|
Le
Château de La Chance
|
Présenté
par
Marcel Boyer |
Septembre
2020 |
Un
fief du Jarez LE
CHÂTEAU DE LA CHANCE Quelques
éléments de son histoire Le
château de La Chance était un fortin
médiéval sur la commune des Haies, qui au
col du Pilon,
côté
Jarez,
sur
le versant nord des crêts de la
Magdeleine, participait
à un système de défense et commandait un
carrefour de voies commerciales de relative importance. De
nos jours le seul vestige visible au milieu des décombres est
l’une des tours
du château, la tour nord-est, qui abritait jadis une prison. L’histoire
du château de La Chance
semble peu connue, à peine peut-on recueillir quelques
informations éparses et
bien discrètes dans les monographies locales, plus disert
Nicolas Cochard le
mentionne en 1822 dans une notice sur les Haies, ainsi que
l'abbé Chavannes
dans son opuscule sur le village de Trèves en 1871,
l’abbé Antoine Grandjean
curé d’Echalas l’évoque également dans ses notes
manuscrites au début du XXe
siècle.[i] Le
château
de La Chance pourrait avoir occupé une position
véritablement
stratégique : dans les temps les plus anciens sur la ligne
de défense
naturelle que constitue la ligne de crête des hauteurs du Pilat
à l’ouest à la
Croix-Régis à l’est, plus tard dans la zone
frontière entre les Ségusiaves au
nord et les Allobroges au sud (que semble souligner un très
ancien chemin,
aujourd’hui emprunté par les randonneurs). Une situation
stratégique que
confirme sa position au croisement de plusieurs voies antiques. La
Chance, tour nord-est, vue ouest, photo 1976 Ce
poste
d'observation situé à égales distances des
vallées du Gier et du Rhône
commandait au col du Pilat, les routes qui, entre les deux
vallées, joignait
d’une part Vienne et Sainte-Colombe à Saint-Chamond et le Forez,
et d’autre
part Rive-de-Gier et Trèves à Condrieu et Vienne en
empruntant une ancienne voie
romaine « Que les Gaulois de César
auraient utilisée dès le début de la
conquête de la Gaule pour contrôler les
sommets du Pilat et la rive droite du Gier, afin de protéger
leurs positions
rhodaniennes contre d'éventuelles expéditions venues du
Jarez. » selon
Lucien Parizot, de l’association des Amis du Vieux Saint-Chamond. Au
Moyen Age,
ces voies de portage s'imposaient aux voyageurs et aux convois de
mulets Le
trafic devait être relativement important comme l’atteste la
présence d’un
péage terrestre au col du Pilon. La
date de
l'édification du château de La Chance est difficile
à déterminer avec
précision. L’abbé Chavanne semble la faire remonter au Xe
siècle.[ii] L'origine
du nom de La Chance paraît tout aussi
incertaine. Les plus anciens documents font état de plusieurs
orthographes : Chance, Chaucer, Chancer, et plus
près de nous la Chanse, les Chanses, les Chances
et enfin à nouveau La
Chance. Quelques
grandes familles se sont succédées dans la possession du
château de La
Chance : Les Lavieu jusqu'en 1266, les Roussillon jusqu'en 1377,
les La
Chance jusqu'en 1565, les Du Choul (ou Duchol) jusque vers 1600, les
Mitte de
Chevrières jusqu’en 1666, les Mazenod. A la Révolution le
domaine et les terres
seront partagés entre plusieurs propriétaires. Localisation
du site de La Chance Extrait
Carte IGN au 1/100 000ème Le
site de La Chance (en surbrillance) à
droite le col du Pilon et son hameau (Google 2018) Les
Lavieu dans le Jarez Au XIe
siècle, les Lavieu (Laviaco) apparaissent dans les environs de
Savigny et de
Ternand, comme vassaux de l'abbaye de Savigny. Ils
élèvent très rapidement leur
position en jouant sur les rivalités entre le comte et
l'archevêque. Leurs
possessions, situées tant en Lyonnais qu'en Forez, vers la fin
du XIe
siècle, leur permettent une politique de surenchère
à l'égard de leurs deux
souverains. L'abbé
Chavannes et l'abbé Batia écrivent : « En
1266, Arthaud de Lavieu vend à Béatrix de la Tour (dame
de Roussillon,
fondatrice de la Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez) tout ce qu'il
possédait à
Trèves, comme le château de La Chance, et dans une partie
du Jarez ». [iii] Les
Roussillon Les
Roussillon apparaissent dans le Jarez avec « Artaud,
troisième du
nom, qui épousa la fille unique de Pons de Glenne, seigneur de
Riverie, nommée
Alix, laquelle apporta en dot à son époux la terre de
Riverie. Le
Laboureur nous dit que : « De
cette seigneurie, dépendaient un grand nombre de vassaux
considérables… Riverie
était, à cette époque, la résidence de plus
d'une famille chevaleresque. Ainsi
en était-il notamment des Lavieu,... » Cette
illustre famille possèdera Riverie pendant 150 ans.
Artaud III de Roussillon passa directement un accord avec
l'Église de Lyon, au
sujet de l’hommage de la terre de Riverie que le traité de 1173
lui
imposait. » Les
prétentions du seigneur de Riverie, au sujet du fief de
La Chance furent abandonnées… Défense
absolue lui fut faite en outre d'élever des
fortifications à La Chance et à Saint-Andéol…»
[iv] Les
La Chance C'est
au
début du XIIIe siècle qu'une famille portant
le nom de La Chance apparaît pour la
première
fois, Cochard dans sa notice sur Condrieu cite un Guillaume de La
Chance dans
un acte daté de Juin 1225. Au XIVe
siècle, on trouve un autre Guillaume de La Chance,
notaire royal, qui a
laissé son nom au terrier de 1328, et un Guigos de La Chance
nommé comme levant
le péage de La Chance de 1311 à 1321 et de 1339 à
1345. Marie-Thérèse
Lorçin écrit : « Si, loin
que
l’on puisse remonter en arrière, la famille des La Chance (ou La
Chanceur, ou
La Chaut) semble très avide d’offices seigneuriaux et royaux.
Des La Chance
furent fermiers du péage de Givors, notaires puis gradués
en droit, puis
sergents d’armes du roi. Les revenus fonciers que la famille
possède à Givors,
Bans, Echalas, Montagny et Taluyer, ne suffiraient sans doute pas
à la faire
vivre. Les La Chance semblent s’orienter très tôt vers le
droit et les
offices ; au reste on ne sait quand ils sont sortis de la roture,
malgré
l’étiquette de ‘’nobilis’’ dont se parent ses principaux membres
dès la fin du
XIVe siècle. Ils sont vassaux de l’abbaye de
L’Ile-Barbe dès le
XIIIe siècle, puis du seigneur de Riverie et du chapitre de
Saint-Jean au
siècle suivant. »[v] Il
est
donc probable que dès la fin du XIIIe siècle,
une famille établie à
La Chance prit le nom du fief. On ne connait pas les modalités
de la
transaction d'achat qui eut lieu entre les Roussillon et les nouveaux
propriétaires. En
1382
nous apprend Cochard, les habitants de Condrieu, qui étaient
réduits à la
misère, vinrent faire « … des
courses jusqu'au lieu de La Chance et y détroussèrent (detrossare) une compagnie de gens d'armes bretons du
roi de France et y causèrent beaucoup de dégâts… »[vi] « Une délibération du Chapitre de l'Église
de
Lyon, du 8 juin 1470, nous apprend que ce Corps illustre, à la
sollicitation de
Jean et François de La Chance, frères, arrêta
d'intervenir dans la cause que
ceux-ci soutenaient en la Cour royale de la même ville, au sujet
de leur dîme
des ‘’Ayes’’ dont ils se reconnaissaient feudataires de
l'Église, et que l'Évêque
prétendait relever de son siège. (A) cette terre à
laquelle étaient attachés
six domaines aux Hayes et deux à Trèves, de la contenance
chacun de cinq à six
cents bicherées. »[vii] En
1485,
toujours selon Cochard : «une enquête
faite en 1485, par le châtelain de Condrieu, nous annonce que
cette société
nouvelle incursions des Condriotes dans les environs de La Chance, (la
société
des bachelards), existait déjà et qu'elle était
même très indisciplinée. Ceux
qui la composaient s'étaient même permis d'aller chasser
aux Hayes, au mépris
des ordonnances de police, de ravager les récoltes et d'injurier
les officiers
du lieu qui avaient voulu s'opposer à leurs excès. Ils
avaient même poussé
l'audace jusqu'à faire précéder leur incursion
d'un avis affiché en plusieurs
endroits, et qui était ainsi conçu :’’ L'on vous fait
assavoir, de par les
bachelards et de par le maistre de la chasse et les chasseurs que tout
homme
qui a costume de chasser qu'il chasse à les biches,
lièvres, cournils et
chevreuils, et nous mangerons de la venaison en despit des envieux :
s'il y a
homme en la compagnie qui ne soit chasseur, qu'il ait à viuder
la compagnie,
autrement il sera baculé"»[viii] Les
La
Chance ont possédé le fief de ce nom pendant un
siècle et demi environ,
jusqu'en 1566, ou par le mariage Yzabelle, de La Chance, il change de
main et
passe aux Duchol. Le
Carcabeau du péage de Givors et de La Chance :
1225-1375 Par
ce
document le roi Philippe Auguste concède en 1208 par lettres
patentes à
l'archevêque, et par celui-ci à l'Église de Lyon,
le péage de Givors et de La
Chance « tant par terre que par eau. »
[ix] Georges
Guigue écrit : « Le tarif du
péage, écrit d'ordinaire en grosses lettres et dans le
dialecte parlé dans le
pays, était affiché bien en vue, c'est ce qu'on appelait
pancarte ou carcabeau.
Ce tarif devenu illisible était recopié textuellement, ce
qui fait qu'en 1375
on nous donne le carcabeau du Péage de Givors tel qu'il
était en 1225. Mais une
foule d’erreurs se sont glissées dans ces copies : le
scribe lit parfois mal,
de là des formes baroques qui peuvent embarrasser …
Néanmoins, un texte en
langue vulgaire du treizième siècle offre toujours un
assez grand intérêt pour
les philologues." Le
carcabeau comporte également de très nombreux mots et
expressions
caractéristiques du francoprovençal. Certains de ces mots
ont perdurés dans nos
patois régionaux, d’autres, à peine transformés,
se retrouvent dans notre
langue actuelle, Beaucoup ont disparu. Le carcabeau
énumérait d'une façon assez
désordonnée les droits sur les tissus, les ustensiles
ménagers, les denrées
alimentaires, les épices, les fruits, les poissons, les
métaux, les bois de
construction, etc… Il liste les noms des préposés qui
levèrent les péages de
1225 à 1375, On
imagine
l’animation permanente et les activités que devaient
générer la présence du
péage aux abords du château. Les voyageurs, les marchands
et leurs équipages
devaient profiter de cette halte obligatoire pour se reposer et se
restaurer
d’où certainement la présence de boutiques, d’auberges,
d’écuries,
d’abreuvoirs, de charrons, de maréchal-ferrant, etc. Aux
côtés des péagers les
gens d’armes de la garnison du château devaient assurer le
service d’ordre. Le
Terrier de La Chance, 1328 Le
terrier
de Guillaume de La Chance de 1328 qui concerne une partie des
territoires de
Givors et de La Chance nous fait connaître les noms des
redevables du fief de
La Chance, la nature de leur tenure et l'importance de leurs redevances. Rédigé
en
latin livre terrier comprend 177
reconnaissances et noms dont trente-sept pour le seul territoire de La
Chance.[x] Les
Chol C’est
une
famille aux nombreuses ramifications, qui est originaire de Longes,
dont les
noms évoluèrent avec le temps ; Chol mais aussi
Duchol, Du Chol, Choul,
Duchoul, Du Choul. Le nom de Chol, que l’on rencontre dès
l’origine semble le plus usité,
celui de Choul apparait au 16e
siècle avec
Guillaume du Choul ; tout comme la particule, marque de noblesse,
qui fut
accolée à Chol et Choul, c’est ainsi que l’on rencontre
les noms de du Chol
ou Duchol et Duchoul ou du
Choul. [xi] Les
Duchoul, seigneurs de Torrepanne et de la Jurarie à Longes,
deviendront soit
par alliance, soit par acquisition, seigneurs de La Chance. Pendant
près d’un
siècle, de 1569 à 1656, par le mariage d’Izabelle de La
Chance avec Claude Duchol,
les deux fiefs de Torrepanne et de La Chance resteront unis. On
connait par un manuscrit du 18e
siècle, intitulé : « Idée
générale de la maison Chol » la
généalogie des multiples branches de
cette famille.[xii] :
Chol de Torrepanne et de La Chance, Chol de la Jurarie, Chol de
Rive-de-Gier, Chol de Condrieu, Chol de Clercy, Chol d’Anjou… Guillaume
du Choul
(1499-1560), antiquaire, intellectuel et écrivain figure de la
Renaissance
lyonnaise, est le fondateur des trois branches : 1. Les Chol de la
Jurarie,
à partir de son fils Jean du Choul (+ 1588), auteur du premier
livre connu sur
le Pilat « Description du Mont Pilat en 1555 ; 2. Les Chol
de Torrepanne
avec Claude I du Chol (+ 1586), né d’un second mariage. Claude I
du Chol,
seigneur de Torrepanne, donne naissance à la branche des Chol de
La Chance par
son mariage en 1566 avec Isabelle de La Chance Guillaume
et Jean signe leurs ouvrages sous le
patronyme du Choul, mais les
patronymes de Chol, de du Chol ou Duchol prévalent dans la
généalogie, ainsi que la graphie Torpanne
pour Torrepanne. « Claude I Duchol (du Chol) seigneur de
Torpanne et d’Urgel, fils de Guillaume Duchol meurt en 1586 laissant
dame
Izabelle de La Chance qu’il avait épousé le 24 novembre
1566) (et) un fils
unique qui fut autre Claude Duchol seigneur de La Chance, de Torpanne
et
d’Urgel. Celui-ci eut deux fils et deux filles qui furent sans
descendance.
C’est ainsi que finit la postérité de Guillaume Chol ou
Duchoul, bailly des
Montagnes du Dauphiné. » Qu’advient-il
du fief de La Chance ? On le
retrouve en novembre 1666 et février 1667, avec Marc Anthoine
Mazenod qui
acquiert par échange avec Armand Mitte de Chevrières,
fils et héritier du
marquis de Saint-Chamond, la seigneurie de La Chance. Armand,
héritier après la mort de son frère Just-Henri,
doit procéder, comme l’avait
commencé Just-Henri, à la liquidation d’une partie des
biens acquis par leur
père Melchior Mitte de Chevrières, marquis de
Saint-Chamond, pour éponger les
importantes dettes laissées par celui-ci. Le fief de La Chance
faisait-il
partie des nombreuses acquisitions de ce dernier ? Les
tenues d’assises Nous
trouvons quelques autres mentions intéressant le château
de La Chance pour la
période relative au XVIIe siècle dans les
procès-verbaux des tenues d'assises des
officiers pour la
seigneurie de Givors, qui avait une de ses limites près de La
Chance.[xiii] « Les tenues d’assises étaient
des
manifestations solennelles de la possession du seigneur sur sa terre,
des
renouvellements et confirmations publics des bornes de la seigneurie. Plusieurs
de ces procès-verbaux nous sont parvenus, tous, à peu
près semblables.
Ainsi le 9 juin 1614 les officiers de Givors se rendent,
notamment :
… 2° - Au lieu du Pilon, 4° - Au massage de Champagnieu
paroisse des Hayes, 5°
- au lieu de La Chance sous le château ; 6° - au lieu de
la Bernardière,
et au milieu de la cour dudit lieu ; … » Les
Mitte de Chevrières En
1660,
le château de La Chance appartient à la famille des Mitte
de Chevrières (sans
doute acquis par Melchior Mitte de Chevrières, marquis de
Saint-Chamond) le
comme l’atteste un acte du 6 novembre
1660, qui dresse un état des bâtiments et des
dépendances du château de La
Chance et de la Grosse Grange à la demande de Just-Henry Mitte
de Chevrières,
comte de Miolans et d’Anjou.[xiv] Ce
document très détaillé, nous fait connaitre en
quoi consistait alors le fief de
La Chance. On constate qu’en 1660 quelques parties des bâtiments
menacent
ruine, dont la tour nord-est, seule encore visible de nos jours. Extraits : « Premièrement.
Le grand portail du château de La
Chance qui sert d’entrée première du coté de bise
avec bout en barre et à porte
brisée à portillon garni de huit esparres deux verrous
une grande serrure et
une sans serrure ni clef y ayant un marteau fer à la dite porte
attaché avec
ses ferrures pour ()… A
main gauche en haut de la grand porte dans la cour fermant il y a
l’étable des
vaches et bœufs avec les râteliers et crèches servant () pour
la nourriture des bœufs et vaches le plancher
au-dessus de l’étable garni d’une grosse poutre par le milieu de
l’étable avec
douze traverses servant lesdites planches à tenir le fourrage
sans aucun ais… La
porte fermant l’étable étant de bon sapin double avec ses
esparres aigons et serrure sans clef ni verrou. Au coin de
l’étable est une
tour ronde où était la prison à plan pied de
l’étable où il n’y a porte ni
aigon () il y a les cylindres servant à icelle et deux petits
guichets servant
de jour à la prison laquelle tour de () d’haut et bas menace
ruine par fentes
aux murailles du coté de bise. Au-dessus
de la voute de la cave il y a une chambre où () la
paille et qui est à moitié pleine de bonne paille. La
porte d’icelle chambre
étant avec () de bois sans aucune porte fermante. Depuis la
grange ou chambre
tendant jusqu’à une autre tour étant dans la cour de soir
à vent Château
de La Chance, tour nord-est il y
a une muraille servant de clôture à la cour au coin la
quelle tirant au vent il y a une porte servant d’entrée à
la cour fermant avec
la porte de chêne ou châtaignier avec aussi ses deux
esparres aigons et un
verrou de fer en bon état la porte étant garnie de bois. Du
même côté est une autre grande tour où il y
deux étages
le premier à plan pied est une chambre où autrefois
était la () avec un petit
plancher au-dessus servant autrefois de chapelle à dire la
messe. La première
chambre fermant avec une porte () de bois et pour fermer une porte de
sapin
doublée avec ses esparres et aigons sans serrure ni clef. Au
même côté tirant contre le grand corps de logis du
château il y a un étage. Un bas et un autre en haut et
entre deux un plancher
en bois et garni de ses travons poutres ais et autres bois. La porte
servant
l’étage à plan pied étant brisée avec trois
barres de fer et trois aigons sans
serrure verrou ni clef. Au même étage il y a deux petits
larmiers () de fer ()
contre la cour sans aucune porte. En () de dessus où
était la chapelle et
au-dessus un lambris d’ais sapin et au-dessus le (grenier) de la tour
et pour y
donner un jour il y a un grand larmier ou demi croisée
étant sur la grande cour
garnie de son filin de fer… A
côté de ladite chapelle et tout tirant contre le vent il y
a une chambre haute qui est dessus l’étage joignant au grand
corps de logis de
laquelle jouissait Jean Gabert ou il y a une cheminée à
jambages de pierre… Et
à plan pied desdites () il y a autre chambre carrelée ou
autre fois habitait le seigneur de La Chance dans laquelle il y a une
cheminée
avec ses jambages de taille et le manteau de bois à
l’entrée il y a une porte à
cylindre de bois et pour la fermer une porte de sapin avec ses deux
esparres et
deux aigons avec la serrure verrou et clef et pour y donner jour une
demi
croisée garnie de bois montant et quatre traverses de fer... Du
même côté de vent est une autre grand tour couverte
en
tuiles qui autrefois avait deux étages et un plancher auquel
plancher à présent
il n’y a que trois traverses sans ais et deux portes cylindres de bois
ne
fermant aucunement. A la
seconde cour il y a le grand puit servant à l’utilité
du domaine couvert de maçonnerie avec la tallolle (poulie) de
bois enchâssée
dans ses ferrements attachée et pendante audit puit sans corde
ni seau. Celle
dont se servait Rochette a dit lui appartenir et auprès d’icelle
il y a un
bâchât de pierre de taille servant à verser l’eau et
à abreuver le
bétail. » Agrandissement
d’une photo aérienne (Géoportail 2017) Les
bâtiments du château de La Chance, agrandissement
du plan cadastral de 1808 Les Haies (Arch. du Rhône). Photos 1985. Parcellaire
de La Chance, cadastre Les Haies, 1809 (Arch. du Rhône) Après
le décès de Melchior
Mitte de Chevrières
Just-Henry fut obligé de vendre et d'aliéner de
nombreuses rentes pour
acquitter les dettes que son père avait
contractées au service du Roi et de la France, en 1656. Armand,
qui hérite après la mort de son frère Just-Henri,
doit poursuivre la liquidation des biens acquis par leur père, il
vend le château de La Chance aux Mazenod en 1666. Les
Mazenod C’est
ainsi que Marc-Antoine Mazenod se portera acquéreur du
château de La Chance et
de ses dépendances. Marc-Antoine
Mazenod (1606-1679), d’une
vieille famille consulaire de Lyon, avocat
au
parlement, échevin de Lyon en 1659-1660, écuyer, seigneur
de Pavezin (en 1659),
marié le 30 avril 1640 à Etiennette Berthon, qui
avait déjà acquis la seigneurie de Pavezin en 1659,
achète « la seigneurie de La Chance au
seigneur de
Saint-Chamond par acte du 21 avril 1666. »)
[xv] Le 21
octobre
1669, Marc-Antoine Mazenod, seigneur de Pavezin, la Part-Dieu, La
Chance, etc.,
échevin de la ville de Lyon procède au partage de son
fief de La Chance par
arrentement entre deux exploitants : Sébastien Tranchand et
Antoine Choul,
tous deux laboureurs Sébastien
Tranchand, laboureur, reçoit pour sa part de l’arrentement la
Grosse Grange, le
domaine et les dépendances du château de La Chance,
moyennant la somme de six
cent livres. Antoine Choul, laboureur de La Chance, reçoit la
Grange de la
Cartavolière et le Bouchet, contre également une somme de
six cent livres. En
outre S. Tranchand et A. Choul se partagent chacun la moitié
d’une vigne située
à Trèves, ils peuvent amener leur vendange au
château de La Chance et utiliser
les cuves, le pressoir et le tinailler de celui-ci. A la
mort de Marc-Antoine en 1679, son fils
Charles-Joseph de Mazenod (1642-1703) devient le second seigneur de La
Chance.
Écuyer, Conseiller du roi, il est également seigneur de
Pavezin, Chatelus,
St-Georges. Etienne-Joseph
de Mazenod (1680-1731) fils de
Charles-Joseph en 1703, lui succède en 1703. Écuyer,
seigneur de La Chance,
Pavezin, Chatelus, St-Georges, St-Thomas, la Roche, Chénereilles
et Boisset il
eut deux fils. Aucun ne portera le titre de seigneur de La Chance.
Qu’advient-il de ce fief ? Les
observations du curé Bernard, dans le registre paroissial des
Haies de 1757 à
1792 En
1977 en consultant les registres paroissiaux de
la paroisse des Haies pour le XVIIIe siècle, qui se
trouvaient alors
à la cure de Longes, je découvrais qu’Antoine Bernard, le
curé de l’époque,
avait annoté ses registres, année par année,
pendant trente-cinq ans, de 1757 à
1792. [xvi] Ces
notes qui sont plus ou moins détaillées selon
les années donnent des informations précieuses sur
l’environnement et ce qui
conditionne la vie des habitants de la commune des Haies. De
par sa position Antoine Bernard est un témoin
privilégié, ses observations minutieuses constituent un
document exceptionnel
pour connaitre la vie, les préoccupations, les
difficultés, la misère
récurrente des habitants de la commune des Haies au cours de ces
trente-cinq
années. Elles annoncent en filigrane les
évènements de 1789. Voici
un bref aperçu : Elles
portent sur la météo les variations
climatiques leurs incidences directes sur les récoltes, les prix
de celles-ci,
et leurs conséquences parfois tragiques sur la vie des
paroissiens : « En
1758 : Les vignes ont été gelées
le 17 mai, et il n'y a pas eu en toute la
paroisse 50 asnées de vin, et la récolte en blé a
été très médiocre, le froment
nouveau 20 livres, le bon vin 30 livres. En
1765 : Il
a commencé à geler le premier décembre 1765, et le
froid est toujours allé en
augmentant jusqu'à la nuit du 10 au 11 janvier. Le Rhône,
quoique assez fort, a
tellement pris qu'on y passait au port et à la Maladière
comme sur un pont. Les
glaces n'étaient point unies, mais droites les unes contre les
autres, faisant
des hauteurs dans les centres de quatre à cinq pieds. J'ai
passé aux Roches le
16 janvier 1766 avec Mre Brochier, curé de Reventin.
Il y avait un
bateau de fèves coulé à fond par les glaces, qui a
été d'une grande utilité au
public. On les retirait avec des poêles, elles étaient
gelées tout de suite. Le
froid a continué jusqu'au milieu de février avec
quantité de neige. Les glaces
du Rhône ont commencé à rompre le 23
février. La farine était rare, les moulins
ne pouvant moudre, a valu 4 livres 12 sols, mesure de Condrieu. Le
seigle, les
truffes ont presque toutes gelées, aussi bien que les
châtaignes et autres
fruits. On prétend qu'il a fait plus de froid qu'en
1709. » En
1767 : On
a passé sur la glace le Rhône à Condrieu environ 6
ou 7 jours de suite. Les
vignes ont gelé à la fin d'avril. Le vin a manqué
trente lieues à la ronde. Le
froment 6 livres 5 sols et le seigle 5 livres 10 sols, mesure de Lyon.
Les
fruits et les petits grains ont manqué. Très peu de
fourrage. La sécheresse a
été grande et continue. 1770 :
L'hiver de 1770 a été très
neigeux, très
long et assez froid. Le blé s'est vendu jusqu'au prix de 8
livres 10 sols dans
ce pays et à Lyon 10 livres, le vin 30 livres le commun. Le
commencement du
printemps fort sec ce qui a porté préjudice à la
récolte qu'avait déjà beaucoup
endommagé l'hiver. Les forêts de sapins beaucoup
dégradées par les neiges et
les grands orages qui ont abattu les grands arbres et en très
grand nombre. Le
blé a un peu diminué aux moissons, ensuite il est
allé un peu en augmentant. Le
prix ordinaire 9 livres quelques sols le bichet, et le seigle 7 livres
et demi,
le foin 30 livres jusqu'à 40 livres la charretée, la
paille 20 livres et plis.
Les truffes, châtaignes, très chères, les fruits,
bois, laitage, tout cher à
proportion. La viande 22 livres 10 sols le quintal poids de Condrieu.
Les bêtes
de travail, les chevaux, hors de prix. De mémoire d'hommes, on
n'avait vu
toutes choses si rares et au prix qu'elles sont aujourd'hui… 1783 :
L'hiver de 1783 a commencé aux environs de la
Toussaint, a duré jusqu'à
la Noël, assez rude. Le mois de janvier n'a pas été
froid. Il a recommencé et a
été assez long. Le printemps pluvieux. Avec des bises
froides qui ont un peu
endommagé la récolte qui avait très belle
apparence. Malgré tous les
contretemps, il y a eu un peu plus de blé que l'année
dernière dans le pays.
Les montagnes ont plus souffert. Beaucoup des fruits, des truffes, des
raves.
Les truffes rouges n'ont pas été bien abondantes. Ce sont
les patates qui ont
donné. Grande récolte de vin, malgré la
grêle du 22 juillet, mais les pluies
abondantes avant et durant les vendanges ont rendu les vins si
légers et si
froids qu'on ne peut se souvenir d'en avoir vu de si mauvaise
qualité. Ils
deviennent troubles pour la plus grande partie ou aigres. Ils n'ont
point de
débit. Les campagnes sont misérables et les villes ne
sont pas mieux. Les
premières semailles ont mal prises à cause des pluies
fréquentes, les dernières
très belles n'ayant fait froid que quelques jours aux environs
de la Toussaint
jusqu'après la Noël. Le blé froment 6 livres 5 sols
et le seigle 4 livres 12
sols jusqu'à 5 livres, l'avoine 11 livres 10 sols. Elle a
augmenté de 6 jusqu'à
8 sols. Le vin n'a point de prix fixe, on a peine à s'en
défaire, et cela est
presque général. » Antoine
Bernard évoque les disettes et les maladies
qui font des ravages : : « En
1782 : Il a régné cette année
une maladie appelée suette miliaire qui a
parcouru toute l'Europe et a fait périr beaucoup de
personnes. » Parfois
des évènements exceptionnels : « 1783 :
Le 5 février dernier le
désastre
arrivé à Messine et dans la Calabre occasionné par
un tremblement de terre,
l'histoire n'en fournit pas de semblable. Les brouillards ont
été de longue
durée, très épais et en général dans
toute l'Europe. Il y a des endroits où ils
ont occasionné beaucoup de maladies…
[Ces dérèglements sont dus aux éruptions du volcan
Laki situé en
Islande. Dans toute l’Europe, et bien au-delà, les
conséquences de ces
éruptions ont été exceptionnelles, notamment sur
les récoltes. Les hivers qui
suivirent furent
terriblement froids]. » Le
curé Bernard ajoute parfois une réflexion sur
l’actualité : « 1781 :
Continuation de la guerre avec
l'Angleterre. Nous avons eu plusieurs petits avantages dans
l'Amérique et pris
quelques îles. Il n'y a point eu de déclaration de guerre
sur terre. 1782 :
Continuation
de la guerre avec différents succès de part et d'autre.
Cependant les Français
ont pris plusieurs îles aux Anglais. On a parlé de paix et
tout le monde le
souhaite. 1783 :
On a heureusement conclu un traité de paix
définitif entre la France,
l'Espagne, la Hollande, l'Amérique et l'Angleterre sur laquelle
nous avons eu
plusieurs avantages. » Il ne
manque pas de relater longuement les
évènements de 1789 : « L'hiver
de 1789 a été très rude. Il a surpassé en
froid 1709 de
deux degrés. La misère n'a pas été tout
à fait si grande. Il a péri plusieurs
personnes de froid, les gens de cette paroisse ont souffert mais ils
n'en sont
point morts. Il a péri la plus grande partie des
châtaignes, surtout les
marronniers et quelques autres arbres. En jardinage, il y a eu
très peu de
fruits, il a peu tombé d'eau, trois fois pendant trois jours
à peu de choses
près, en grande quantité durant l'été aux
environs de Pentecôte et à la fin de
l'été qui a été très sec dans le
milieu. Médiocre récolte de blé et très peu
de
vin. Les vignes étant gelées en partie ont beaucoup
souffert, le froment de 8 à
9 livres, le seigle 6 livres et
6 livres 10 ou 12 sols.
Le vin depuis 15 jusqu'à 18 livres aux
Hayes, tout plus cher qu'ailleurs. Toujours beaucoup de misère
et rareté
d'espèces. Les Etats Généraux ont
été convoqués par le Roi au 27 avril, et ont
commencé du 4 au 5 du mois de mai à mi-juillet, et ont
ensuite été transférés à
Paris où le Roi s'est rendu avec toute l'Assemblée. Il
s'était réuni auparavant
des assemblées à Romans où Monseigneur
l'archevêque de Vienne a présidé et à
Lyon le 14 mars 1789 où les trois ordres s'étaient rendus
pour faire leurs
cahiers de doléances et pour nommer leurs députés
aux Etats Généraux où les
choses se sont assez bien passées. Les députés ont
été nommés : 4 du clergé, 4
de la noblesse, et 4 du Tiers Etat. Il s'est passé plusieurs
journées tragiques
presque par toute la France. Le Lyonnais a été des plus
tranquilles dans les
campagnes, la ville a été troublée par quelques
révoltes où il y a eu plusieurs
personnes de mortes ou de blessées. Les plus fortes à
Paris, la Bastille prise
d'assaut, beaucoup de sang répandu. Plusieurs personnes de
marques ont perdu la
vie d'une manière tragique. En diverses reprises quantité
de châteaux brûlés,
pillés ou saccagés, surtout en Dauphiné, en
Bretagne, dans la Bourgogne, le
Périgord, il serait trop long d'en faire
l'énumération. Alerte générale dans
toute la France le 28 et le 29 juillet, c'est dans ce temps qu'on a
commis les
plus grands désordres. Toutes les paroisses des environs ont
pris les armes et
se sont trouvées aux lieux qu'on leur a indiqués pour
défendre le passage du
Rhône, on a établi des troupes nationales, monté la
garde, on s'est mis sur la
défensive et il n'est rien arrivé de fâcheux dans
ce pays car toutes les
honnêtes gens se sont prêtées de leur mieux avec
beaucoup de cordialité. On n'a
pas eu besoin des troupes royales dans ces campagnes. Dans les autres
provinces
outre des volontaires qui se sont bien comportés, des
régiments de dragons
qu'on y a envoyés ont tué beaucoup de monde et ont enfin ramené la tranquillité. De temps à
autre il
s'est élevé des troubles, des révoltes si
considérables ; dans les siècles on
aura peine de croire toutes les révolutions qui sont
arrivées en France. Les
trois ordres n'en font qu'un, plus de distinction que celle que le
mérite peut
acquérir, les ordres religieux détruits, la
réforme générale dans
l'administration des finances et la justice et autres emplois. On a
établi dans
toutes les paroisses des municipalités. On forme actuellement
des districts,
des cantons. Il n'y a encore rien de défini. Un changement si
général n'est pas
l’ouvrage de quelques moments. Il a fait froid une quinzaine de jours
après la
Toussaint, ensuite assez beau temps, peu de neige qui n'a pas
resté par terre
24 heures. Le temps continue à n'être pas mauvais. On a
beaucoup travaillé et
semé ce qui est d'un grand avantage pour les ouvriers et donne
beaucoup de confiance
pour l'avenir. Dieu veuille que tout aille heureusement. Ainsi soit-il.
» 1798
Partage du domaine de La Chance
Un
acte du
13 floréal de l'An 6 (2 mai 1798) (Archive privée) donne
une description très
détaillée du partage du domaine de La Chance entre les
sieurs Claude Giraud,
Jean Mousset et Mattieu Font, qu'ils avaient acquis en commun le 5
messidor
précédent (23 juin 1797). Ce
document comporte de précieuses indications sur l’importance de
la propriété,
sa composition, les noms de lieux, les chemins d'exploitation, les
arrangements
mutuels qui allaient exiger une bonne entente entre les voisins. Le
domaine
qui conservait encore trois des quatre tours, à demi
ruinées, fut divisé en
trois parties à peu près égales. Chacune
comprenait un logement et ses
dépendances, un terrain attenant à l'habitation, une
partie de chacun des fonds
antérieurs : prés, terres, pâturages, bois, bois
taillis, vignes, etc., tout ce
qui était utile à une bonne autonomie de la famille, mais
rendait l'ensemble
plus difficile à cultiver. Les parts furent tirées au
sort. Quelques
agencements et dispositions sont affectés à un usage
commun, extraits : « Il
a été convenu : Que
le corridor restera en toute propriété audit Claude
Giraud, et que lesdits Jean Mousset et Mathieu Font y auront seulement
droit de
passage, et qu'il sera néanmoins entretenu à communs
frais, Que
le puits et la source qui est dessous le corridor
resteront communs entre eux, Que
les deux grandes portes de la cour seront également
communes entre eux et entretenues à communs frais, Que
les murs qui séparent les bâtiments des uns et des
autres seront mitoyens, Que
les prises d'eau du pré de La Font seront et
continueront d'être prises comme par le passé. Il a
été convenu en outre entre les copartageants qu'ils
achèteront
à communs frais un pressoir qui sera placé dans le chapit
échu audit Mathieu
Font, que ledit pressoir sera à l'usage des copartageants et
qu'il sera
entretenu à communs frais. Que
le suel échu audit Giraud lui restera en toute
propriété
que, néanmoins, lorsqu'il aura battu son blé, il sera
loisible aux deux autres
copartageants d'y battre le leur, Que
les eaux tombant de la cour,
ledit Claude Giraud les aura depuis le lundi à 6 heures du matin
jusqu'au
mercredi à 2 heures après-midi ; ledit Jean Mousset
depuis le mercredi à 2
heures après-midi jusqu'au vendredi à 10 heures du soir ;
et ledit Mattieu Font
depuis le vendredi à 10 heures du soir jusqu'au lundi à 6
heures du matin de
chaque semaine. » La
Révolution est passée par là, c’est la fin du fief
de La Chance et d’une
histoire vieille de près de 800 ans. [i] [ii] [iii] [iv]
[vi
vi Nicolas
François Cochard, Notice historique et statistique,
Condrieu,
op. cit., p. 22. [vii]
vii Nicolas
François Cochard, Notice historique et statistique,
les Hayes, op. cit., p. 4. [viii]
[ix]ix
Georges Guigue, Le
Carcabeau du Péage de Givors, en 1225,
Le plus ancien Document lyonnais en langue vulgaire, Imp.
Générale Henri
Georg, Lyon, 1883.
[x]x Archives municipales de Givors. [xi]xi Antoine Grandjean, Marcel Boyer, Les Chol et les origines de Longes, Pélussin, Visages de notre Pilat, 1988. D’après le manuscrit d’A. Grandjean, transcription, étude, compléments et notes de M. Boyer. [xii]xii De larges extraits de ces généalogies sont présentés dans : A. Grandjean, M. Boyer, op. cit. [xiii]xiii Etienne Abeille, op.cit., p. 130. « Tenues d'assises par les officiers de Givors le 2 mai 1611, le 9 juin 1614, le 19 juin 1628, le 15 juin 1643, le 18 juin 1660. (Archives du Rhône, armoire Gad, vol. 36, nos 1, 2, 3, 4, 5, 6) » [xiv] [xv]xv Arch. du Rhône, Fond Frécon, Tome 3, p.62. [xvi] xvi Ces observations ont été publiées sous le titre : Les Hayes, Journal du curé Antoine Bernard 1757-1792, par l’association Visages de notre Pilat dans la revue annuelle Dan l’tan dans les numéros : n°09/1988, n°11/1990, n°12/1991
|