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ENTRETIEN-INTERVIEW
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Pierre Gaugier s’avère de la trempe de ceux qui n’ont pas
peur de mettre sur la table les résultats de recherches engagées. Si ses
conclusions bouleversent des vérités jusque-là préétablies, eh bien tant pis,
ces hypothèses novatrices doivent voir le jour. Elles ont le mérite d’exister
et Pierre part alors en quête de les confronter sur la place publique ; il faut
qu’il sorte quelque chose du débat. Chaleureux, précis, enthousiaste, ce
chercheur s’est lancé sur les traces de ceux qui ont marqué leur temps en
traitant des sujets complexes comme les Templiers, Jésus, Marie-Madeleine,
l’Arche d’Alliance … Nous l’avons rencontré plusieurs fois dans le Pilat, là où
il aime se rendre, et ce fut une chance que d’échanger avec lui. |
1/ Les Regards du Pilat : Bonjour et
bienvenue Pierre sur nos colonnes. Passionné d’ésotérisme et à pied d’œuvre
dans des recherches engagées, vous êtes à présent un spécialiste reconnu ayant
distinctement éclairci l’arrivée du fondateur de l’Ordre du Temple. Comment
êtes-vous tombé dans cette marmite templière pour en arriver à publier un
ouvrage référence visant à bien distinguer Hugues Pagan d’Hugues de
Payns ?
Pierre Gaugier : Tout d’abord merci Thierry Rollat pour ce
partage, ce qui nous permet, ensemble de tenter de reconstruire le puzzle de
l’histoire. Pour répondre à la première question : Tout d’abord, j’ai eu
un parcours atypique et l’influence majeure d’un grand-père paternel, médecin
militaire du général Leclerc en Afrique. Mon grand-Père Paul Gaugier, disciple
de Papus pratiquait le pendule, l’homéopathie,
le magnétisme et l’alchimie, ça plante le décor !
Mon parcours a été fait de passion pour l’histoire, les civilisations
disparues, la fréquentation de fraternités Rosicruciennes, néo-Templière,
néo-Cathares, Druidique…il faut aouter ma rencontre avec mon Maître spirituel Indien
en Raja Yoga. (Heart fulness)
Je possède une capacité sensible et médiumnique et pratique le pendule, ce sont
des atouts dans mes recherches.
Un petit tour professionnel autour des chevaux, de l’artisanat du bois, des
compagnons puis changement de cap ; guide-jardinier sur le site médiéval
de Châteaurenard depuis vingt ans.
Le premier déclencheur fut que je suis devenu collectionneur de livres ésotériques
et Templiers. Le second a été la chapelle du Saint-Sépulcre située à
Beaumont-du-Ventoux dans le Vaucluse. L’identité du personnage du fronton
faisant un serment en clignant de l’œil et entouré de deux croix Templière, il
me fallait savoir qui était cet homme, ce religieux dont l’édifice roman est
signé une douzaine de fois sous le nom d’Hugo. (VGO)
J’ai ressenti auprès de cette chapelle que les arcanes du Temple ne doivent pas
tomber dans l’oubli, certains sont choisis...
Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature me mit sur la piste,
il écrit dans son dictionnaire : Trésor du Félibrige : Hugues Pagan fondateur
Provençal de l’ordre des Templiers, tout était là !
Les historiens soutenaient qu’il était Champenois, ils ne pouvaient totalement
se tromper, alors j’ai cherché, deux personnages sur une chronologie
différente. J’ai fouillé dans les écrits de Bernard Falque de Bezaure, dans les
chroniques du comte de Blaise François de Pagan, ingénieur militaire sous le
XVIIe siècle, dans les écrits de Polycarpe de la Rivière, chez les chroniqueurs
Guillaume de Tyr et Jacques de Vitry, puis j’ai creusé l’hypothèse Ardéchoise
et j’ai finalisé mon travail avec l’aval d’une haut initié issue d’une vieille
famille Occitane dont le pseudonyme est Pétrus Bonus.
Vestiges du château de saint-symphorien de Mahun
2/ Les
Regards du Pilat : La plus ancienne mention du nom d'Hugo de Paganis, sans
indication de son origine, se trouve dans l'Histoire des croisades de Guillaume
de Tyr, ouvrage rédigé en latin. Or, dans sa traduction en français de son
époque, Héraclius ou Éraclès d'Auvergne se permet d'ajouter delez troies,
autrement dit « près de Troyes ». Pensez-vous qu'Héraclius ait eu des
informations que n'avait pas Guillaume de Tyr ?
Charte portant la mention (le nom) d'Herbert de Pagan
3/ Les
Regards du Pilat : C'est Dom Polycarpe de la Rivière qui en 1638 donna à
Hugues de Pagan une origine ardéchoise en relevant une charte de donation de
Laugier évêque d'Avignon. Cette origine sera reprise par de nombreux auteurs,
jusqu'à Gérard de Sède en 1969. Or Dom Polycarpe a encore aujourd'hui une
réputation de faussaire ou tout au moins de fantaisiste. Quelle est votre
opinion à son sujet ?
Pierre Gaugier : La
Maison des Pagan du Vivarais était connue bien avant le Chartreux Dom Polycarpe
de la Rivière…les Jésuites ont eu accès aux archives de Nogaret, détenus
jusqu’au XXe siècle au château de Masillargues,
archives Templières. Il est probable que ces documents étudiés par la
Franc-maçonnerie locale, contenait des informations sur l’origine de l’Ordre.
Je ne peux l’affirmer mais je tiens ces sources du descendant de Nogaret. Gérard
de Sède était un chercheur et un journaliste,
il trouvait un sujet et le développait, il a eu le mérite de mettre en avant
certains sujets importants, il nous appartient de vérifier au possible les
informations.
Dans le cas du blason de Wilhème Pagan, nous lui devons qu’il le porta à la
connaissance du grand public. Le document sur lequel il s’appuie, Les familles
chevaleresques du Lyonnais, Forez et Beaujolais aux croisades écrit par Antoine
Vachez, en atteste.
Dom Polycarpe de la Rivière découvrit la véritable généalogie Davidique au
travers la royauté Française, il souhaita la publier puis s’attira les pires
ennuis de sa hiérarchie. Cela nous rappel l’histoire de l’explorateur Russe
Nicolas Notovitch qui publia l’histoire inconnue de Jésus Christ, suite à la
traduction des manuscrits apocryphes d’Hémis au Ladakh, et qu’elle en fut la conséquence ?
il fut exilé par le Tzar ! Tous ces chercheurs furent persécutés, ce qui
accrédite pour moi qu’ils étaient sur la bonne voie.
4/ Les Regards du Pilat : De nombreux
auteurs se sont fourvoyés dans la généalogie des Pagan d'Argental, et il est vrai
que la tâche était ardue : en raison des prénoms héréditaires, il y a souvent
eu confusion entre les différents Artaud et les différents Aymon. Qu'en
pensez-vous avec le recul qui est le vôtre ?
Pierre Gaugier : Il est
vrai que c’était compliqué, il m’a fallu beaucoup de temps pour essayer de
comprendre. Je suis partit sur la source de l’auteur Bernard Falque de Bezaure
évoquant un Alaric Paganis, sg dans le Lyonnais au monts du Dauphiné au Xe
siècle. Il m’a fallu comparer les dates pour arriver à celle de 1070 pour la
naissance d’Herbert Pagan, fils de Wilhème Pagan qui prendra plus tard le nom
monastique d’Hugues comme ces prédécesseurs, Maîtres de la Milice du Christ.
Je ne prétends pas posséder la vérité, je propose une voie qui s’accorde le
plus possible à la réalité, si une réédition voit le jour, le rectifierai
certaines choses en tenant compte des remarques du chercheur Patrick Berlier.
5/ Les Regards du Pilat : De même, il
paraît délicat de trancher concernant le blason d'Hugues de Pagan. Était-ce
d'or au lion d'azur comme le proposent certains, ou d'or à trois têtes de
maures de sable, comme d'autres le proposent ?
Pierre Gaugier : Le blason traditionnellement
attribué à Hugues Payns le Champenois est une croix patté du Temple, or il n’a
jamais participé à la première croisade, en revanche Hugues Pagan oui, ceci est
confirmé par les chroniques de Blaise François de Pagan. Une fois trouvé le véritable
blason du Maître Champenois Hugues Payns, il me fallait retrouver celui
d’Hugues Pagan. Pour moi d’après les sources Ardéchoises, le blason d’Hugues
Pagan est d’or au lion d’azur dressé, (les familles chevaleresques du
Lyonnais, Forez et Beaujolais aux croisades par Antoine Vachez – membre de la
société littéraire, historique et archéologique de Lyon – 1875) notons qu’il
diffère légèrement du blason d’Argental puisqu’il est d’or au lion dressé et
lampassé et couronné de gueules. C’est sa descendance qui a porté plus
vraisemblablement ce blason, des points restent à éclaircir, notamment sur son
blasonnement du côté du Verdon, dans la seigneurie de Bagarris. Je suis ouvert
à un complément d’information, la recherche c’est du partage.
Sonyer du
Lac (dans le document : Observations sur l’état ancien et actuel des
tribunaux de justice de la province de Forez, 1781, p.55.) affirme que Willelme
était le père d’Hugues Pagan (écrit Payen)
Quant au blason de Wilhème Pagan à
trois têtes de maures,
D’or à trois têtes de Maure de sable, tortillées d’argent, les sources
sont toujours celles d’Antoine Vachez. (Même ouvrage) On retrouve ce blason
chez les Pagan de Grasse (dans l’armorial des familles de Grasse – Ch.
D’Hozier, Armorial général de France, t.x (Provence, II) p 1270.) Nous le
retrouverons également chez Guigues de Payens (écrit Pagan) ce seigneur
d’Argental participa en 1190 à la troisième croisade.
Blason d'Hugues Pagan
Blason d'Hugues Payns
6/
Les Regards du Pilat : Vos recherches pointues lancées sur les traces des
tout premiers chevaliers du Christ qui paraîtront dans le Tome 2, vous auraient
apparemment permis d’y voir enfin beaucoup plus clair sur ce sujet ancien et
oublié, et ce jusqu’à avoir retrouvé les 9 fondateurs traditionnels du Temple.
Qu’en est-il exactement ?
Pierre Gaugier : Dans le
Tome 2, de façon inédite, j’ai pût rassembler de nombreuses informations
éparses, sur les 9 fondateurs cités par Guillaume de Tyr et dans le prologue de
la règle du Temple. Mes sources sont diverses : l’auteur Bernard Falque de
Bezaure, Pierre de Lyon fondateur de l’OTO, divers
documents tel l’ouvrage Acta Templarorium) prosopographie des Templiers (Jean-Luc
Alias –
Editions les 3 spirales – 2002) et autres sources
initiatiques. Les faits sont là, tous avaient rang d’abbés ou de seigneurs, en
voici quelques exemples beaucoup plus développés dans mon prochain
ouvrage :
- Hugues Payns le Champenois se nommait en réalité Hugues II de Montigny,
seigneur de Payns.
-
Godefroy Adhémar comte du Valentinois et sg de Fréjus participa à la première
croisade en compagnie du légat du pape - Adhémar de Monteil, originaire des sg
de Monteil et des comtes de Valence, d’une branche de la Maison des Adhémar.
- Payen de Montdidier fut
originaire de la Somme, en Picardie et naquit vers 1090 à Montdidier (Santerre
/ Somme).
- Bernard de Lansac prit le nom monastique de Rolland Bernadus Rollandus
de la Maison du Marquisat de Provence. (Vaucluse)
- Archambault de Saint-Amand était Comte de Saint-Chamas. (Bouches du Rhône)
dont le château familial se nommait Saint-Amant.
- Goffroy s'écrit Godefroy Bisol était originaire du Languedoc, une branche de
sa famille était les Urgel des Pyrénées et les comtes de Forcalquier.
- Les seigneurs de Rigaud s'étaient établis dans le Dauphiné et dans la région
de Nice.
- Le Templier Guillaume Gondemare lui était issue d'une famille de Champsaur,
possédant des terres à Saint-Firmin, au Drac, Saint-Maurice et le Val Gaudenar.
(Valgaudemar)
7/ Les Regards du Pilat : Ce Tome 2,
décidément prometteur abordera un sujet intime mais néanmoins remis au goût du
jour ces dernières décennies, nous parlons ici de la vraie relation qui a jadis
existé entre Jésus et Marie-Madeleine. Qu’en serait-il de ce lourd secret qui
tournerait autour d’une Sainte lignée sacrée ?
Pierre Gaugier : Il y a selon mes
recherches, plusieurs grands secrets dévoilés :
- Le premier est que le père biologique de Jésus était nommé Tiberius Abdès
Panthêra, il réunissait les lignées familiales des Julius, descendants de Jules
César, des Ptolémées descendants de Cléopâtre et de David par sa mère Marie.
- Marie Madeleine a eut un garçon avec Jean le Baptiste nommé : Jean Yeshuah le Tzadik, mort à l’embarquement des Saintes
et fut enterré au cimetière des Alyscamps. (Tradition Arlésienne)
- Le second est que Jésus a survécu à la croix et retrouva sa famille aux Baux
de Provence puis ils s’installèrent un temps vers Arles.
- Le troisième est que Marie Madeleine accoucha en Camargue d’une fille nommé
Sarah Tamar Damaris. Sarah prénom et titre Hébreux de princesse, (De
Judée) Tamar : Oasis-palmier, Damaris : ‘celle qui sourit’. Sarah
Tamar Damaris à ne pas confondre avec une seconde Sara, selon la tradition
gitane
Ensuite, Marie Madeleine a eut avec Jésus : un garçon nommé Jésus Justus puis
un second nommé Josèphe. (Source Laurence Gardner)
Les Templiers ont selon mes recherches retrouvés le caveau familial de
Jésus à Jérusalem, à Talpiot et ramené la dépouille de Marie Madeleine (revenue
en Palestine selon la version du mont Athos de l’évangile de Philippe) et la
dépouille momifiée de Jésus, ramenée selon la tradition Rosicrucienne, du
Cachemire.
8/ Les Regards du Pilat : Les Cathédrales
sont par définition un sujet ésotérique voire complètement alchimique de
premier choix. Vous semblez avoir retrouvé pas moins qu’une raison occulte
majeur de leur existence. Que pouvez-vous nous dire à ce propos, malgré le fait
indéniable qu’il a déjà été beaucoup écrit à ce sujet ?
Pierre Gaugier : J’ai posé la question
suivante à un compagnon tailleur de pierre de l’Union Compagnonnique :
Quelle est l’origine de l’art gothique ?
Il me répondit : les Templiers ont ramené d’Orient l’art gothique et nous
l’ont transmis. La confrérie des bâtisseurs de cathédrale ne s’appelait elle
pas : les Enfants de Salomon ?
Les travaux d’Antoine Cousin (Ombres et lumières Templières – Editions Bussière
– 2007) m’intéresse car il démontre de façon rationnel que les réseaux de
cathédrale dédiées à Notre-Dame (Dont Chartres est le joyau,) forment par une
ligne continue la constellation de la Vierge, ces cas s’appliquent à des
réseaux de de cathédrales, de certaines commanderies, aux sites nommés
Montségur pour la constellation du Bouvier. (Constellation nommé sur la pierre
des trois évêques dans le Pîlat) Je
recommande la lecture de Louis Charpentier (les mystères de la cathédrale de
Chartres – Robert Laffont – 1971) et de Gérad de Sède (le mystère gothique –
même édition – 1976) qui fait le lien avec les Goths, ancêtres des Wisigoths.
9/ Les Regards du Pilat : L’Arche
d’Alliance demeure aussi un sujet qui a jusque-là intéressé bien du monde. Là
encore, votre implication et vos recherches studieuses permettent d’après nos
informations de progresser davantage en direction de la vérité qui entoure ce
mythe. Qu’en est-il exactement ?
Pierre Gaugier : Le Tome 2 développera
un sujet rare : les différentes Arches connues de l’antiquité au Moyen
Âge. Nous découvrirons en détail les fouilles qu’effectuèrent les Templiers
sous le mont du Temple,
la découverte des sept dépôts du trésor de Salomon (selon une source
Rosicrucienne) de l’Arche de Moïse et son parcours depuis l’Italie, jusque sur
les terres du Verdon, sur des lieux que j’ai visité.
(Voir le dvd des recherches de Guy Tarade – Les Templiers – l’Arche d’Alliance
le grand secret – Edition Janus diffusion – Alpha média)
10/ Les Regards du Pilat : Cette dernière
question tournera autour de la communication qui accompagne la sortie de votre
premier ouvrage et bientôt de votre second. Jusque-là, vous avez entre autres
délibérément opté pour donner un maximum de conférences, le bouche à oreille
faisant le reste. Le résultat extrêmement positif fait qu’aujourd’hui vous êtes
connu et même reconnu. Comptez-vous aborder la sortie du Tome 2 à la manière du
Tome 1, ou au contraire du fait notamment que maintenant vous avez un auditoire
vous envisagez d’autres méthodes ? Pourquoi envisagez-vous ce Tome 2 comme
plus facile à lire ?
Pierre Gaugier : Merci pour votre
reconnaissance, il est vrais que le sujet méritait d’être sorti de l’ombre, les
arcanes de l’ordre doivent être transmises, d’autres également le feront. Il
est vrais que malgré le peut de temps dont je dispose, j’essaye de faire des
conférences, il en sera de même pour le Tome 2.
Nous pensons continuer à produire des vidéos courtes comme précédemment pour le
Tome 1, il suffit d’écrire mon nom et prénom sur You Tube pour les découvrir. Les
conférences continueront selon les conditions. Je regrette de n’avoir pas
encore fait de conférence dans votre région, j’essayerai d’en proposer une à
Vienne durant la prochaine fête médiévale en septembre.
Le Tome 2 sera plus facile car il abordera moins les origines complexes et
familiales des Pagan. Nous explorerons la seconde partie de vie d’Hugues Pagan
de 1118 à 1145. Cela sur fond des découvertes des Templiers en Terre sainte et
de l’utilisation du trésor de Salomon. Une place particulière sera faite à
l’alchimie en lien avec l’Arche d’Alliance, au compagnonnage avec des
révélations très rares sur les confréries des Enfants de Soubise et de Maître
Jacques.
Nous aborderons de façon détaillée la vie de Saint Bernard et enfin nous suivront
Hugues Pagan, lorsqu’il laissa la maîtrise de l’ordre des Templiers à Hugues
Payns (je cite une charte où les deux noms apparaissent) et nous découvrirons
avec lui son Tour de Provence en tant que bâtisseur et sa dernière partie de
vie en l’abbaye de Saint Victor de Marseille où l’on retrouve ses traces.
Bien que
je ne sois pas latiniste et que je requière leurs aides,
il est facile de comparer les textes latins des chroniqueurs :
l’archevêque Guillaume de Tyr et de l’évêque Jacques de Vitry, tous deux
mentionnent en latin : Hugues Pagan et Goeffroy Adhémar,
le premier est seigneur du Verdon, le second est seigneur de Fréjus et de
Rousset, les origines Provençales de ces deux personnages est confirmée par le
prévôt de Chardavon : Honoré Bouche et le prieur Joseph Laurensi qui
écrivit l’histoire de Castellane en 1774.
Concernant
la traduction du patriarche de Jérusalem Héraclès, il mit en lumière les
personnages les plus connus qui apparaissent lors du Concile de Troyes.
L’Eglise fit connaître Hugues II sg de Montigny, sg de Payns connu sous le nom
d’Hugues Payns maître de l’Ordre du Temple de 1129 à 1136 et son compagnon
Goeffroy de Saint-Omer, un Flamand. L’ordre existait auparavant depuis le 27
décembre 1118 sous la maîtrise d’Hugues Pagan reconnu en Terre sainte dès 1120
au Concile de Naplouse puis il quitta l’ordre vers 1129 pour en laisser la
maîtrise au Champenois.
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