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ENTRETIEN-INTERVIEW
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ROB HOPE
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Rob Hope est originaire d’Ecosse. Il vit à Pélussin dans le Parc
Naturel Régional du Pilat. Ce personnage atypique, cinéaste, est passionné de préhistoire.
Son métier, réalisateur de film voué à sa passion, lui permet de s’enrichir
continuellement, ce qui fait de lui un véritable spécialiste. C’est une chance
que d’avoir rencontré cette personne ouverte, compétente et perspicace, pour
mieux la connaître. Voici également un lien qui mène à son site-net : http://robhopefilms.com/
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1 Les Regards du Pilat : Toujours attaché
à votre lointaine Ecosse, on a envie de vous demander pour commencer, comment et
pourquoi vous êtes arrivé à Pélussin, dans le Parc Naturel Régional du Pilat ?
Quel est donc le parcours qui vous a conduit de l’Ecosse jusqu’au Pilat ? 2 Les Regards du Pilat : Ces toutes dernières
années, on a eu la chance de découvrir plusieurs de vos remarquables films.
Quel est donc votre métier ? Rob Hope : Après avoir raconté des histoires et
transmis des messages à travers ma peinture, j’ai progressivement changé de
support en réalisant des films. Je suis donc aujourd’hui cinéaste sous le
statut d’intermittent du spectacle. 3 Les Regards du Pilat : Les sujets de vos
films semblent tourner autour de deux thèmes principaux : la préhistoire
et l’archéologie. D’où proviennent ces passions tournées vers ce passé
lointain ? Pensez-vous aborder d’autres thématiques ? Rob Hope : En réalité avant de me tourner vers
ces deux thèmes que vous évoquez, je publiais des articles dans une revue de
géologie et science nature anglosaxonne. Puis entraîné par ma passion, en 2007
je me suis lancé dans la réalisation de mon 1er film consacré à
l’évolution des espèces à travers des empreintes fossiles. Pour être franc, la
réussite ne fut pas au rendez-vous. En 2009 en revanche, un déclic, un succès, a
permis de lancer ma carrière avec un film consacré au Néolithique. Aujourd’hui
j’envisage de concrétiser au moins deux films traitant du Pilat ; l’une
consacrée aux métiers d’art (« la créativité de l’art » qui devrait
être diffusé ce mois) et l’autre aux arbres remarquables. 4 Les Regards du Pilat : Vous avez un
certain regard sur le Pilat, l’environnement, la nature. Pouvez-vous nous faire
part de vos impressions et des particularités que vous retenez de ce massif ?
Qu’appréciez-vous dans cette géographie pilatoise ? Rob Hope : Fasciné par l’intelligence végétale,
l’ondulation des collines, les couleurs de la nature etc. Ce sont les bases de
mon inspiration, des sources profondes pour moi. Le Pilat est pour moi comme une île, un micro
monde sauvage avec ses pentes abruptes et ses chirats. L’un des intérêts du
Pilat rhodanien reste pour moi cette vue sur la vallée et la chaîne des Alpes,
cet arrière-plan qui se retrouve plein Est avec les levers du Soleil, là où le
Mont Blanc est un marqueur géographique remarquable. 5 Les Regards du Pilat : Deux sites au moins,
ne vous laissent pas indifférents, à savoir Le Moulin à Vent (Pélussin) et Les
Trois Dents (Roisey). Quel est votre regard sur ces sites ? Rob Hope : A mon avis, dans Le Pilat, en ces époques
anciennes, au paléolithique par exemple et même au néolithique, il y avait peu
de présence humaine, peu de passage, peu d’échanges, malgré ces deux sites
indéniablement occupés par l’homme et à mon avis à une époque plutôt récente
(4000-4500 ans). Pourquoi ? Il y a très peu de traces de silex taillés, ce
secteur fut probablement classé non intéressant ou moins intéressant pour y
trouver matière au troc. La seconde raison s’avère certainement la présence
tardive de glaciers. L’Homme est plus significativement arrivé selon moi au
Néolithique, sur les balcons du fleuve Rhône, pour s’y abriter et y chasser. Avec les Trois Dents, on retrouve un marqueur
géographique remarquable, peut-être un point de rencontres, d’observation, de
passages, notamment en saison chaude. 6 Les Regards du Pilat : Vous avez entre autres
travaillé pour Arte, France 3, TL7... Comment s’établissent les prises de
contact avec ces distributeurs, ces producteurs ? S’agit-il de commandes ou au
contraire, leur proposez-vous vos services ? Rob Hope : Un film n’est pas à proprement
parler une histoire de budget. On doit d’abord sentir et ressentir profondément
son sujet. C’est cette passion qui pousse ou non à aller au bout. Si elle est
suffisamment présente on fonce alors et on réalise son film. Ensuite on le
propose. Pour moi, dans la majorité des cas cela fonctionne comme cela. Chez
les gros diffuseurs que vous me citez, il faut savoir que relativement peu de
projets iront jusqu’à la commercialisation donc la diffusion au public. 7 Les Regards du Pilat : Sans entrer dans des
considérations financières indiscrètes, on peut, en revanche, aisément
comprendre que les sommes en jeu sont importantes. C’est une véritable
entreprise, doublée d’une aventure humaine. Alors justement, comment faites-vous
pour trouver ces budgets ? Rob Hope : A l’avance, on est sûr de rien. On
se doit d’être le plus rigoureux possible avec les contrats. C’est vrai que
parfois et même souvent, des sommes importantes sont en jeu. Elles ne sont
pourtant pas gage de bénéfice en rapport aux nombreuses dépenses et au temps
passé. Chaque film nécessite
évidemment d’être financé et parfois c’est même une avance de trésorerie sur
ses deniers personnels. Encore une fois il faut y croire de toutes ses forces
et ce bien avant de penser à des bénéfices. 8 Les Regards du Pilat : Réaliser un film, cela
signifie des déplacements, des implications diverses, des rencontres … Toujours
dans l’action, on a envie d’en savoir un peu plus sur vos projets. Est-ce
possible ? Rob Hope : Une fois reconnu dans le milieu, des
portes s’ouvrent plus facilement et ainsi on peut enchaîner des réalisations
pour des partenaires déjà connus, dans la confiance, la certitude d’au moins
retomber sur son investissement. Actuellement, je travaille sur un nouveau
documentaire avec l’équipe scientifique de La Grotte Chauvet et une équipe
scientifique allemande active en Saône et Loire que je nomme « Terre de
mythes ». Les Regards du Pilat : Un grand merci Rob pour l’ensemble de vos réponses, pour votre patience et votre gentillesse. Notre ami vous offre le visionnage gratuit et convivial de trois de ses films : -Film sur le Pilat:
-Et vallée du Rhône Paléolithique, avec Chauvet - 'Peuples Premiers':
... et Stonehenge:
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