HISTOIRE DE L'AGRICULTURE DU PILAT « La
prise de conscience d'un produit laitier de haute
qualité, issu du Haut-Pilat sud fabriqué sur le
territoire de Marlhes, au
domaine scientifico-agricole de La Faye, 1885 à 1965, doit
être en perpétuel rappel. »
En puisant
dans la malle d'archives recueillies tout au long de ces
dernières vingt
années, j'avais l'envie de vous faire partager mon retour
à l'écriture sur
notre patrimoine régionaliste.
Très impliqué
à ce moment là dans l'association d'histoire de mon
village natal où je devais
vivre dix années merveilleuses, j'ai pris le virus de la
recherche sur notre
passé et j'ai été emporté sur cette voie
par la passion grandissante.
Je me suis
retrouvé dans l'esprit du dépouilleur d'archives au
service du rapporteur de l'histoire
locale. Dans l'axe au combien difficile de
la compilation
de tous ces manuscrits, ces documents, j'ai mené l'ouverture de
trois
ouvrages durant cette époque, en me réservant
l'intégralité des témoignages
reçus par certains acteurs de cette époque et leur
mémoire sans grandes
failles.
Le premier
livre écrit à six plumes ''Marlhes au long des
Siècles'' nous a assuré
l'histoire de ce village Marlhes, depuis l'an huit cent quinze de notre
ère.
Nous avons poursuivi ce long chemin bordé de découvertes
sur nos anciens et sur
le patrimoine ancré dans ce paysage communal. Ces rencontres
hebdomadaires
entre-coupées par nos déplacements aux archives
départementales de la Haute
Loire, de la Loire, du Rhône et dans les mairies voisines. nous a
été très
enrichissant. La passion de chacun nous a procuré la joie
d'éditer nous même
cet ouvrage imprimé par un des premier imprimeur du
département.
Puis poussé
par ma volonté première et très marquée de
vouloir transmettre absolument mes
découvertes, ayant quitté l'association,
pour cause de changement d'adresse, je
devais écrire seul un
deuxième
livre ''Le Château de La Faye
'' ;
« La Baronnie » propriété de la
famille Courbon La Faye. Une histoire
locale rapportée et inédite qui pousse le lecteur
à retenir son souffle devant
la grandeur, et la saga d'une famille très ancrée sur ce
terroir et qui devait
s'entourer de plus de deux cents actifs, dans une exploitation agricole
modèle.
Au cours
de mes témoignages il m'a
été confié et
donné : des photos, des cartes postales, des feuillets
manuscrits anciens
datant de 1450 à 1899, des documents administratifs tels que
des factures à
en-têtes ornées. Les livres régionaux sont venus
compléter et enrichir mes
archives. C'est tout ce trésor papier que je souhaitais vous
faire
partager, en
compilation bien sûr. Des éléments inédits sur le territoire du lieu dit ''La
Faye '', sur la commune de Marlhes et Saint
Régis du Coin, au sud
sur une partie du canton de Saint Genest Malifaux, le Sapt, le Col de
la
République. Je devais aussi être mis à
l'évidence des détériorations
successives par le temps, quarante années de friches, le saccage
par le feu,
les vols pour certains et le goût humain de faire le vide.
Vouloir
transmettre m'a guidé vers le don à la
société d'histoire « La
Diana » de toutes ces recherches, documents, factures,
lettres, et
manuscrits recueillis auprès des anciens rencontrés, soit
plus de quatre milles
feuillets, à l'écriture très souvent magnifique
attirant l'envie de déchiffrer.
Il est intéressant de constater l'évolution des
caractères au fil des
années.L'ensemble est à
disposition
maintenant à Montbrison.
La
famille Courbon La Faye et J.C Chovet de la Chance devaient
acquérir entre
1718-1743 le vieux château
(classé en
ruines dès 1615) et ses dépendances rachetées
à la famille Verne issue de St.
Didier en Velay, arrivée à Marlhes en 1580. Les
ascendants de Jules Verne, très
grand écrivain, romans
bercés par
l'utopie flamboyante. Il fût le propulseur d'inventions
très largement
exploitées par nos contemporains métallurgistes de notre
région ; tout
particulièrement inspirées sur les sites industriels de
la métallurgie dans la
vallée de l'Ondaine, et du Gier. Aux
États Unis la fabrication d'hélicoptères et les
fusées, en ayant imaginé
l'emplacement du Cap Canaveral d'aujourd'hui lors de son voyage aux
Amériques. En
1785 après avoir
fait construire en commun la grande Maison actuelle, La famille Courbon
devenait seul propriétaire. Jean-Baptiste Courbon agronome
se lança dans
l'agriculture avec un grand esprit d'inventeur et des idées
larges d'innovateur
qui devait aboutir à l'exploitation d'une ferme très
importante de plus de cent
soixante têtes de bétail dans les années 50/60 pour
la production de lait de vaches et de
babeurre classé médicament
pour les enfants à la santé fragile du
plan intestinal.
Comme le fût
Le Comte de Neufbourg agriculteur sur sa terre de Beauvoir, qui fit
passer par ses écrits les valeurs
de l'agriculture,
se rejoignaient les trois générations Courbon, qui eux
aussi ne laissaient
personne indifférent et s'ils passaient souvent pour des
originaux, ils avaient
tous un caractère affirmé, profondément
anticonformistes, capables d'innover,
de bousculer des routines. Ils
étaient chacun d'eux nommés le
« monsieur » et
prenaient comme un devoir social l'exploitation correcte de leurs
terres
et la
modernisation de l'agriculture par la mise en place aussi du premier
syndicat
agricole des pays de la montagne.
TOUS LES MOYENS MIS EN OEUVRE POUR LA
PRODUCTION INDUSTRIELE DU LAIT DE LA
FAYE.
Jusqu'au milieu du vingtième siècle cette
famille a exploité, en trois
générations, une zone d'actions
phénoménales pour l'époque. Le cadastre ancien,
nous permet d'imaginer cette
emprise et de retrouver la répartition des terrains de
plusieurs dizaines
d'hectares tout d'abord autour du point central de l'activité autour de La Faye jusqu'au village de
Marlhes ; à proximité Le Monteil et La Faurie et
Brodillon, de l'Allier
jusqu'à Valadon et Montaron ; puis l'inventaire nous situe
pour les
grandes lignes l'importance et le morcellement de l'ensemble de ces
terres sur des parcelles plus
éloignées : du Sapt
aux Chomey, et de PeyColomb au col de la République jusqu'au
territoire de la commune de Tarentaise.
Si la
proportion des terres cultivées
reste la
plus importante, nous trouvons de nombreux hectares de bois qui
assurent les
besoins de l'exploitation et la vente du bois aux artisans locaux et
régionaux,
permettant ainsi des revenus complémentaires. Pour
l'anecdote, ces mêmes bois rachetés aux derniers
descendants de la famille Verne installés au Sapt (ascendants de
Jules Verne)
qui ont exploité les coupes de bois, pour leur métier de
marchands de planches à
Givors ; ce sont eux qui ont apporté la dénomination
de la givordine au
calibrage du type de chevron, encore utilisé de nos jours.
Nous
remarquons aussi le besoin de rendre exploitables de nombreuses terres
sur le
territoire de Saint Régis du Coin, jusqu'à Gimel et autour de la tourbière mise en
valeur de
nos jours. Les nombreuses médailles d'encouragements
démontrent l'extrême qualité
et l'avancée de cette exploitation.
Nous retrouvons
notamment un prix de PROPRETÉ
D'ÉCURIES Les sept
brevets d'inventions déclarés à l'Office Nationale
de la Propriété Industrielle devenue
Institut . Aujourd'hui sous la dénomination de L'
INPI, qui nous apporte la mesure des recherches permanentes vers
l'excellence. Le 7 octobre
1904. Système
de fermeture de flacons à stériliser les liquides
ou conserves par voie de chauffage. Le 17 mai
1910. Emploi des
hélices pour l'utilisation de la force des
courants d'eau. Le 26 juin
1919. Éclairage,
chauffage, réfrigération, ventilation. Le 24 mai
1921. Éclairage,
chauffage, réfrigération, ventilation. Le 3
février 1922 Dispositif
d'arrêt automatique de métier à tisser
verticaux. Le20 juillet
1928. Dispositif
de commande des freins, applicable à tous
véhicules mus par manivelles ou leviers. Le 22
février 1932. Contact
électrique automatique pour réducteurs de tension
ou autres applications électriques.
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De la famille
Courbon Lafaye il est intéressant de retenir principalement les
deux
générations d'agronomes :
Jean-Baptiste, Paul,Constant puis son fils Jean
Baptiste Guillaume, épris par le développement constant
de l'agriculture que ce
soit pour la fertilisation des terres où pour l'élevage
des têtes de bétail.
Tous les deux, sociétaires au sein de la Société des Arts, de
l'Agriculture et
de l'Industrie de la Loire,ce sont beaucoup engagés dans
l'organisation et leur
participation aux comices agricoles régionaux, ils ont
contribué à l'essor de
leur exploitation sans précédent, ils ont favorisé
indéniablement
l'enrichissement et la valorisation de la production agricole de ce
terroir
montagnard. Pères et fils ont sut recueillir la moisson
d'idées, mise au
service de tous, en précurseurs du XXème siècle.
Entre le second
Empire et le début de la IIIéme République elle
est classée « plus
grande ferme d'Europe
», par l'importance de son
troupeau de plus 160 vaches de race switch, à l'étable
modèle, utilisée près de
sept mois par an, équipée pour l'évacuation des
fumiers, d'un wagonnet sur rails au sol de
la seule
grande allée centrale de plus de cent mètres de longueur.
Cet équipement
devait leur donner des médailles aux comices, pour la meilleure
propreté d'une
étable.
En 1865,
construction d'un moulin à grains de seigle.
En 1882,
installation d'une turbine, et donc de l'électricité
comme force motrice,
installée dans une petite maison en pierre près de la
rivière le Mabeux. Ce
bâtiment est situé entre deux étangs
étagés à des côtés différents
afin de
recevoir l'eau de la rivière dont le débit est assez
régulier. Aménagement
devant donner utilement toute sa valeur à ce cours
d'eau puisqu'il va alimenter toute l'exploitation, dont la scierie et
l'usine
de velour en aval, sans qu'il en coûte autre chose que
l'entretien ; une
personne est chargée chaque jour le soir à 22heures de
couper l'alimentation et
remettre en activité le lendemain matin à 6 heures. La production
d'électricité est donc assurée grâce aux
réserves
d'eau constituées par les deux étangs ajoutés
à la captation de plusieurs
sources d'eau froide, notamment celle qui descend du lieux dit
« les
Bonneaux ». Cette force motrice a été en
service
jusque dans les années 1960. Le réseau communal
d'électricité n'est arrivé
qu'en 1911 à Marlhes et ses hameaux. De plus, a
été installée une conduite métallique de
150cm de
diamètre, le long du ruisseau « La Faye »,
depuis le captage d'une
source de très bon débit. L'entre deux guerres
montre le prototype même de la ferme moderne
et les champs labourés cèdent la place aux herbages : - la recherche et le
développement du babeurre avec le concours
très étroit de professeurs de la faculté de
médecine de Montpellier ; les
inventions, communications et réclames sur les produits
fabriqués ; - le laboratoire de
traitement scientifique du « Babeurre » ; - la mise en
bouteilles de 18cl. appelées
« topette », elle représentait la
dose journalière pour les nourrissons ; -la
mise en boîte, en fer
et sertie suivant deux modèles
différents, l'un pour la France et l'autre pour le
Cambodge ; une
particularité pour l'expédition vers l'Algérie,
les boîtes devaient être
emballées à l'unité cartonné
; -
l'expédition est assurée par des caisses en bois,
fabriquées sur
place en scierie, elles étaient
consignées
pour la distribution en France ; - les transports
journaliers par camions sur St.Etienne, Paris et
Marseille, par un transporteur voisin.
L'ensemble
de cette chaine industrielle était programmée sur place
dans les nombreux bâtiments de la
ferme qui
représentait une surface totale de 10.000 m2 de toitures,
valeur retrouvée sur le
contrat d'assurance. - pour assurer la
présence de 80 salariés agricoles permanents
venant des hameaux et villages proches, complété par les
nombreux saisonniers ;
la main d'oeuvre étrangère était logée sur
place ; - une scierie de 60
salariés à la fois pour les besoins de la
ferme mais aussi pour la vente de bois coupé
pour les
professionnels de la région ; - la carrière
exploitée pour les besoins des nombreuses
constructions de l'exploitation même, mais aussi pour la vente
sur le
territoire aux fins de la construction de fermes et d'habitats du
canton et au
delà. - une usine de
velours de 80 salariés avec le bâtit construit et
appartenant à la famille Courbon Lafaye ; tandis que
l'exploitation était
confiée à sont ouverture, en 1910, aux
Soyeux, Balaÿ et en final aux Girons,
deux entités industrielles importantes du
bassin stéphanois qui ont assuré la
poursuite des activités jusque
dans les années 1980.
Les métiers
à tisser étaient tenus en majorité par cinquante
jeunes filles dès l'âge de 12
ans par dérogation du maire de Marlhes -propriétaire des
lieux- mais pour la
majorité à l'âge de 14 ans pour celles qui avaient
obtenu le certificat
d'études. Elles habitaient en dortoirs au dernier étage
du
bâtiment classé
administratif et qui jouxtait l'usine ; la surveillance en fin de
journée
et jusqu'à la reprise du matin était assurée par
les sœurs Saint Joseph et les
béates de l'Allier et du Monteil. Il fallut attendre 1949 pour
avoir un
ramassage sur les communes voisinantes
et les hameaux par camions équipés de bancs en bois.
En 1952, à
la mort du Roi Georges VI d'Angleterre, l'ensemble du personnel a
été mobilisé
pour confectionner le velour noir marque du deuil. Le travail fut
très rude
afin d'assurer une qualité irréprochable dans le teinte
la plus difficile à
travailler.
C'est au
cours d'une cérémonie organisée par la direction
de l'usine pour fêter les 39
années de présence du premier directeur Mr. Prudhomme et
les 41 années de
présence de Félicie Borne la plus ancienne des
ouvrières que le personnel
devait recevoir tous les compliments pour leur compétence et
leur dévouement.
Ce même
jour l'industriel stéphanois n'oublie pas d'adresser
également ses
remerciements pour les quantités importantes de pommes de terres
cultivés au
hameau voisin Le Monteil et distribuées au personnel de l'usine
de
Saint-Etienne. Il faut dire que nous étions en pleine guerre
1939-1945 et que
les restrictions alimentaires étaient encore présentes.
Aussi à
cette occasion les jeunes employées et ouvrières,
ourdisseuses, plieuses, de
l'usine Balaÿ de Saint-Etienne viennent visiter l'usine de La Faye
et à leur
tour, les ouvrières de la Faye sont invitées à
venir visiter l'usine de
Saint-Etienne pour apprécier le travail accompli en commun et
à distance. Aux alentours de 1980
il y avait plus que 52
métiers à tisser le velour et plusieurs
« canetières », machine à
enrouler le fil sur les petites bobines servant à la confection
des rubans. - l'exploitation de
la carrière de granit bleu, au pied de Montaron
pour les besoins de constructions de l'exploitation et la vente sur le
territoire auprès des artisans ; elle comprenait 25 salariés et pour la plupart
tailleurs de
pierres très qualifiés. Beaucoup de constructions sont
encore largement
répandues sur l'ensemble du canton.
En 1936
l'arrivée du premier tracteur de toute cette région, pour
assurer les travaux sur
une vaste étendue de terres proches et éloignées
de la ferme, devait apporté
plus de facilité dans la culture des fourrages artificiels
destinés au bétail
qui assurait la grande production de lait journalier.
Dès la fin du
19° siècle, et avec leur grand esprit d'inventeur, ils ont
développé à une
échelle peu commune pour l'époque la fabrication du lait
de La Faye et produits
dérivés, sous l'appellation «
Babeurre de La Faye » réclame
publicitaire de cette première moitié du siècle. Le lait liquide pour
enfants, était diffusé sur notre terroir ,
mais aussi dans les Hopitaux de la région, de Paris, Grenoble,
Lyon,
Montpellier et expédié par bateau au Cambodge. Il est retrouvé de nombreux
témoignages
écrits et de grandes
satisfactions et remerciements devant
les guérisons et apaisements chez les nourrissons. Le lait
stérilisé vendu en grande quantité sur
Saint-Etienne, en
magasins à l'enseigne LAIT DE LA FAYE, possédait lui
aussi une grande
réputation très proche au nord de la Haute-Loire et le
canton d'Yssingeaux. Le
transport journalier par camions en direction de Marseille, les caisses
en bois
de 50 boîtes de 400grs. chacune étaient
expédiées vers le Cambodge et de plus
étaient acheminées, par camions, durant les deux ans de
combats à l'armée
Française lors de la sanglante bataille de Dien Bien Phu. Les deux
frères Paul et Jean vont assurer la pérennité de
cette
exploitation jusqu'en 1965. Paul Courbon-Lafaye
est maire « dynastique »
de Marlhes,
président du Groupement
interprofessionnel Laitiers et son
frère
Jean sera l'homme de terrain à la ferme aidé comme il se
doit par un
responsable contre-maître.
Le mot babeurre
rentré largement dans le vocabulaire commun, donne à
penser au résidu du beurre
soit le petit lait ; il n'en n'est rien pour les laits de La Faye,
ce mot
a été utilisé pour les besoins de la communication
par l'action de la réclame
(aujourd'hui publicité).
Le lait qui provient
en direct de la traite est acheminé immédiatement par
biches de 85 litres transportées
sur des petits chars à bras. Le parcours était
très faible vers le bâtiment
nommé la laiterie. A son arrivé le lait est
immédiatement refroidi dans des
cuves d'eau froide de la rivière et réchauffé par
trois fois à des températures
différentes suivant qu'était pratiqué la
pasteurisation où la stérilisation.
Ces deux transformations devaient attribuer les dates d'utilisations
maximales
différentes, sous dix jours d'utilisation dans un cas, sous plus
de douze mois
dans l'autre. Si j'ai pu
reconstituer pour l'ensemble la technique de fabrication
et les recettes exactes de fabrication pour le lait il me resterait
après
analyse plus poussée et notamment par l'ADN, de connaître
précisément la
composition du babeurre médicamenteux pour nourrisson en
retrouvant la liste
des quatorze ferments utilisés. Seuls trois personnes
connaissaient la formule
et ils sont tous partis en la gardant
pour eux, en tenant très loyalement leur engagement. De
même il est regrettable
de n'avoir pu trouver les éléments faisant
référence aux quantités produites
mensuellement et les répartitions par
lieux de consommation. Quelques factures laissaient apparaître
l'achat de
bouchons et de bouteilles en verre (fabriquées par le verrier
installé à Bellevue
à St.Etienne très proche encore aujourd'hui, mais avec
une autre destination,
du Lycée Jean Monnet.
Les
charges très lourdes et devant une baisse sensible des ventes,
les nombreuses
machines, tracteurs les plus modernes de l'époque à
entretenir , les camions de
transport etc... La fièvre aphteuse à
répétitions dans le troupeaux, l'absence
de ressort et de volonté du dernier exploitant devait
sonné le glas de la fin
de l'exploitation en 1965. La commune de Marlhes ne s'en est jamais
bien
remise
devant le désastre et pour les anciens ce fût la
période douloureuse de leur
existence. Le travail était très dur et parfois
corvéable mais l'unité sociale
de l'époque a apporté une cohésion profonde des
habitants.
Aujourd'hui la poursuite de mes recherches historiques
auprès d'anciens,
les témoignages et analyses des produits laitiers par des
spécialistes
(laboratoire de bactériologie,virologie du CHU.Nord, mai 2011),
m'ont donné la
mesure de l'intérêt de relancer une certaine production en
labellisant, l'authentique de l'histoire, associé à
l'intérêt possible d'un produit propre
à développer par un agriculteur du terroir où
d'ailleurs. En janvier 2011 un avis du
bureau d'expertises en
microbiologie de St.Priest, Rhône, me proposait une action :
ouvrir la
boîte, conserver le produit sous différentes formes
(congelé et/ou lyophilisé),
rechercher la présence de bactéries lactiques par des
méthodes classiques de
microbiologie(étalement sur boite avec milieu de culture
adapté), identifier les
bactéries qui vont repousser ; coût de cette action
autour de 3500 euros
hors taxes. Ces travaux sont affectés au produit médical
pour les nourrissons.
Ce qui me
vaut cet espoir, c'est d'avoir reçu chez cet ancien
employé de La Faye, un
certain nombre de boites en fer serties datant de 1963-1965 ; cet
ancien
qui en buvait une boîte chaque année pour ne pas perdre le
goût,
disait-il !!.
D'ores et
déjà, et après un essai concluant de fabrication
d'une cinquantaine de flacons, j'ai la
possibilité de mettre en fabrication par un spécialiste
mille flacons de 125grs à durée de vie consommable de
deux années où en
produits frais sur 10 jours. Cette méthode aurait pour
intérêt, à moindre prix,
d'assurer une niche de vente, pour une production plus importante sur
le
territoire proche et à l'export, l'Afrique principalement et les
pays en voie
de développement. La recherche d'un entrepreneur reste toujours
d'actualité. Ainsi coule le sang
de la
terre.
Passeur
de l'Histoire locale & régionale
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