'ésotérisme. Il
est reconnu comme tel en France et ses compétences demeurent
rares. Cet ancien professeur d'Histoire et de Géographie qui
réside dans le Nord du pays, propose sur le Net et la
chaîne youtube de nombreuses conférences
en libre accès ; sans compter toutes celles qu'il donne sur le
terrain aux quatre coins de l'hexagone. En allant les écouter
sur son ordinateur, c'est une aubaine pour l'internaute
désireux de s'enrichir sur de vastes sujets, souvent mal connus,
sujets
dont l'entretien-interview reflète
seulement une partie de l'étendue des connaissances de notre
invité.
Chaleureux, à l'écoute, curieux, partageur, toujours
partant, les qualificatifs flatteurs ne manquent pas pour
évoquer ce personnage. C'est une chance pour Les Regards du
Pilat que de recevoir Michel. Très occupé, avec
l'écriture,
les conférences et les voyages nécessaires à ses
recherches, nous le remercions vivement d'avoir accepté notre
invitation.
|
Michel Deseille : Ma passion pour
l'Esotérisme remonte à l'âge de 18 à 20 ans.
Dans ma jeunesse on disait plutôt un intérêt pour Le
Mystère soit en film soit en littérature ... que ce soit
des thèmes sur la Chevalerie (Ivanohé) ou les feuilletons
TV du genre Belphégor. A l'école c'étaient les
images dans les livres sur l'Egypte et la Grèce. Plus
sérieusement plus tard une étude sur les Cathares
à l'Université et une réflexion sur deux
problèmes très importants de la métaphysique : le
Destin et le problème du Mal. Le problème du destin fait
s'intéresser à l'astrologie et au Karma. Le
problème du Mal amène aux études sur les religions
et les courants ésotériques qui éssaient tant bien
que mal d'expliquer pourquoi il y a du Mal dans le Monde.
2/ Les Regards du Pilat : Professeur d’histoire et
de géographie en
retraite, votre expérience importante a permis d’en arriver
à bien distinguer
une différence entre l’Histoire enseignée à
l’école et la réalité, l’existence
d’une Histoire plus réelle et plus secrète. Pouvez-vous
nous expliquer pourquoi,
selon vous, il existe un tel décalage entre les deux ? Michel Deseille : L'Histoire
enseignée par l'Université et donc diffusée dans
les écoles est par principe cartésienne, rationaliste et
matérialiste. Pour l'Université française on y
rajoute une dimension idéologique. Evidemment tout ce qui est de
l'ordre du surnaturel est banni puisqu'il ne peut y avoir de preuves
rationnelles du Surnaturel. La notion de miracle ne peut être
prise en compte même si des évènements réels
ont eu lieu. Il est bien certain que l'Histoire officielle est
décevante, voir initéressante car on a jamais
l'explication véritable des évènements. Comme
disait Balzac : il y a l'Histoire officielle connue et l'Histoire
secrète où se trouve la vraie cause des
évènements. Inintéressante surtout pour les
élèves parce qu'elle est trop
événementielle, trop formelle, même s'il y a des
querelles d'interprétation à n'en plus finir. Les
interprétations reflètent les tendances
idéologiques des historiens et le climat d'une époque. La
fameuse neutralité n'existe pas vraiment. La Révolution
est typique à ce sujet, vu l'importance de
l'évènement. La Tradition en donne une explication extra.
L'Histoire se veut une science humaine et comme toute science elle se
veut méthodique. Il y a donc des méthodes en Histoire et
une logique. Une thèse est admise si elle est archi
prouvée avec une impacable rigueur et des
références de sources. Evidemment il y a des modes : des
sujets d'Histoire sont plus ou moins, d'actualité ... selon
l'activité du jour ! Mais il y a bien pire encore ! C'est
le contenu idéologique pervers = parce que jamais dit et
averré comme tel. Il y a un exemple typique : Les Guerres de
Vendée. Silence pendant 180 ans ! Prétextes : il n'y a
rien d'intéressant là-dedans ! Cela n'apporte rien de
plus à l'Histoire de la Terreur ! C'est un sujet
polémique pour certains (les monarchistes) Alors silence ! Mais
100 000 morts. En fait : châtiment parce que le mouvement de
rebellion était anti-républicain. Le jugement
était en partie d'ordre moral ! Aujourd'hui l'Histoire se fait
par thèmes. Il n'y plus l'Histoire suivie d'un pays des origines
à nos jours, ce qui fait qu'un jeune ignore l'Histoire de son
pays. 3/ Les Regards du Pilat : En suivant vos travaux,
riches, pointus et
nombreux, il semble qu’un fil rouge ressorte de ceux-ci : La
Tradition
Primordiale. A partir de là, il devient intéressant voire
nécessaire de nous
définir « La Tradition
Primordiale » ? - L'Absolu est unique, le monde manifesté est duel, voire multiple. - Tout ce qui est manifesté a deux pôles. - Tout ce qui est créé doit mourir. - Le hasard n'existe pas, tout à une cause et un effet. - Il y a une géographie et une géométrie sacrées. - Il faut suivre une voie correspondante à celle du pays d'incarnation. - Il y a une vie éternelle, la mort n'est qu'un changement de plan, donc un passage. - Le Mal n'existe pas. Il est de nature surnaturelle. - Tout est cyclique. 4/ Les Regards du Pilat : Une Affaire incontournable
a évidemment
retenu votre attention, celle de Rennes-le-Château et de son
sulfureux abbé, Bérenger
Saunière (1852/1917). Des dizaines d’hypothèses, plus ou
moins argumentées envahissent
la place castelrennaise. Avec le temps et vos recherches
engagées, vous
êtes-vous fait une opinion personnelle sur la fortune subite de
ce religieux qui a marqué son temps
avec des dépenses
disproportionnées ? Le sujet suppose : un trésor matériel, un trésor symbolique = trésor du Temple de Salomon, trésor du Capitole .... trésor des Wisigoths des parchemins uniques des secrets concernant les origines du Christianisme des tombeaux : Marie Madeleine, Lazare, Jésus, Ponce-Pilate ... l'Arche d'Alliance, le Chandelier le Graal etc .... Si l'Enigme était trouvée il n'y aurait pas autant de chercheurs. La thèse qui voudrait que l'Enigme est découverte mais qu'on ne la révèle pas pour pouvoir alimenter la recherhce et continuer les activités touristiques est sujette à caution. Le trésor ne serait pas négociable. Il appartiendrait à la France. Israël purrait réclamer les objets du Temple de Salomon. Il est fort possible que ce soit des documents prouvant quelque chose concernant des secrets de l'histoire royale française et religieuse. La preuve en est que les revenus de l'Abbé Saunière n'étaient pas fixes. A certains moments il n'avait plus rien ... les travaux étaient suspendus ... Puis les versements reprenaient... Quelqu'un (ou un groupe occulte) payait plus ou moins régulièrement et on finançait les fouilles, on négociait les "trouvailles". Il s'agit surement d'archives secrètes. Il est fort possible que cesoit aussi un secret concernant la Fin des Temps. C'est dans cette région que se trouve le fameux Pic Bugarach ... qui justement a été évoqué au moment de l'Eclipse de 1999 et lors de la fameuse prédiction du calendrier Maya. Bugarach est de plus lié aux Extra-terrestres, ce qui rajoute une dimension au Mystère. 5/ Les Regards du Pilat : Dans la même
région audoise, peut-être pas
sans lien d’ailleurs pour certains, subsiste le souvenir marquant de
l’épopée
cathare. Vous vous êtes beaucoup intéressé à
ce sujet, y consacrant un séjour
durant l’été 2019, avec tournages de films et
conférences. Selon vous un Trésor
notoire cathare peut-il avoir existé et si oui quelle en serait
sa
nature ? Cette hérésie pose beaucoup d'interrogations -Pourquoi une hérésie d'une telle ampleur aux IIème et IIIème siècle ? - quel est le fond de l'hérésie ? - y a t'il eu un enseignement secret (une liaison avec Le Graal par exemple) ? - L'extraordinaire symbole de Montségur ? - Les "Cathares" ou les occitans aujourd'hui L'hérésie est telle qu'en fait c'est presque une autre religion que le Christianisme, et au moins c'est un Christianisme ésotérique. Le fond de l'occitanie explique sans doute l'originalité de cette religion. Au sujet "du" trésor des Cathares, il peut en avoir eu plusieurs. Il y a un trésor monétaire. Des Cathares sont descendus le long de l'a-pic côté sud avec des cordes pour aller cacher un trésor en forêt ... d'autres viendront le chercher plus tard. Il s'agissait du trésor de guerre des Seigneurs partisans des Cathares qui devait servir à financer une armée de secours qui n'est jamais arrivée. Il y a un trésor "spirituel" ou autres. C'est le trésor même de l'Eglise cathare. Celui-ci n'ayant jamais été trouvé fait l'objet de supputations diverses : * le livre de la Doctrine Cathare - un évangile ésotérique gnostique / cathare. Le livre secret de Marie-Madeleine (l'enseignement personnel qu'elle aurait reçu du Christ). * autres objets sacrés : un talisman, une pierre, des parchemins, avec des généalogies de dynasties royales (la thèse mérovingienne), le Graal... * un secret concernant les origines du Christianisme. Jésus n'est pas Dieu, il n'est pas mort sur la Croix. Le mariage de Jésus et Marie-Madeleine et une descendance probable (ce sujet est e nrelation avec l'Histoire de Rennes-le-château) Ce trésor spirituel aurait été évacué après la redition de la forteresse par des Cathares cachés dans une grotte ou un souterrain. 6/ Les Regards du Pilat : Un sujet passionnant n’a
pas pu, bien
évidemment, échapper à vos investigations, nous
voulons parler, ici, de l’Ordre
du Temple. Vos travaux, même s’il persiste quelques zones
d’ombre, sont comme
toujours, précis et précieux. Les Templiers ont fait
beaucoup écrire et aussi
fantasmer parfois. A votre avis, est-il possible qu’il existe de nos
jours
encore une sorte de survivance concrète à l’Ordre du
Temple, on entend
quelquefois dire que la Franc Maçonnerie par exemple pourrait en
être une
continuité ? - la création d'un ordre de moines soldats n'allait pas de soi - engouement phénoménal dès le début de l'Histoire - la défense de la Terrre Sainte ? - L'incroyable infrastructure de l'arrière ; la logistique, les milliers de commanderie ... - la dépendance unqiue du Pape (un ordre au dessus des états - la vision européenne) - la fin aussi brutale que l'origine Les Templiers avaient ils une doctrine ésotérique ? Beaucoup de choses étranges : Le Beauséant, l'alphabet, l'implantation des commanderies, les ports (la Rochelle, Gisors, Montreuil sur Mer), la découverte de l'Amérique, les contacts avec l'Islam Beaucoup de choses troublantes : l'origine et la fin de l'ordre ; l'histoire du Prieuré de Sion, les Templiers ont ils découverts quelque chose d'extraordianire en Orient ? La question de l'Arche d'Alliance. Si les Templiers l'ont trouvé et ramené, où se trouve t'elle ? Les Templiers pratiquaient ils l'Alchimie ? Le Baphomet Une question qui fait la source de toutes les hypothèses : y a til eu une survivance de l'ordre du Temple , Que valent les organisations néo templières ? Y a t'il une filiation : cathares, templiers, rose-croix, francs-maçons et autres ? Oui et non. Les Templiers étaient unitaires (monothéistes en relation avec l'Eglise) ne pouvaient partager des croyances avec les Cathares qui étaient eux dualistes. Mais ils ont pu partager des secrets communs sur les origines du Christianisme, Marie-Madeleine, le Graal ....Il y a surement plus de rapport entre les Cathares et les Rose Croix. La Tradition templière est passée dans l'"écossisme" et le rite écossais se trouve la branche anglaise qui s'est répandue au XVIIIIème siècle. Les Templiers ont survécu en partie dans la Péninsule ibérique et en Ecosse. Les Francs-Maçons se disent les héritiers de la Tradition hébraïque (Temple de Salomon), des compagnons bâtisseurs du Moyen Âge, de l'Egypte, de la philosophie de Pythagore et autres. Il y a un grade de chevallier Rose Croix dans la FM (18ème degré des hauts grades) et il y a des degrés de la "vengeance templière". Les Rose Croix n'ont pas les mêmes symboles et ne font pas référence à la même origine. Les Templiers ont beaucoup influencé l'histoire de l'occident et l'histoire des états latins d'orient. La façon dont l'ordre fut liquidé tient de la honte et de l'infâmie. Les deux pouvoirs centraux ont éliminé sur ordre qui leur faisait de l'ombre et qui certainement était trop puissant donc dangereux, surtout quand les croisades ont été terminées. Cela ne leur a pas porté chance (cf la malédiction). Il est bien certain que les historiens de l'histoire officielle ne croient à rien de tout cela et sont même hostiles à toutes interprétations de ce genre. Voici la déclaration d'un historien en préambule d'un livre sur les Templiers "qu'est ce que l'ordre du Temple ? Et d'abord qu'est ce qu'il n'est pas. Ce n'est pas une secte ésotérique ancêtre de la Franc-Maçonnerie ou de l'ordre du Temple solaire. Il n'est pas à l'origine d'un quelconque syncrétisme avec l'Islam, la secte des Assassins ou des Cathares ! Il n'a pas construit les cathédrales. Il n'a pas amassé et caché des trésors ni de sagesse ni d'or. Légendes et élucubrations en tout genre alimentent un sottisier inépuisable qui a peu à voir avec l'histoire". A Demurger. 7/ Les Regards du Pilat : Un thème revient
chroniquement dans vos
brillantes conférences : la Fin des Temps. Si le profane
croit que ce
terme indique la fin du monde, il en est apparemment tout autrement.
Est-ce
qu’il est possible de nous définir la Fin des Temps et par
là-même nous préciser
quand elle pourrait survenir ? - Les Maitres spirituels sont là pour guider l'humanité. - L'Initiation est nécessaire. Elle ne peut être transmise que par des maitres qualifiés directement depuis les origines sans aucune interruption. - Le pouvoir spirituel est supérieur au pouvoir temporel. Tout le problème de l'humanité est lié à la dégradation cyclqiue des temps dont le moteur est le principe du Mal. A la Fin des Temps tout n'est que confusion, dégradation, subversion. Les valeurs sont inversées. La "civilisation" actuelle est un ex-type d'une logique (maléfique) arrivée en bout de course. L'Homme coupé du Ciel, se révolte contre Dieu et veut prendre sa place .... cela n'aboutit qu'à un enfer généralisé .... qui ne peut que s'écrouler. Comme tout est cyclique, il y a un renouveau. après une Fin. Les Histoires de Déluges sont typiques à ce sujet = submersion/ purification / résurrection. A la Fin = un système purement humain mais inspiré par les Forces des Ténèbres régente toute la planète. C'est obligatoirement un système totalitaire mondialisé qui supprime la liberté et surtout la liberté de conscience et qui empêche l'Homme d'accéder au Spirituel. 8/ Les Regards du Pilat : Vous vous êtes
beaucoup intéressé à un grand
personnage, Nostradamus. Ces prophéties ont retenu toute votre
attention à
travers là encore des conférences poussées. Nous
voulons vous parler ici
d’autres prophéties, bien moins connues, celles de
Saint-Malachie et de la fin
des Papes. Qui était Saint-Malachie et qu’a-t-il prévu
exactement ? Le problème des prophéties, c'est qu'elles ne sont pas écrites dans un langage accessible à tous. C'est logique et c'est souvent fait pour (ne pas crééer une panique générale par exemple). Les prophéties sont souvent comprises quand les évènements ont eu lieu, au moins par le public. De nombreux personnages plus ou moins donnés ont émis des prophéties. Elles ont souvent un caractère partiel. Elles ne concernent qu'un pays ou un évènement. Il existe 3 grandes prophéties en occident à part l'apocalypse de Saint Jean. - les centuries de Nostradamaus - la prophétie des papes - la prophétie du Grand Monarque Evidemment elles concernent aussi la Fin des Temps Les quatrains de Nostradamus sont célébrissimes ; au moins ceux qui sont facilement déchiffrables. Et encore il peut y avoir plusieurs interprétations. Exemple : le fameux quatrain sur Varennes. Tout un système de décodage a été expliqué. des lignes d'orientation selon les villes citées, les positions astrologiques, les symboles et autres ... De plus les quatrains ont été mélangés sciemment ! Il y a des centaines de quatrains non décryptés. Il y a des indices donnés dans les lettres de Nostradamus (lettre à Henri, lettre à César) La prophétie des Papes concerne directement les papes, la papauté et indirectement le monde chrétien donc la civilisation occidentale. Cette prophétie aurait été composée au 12ème siècle par st Malachie, évêque irlandais, un contemporain de Saint-Bernard. Plus ou moins égaré, elle aurait été retrouvé et jointe à une biographie de Saint-Malachie par le moine Arnold de Wion (XVIème siècle). Plus ou moins oubliée elle aurait ressurgi au XVIII / XIXème siècle quand des érudits se sont aperçus qu'elles correspondaient aux Papes en fonction = les Papes Pie VI et Pie VII Pie VI : le voyageur apostalique Pie VII : l'aigle rapace Depuis le succès ne s'est plus démenti jusqu'à Benoit XVI = le dernier Pape de la Gloire de l'Olive" Le Pape François est hors prophétie ! La prophétie est curieusement faite. Elle est composée de 111 sentences en latin, très courtes (111 est déjà un nombre particulier). Elles correspondent au nom, au lieu de naissance, au lieu de pr^trise, au blason ou au pontificat d'un Pape ou à un évènement de son règne. Exemple: Fructus Jovis Juvabit (le fruit de jupiter plaira) = Jules II = Julien de la Rovere = Julien = Julius = jovis = jupiter ; Rovere = Rouvre = Rubur = chêne. Il y a un chêne dans son blason. Les 12 derniers Papes correspondent aux signes du zodiaque pour arriver au dernier le signe de la balance (le jugement). Devise correspondant au dernier Pape (François) Pendant la dernière persécution que souffrira la Sainte Eglise romaine siègera Pierrre le Romain. Celles-ci terminées la ville aux 7 collines sera détruite et le juge redoutable jugera le peuple. L'Eglise est toujours là. Le Pape François ne donne pas l'impression d'être en perdition mais il y a deux papes ! situation inédite ! même s'il y a eu des anti-papes. 9/ Les Regards du Pilat : 666 la marque de la
Bête. C’est le titre
d’un remarquable ouvrage, que vous avez publié et que nous avons
la chance
d’avoir lu. On a l’impression assez nette que notre
société de consommation à
outrance n’est pas étrangère aux longs et passionnants
développements proposés
dans ce livre. Qu’est-ce que signifie ce nombre 666 et qu’est-ce que la
Bête ? |