"Et si les Templiers"
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Je me suis donc
prêté de bonne grâce à
l’exercice sans la moindre hésitation et sans aucune
ambiguïté vis-à-vis de son contenu
totalement en phase avec l’actualité vécue voici 700 ans
au moment du concile
de Vienne, dont le but assigné par le pape et le roi de France
était avant
toute chose, celui d’abolir l’Ordre du Temple et non pas de promulguer
à
postériori des Clémentines pour meubler le temps en
attendant la cour de
Philippe IV le Bel et son armée comme on veut nous faire croire
encore en mai
2012. Je reviendrais là-dessus. |
L’amalgame
fait par les organisateurs de la commémoration me conduisit
à ne pas tout
mélanger. Le concile n’est pas une fête
médiévale, mais l’aboutissement d’un procès
inique conduit par les légistes du roi de France sous la
bénédiction d’un pape
souffrant de népotisme. Je ne peux donc cautionner de
commémorer le concile
alors que l’on n’a pas abordé le massacre de tous ces innocents.
Pour ceux qui
ont parcouru et analysé L’Ombre du Temple, le message est
très clair à
l’adresse du Vatican qui continue de feindre la portée
médiatique de cet
évènement international. En utilisant à juste
titre des historiens reconnus comme
Raynouard et Etienne Baluze dont j’ai évoqué les travaux,
et sans parler des
historiennes Italiennes, l’innocence des Templiers ne fait plus aucun
doute en
2012. Leurs procès individuels inachevés à Paris
notamment à cause des tortures
abusives pratiquées à tour
de bras restent
à jamais gravés dans les mémoires… J’avais
gardé quelques nouvelles bribes et révélations que
j’escomptais délivrer à un
auditoire averti. Tout compte fait, en entendant le 19 octobre
2011 le
premier cours magistral donné sur les Templiers et non pas sur
le Concile de
VIENNE au sein de l’amphithéâtre du musée de
St-Romain en Gal j’ai de suite
compris où nous allions avec ces conférences. Il m’a
semblé préférable de faire
sauter le verrou de la censure en filagramme en publiant en juin 2012
un
opuscule de 100 pages qui restera lui dans les annales des 700 ans de
la
commémoration. Est-il
vain de rétablir un peu d’impartialité dans les faits qui
se sont déroulés à
Vienne entre octobre 1311 et mai 1312 ? Les 9 templiers
invités à défendre
l’Ordre du Temple, furent emprisonnés sur une directive de
Clément V et de
personne d’autre. Ils n’ont jamais réapparu, aussi
méritent-ils une plaque
commémorative dans la cathédrale Saint-Maurice
à Vienne, eux oui. L’Eglise
n’a pas su ou voulu rebondir sur l’évènement qui aurait
redoré le blason de la
ville de Vienne dans le même temps, c’est certain. Cet erreur de
casting risquera
de couter cher aux organisateurs, les auditeurs et les lecteurs sont
à même de
juger le contenu des programmations qui pas une seule fois ne sont
entrées dans
le vif du sujet malgré des titres alléchants. A chacun de
se faire sa propre
idée sur les Templiers, leur massacre comme encore ailleurs dans
telle ou telle
partie du monde. On continuera de parler des templiers c’est certain
malgré le
temps qui passe. Par contre, qu’elle sera la religion en 2112 en
France ? Ce
nouvel opuscule est la conclusion directe si l’on peut dire « du
concile », vécu sans passion contrairement
à ce que l’on nous faire
croire, sans musique, sans flonflon, sans barbe à papa…
où chacun avait hâte
d’en finir. Lorsqu’Alain
Demurger a servi en octobre son soufflé au fromage, tout en
occultant tous les
sujets qui dérangent, on aurait pu espérer ce jour qu’il
ouvrirait la voie à
une espèce de repentance pour ne pas dire consensus. En fait
non, quand on a
adoré les mêmes dieux pendant toute une vie, il n’est pas
aisé de corriger sa
propre histoire… Il y a quelques jours lors d’une dédicace, j’ai
échangé
quelques mots d’histoire avec Jacques Remiller qui fut personnellement
averti en
temps et en heure sur l’Ombre du Temple. Il me posa la question :
« alors où en êtes-vous ?
Faites–vous
partie de l’organisation de la fête médiévale et de
celle d’André Hullo
président des Amis de Vienne ? » Puis
d’ajouter à la cantonade: « je
suis attentivement l’évènement du concile
et le positionnement de chacun ! »
Cette dernière remarque m’a suffisamment éclairé à ne pas vouloir épiloguer sur la
réponse qui
aurait été épineuse. Sachant que mon ami
André Trabet essaye de mener sa barque
à bon port à travers les écueils non
signalés parsemés ici et là… Il connait la
tragédie templière vécue à Vienne, il
aurait souhaité plus de magnificences,
plus de réalités, on l’a empêché,
pourquoi ? Il y trop de califes
locaux pour un seul
trône et un seul territoire. Le nouvel opuscule que je publie en
autoédition aborde
une page d’histoire totalement occultée pas pour les mêmes
raisons, vous y
trouverez des évènements qui se déroulent à
la fin du concile, un texte en
latin écrit par le pape en personne en juin 1312 … Je n’en
dirais pas plus si
ce n’est qu’il sera sauvé par le fils d’un certain guillaume de
Roussillon et
de Béatrix enterrée à Sainte-Croix-en Jarez… A
savoir que le roi a obtenu la bulle ce qu’il était venu
chercher : la
suppression apostolique de l’Ordre sans vote de l’assemblée, le
versement de la
dîme dans son escarcelle pour plusieurs années… Il pouvait
regagner Lyon. Le
pape attendit qu’il soit à Macon pour respirer un grand coup,
croyant qu’il en
avait fini de ces 8 mois de tribulations à Vienne et de disette
à la fin avec
les pères conciliaires… et bien non ! Le quatrième
de couverture dont vous
prendrez connaissance est assez explicite sur ce qui se passera en
route et
notamment à Valence. Je n’en dirais pas plus afin de vous faire
votre propre
idée sur les faits et la nature de cet
homme instruit, vindicatif et caractériel au possible.
Prix de l’ouvrage 14€ en vente dès le mois de
juin. |
Le
coup des Clémentines
Ce
n’est point un égarement, mais une cession moyennant finance
faite au prieuré
qui a été conduite par Etienne Baluze le canoniste et
bibliothécaire de
Colbert. Etienne Baluze le premier à employer certains termes
conservés sous l’appellation
Clémentines du prénom de Clément V. Leur histoire
que j’évoque dans l’Ombre du
Temple à travers Etienne Baluze est indissociable de l’histoire
des templiers. Originaire
de Tulle son buste a été inauguré voici quelques
années par François Hollande qui
était à l’époque député maire. Pour
les intéressés taper Baluze et les
Clémentines sur Google, la présentation de Nicole
Lemaitre ou Gabriel le Bras
(*). Vous verrez exactement le rôle
joué
par chacun afin de collationner les documents anciens ici ou là.
Si les moines
de Moissac avaient su résister aux avantages
hypothétiques que fit briller Colbert
par l’entremise de Baluze, on ne parlerait pas de parchemin
« égaré aujourd’hui à
Vienne». Christian
Rollat (*)
Etudes d’Histoires du droit canonique par Jacqueline Rambaud-Buhot
conservateur
à la bibliothèque nationale |