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Le Château de La Chance






Présenté par
Marcel Boyer






Septembre
2020



Un fief du Jarez

 

LE CHÂTEAU DE LA CHANCE

 

Quelques éléments de son histoire

 

 

Le château de La Chance était un fortin médiéval sur la commune des Haies, qui au col du Pilon, côté Jarez, sur le versant nord des crêts de la Magdeleine, participait à un système de défense et commandait un carrefour de voies commerciales de relative importance.

 

De nos jours le seul vestige visible au milieu des décombres est l’une des tours du château, la tour nord-est, qui abritait jadis une prison.

 

L’histoire du château de La Chance semble peu connue, à peine peut-on recueillir quelques informations éparses et bien discrètes dans les monographies locales, plus disert Nicolas Cochard le mentionne en 1822 dans une notice sur les Haies, ainsi que l'abbé Chavannes dans son opuscule sur le village de Trèves en 1871, l’abbé Antoine Grandjean curé d’Echalas l’évoque également dans ses notes manuscrites au début du XXe siècle.[i]

 

Le château de La Chance pourrait avoir occupé une position véritablement stratégique : dans les temps les plus anciens sur la ligne de défense naturelle que constitue la ligne de crête des hauteurs du Pilat à l’ouest à la Croix-Régis à l’est, plus tard dans la zone frontière entre les Ségusiaves au nord et les Allobroges au sud (que semble souligner un très ancien chemin, aujourd’hui emprunté par les randonneurs). Une situation stratégique que confirme sa position au croisement de plusieurs voies antiques.

 

La Chance, tour nord-est, vue ouest, photo 1976

 

Ce poste d'observation situé à égales distances des vallées du Gier et du Rhône commandait au col du Pilat, les routes qui, entre les deux vallées, joignait d’une part Vienne et Sainte-Colombe à Saint-Chamond et le Forez, et d’autre part Rive-de-Gier et Trèves à Condrieu et Vienne en empruntant une ancienne voie romaine « Que les Gaulois de César auraient utilisée dès le début de la conquête de la Gaule pour contrôler les sommets du Pilat et la rive droite du Gier, afin de protéger leurs positions rhodaniennes contre d'éventuelles expéditions venues du Jarez. » selon Lucien Parizot, de l’association des Amis du Vieux Saint-Chamond. Au Moyen Age, ces voies de portage s'imposaient aux voyageurs et aux convois de mulets Le trafic devait être relativement important comme l’atteste la présence d’un péage terrestre au col du Pilon.

 

La date de l'édification du château de La Chance est difficile à déterminer avec précision. L’abbé Chavanne semble la faire remonter au Xe siècle.[ii]

 

L'origine du nom de La Chance paraît tout aussi incertaine. Les plus anciens documents font état de plusieurs orthographes : Chance, Chaucer, Chancer, et plus près de nous la Chanse, les Chanses, les Chances et enfin à nouveau La Chance.

 

Quelques grandes familles se sont succédées dans la possession du château de La Chance : Les Lavieu jusqu'en 1266, les Roussillon jusqu'en 1377, les La Chance jusqu'en 1565, les Du Choul (ou Duchol) jusque vers 1600, les Mitte de Chevrières jusqu’en 1666, les Mazenod. A la Révolution le domaine et les terres seront partagés entre plusieurs propriétaires.

 

Localisation du site de La Chance

Extrait Carte IGN au 1/100 000ème

 

Le site de La Chance (en surbrillance)

à droite le col du Pilon et son hameau (Google 2018)

 

Les Lavieu dans le Jarez

 

Au XIe siècle, les Lavieu (Laviaco) apparaissent dans les environs de Savigny et de Ternand, comme vassaux de l'abbaye de Savigny. Ils élèvent très rapidement leur position en jouant sur les rivalités entre le comte et l'archevêque. Leurs possessions, situées tant en Lyonnais qu'en Forez, vers la fin du XIe siècle, leur permettent une politique de surenchère à l'égard de leurs deux souverains.

 

L'abbé Chavannes et l'abbé Batia écrivent : « En 1266, Arthaud de Lavieu vend à Béatrix de la Tour (dame de Roussillon, fondatrice de la Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez) tout ce qu'il possédait à Trèves, comme le château de La Chance, et dans une partie du Jarez ». [iii]

 

Les Roussillon

 

Les Roussillon apparaissent dans le Jarez avec « Artaud, troisième du nom, qui épousa la fille unique de Pons de Glenne, seigneur de Riverie, nommée Alix, laquelle apporta en dot à son époux la terre de Riverie.

 

Le Laboureur nous dit que : « De cette seigneurie, dépendaient un grand nombre de vassaux considérables… Riverie était, à cette époque, la résidence de plus d'une famille chevaleresque. Ainsi en était-il notamment des Lavieu,... »

 

Cette illustre famille possèdera Riverie pendant 150 ans. Artaud III de Roussillon passa directement un accord avec l'Église de Lyon, au sujet de l’hommage de la terre de Riverie que le traité de 1173 lui imposait. »

 

Les prétentions du seigneur de Riverie, au sujet du fief de La Chance furent abandonnées…

Défense absolue lui fut faite en outre d'élever des fortifications à La Chance et à Saint-Andéol…» [iv]

 

Les La Chance

 

C'est au début du XIIIe siècle qu'une famille portant le nom de La Chance apparaît pour la première fois, Cochard dans sa notice sur Condrieu cite un Guillaume de La Chance dans un acte daté de Juin 1225.

 

Au XIVe siècle, on trouve un autre Guillaume de La Chance, notaire royal, qui a laissé son nom au terrier de 1328, et un Guigos de La Chance nommé comme levant le péage de La Chance de 1311 à 1321 et de 1339 à 1345.

 

Marie-Thérèse Lorçin  écrit : « Si, loin que l’on puisse remonter en arrière, la famille des La Chance (ou La Chanceur, ou La Chaut) semble très avide d’offices seigneuriaux et royaux. Des La Chance furent fermiers du péage de Givors, notaires puis gradués en droit, puis sergents d’armes du roi. Les revenus fonciers que la famille possède à Givors, Bans, Echalas, Montagny et Taluyer, ne suffiraient sans doute pas à la faire vivre. Les La Chance semblent s’orienter très tôt vers le droit et les offices ; au reste on ne sait quand ils sont sortis de la roture, malgré l’étiquette de ‘’nobilis’’ dont se parent ses principaux membres dès la fin du XIVe siècle. Ils sont vassaux de l’abbaye de L’Ile-Barbe dès le XIIIe siècle, puis du seigneur de Riverie et du chapitre de Saint-Jean au siècle suivant. »[v]

 

Il est donc probable que dès la fin du XIIIe siècle, une famille établie à La Chance prit le nom du fief. On ne connait pas les modalités de la transaction d'achat qui eut lieu entre les Roussillon et les nouveaux propriétaires.

 

En 1382 nous apprend Cochard, les habitants de Condrieu, qui étaient réduits à la misère, vinrent faire « … des courses jusqu'au lieu de La Chance et y détroussèrent (detrossare) une compagnie de gens d'armes bretons du roi de France et y causèrent beaucoup de dégâts… »[vi]

 

« Une délibération du Chapitre de l'Église de Lyon, du 8 juin 1470, nous apprend que ce Corps illustre, à la sollicitation de Jean et François de La Chance, frères, arrêta d'intervenir dans la cause que ceux-ci soutenaient en la Cour royale de la même ville, au sujet de leur dîme des ‘’Ayes’’ dont ils se reconnaissaient feudataires de l'Église, et que l'Évêque prétendait relever de son siège. (A) cette terre à laquelle étaient attachés six domaines aux Hayes et deux à Trèves, de la contenance chacun de cinq à six cents bicherées. »[vii]

 

En 1485, toujours selon Cochard : «une enquête faite en 1485, par le châtelain de Condrieu, nous annonce que cette société nouvelle incursions des Condriotes dans les environs de La Chance, (la société des bachelards), existait déjà et qu'elle était même très indisciplinée. Ceux qui la composaient s'étaient même permis d'aller chasser aux Hayes, au mépris des ordonnances de police, de ravager les récoltes et d'injurier les officiers du lieu qui avaient voulu s'opposer à leurs excès. Ils avaient même poussé l'audace jusqu'à faire précéder leur incursion d'un avis affiché en plusieurs endroits, et qui était ainsi conçu :’’ L'on vous fait assavoir, de par les bachelards et de par le maistre de la chasse et les chasseurs que tout homme qui a costume de chasser qu'il chasse à les biches, lièvres, cournils et chevreuils, et nous mangerons de la venaison en despit des envieux : s'il y a homme en la compagnie qui ne soit chasseur, qu'il ait à viuder la compagnie, autrement il sera baculé"»[viii]

 

Les La Chance ont possédé le fief de ce nom pendant un siècle et demi environ, jusqu'en 1566, ou par le mariage Yzabelle, de La Chance, il change de main et passe aux Duchol.

 

Le Carcabeau du péage de Givors et de La Chance : 1225-1375

 

Par ce document le roi Philippe Auguste concède en 1208 par lettres patentes à l'archevêque, et par celui-ci à l'Église de Lyon, le péage de Givors et de La Chance « tant par terre que par eau. » [ix]

 

Georges Guigue écrit : « Le tarif du péage, écrit d'ordinaire en grosses lettres et dans le dialecte parlé dans le pays, était affiché bien en vue, c'est ce qu'on appelait pancarte ou carcabeau. Ce tarif devenu illisible était recopié textuellement, ce qui fait qu'en 1375 on nous donne le carcabeau du Péage de Givors tel qu'il était en 1225. Mais une foule d’erreurs se sont glissées dans ces copies : le scribe lit parfois mal, de là des formes baroques qui peuvent embarrasser … Néanmoins, un texte en langue vulgaire du treizième siècle offre toujours un assez grand intérêt pour les philologues."

 

Le carcabeau comporte également de très nombreux mots et expressions caractéristiques du francoprovençal. Certains de ces mots ont perdurés dans nos patois régionaux, d’autres, à peine transformés, se retrouvent dans notre langue actuelle, Beaucoup ont disparu. Le carcabeau énumérait d'une façon assez désordonnée les droits sur les tissus, les ustensiles ménagers, les denrées alimentaires, les épices, les fruits, les poissons, les métaux, les bois de construction, etc… Il liste les noms des préposés qui levèrent les péages de 1225 à 1375,

 

On imagine l’animation permanente et les activités que devaient générer la présence du péage aux abords du château. Les voyageurs, les marchands et leurs équipages devaient profiter de cette halte obligatoire pour se reposer et se restaurer d’où certainement la présence de boutiques, d’auberges, d’écuries, d’abreuvoirs, de charrons, de maréchal-ferrant, etc. Aux côtés des péagers les gens d’armes de la garnison du château devaient assurer le service d’ordre.

 

Le Terrier de La Chance, 1328

 

Le terrier de Guillaume de La Chance de 1328 qui concerne une partie des territoires de Givors et de La Chance nous fait connaître les noms des redevables du fief de La Chance, la nature de leur tenure et l'importance de leurs redevances.

 

Rédigé en latin livre terrier comprend 177 reconnaissances et noms dont trente-sept pour le seul territoire de La Chance.[x]

 

Les Chol

 

C’est une famille aux nombreuses ramifications, qui est originaire de Longes, dont les noms évoluèrent avec le temps ; Chol mais aussi Duchol, Du Chol, Choul, Duchoul, Du Choul. Le nom de Chol, que l’on rencontre dès l’origine  semble le plus usité, celui de Choul  apparait au 16e siècle avec Guillaume du Choul ; tout comme la particule, marque de noblesse, qui fut accolée à Chol et Choul, c’est ainsi que l’on rencontre les noms de du Chol ou Duchol et Duchoul ou du Choul. [xi]

 

Les Duchoul, seigneurs de Torrepanne et de la Jurarie à Longes, deviendront soit par alliance, soit par acquisition, seigneurs de La Chance. Pendant près d’un siècle, de 1569 à 1656, par le mariage d’Izabelle de La Chance avec Claude Duchol, les deux fiefs de Torrepanne et de La Chance resteront unis.

 

On connait par un manuscrit du 18e siècle, intitulé : « Idée générale de la maison Chol » la généalogie des multiples branches de cette famille.[xii] : Chol de Torrepanne et de La Chance, Chol de la Jurarie, Chol de Rive-de-Gier, Chol de Condrieu, Chol de Clercy, Chol d’Anjou…

 

Guillaume du Choul (1499-1560), antiquaire, intellectuel et écrivain figure de la Renaissance lyonnaise, est le fondateur des trois branches : 1. Les Chol de la Jurarie, à partir de son fils Jean du Choul (+ 1588), auteur du premier livre connu sur le Pilat « Description du Mont Pilat en 1555 ; 2. Les Chol de Torrepanne avec Claude I du Chol (+ 1586), né d’un second mariage. Claude I du Chol, seigneur de Torrepanne, donne naissance à la branche des Chol de La Chance par son mariage en 1566 avec Isabelle de La Chance

 

Guillaume et Jean signe leurs ouvrages sous le patronyme du Choul, mais les patronymes de Chol, de du Chol ou Duchol prévalent dans la généalogie, ainsi que la graphie Torpanne pour Torrepanne.

 

« Claude I Duchol (du Chol) seigneur de Torpanne et d’Urgel, fils de Guillaume Duchol meurt en 1586 laissant dame Izabelle de La Chance qu’il avait épousé le 24 novembre 1566) (et) un fils unique qui fut autre Claude Duchol seigneur de La Chance, de Torpanne et d’Urgel. Celui-ci eut deux fils et deux filles qui furent sans descendance. C’est ainsi que finit la postérité de Guillaume Chol ou Duchoul, bailly des Montagnes du Dauphiné. »

 

Qu’advient-il du fief de La Chance ?

 

On le retrouve en novembre 1666 et février 1667, avec Marc Anthoine Mazenod qui acquiert par échange avec Armand Mitte de Chevrières, fils et héritier du marquis de Saint-Chamond, la seigneurie de La Chance.

 

Armand, héritier après la mort de son frère Just-Henri, doit procéder, comme l’avait commencé Just-Henri, à la liquidation d’une partie des biens acquis par leur père Melchior Mitte de Chevrières, marquis de Saint-Chamond, pour éponger les importantes dettes laissées par celui-ci. Le fief de La Chance faisait-il partie des nombreuses acquisitions de ce dernier ?

 

 

Les tenues d’assises

Nous trouvons quelques autres mentions intéressant le château de La Chance pour la période relative au XVIIe siècle dans les procès-verbaux des tenues d'assises des officiers pour la seigneurie de Givors, qui avait une de ses limites près de La Chance.[xiii]

 « Les tenues d’assises étaient des manifestations solennelles de la possession du seigneur sur sa terre, des renouvellements et confirmations publics des bornes de la seigneurie.

Plusieurs de ces procès-verbaux nous sont parvenus, tous, à peu près semblables. Ainsi le 9 juin 1614 les officiers de Givors se rendent, notamment : … 2° - Au lieu du Pilon, 4° - Au massage de Champagnieu paroisse des Hayes, 5° - au lieu de La Chance sous le château ; 6° - au lieu de la Bernardière, et au milieu de la cour dudit lieu ; … »

 

Les Mitte de Chevrières

 

En 1660, le château de La Chance appartient à la famille des Mitte de Chevrières (sans doute acquis par Melchior Mitte de Chevrières, marquis de Saint-Chamond) le comme l’atteste un acte du  6 novembre 1660, qui dresse un état des bâtiments et des dépendances du château de La Chance et de la Grosse Grange à la demande de Just-Henry Mitte de Chevrières, comte de Miolans et d’Anjou.[xiv]

 

Ce document très détaillé, nous fait connaitre en quoi consistait alors le fief de La Chance. On constate qu’en 1660 quelques parties des bâtiments menacent ruine, dont la tour nord-est, seule encore visible de nos jours.

Extraits :

 

« Premièrement. Le grand portail du château de La Chance qui sert d’entrée première du coté de bise avec bout en barre et à porte brisée à portillon garni de huit esparres deux verrous une grande serrure et une sans serrure ni clef y ayant un marteau fer à la dite porte attaché avec ses ferrures pour ()…

 

A main gauche en haut de la grand porte dans la cour fermant il y a l’étable des vaches et bœufs avec les râteliers et crèches servant () pour la nourriture des bœufs et vaches le plancher au-dessus de l’étable garni d’une grosse poutre par le milieu de l’étable avec douze traverses servant lesdites planches à tenir le fourrage sans aucun ais…

 

La porte fermant l’étable étant de bon sapin double avec ses esparres aigons et serrure sans clef ni verrou. Au coin de l’étable est une tour ronde où était la prison à plan pied de l’étable où il n’y a porte ni aigon () il y a les cylindres servant à icelle et deux petits guichets servant de jour à la prison laquelle tour de () d’haut et bas menace ruine par fentes aux murailles du coté de bise.

 

Au-dessus de la voute de la cave il y a une chambre où () la paille et qui est à moitié pleine de bonne paille. La porte d’icelle chambre étant avec () de bois sans aucune porte fermante. Depuis la grange ou chambre tendant jusqu’à une autre tour étant dans la cour de soir à vent

 

Château de La Chance, tour nord-est

 

il y a une muraille servant de clôture à la cour au coin la quelle tirant au vent il y a une porte servant d’entrée à la cour fermant avec la porte de chêne ou châtaignier avec aussi ses deux esparres aigons et un verrou de fer en bon état la porte étant garnie de bois.

 

Du même côté est une autre grande tour où il y deux étages le premier à plan pied est une chambre où autrefois était la () avec un petit plancher au-dessus servant autrefois de chapelle à dire la messe. La première chambre fermant avec une porte () de bois et pour fermer une porte de sapin doublée avec ses esparres et aigons sans serrure ni clef.

 

Au même côté tirant contre le grand corps de logis du château il y a un étage. Un bas et un autre en haut et entre deux un plancher en bois et garni de ses travons poutres ais et autres bois. La porte servant l’étage à plan pied étant brisée avec trois barres de fer et trois aigons sans serrure verrou ni clef. Au même étage il y a deux petits larmiers () de fer () contre la cour sans aucune porte. En () de dessus où était la chapelle et au-dessus un lambris d’ais sapin et au-dessus le (grenier) de la tour et pour y donner un jour il y a un grand larmier ou demi croisée étant sur la grande cour garnie de son filin de fer…

 

A côté de ladite chapelle et tout tirant contre le vent il y a une chambre haute qui est dessus l’étage joignant au grand corps de logis de laquelle jouissait Jean Gabert ou il y a une cheminée à jambages de pierre…

 

Et à plan pied desdites () il y a autre chambre carrelée ou autre fois habitait le seigneur de La Chance dans laquelle il y a une cheminée avec ses jambages de taille et le manteau de bois à l’entrée il y a une porte à cylindre de bois et pour la fermer une porte de sapin avec ses deux esparres et deux aigons avec la serrure verrou et clef et pour y donner jour une demi croisée garnie de bois montant et quatre traverses de fer...

 

Du même côté de vent est une autre grand tour couverte en tuiles qui autrefois avait deux étages et un plancher auquel plancher à présent il n’y a que trois traverses sans ais et deux portes cylindres de bois ne fermant aucunement.

 

A la seconde cour il y a le grand puit servant à l’utilité du domaine couvert de maçonnerie avec la tallolle (poulie) de bois enchâssée dans ses ferrements attachée et pendante audit puit sans corde ni seau. Celle dont se servait Rochette a dit lui appartenir et auprès d’icelle il y a un bâchât de pierre de taille servant à verser l’eau et à abreuver le bétail. »

 

Agrandissement d’une photo aérienne (Géoportail 2017)

Les bâtiments du château de La Chance,

agrandissement du plan cadastral de 1808 Les Haies (Arch. du Rhône). Photos 1985.

Parcellaire de La Chance, cadastre Les Haies, 1809 (Arch. du Rhône)

 

Après le décès de Melchior Mitte de Chevrières Just-Henry fut obligé de vendre et d'aliéner de nombreuses rentes pour acquitter les dettes que son père avait contractées au service du Roi et de la France, en 1656. Armand, qui hérite après la mort de son frère Just-Henri, doit poursuivre la liquidation des biens acquis par leur père, il vend le château de La Chance aux Mazenod en 1666.

 

Les Mazenod

 

C’est ainsi que Marc-Antoine Mazenod se portera acquéreur du château de La Chance et de ses dépendances.

 

Marc-Antoine Mazenod (1606-1679), d’une vieille famille consulaire de Lyon, avocat au parlement, échevin de Lyon en 1659-1660, écuyer, seigneur de Pavezin (en 1659), marié le 30 avril 1640 à Etiennette Berthon, qui avait déjà acquis la seigneurie de Pavezin en 1659, achète « la seigneurie de La Chance au seigneur de Saint-Chamond par acte du 21 avril 1666. ») [xv]

 

Le 21 octobre 1669, Marc-Antoine Mazenod, seigneur de Pavezin, la Part-Dieu, La Chance, etc., échevin de la ville de Lyon procède au partage de son fief de La Chance par arrentement entre deux exploitants : Sébastien Tranchand et Antoine Choul, tous deux laboureurs

 

Sébastien Tranchand, laboureur, reçoit pour sa part de l’arrentement la Grosse Grange, le domaine et les dépendances du château de La Chance, moyennant la somme de six cent livres. Antoine Choul, laboureur de La Chance, reçoit la Grange de la Cartavolière et le Bouchet, contre également une somme de six cent livres. En outre S. Tranchand et A. Choul se partagent chacun la moitié d’une vigne située à Trèves, ils peuvent amener leur vendange au château de La Chance et utiliser les cuves, le pressoir et le tinailler de celui-ci.

 

A la mort de Marc-Antoine en 1679, son fils Charles-Joseph de Mazenod (1642-1703) devient le second seigneur de La Chance. Écuyer, Conseiller du roi, il est également seigneur de Pavezin, Chatelus, St-Georges.

 

Etienne-Joseph de Mazenod (1680-1731) fils de Charles-Joseph en 1703, lui succède en 1703. Écuyer, seigneur de La Chance, Pavezin, Chatelus, St-Georges, St-Thomas, la Roche, Chénereilles et Boisset il eut deux fils. Aucun ne portera le titre de seigneur de La Chance. Qu’advient-il de ce fief ?

 

Les observations du curé Bernard, dans le registre paroissial des Haies de 1757 à 1792

 

En 1977 en consultant les registres paroissiaux de la paroisse des Haies pour le XVIIIe siècle, qui se trouvaient alors à la cure de Longes, je découvrais qu’Antoine Bernard, le curé de l’époque, avait annoté ses registres, année par année, pendant trente-cinq ans, de 1757 à 1792. [xvi]

 

Ces notes qui sont plus ou moins détaillées selon les années donnent des informations précieuses sur l’environnement et ce qui conditionne la vie des habitants de la commune des Haies.

 

De par sa position Antoine Bernard est un témoin privilégié, ses observations minutieuses constituent un document exceptionnel pour connaitre la vie, les préoccupations, les difficultés, la misère récurrente des habitants de la commune des Haies au cours de ces trente-cinq années. Elles annoncent en filigrane les évènements de 1789.

 

Voici un bref aperçu :

 

Elles portent sur la météo les variations climatiques leurs incidences directes sur les récoltes, les prix de celles-ci, et leurs conséquences parfois tragiques sur la vie des paroissiens :

 

« En 1758 : Les vignes ont été gelées le 17 mai, et il n'y a pas eu en toute la paroisse 50 asnées de vin, et la récolte en blé a été très médiocre, le froment nouveau 20 livres, le bon vin 30 livres.

 

En 1765 : Il a commencé à geler le premier décembre 1765, et le froid est toujours allé en augmentant jusqu'à la nuit du 10 au 11 janvier. Le Rhône, quoique assez fort, a tellement pris qu'on y passait au port et à la Maladière comme sur un pont. Les glaces n'étaient point unies, mais droites les unes contre les autres, faisant des hauteurs dans les centres de quatre à cinq pieds. J'ai passé aux Roches le 16 janvier 1766 avec Mre Brochier, curé de Reventin. Il y avait un bateau de fèves coulé à fond par les glaces, qui a été d'une grande utilité au public. On les retirait avec des poêles, elles étaient gelées tout de suite. Le froid a continué jusqu'au milieu de février avec quantité de neige. Les glaces du Rhône ont commencé à rompre le 23 février. La farine était rare, les moulins ne pouvant moudre, a valu 4 livres 12 sols, mesure de Condrieu. Le seigle, les truffes ont presque toutes gelées, aussi bien que les châtaignes et autres fruits. On prétend qu'il a fait plus de froid qu'en 1709. »

 

En 1767 : On a passé sur la glace le Rhône à Condrieu environ 6 ou 7 jours de suite. Les vignes ont gelé à la fin d'avril. Le vin a manqué trente lieues à la ronde. Le froment 6 livres 5 sols et le seigle 5 livres 10 sols, mesure de Lyon. Les fruits et les petits grains ont manqué. Très peu de fourrage. La sécheresse a été grande et continue.

 

1770 : L'hiver de 1770 a été très neigeux, très long et assez froid. Le blé s'est vendu jusqu'au prix de 8 livres 10 sols dans ce pays et à Lyon 10 livres, le vin 30 livres le commun. Le commencement du printemps fort sec ce qui a porté préjudice à la récolte qu'avait déjà beaucoup endommagé l'hiver. Les forêts de sapins beaucoup dégradées par les neiges et les grands orages qui ont abattu les grands arbres et en très grand nombre. Le blé a un peu diminué aux moissons, ensuite il est allé un peu en augmentant. Le prix ordinaire 9 livres quelques sols le bichet, et le seigle 7 livres et demi, le foin 30 livres jusqu'à 40 livres la charretée, la paille 20 livres et plis. Les truffes, châtaignes, très chères, les fruits, bois, laitage, tout cher à proportion. La viande 22 livres 10 sols le quintal poids de Condrieu. Les bêtes de travail, les chevaux, hors de prix. De mémoire d'hommes, on n'avait vu toutes choses si rares et au prix qu'elles sont aujourd'hui…

 

1783 : L'hiver de 1783 a commencé aux environs de la Toussaint, a duré jusqu'à la Noël, assez rude. Le mois de janvier n'a pas été froid. Il a recommencé et a été assez long. Le printemps pluvieux. Avec des bises froides qui ont un peu endommagé la récolte qui avait très belle apparence. Malgré tous les contretemps, il y a eu un peu plus de blé que l'année dernière dans le pays. Les montagnes ont plus souffert. Beaucoup des fruits, des truffes, des raves. Les truffes rouges n'ont pas été bien abondantes. Ce sont les patates qui ont donné. Grande récolte de vin, malgré la grêle du 22 juillet, mais les pluies abondantes avant et durant les vendanges ont rendu les vins si légers et si froids qu'on ne peut se souvenir d'en avoir vu de si mauvaise qualité. Ils deviennent troubles pour la plus grande partie ou aigres. Ils n'ont point de débit. Les campagnes sont misérables et les villes ne sont pas mieux. Les premières semailles ont mal prises à cause des pluies fréquentes, les dernières très belles n'ayant fait froid que quelques jours aux environs de la Toussaint jusqu'après la Noël. Le blé froment 6 livres 5 sols et le seigle 4 livres 12 sols jusqu'à 5 livres, l'avoine 11 livres 10 sols. Elle a augmenté de 6 jusqu'à 8 sols. Le vin n'a point de prix fixe, on a peine à s'en défaire, et cela est presque général. »

 

Antoine Bernard évoque les disettes et les maladies qui font des ravages :

:

« En 1782 : Il a régné cette année une maladie appelée suette miliaire qui a parcouru toute l'Europe et a fait périr beaucoup de personnes. »

 

Parfois des évènements exceptionnels :

 

« 1783 : Le 5 février dernier le désastre arrivé à Messine et dans la Calabre occasionné par un tremblement de terre, l'histoire n'en fournit pas de semblable. Les brouillards ont été de longue durée, très épais et en général dans toute l'Europe. Il y a des endroits où ils ont occasionné beaucoup de maladies… [Ces dérèglements sont dus aux éruptions du volcan Laki situé en Islande. Dans toute l’Europe, et bien au-delà, les conséquences de ces éruptions ont été exceptionnelles, notamment sur les récoltes. Les hivers qui suivirent furent terriblement froids].  »

 

Le curé Bernard ajoute parfois une réflexion sur l’actualité :

 

« 1781 : Continuation de la guerre avec l'Angleterre. Nous avons eu plusieurs petits avantages dans l'Amérique et pris quelques îles. Il n'y a point eu de déclaration de guerre sur terre.

 

1782 : Continuation de la guerre avec différents succès de part et d'autre. Cependant les Français ont pris plusieurs îles aux Anglais. On a parlé de paix et tout le monde le souhaite.

 

1783 : On a heureusement conclu un traité de paix définitif entre la France, l'Espagne, la Hollande, l'Amérique et l'Angleterre sur laquelle nous avons eu plusieurs avantages. »

 

Il ne manque pas de relater longuement les évènements de 1789 :

 

« L'hiver de 1789 a été très rude. Il a surpassé en froid 1709 de deux degrés. La misère n'a pas été tout à fait si grande. Il a péri plusieurs personnes de froid, les gens de cette paroisse ont souffert mais ils n'en sont point morts. Il a péri la plus grande partie des châtaignes, surtout les marronniers et quelques autres ar­bres. En jardinage, il y a eu très peu de fruits, il a peu tombé d'eau, trois fois pendant trois jours à peu de choses près, en grande quantité durant l'été aux environs de Pentecôte et à la fin de l'été qui a été très sec dans le milieu. Médiocre récolte de blé et très peu de vin. Les vignes étant gelées en partie ont beaucoup souffert, le froment de 8 à 9 livres, le seigle 6 livres et 6 livres 10 ou 12 sols. Le vin depuis 15 jusqu'à 18 livres aux Hayes, tout plus cher qu'ailleurs. Toujours beaucoup de misère et rareté d'espèces. Les Etats Généraux ont été convoqués par le Roi au 27 avril, et ont commencé du 4 au 5 du mois de mai à mi-juillet, et ont ensuite été transférés à Paris où le Roi s'est rendu avec toute l'Assemblée. Il s'était réuni auparavant des assemblées à Romans où Monseigneur l'archevêque de Vienne a présidé et à Lyon le 14 mars 1789 où les trois ordres s'étaient rendus pour faire leurs cahiers de doléances et pour nommer leurs députés aux Etats Généraux où les choses se sont assez bien passées. Les députés ont été nommés : 4 du clergé, 4 de la noblesse, et 4 du Tiers Etat. Il s'est passé plusieurs journées tragiques presque par toute la France. Le Lyonnais a été des plus tranquilles dans les campagnes, la ville a été troublée par quelques révoltes où il y a eu plusieurs personnes de mortes ou de blessées. Les plus fortes à Paris, la Bastille prise d'assaut, beaucoup de sang répandu. Plusieurs personnes de marques ont perdu la vie d'une manière tragique. En diverses reprises quantité de châteaux brûlés, pillés ou saccagés, surtout en Dauphiné, en Bretagne, dans la Bourgogne, le Périgord, il serait trop long d'en faire l'énumération. Alerte générale dans toute la France le 28 et le 29 juillet, c'est dans ce temps qu'on a commis les plus grands désordres. Toutes les paroisses des environs ont pris les armes et se sont trouvées aux lieux qu'on leur a indiqués pour défendre le passage du Rhône, on a établi des troupes nationales, monté la garde, on s'est mis sur la défensive et il n'est rien arrivé de fâcheux dans ce pays car toutes les honnêtes gens se sont prêtées de leur mieux avec beaucoup de cordialité. On n'a pas eu besoin des troupes royales dans ces campagnes. Dans les autres provinces outre des volontaires qui se sont bien comportés, des régiments de dragons qu'on y a envoyés ont tué beaucoup de monde et ont enfin ramené la tranquillité. De temps à autre il s'est élevé des troubles, des révoltes si considérables ; dans les siècles on aura peine de croire toutes les révolutions qui sont arrivées en France. Les trois ordres n'en font qu'un, plus de distinction que celle que le mérite peut acquérir, les ordres religieux détruits, la réforme générale dans l'administration des finances et la justice et autres emplois. On a établi dans toutes les paroisses des municipalités. On forme actuellement des districts, des cantons. Il n'y a encore rien de défini. Un changement si général n'est pas l’ouvrage de quelques moments. Il a fait froid une quinzaine de jours après la Toussaint, ensuite assez beau temps, peu de neige qui n'a pas resté par terre 24 heures. Le temps continue à n'être pas mauvais. On a beaucoup travaillé et semé ce qui est d'un grand avantage pour les ouvriers et donne beaucoup de confiance pour l'avenir. Dieu veuille que tout aille heureusement. Ainsi soit-il. »

 

1798 Partage du domaine de La Chance

 

Un acte du 13 floréal de l'An 6 (2 mai 1798) (Archive privée) donne une description très détaillée du partage du domaine de La Chance entre les sieurs Claude Giraud, Jean Mousset et Mattieu Font, qu'ils avaient acquis en commun le 5 messidor précédent (23 juin 1797).

 

Ce document comporte de précieuses indications sur l’importance de la propriété, sa composition, les noms de lieux, les chemins d'exploitation, les arrangements mutuels qui allaient exiger une bonne entente entre les voisins.

 

Le domaine qui conservait encore trois des quatre tours, à demi ruinées, fut divisé en trois parties à peu près égales. Chacune comprenait un logement et ses dépendances, un terrain attenant à l'habitation, une partie de chacun des fonds antérieurs : prés, terres, pâturages, bois, bois taillis, vignes, etc., tout ce qui était utile à une bonne autonomie de la famille, mais rendait l'ensemble plus difficile à cultiver. Les parts furent tirées au sort.

 

Quelques agencements et dispositions sont affectés à un usage commun, extraits :

 

« Il a été convenu :

Que le corridor restera en toute propriété audit Claude Giraud, et que lesdits Jean Mousset et Mathieu Font y auront seulement droit de passage, et qu'il sera néanmoins entretenu à communs frais,

Que le puits et la source qui est dessous le corridor resteront communs entre eux,

Que les deux grandes portes de la cour seront également communes entre eux et entretenues à communs frais,

Que les murs qui séparent les bâtiments des uns et des autres seront mitoyens,

Que les prises d'eau du pré de La Font seront et continueront d'être prises comme par le passé.

Il a été convenu en outre entre les copartageants qu'ils achèteront à communs frais un pressoir qui sera placé dans le chapit échu audit Mathieu Font, que ledit pressoir sera à l'usage des copartageants et qu'il sera entretenu à communs frais.

Que le suel échu audit Giraud lui restera en toute propriété que, néanmoins, lorsqu'il aura battu son blé, il sera loisible aux deux autres copartageants d'y battre le leur,

Que les eaux tombant de la cour, ledit Claude Giraud les aura depuis le lundi à 6 heures du matin jusqu'au mercredi à 2 heures après-midi ; ledit Jean Mousset depuis le mercredi à 2 heures après-midi jusqu'au vendredi à 10 heures du soir ; et ledit Mattieu Font depuis le vendredi à 10 heures du soir jusqu'au lundi à 6 heures du matin de chaque semaine. »

 

 

La Révolution est passée par là, c’est la fin du fief de La Chance et d’une histoire vieille de près de 800 ans.

 

Extraits du livre : Marcel Boyer, Un fief du Jarez. Le château de La Chance. Quelques éléments de son Histoire. Visages de notre Pilat. 2020.



[i]
                        i  Nicolas François Cochard, Notice historique et statistique, Les Hayes, ca 1822, p. 4. Réédité par l’association Visages de notre Pilat. M. L’abbé J. Chavannes, Notice sur la commune de Trèves (Rhône), Lyon, Imprimerie d’Aimé Vingtrinier, 1871, p. 27. Réédité par l’association Visages de notre Pilat. Abbé Antoine Grandjean, Notes manuscrites diverses. Curé de la paroisse d'Échalas de 1910 à 1922, Antoine Grandjean est l’auteur d'études archéologiques et historiques éditées ou restées à l’état de manuscrits sur Echalas et la vallée du Gier. Il publia également quelques pièces de Guignol et des recueils de musique.

 

[ii]
                        [ii] Abbé Chavanes, op. cit., p. 27.

 

[iii]
                        iii Abbé Chavannes, op. cit., p.106. Abbé Batia, Recherches historiques sur le Forez Viennois, Imprimerie Dumas, Saint-Etienne, 1924, p. 45. Le livre de l’abbé Batia est régulièrement réédité par l’association Visages de notre Pilat.

 

[iv]
                        [iv] Antoine Vachez, Riverie et le canton de Mornant, Nouvelles Editions Latines,  Paris, 1871, p.20-26 pour les citations de cette page. Réédité à l’initiative de la commune de Riverie en 1973. op. cit., pp. 21-26. L’auteur précise en note que la Chance est « appelée aussi la Chauceur dans les titres du XIIIe siècle. Voir aussi Claude Le Laboureur, Les Mazures de l’abbaye royale de l’Isle-Barbe lez Lyon, 1681, p. 531, en ligne sur le site de Gallica.

 
 
[v]                    v Marie-Thérèse Lorcin, Les campagnes de la région lyonnaises aux XIVe et XVe siècles, Imprimerie Bosc, Lyon, 1974, p.345.

 

  [vi                  vi Nicolas François Cochard, Notice historique et statistique, Condrieu, op. cit., p. 22.

 

  [vii]               vii Nicolas François Cochard, Notice historique et statistique, les Hayes, op. cit., p. 4.

 

    [viii] viii Nicolas François Cochard, Notice historique et statistique, Condrieu, op.cit., p. 40.

[ix]ix Georges Guigue, Le Carcabeau du Péage de Givors, en 1225, Le plus ancien Document lyonnais en langue vulgaire, Imp. Générale Henri Georg, Lyon, 1883.

 

[x]x Archives municipales de Givors.

[xi]xi Antoine Grandjean, Marcel Boyer, Les Chol et les origines de Longes, Pélussin, Visages de notre Pilat, 1988. D’après le manuscrit d’A. Grandjean, transcription, étude, compléments et notes de M. Boyer.

[xii]xii De larges extraits de ces généalogies sont présentés dans : A. Grandjean, M. Boyer, op. cit.

[xiii]xiii Etienne Abeille, op.cit., p. 130. « Tenues d'assises par les officiers de Givors le 2 mai 1611, le 9 juin 1614, le 19 juin 1628, le 15 juin 1643, le 18 juin 1660. (Archives du Rhône, armoire Gad, vol. 36, nos 1, 2, 3, 4, 5, 6) »

[xiv] xiv Abbé Charles Signerin, Histoire de Chevrières, Saint-Etienne, Imp.Théolier, 1894, p. 153 : « Just-Henry Mitte de Chevrières, marquis de Saint-Chamond et de Montpezat, (est le) troisième fils de Melchior, marquis de saint-Chamond, et d'Isabeau de Tournon, comte de Roussillon, de Miolans et d'Anjou, premier baron de Lyonnais et Savoie, seigneur de Chevrières, Châtelus, Trocezard... Pavezin, la Bastie, la Valla, etc. » En ligne.

[xv]xv Arch. du Rhône, Fond Frécon, Tome 3, p.62.

[xvi]  xvi  Ces observations ont été publiées sous le titre : Les Hayes, Journal du curé Antoine Bernard 1757-1792,  par l’association Visages de notre Pilat dans la revue annuelle Dan l’tan dans les numéros : n°09/1988, n°11/1990, n°12/1991


 

  


            

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