REPORTAGE REGARDS DU PILAT
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Aux Frontières

du Réel...

   Le titre de ce reportage est à lui seul suffisamment évocateur... Entreprendre des recherches, historiques ou archéologiques, n'a point de proche comparaison possible avec des investigations poussées dans le domaine de l'esprit, des énergies et de la spiritualité. Et pourtant ? Un concours de circonstances nous a permis d'être complètement intégrés à un groupe d'initiés, un bel après-midi d'automne, dans un bois du Pilat. Sans avoir approfondi cette discipline, nous connaissions auparavant quelques adeptes du pendule et des baguettes de sourciers, mais au travers de l'expérience que nous avons vécue et que nous allons vous faire ici partager, nous avons vraiment été servis en terme d'analyse des énergies ambiantes !
   Le noyau dur qui compose les Regards du Pilat, au fil du temps, nous permet de rencontrer de plus en plus de personnes, qui partagent plus ou moins les mêmes centres d'intérêts que nous. Nous avons été un jour invités par une de nos connaissances à venir partager sur le terrain la fraîche découverte d'un site des plus chargés en énergie, apparemment autant cosmique que tellurique. Non familiers de ce vocabulaire, nous ne pouvons développer ici tous les termes spécifiques de ces praticiens de la radiesthésie engagée. Nous devons en revanche préciser, que nous avions quelques indices avant coureurs qui nous permettaient de savoir où nous allions mettre les pieds ; d'où notre motivation. Les personnes qui allaient partager cette rencontre, riche en "événements" pour nos yeux de novices, venaient des quatre coins de la région Rhône Alpes, certains du Pilat même, si bien que nous allions nous retrouver exactement vingt neuf, pour neuf voitures qui allaient s'engouffrer dans les profondeurs de la grande forêt du Pilat, dans les proches environs du hameau de Malatras sur la commune de Pélussin. Ce groupe hétérogène quant à l'origine socio-culturelle de ses membres, n'en est pas moins très homogène concernant l'engagement et la rigueur de ces mêmes composantes.

   Toutes ces personnes sont rassemblées au sein du "groupe d'études des lieux sacrés". Ils font partis des amis de Vienne. Ils ne négligent pas les côtés historiques et architecturaux de chaque site visité, mais le but avoué, clair et précis de ce "groupe d'études" demeure centré sur la recherche des énergies que peuvent offrir les lieux observés. Ils précisent qu'ils cherchent à développer les moyens d'acquérir l'état d'esprit indispensable pour recevoir ces énergies, pour ensuite pouvoir le cas échéant les distribuer à autrui, plus particulièrement à ceux qui en ont le plus besoin. A partir de ce constat irrationnel nous entrons dans ce que nous qualifions de "frontières du réel". Il y a avant tout un groupe de chercheurs animé du même désir : retrouver le savoir perdu des anciens. Ils laissent fonctionner leur ressenti personnel. Ils ont des objectifs surprenants, qui interpellent. En puisant sur place une considérable énergie, ceci évidemment selon leurs dires, ils contribuent à mieux gérer leur équilibre physique et leur devenir spirituel. Ils pensent, "à distance" pouvoir venir en aide à tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur coeur. Enfin, et ce n'est pas rien, ils essaient dans toutes ces réflexions et ce travail sur eux-mêmes, de mieux comprendre les raisons de leur passage sur terre. Tous convaincus et déterminés, nous avons pu scrupuleusement les observer pendant plusieurs heures, non sans s'être posé des questions.

   Après avoir rigoureusement garé les voitures sur un emplacement qui n'aurait pu en contenir une dixième, les uns derrière les autres, nous avons quitté le chemin et sommes montés à travers les roches et les bois, en direction d'un lieu précis, préalablement repéré par les organisateurs. Progressivement, chaque participant a sorti un pendule et deux baguettes en forme de L. Notre rôle et le comportement à suivre pour nous, n'étaient pas des plus évidents. Spectateurs au milieu d'acteurs, nous faisions un peu figure d'intrus, qui plus est avec un appareil photo, un des seul dans l'assistance. Mais heureusement notre position de novice déclaré atténuait assez largement le handicap que créait inévitablement notre "incompétence" générale. Là aussi, nous vous passons les définitions de tout le vocabulaire qu'ils emploient, retenons néanmoins, qu'ils recherchent le niveau vibratoire des roches observées, avec une approche lente et respectueuse. Ils demandent, à eux-mêmes et ceci dans leur tête, le droit d'engager des recherches. Ils déterminent également sur quel plan et sur quel chakra une roche fonctionne. Ils recherchent encore des serrures, qui sont ni plus ni moins des blocages "virtuels" qui empêchent tout travail spirituel d'après leurs dires. Une serrure doit s'ouvrir avec une clef !
  Tout ce cérémonial est déconcertant, si l'on se place sur une analyse purement cartésienne de la situation. Ils prétendent et affirment souvent avec certitude des constats totalement virtuels, invisibles, en un mot irréels. Nous ne mettons pas en cause ni la morale, ni la bonne fois de tous ces participants, car d'ailleurs dans leur grande majorité, ils demeurent sympathiques. En revanche nous n'avons pu trouver un intérêt certain à ces recherches. Quelques membres de ce groupe se sont pour les besoins de séances de "travail", prêtés à des sortes de jeu de rôle, parfois allongés sur le sol rocheux. Nous sommes longuement restés en deux ou trois points qui composent au final ce qu'ils appellent un site. Nous avons pu comprendre que les sites mégalithiques doivent fréquemment servir de support à leurs travaux passionnés. Mais en l'occurrence le site de Malatras, n'a rien de mégalithique. Toutes les roches observées, sont à notre avis de conception totalement naturelle et en rien travaillées par l'homme, même si plusieurs de ces participants pourraient penser le contraire. L'exception est la "roche aux serrures", où l'on peut observer neuf encoches ; mais dans ce cas précis on peut raisonnablement penser que des hommes dans une époque pas si éloignée que cela, ont simplement voulu chercher à "détacher" la partie supérieure du rocher, s'étant alors arrêté en chemin pour une raison que nous ignorons. Notons qu'ils possédaient incontestablement un matériel rudimentaire certes, mais suffisamment évolué pour éliminer la piste mégalithique. Comme vous pouvez également l'observer sur une des photos ci-dessus, une grande ronde finale a clôturé ce rassemblement, ceci dans le but d'équilibrer en chacun les énergies accumulées durant les différents travaux de l'après-midi. Nous en sommes restés là avec cette expérience, enrichissante, ne serait-ce par le simple fait que nous savons maintenant que de tels rassemblements existent, puisque nous pouvons dire que nous y avons participé...

Thierry Rollat

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