NOVEMBRE
2020
|
Patrick Berlier |
LES BÉATES Des
« religieuses laïques » en Velay et aux
confins du Pilat Si vous allez randonner, ou
simplement vous
promener, entre Saint-Genest-Malifaux et Marlhes, en traversant le
pittoresque
hameau de l'Allier vous remarquerez sûrement la
« Maison de la
Béate », dont le pignon est surmonté d'un
élégant petit clocheton.
Restaurée en 1970, elle est ouverte à la visite en
diverses occasions. On y a
reconstitué le logement de la Béate et la salle dite de
l'Assemblée. C'est
d'ailleurs la seule Maison de Béate du département de la
Loire, où il y en
avait très peu, qu'il est possible de visiter. Mais une
Béate, une Assemblée,
qu'est-ce que c'est ? En fait il vaudrait mieux écrire
« qu'est-ce
que c'était ? », car il y a bien longtemps que
les Béates ont disparu,
et nombre de leurs maisons également. Revenons sur l'histoire de
ces femmes,
qui n'étaient pas des religieuses au vrai sens du terme, mais
enseignaient la
religion en secondant le curé de la paroisse, et sur leur
rôle dans la vie
sociale des villages et hameaux.
Les Béates
constituaient un mouvement religieux
propre au diocèse du Puy-en-Velay ou à ses abords. De ce
fait, à quelques
exceptions près, seules les paroisses appartenant à ce
diocèse avaient leurs béates.
C'est en 1660 que Mademoiselle Anne-Marie Martel, fille d'un avocat du
Puy-en-Velay, fonda sur l'inspiration du directeur du séminaire
du cette ville
la congrégation des Demoiselles de l'Instruction, qui
reçut
immédiatement l'approbation de l'évêque du
diocèse. Cette congrégation devait
fusionner plus tard avec celle des Religieuses de
l'Enfant-Jésus pour
former la congrégation des Sœurs de l'Instruction de
l'Enfant-Jésus. Le
rôle de ces religieuses était d'enseigner le
catéchisme, et d'apporter un minimum
d'alphabétisation, aux femmes et filles pauvres de la ville.
Très vite elles
réalisèrent que cet enseignement devait aussi être
dispensé dans les campagnes,
en particulier dans les hameaux souvent éloignés des
villages. Pour cela elles
créèrent un service d'éducatrices,
destinées à enseigner la religion aux
enfants, et à leur donner quelques rudiments d'instruction. Il
faut rappeler
qu'à l'époque l'enseignement était dispensé
quasiment exclusivement par
l'Église. Ces femmes reçurent le nom de
« Béates », un mot venu du
latin et signifiant « bénies de Dieu ».
Recrutées et formées au
Puy-en-Velay par les Demoiselles de l'Instruction, durant un
noviciat de
trois ans, elles étaient pourvues d'une « lettre
d'obédience » et
installées dans les hameaux qui en faisaient la demande, par
l'intermédiaire du
curé de la paroisse. Les Béates étaient
amenées en calèche depuis le Puy, et
leur arrivée faisait l'objet d'une petite
cérémonie festive. Une
Béate dans son costume traditionnel Les Béates
étaient des religieuses mais elles ne
prononçaient pas de vœux. Le célibat ne leur était
donc pas imposé. Elles
gardaient leur liberté et pouvaient se marier. Certaines prirent
un habit de
religieuse mais ce n'était pas une règle
générale. Le plus souvent elles
étaient vêtues d'une robe de laine noire et d'un bonnet.
Elles ne vivaient pas
en communauté mais chacune seule dans une petite maison,
construite, aménagée
et entretenue par les villageois. Cette habitation devenait leur
propriété
indivise, ils devaient en outre fournir à la Béate du
blé et du bois de
chauffage. Les habitants du hameau étaient
généralement regroupés en
« bouirrados », sortes de coopératives. Le logement de la Béate
se composait au
rez-de-chaussée d'une salle dite de l'Assemblée, parce
que c'est là que se
réunissaient les villageois, et c'était la plus grande
pièce de la maison. Au
même niveau était parfois une petite cuisine. À
l'étage se trouvait la chambre,
et une petite pièce où pouvait dormir la visiteuse de la
congrégation. Le premier rôle des
Béates était d'apporter le
secours de la religion et du catéchisme aux habitants des
hameaux isolés. Elles
furent un important vecteur de diffusion des images pieuses,
très à la mode en
ces temps-là. C'étaient de petites cartons de bristol, de
la taille d'une carte
à jouer, le plus souvent imprimés dans les tons
sépia, reproduisant les
tableaux de quelques grands peintres. C'est ainsi que furent
reproduites par
exemple les aquarelles de Johann Friedrich Overbeck, le chef de file du
Mouvement Nazaréen, illustrant les quatorze stations du chemin
de croix. Image
pieuse du XIXe siècle, station VIII du chemin de
croix d'Overbeck Dans la journée, les
Béates s'improvisaient
institutrices et apprenaient à lire et à compter aux
enfants, réunis dans la
salle de l'Assemblée, qui devenait alors salle de classe. La
méthode de lecture
était rudimentaire et basée sur un apprentissage par cœur
des lettres, puis des
combinaisons de lettres, et enfin des mots et des phrases. Si bien que
les
enfants ne savaient vraiment lire que les livres qu'ils connaissaient.
L'apprentissage de l'écriture se bornait à quelques
notions succinctes. De
même, pour le calcul, l'enseignement des Béates se
limitait aux opérations les
plus simples, addition et soustraction. Quelques rudiments de
géographie
étaient parfois apportées par les cartes murales, quand
il y en avait. Cette
instruction était certes très sommaire, mais permettait
tout de même aux
paysans de sortir de l’illettrisme généralisé. En
échange, les parents devaient
s'acquitter d'une contribution modeste, quelques piécettes
accompagnant un
panier garni avec quelque nourriture simple, du lait, des œufs, du
beurre, des
pommes de terre. La
salle de classe de la maison de l'Allier Le soir venu, les femmes, les
jeunes filles et
les enfants du hameau se réunissaient dans la salle de
l'Assemblée, la même
salle qui avait servi d'école dans la journée. Pendant
que les plus jeunes
révisaient leur catéchisme, la Béate dirigeait les
conversations des femmes,
qui tournaient toujours autour de la religion. Pas question de raconter
les
derniers potins comme au lavoir ! Le dimanche soir, la
Béate commentait le
prêche ou l'homélie du curé. Le matin, elle avait
accompagné les enfants et les
jeunes filles jusqu'au village pour assister à la messe. La
Béate sonnait la
cloche du campanile de sa maison, et l'Angélus, trois
fois par jour,
rythmait la vie des paysans. Clocheton
de la maison de la Béate du hameau du Monteil En hiver, quand le hameau
était isolé par la
neige et qu'il était impossible d'aller au village pour la
messe, c'est la
Béate qui rassemblait les habitants pour dire en commun quelques
prières. Elle
secondait ainsi le prêtre de la paroisse, sans le remplacer
tout-à-fait puisque
bien évidemment elle ne pouvait ni confesser ni donner la
communion. La Béate jouait aussi
un rôle d'infirmière. Elle
connaissait les plantes médicinales, qu'elle allait cueillir,
quand elle ne les
cultivait pas, pour préparer onguents, tisanes ou
médicaments. Elle soignait
ainsi tous les petits bobos courants : les rhumes, les angines, les blessures ou traumatismes légers. Elle
avait
également un rôle de garde-malade, et c'est elle qui
veillait les morts. Enfin les Béates
enseignaient aux femmes l'art de
la dentelle au carreau, dans une région où cette
activité avait été élevée au
rang de spécialité artisanale. La dentelle constituait un
petit complément de
revenus pour les ménages modestes. Les Béates jouaient le
rôle d'intermédiaire
avec les négociants, c'est elles qui distribuaient le travail,
et collectaient
les dentelles une fois celles-ci achevées. En été,
c'est devant la maison de la
Béate que se réunissait le
« couvige », assemblée des femmes des
hameaux pour le travail de la dentelle. Leur carreau sur les genoux,
les doigts
s'agitant pour manier les fuseaux et réaliser le motif
demandé. Ce travail
réclamait plus de dextérité que d'attention, mais
avec l'habitude il devenait
mécanique, répétitif et instinctif. Aussi
permettait-il les conversations,
entrecoupées de prières. Béates
et dentellières de tous âges Pendant plus d'un
siècle la vie des Béates
s'écoula ainsi sans anicroche, une vie régulière
et simple, mais pas de tout
repos, et sans jours de congé. Tout comme les prêtres, les
Béates vivaient un
sacerdoce. Chaque année elles devaient retourner chez les Demoiselles
de
l'Instruction du Puy-en-Velay pour suivre une retraite de quelques
jours,
une sorte de formation continue. Une fois par an aussi, une visiteuse
allait
inspecter les Béates chez elles pendant quelques jours, dormant
dans une petite
pièce annexe. Certaines Béates finirent par abandonner
leur charge pour se
marier. Enfin celles qui étaient trop âgées pour
continuer à assurer leur
service avaient la possibilité de se retirer dans la maison de
retraite
construite spécialement pour elles à Yssingeaux. C'est la Révolution qui
apporta un premier coup
d'arrêt. Comme toutes les congrégations religieuses, celle
des Demoiselles
de l'Instruction fut supprimée, et les Béates
disparurent avec elle. Mais
elles réapparurent, apparemment spontanément,
après le Concordat de 1801,
reprenant leur activité comme par le passé, pour la plus
grande joie des
habitants des campagnes. Dans les années
1830-1840, les partisans de
l'enseignement obligatoire commencèrent à contester la
valeur pédagogique des
Béates. Un rapport de l'inspecteur primaire les traitait de
« Roubiaques », terme patois péjoratif
désignant une personne
roublarde et bigote. En 1879 Jules Ferry attaqua violemment ces
« prétendues écoles » qui selon lui
ne faisaient qu'entretenir l'ignorance
et propager le fanatisme religieux. La création en 1882 de
l'école publique
gratuite, laïque et obligatoire sonna le glas des Béates.
Mais dans les
campagnes, certains villages résistaient encore aux lois
républicaines, les
municipalités refusant de financer les écoles primaires.
Les Béates connurent
encore quelques années de répit, puis elles finirent par
disparaître un peu
avant la seconde guerre mondiale. La
maison de la Béate du hameau de l'Allier Dans le Pilat, les paroisses
de Jonzieux et
Marlhes dépendaient du diocèse du Puy-en-Velay. Leurs
hameaux possédaient donc
des maisons de Béates. Il en était de même pour les
hameaux des paroisses
limitrophes de Saint-Genest-Malifaux, la Versanne et
Saint-Sauveur-en-Rue. S'y
ajouta la paroisse de Saint-Régis-du-Coin, commune
créée en 1858. La commune de
Marlhes possède encore deux maisons de Béates :
celle du hameau de
l'Allier, et celle du hameau du Monteil. Si la première a
été conservée en
l'état et est devenue un petit musée, la seconde est une
habitation privée, qui
a cependant conservé son clocheton. L'ancienne
maison de la Béate du hameau du Monteil Sur Saint-Genest-Malifaux il y
avait des maisons
de Béate dans les hameaux de Pleiney et des Chomeys. Sur la
Versanne au hameau
des Préaux. Sur Saint-Régis-du-Coin aux hameaux de la
Bonche et de Prélager.
Cette dernière existe encore, on y remarque toujours en
façade le support
métallique de la cloche. L'ancienne
maison de la Béate du hameau de Prélager On signale également
une maison de Béate dans le
hameau de la Chaize à Pélussin, ainsi qu'à
Chavanay, Saint-Pierre-de-Bœuf. Dans
la Haute-Loire proche, on peut remarquer la maison de Béate du
hameau de
Pouzols, sur la commune de Saint-Jeures. Elle est toujours la
propriété des
habitants, qui en assurent l'entretien et l'ouvrent occasionnellement,
en
particulier lors des Journées du Patrimoine. Maison
de la Béate du hameau de Pouzols |
De nombreux lieux en France font
l’objet de luttes pour
éviter les implantations d’éoliennes industrielles. C’est
le cas du Parc
Naturel Régional du Pilat. La Forêt de
Taillard est malheureusement sur le point
de voir arriver 10 de ces mastodontes répartis sur les communes
de Burdignes et
de Saint-Sauveur en Rue ; restons optimistes car pour autant le
combat continue et deux recours ont été
déposés cet été. La commune de Doizieux se sent
menacée au même
titre. Nous avons l’honneur d’accueillir sur nos colonnes les
représentants de
l’association Vent du Pilat, représentée par leur
présidente, Laurence Richard
et leur Trésorier Alexandre Rainoldi. Cette association
créée depuis plus de 8
ans (mai 2012), se bat avec courage pour préserver des paysages
inviolés et
pourtant situés juste à côté de crêtes
classées patrimoine paysager national.
Cet entretien-interview fait le point sur la situation et plus
largement sur
les arguments portés par Vent du Pilat. |
1/ Les Regards du
Pilat : Bonjour. Quelle est votre
première motivation de vouloir préserver coûte que
coûte votre commune,
Doizieux, de l’implantation de 4 à 6 éoliennes
industrielles, de 180 mètres de
hauteur ?
Vent du Pilat : « on
ne possède pas la terre, on
l’emprunte à nos enfants ». Partant de là et
surtout du fait que nous nous
retrouvons dans un Parc Naturel Régional, il est pour nous
inconcevable de
défigurer pour toujours cette magnifique nature, poumon vert de
l’agglomération
stéphanoise et lieu de villégiature du grand Lyon.
2/ Les Regards du Pilat : Est-ce
là la seule raison qui
vous pousse toujours et encore à cette lutte
déséquilibrée, celle du pot de
terre contre le pot de fer ?
Vent du Pilat : Non, d’autres
arguments complètent notre
détermination. L’arrivée d’éoliennes industrielles
ici à Doizieux c’est aussi
impacter les sources, la faune, la forêt, le tourisme, en un mot
détériorer
l’environnement au premier sens du terme.
3/ Les Regards du Pilat : Il est
régulièrement mis en
avant par les ‘promoteurs’ d’éoliennes industrielles et ceux qui
les
soutiennent que cette source d’énergie pourrait remplacer le
nucléaire ou tout
du moins le réduire considérablement. Qu’en est-il selon
vous ?
Vent du Pilat : le
nucléaire représente plus de 75 % de
notre consommation nationale et c’est un leurre que de faire croire que
l’éolien industriel pourrait palier de manière
réelle et concrète cet état de
fait ; à l’heure où de plus on continue massivement
à exporter du
nucléaire. L’éolien fonctionne grâce au vent et ce
dernier ne souffle bien
entendu pas en permanence. L’Allemagne qui a énormément
développé son parc
éolien est devenue le premier pollueur d’Europe en termes de
rejets de CO2 dans
l’atmosphère. Lorsque l’éolien ne peut pas fonctionner en
raison de l’absence
de vent, les Allemands font inévitablement appel à
l’énergie de substitution
issue de leurs centrales à charbon. Le nucléaire est
certes un confort mais il
convient de continuer à chercher la meilleure solution pour
traiter ses
déchets, principal argument mis en avant par ses opposants. Des
progrès pourraient
voir le jour en ce sens.
4/ Les Regards du Pilat : On se
focalise donc, peut-être
trop facilement, sur ces deux seuls moyens que sont les
éoliennes industrielles
et le nucléaire pour produire de l’électricité.
Croyez-vous en l’existence et
en l’efficacité d’autres moyens ?
Vent du Pilat : Oui, bien
sûr. On doit valoriser le bois,
l’eau, pourquoi pas les éoliennes personnelles d’1,50m de
hauteur ou un peu
plus, sans oublier et ce n’est pas un souhait utopique,
l’économie d’énergie
dans une société où la surconsommation, le
gaspillage ne sont pas de vains
mots. Le photovoltaïque utilisé raisonnablement peut aussi
être une solution
complémentaire.
5/ Les Regards du Pilat : Vous
luttez contre des
promoteurs financièrement puissants. Comment faites-vous pour de
votre côté
rivaliser sur un plan financier.
Vent du Pilat : C’est
très difficile ; nos moyens
sont très limités. Depuis toutes ces années, nous
nous efforçons toujours et
encore de sensibiliser les populations concernées par
l’arrivée potentielle de
ces éoliennes industrielles. On les verrait de très,
très loin. Sur le secteur concerné,
la commune de Pélussin serait dominée par ces monstres.
Nos ressources
financières proviennent exclusivement des adhésions et
des dons en faveur de notre association.
6/ Les Regards du Pilat : Le
Préfet de la Loire, dument
informé du dossier a refusé ce projet de Doizieux. Il n’a
pas jugé opportun de
diligenter une enquête publique et pourtant à l’heure
où nous vous recevons
vous êtes au tribunal. Pourquoi ?
Vent du Pilat : Effectivement le
promoteur éolien a fait
appel de la décision du Préfet auprès de la cour
administrative d’appel de
Lyon. Cette requête relance justement et curieusement une
enquête publique.
L’association Vent du Pilat a dû par la force des choses, entrer
dans cette
procédure afin de pouvoir suivre le dossier car il faut bien
comprendre qu’une
telle démarche à la base c’est seulement l’Etat et le
promoteur éolien qui sont
concernés. Actuellement toutes les conclusions ont
été rendues et on attend
donc la décision de la cour d’appel.
7/ Les Regards du Pilat : Est-ce
que nous pouvons dire
que votre lutte est encore trop mal connue et plus largement la cause
des
anti-éoliennes industrielles trop mal comprise ?
Vent du Pilat : oui,
complètement. Nous rencontrons
régulièrement des personnes qui nous disent des phrases
du genre ‘mais il n’y
aura pas d’éoliennes sur Doizieux’ ou encore des personnes
convaincues du bien
fait des éoliennes industrielles et qui ne connaissent pas
l’envers du décor.
Il faudrait par exemple que ces personnes regardent la ligne CSPE de la
facture
d’électricité. Cette ligne, ce montant en % est important
et d’année en année il
ne cesse d’augmenter : c’est par ce biais là qu’est
financé l’éolien
industriel tout comme le
photovoltaïque.
L’éolien n’est pas une électricité peu couteuse.
Quant à notre lutte, à
proprement parler, elle aurait besoin
d’être largement diffusée auprès des citoyens, mais
il demeure difficile de
sensibiliser les gens. Les gens ont d’abord leurs soucis personnels,
une vie
bien remplie et peu de temps à nous consacrer ; ensuite il
leur paraît
tellement invraisemblable qu’un jour prochain des éoliennes
industrielles
hautes de 180 mètres, deux fois l’antenne de l’Œillon, puissent
être implantées
ici en Pilat (Parc Naturel Régional) qu’ils n’accordent pas
toujours
l’importance souhaitée à nos arguments. Nous
souhaiterions tellement que les
citoyens se posent plus de questions, comme les méfaits des
infrasons, les
centaines de tonnes de béton justifiés pour
l’installation d’une seule
éolienne, la destruction de certaines espèces comme celle
des chauves-souris,
la déforestation, les incendies toujours possibles … Enfin, il
faut souligner
qu’une éolienne dispose d’une durée de vie d’une
quinzaine d’années. Que deviendront-elles
ensuite ?
8/ Les Regards du Pilat :
Avez-vous d’autres moyens pour
informer la population ?
Vent du Pilat : Nous
possédons également un site
internet pour diffuser l’information auprès des habitants, faire
connaître
notre lutte, signer la pétition, adhérer à notre
association pour la modique
somme de 10 euros. Voici les coordonnées : https://ventdupilat.monsite-orange.fr/
9/ Les Regards du Pilat : Les risques
d’incendie concernant
les éoliennes industrielles restent toujours et encore
d’actualité. En
septembre 2020, un incendie tout proche de Doizieux, à la Valla
en Gier s’est
déclaré nécessitant 35 allées et venues en
canadair depuis le sinistre jusqu’au
Rhône. Quelle est votre réflexion si on imaginait un tel
accident sur l’espace
où s’érigeraient des éoliennes industrielles ?
Vent du Pilat : Dieu merci il n’y a
pas d’éoliennes à la
Valla en Gier mais en imaginant ce même type d’incendie sur
Doizieux là où
certains voudraient implanter des éoliennes industrielles, le
feu ne pourrait
pas être contenu. Les canadairs ne peuvent pas s’aventurer
au-dessus de
mastodontes de plus de 180 mètres de haut. Je vous laisse
imaginer aisément l’ampleur
des dégâts.
10/ Les Regards du Pilat : Le
projet de Taillard semble
être sur le point de voir le jour. Est-ce encore plus
préoccupant pour
vous ?
Vent du Pilat : Effectivement et
malheureusement il y a
maintenant une probabilité forte de voir arriver les 10
éoliennes en forêt de
Taillard. Et bien sûr à partir du moment où le parc
du Pilat aura été ‘retenu’
une première fois, c’est la porte ouverte à d’autres
projets sur ce même sol,
celui de notre Parc Naturel Régional. Le principe de
précaution n’est pas pris
en considération. Maintenant nous nous voulons résolument
optimistes car le
projet de Doizieux reste une telle aberration. Vous nous direz qu’il en
est de
même pour celui de Taillard et vous aurez raison, c’est pourquoi
plus que
jamais nous continuons la lutte et que nous avons besoin de tous les
soutiens
possibles. Nous nous répétons, mais même modeste,
un don reste un don.
11/ Les Regards du Pilat :
Avez-vous prévu d’autres
manifestations, des interventions plus ponctuelles, dans l’avenir afin
de
renforcer les moyens qui vous permettent de lutter ?
Vent du Pilat : La crise
sanitaire liée au Covid19 nous
a imposé le report d’un concert de soutien organisé
à Saint-Paul en Jarez. Ce
concert exceptionnel de Pilorkestra, devrait voir le jour avec
l’ensemble des
clarinettes de Lyon, du jazz, du classique et des musiques de films.
Nous
espérons vraiment que le public répondra
présent ; notre association Vent
du Pilat en a tellement besoin.
Les Regards du Pilat : Nous ne
manquerons pas de tenir
informés nos internautes lorsque cet événement se
profilera. Laurence et
Alexandre, nous vous remercions chaleureusement pour l’ensemble de vos
réponses.