JUILLET 2019
|
Par
Notre Ami
Patrick
BERLIER
|
LE TRIANGLE
DE LA BURLE La burle... Tel est le nom, en
parler local,
donné au mauvais vent d'hiver, celui qui souffle en bourrasques
et amasse la
neige en congères, sur les hautes terres de la Haute-Loire, de
l'Ardèche et
d'une partie du Pilat. Le mot est apparenté au patois
forézien beurla ou borla, signifiant
« crier, beugler,
hurler ». Car burle rime
avec hurle, et le bruit du vent ressemble au hurlement d'un loup. Au
cœur de
ces régions sauvages il est une zone particulièrement
redoutée, car de nombreuses
catastrophes aériennes s'y seraient produites, toutes plus
mystérieuses les
unes que les autres. On dit même que c'est la région de
France qui détient le
record du plus grand nombre d'accidents d'avions et d'aéronefs.
Bienvenue dans
le « Triangle de la Burle », que l'on compare
volontiers, toutes
proportions gardées, au célèbre Triangle des
Bermudes. Pour faire bonne mesure,
on y dénombre aussi un nombre impressionnant d'apparitions
d'ovnis, et cela
depuis des lustres. Et encore des lieux d'énergie
cosmo-tellurique, piqués
comme autant d'aiguilles d'acupunctures sur l'échine
minérale de la pointe
nord-est des Cévennes. On peut croire ou ne pas croire, crier
à la loi des
séries, aux hallucinations, collectives ou non, trouver des
explications
rationnelles et même rationalistes, les faits sont là, et
nous allons nous y
tenir. Au cœur du mystérieux Triangle : le
Mont Mézenc
(Haute-Loire) LES ÉCRITS FONDATEURS Le mot burle a
été popularisé dans les années 80
par le livre de Paul Perrève, précisément
titré La Burle, dans lequel
l'auteur racontait ses souvenirs de médecin de campagne en
Haute-Ardèche. Le
livre publié en 1982 connut un beau succès
littéraire, à tel point qu'il fut
réédité en Livre de Poche deux ans plus tard. Le
mot burle, qui n'était employé
jusqu'alors que sur une aire géographique très
restreinte, devint à la mode.
Dans la foulée paraissaient Les contes de la Burle de
Jean Durand. Dans ces
années-là la presse évoquait
régulièrement les mystérieux accidents d'avions
survenus dans cette région où
souffle la burle, et par référence au fameux Triangle des
Bermudes, très
médiatisé depuis la fin des années 60, on
commençait à parler d'un
« Triangle des Cévennes ». Aussi lorsqu'en
1987 Jean Peyrard publia
le premier ouvrage consacré à ces crashes aériens,
il surfa sur la double mode
de la burle et du Triangle des Bermudes, et donna naturellement pour
titre à
son livre : Le Triangle de la Burle. Avec un sous-titre
bien
évocateur : Bermudes en Cévenne. À la lecture on sent
bien que titre et sous-titre
n'ont été choisis que pour rendre le livre plus vendeur.
L'auteur n'emploie, à
vrai-dire, quasiment jamais les mots « Triangle de la
Burle » dans
son texte, parlant le plus souvent du Pot-au-Noir, en
référence à cette région
de l'Océan Atlantique qui fut redoutée par les marins au
temps des navires à
voile, et par les aviateurs au temps de l'aéropostale. Le livre
n'est pas un
roman mais un récit, et si les faits rapportés sont tous
authentiques et
rigoureusement décrits, l'auteur les enrobe d'une trame
romanesque intemporelle
où il est difficile de faire la part du vrai et de l'imaginaire.
Le succès du livre
aidant, l'expression Triangle
de la Burle allait passer à la postérité, tout en
restant assez mal définie en
termes d'aire géographique. Jean Peyrard ne précise en
effet ni les sommets, ni
les côtés, ni l'aire, de son Triangle. C'est un peu plus
tard qu'une certaine
tradition, relayée par les journalistes se faisant l'écho
des crashes qui se poursuivaient,
puis même par Wikipédia, fixa pour sommets au
Triangle : le Puy-en-Velay,
le Mont Mézenc, et le Mont Pilat. Ce triangle-là a fini
d'être entériné avec le
livre de Renaud Benoist En quête du triangle de la burle (publié
en
2013), Les
deux ouvrages-source du Triangle de la Burle Mais ce Triangle Le Puy –
Mézenc – Pilat, que
l'on peut qualifier « d'officiel », ne peut
guère être retenu, et
cela pour une raison essentielle : la plupart des accidents
d'avions
incriminés se sont produits très largement en dehors de
la zone assez
restreinte délimitée par ces trois points. D'ailleurs
Renaud Benoist en
convient volontiers. Plus étonnant même, comme nous le
verrons, si plusieurs
crashes se sont produits sur le pourtour du Triangle de la Burle, aucun
n'a eu
lieu à l'intérieur ! Jean Peyrard évoque le
Puy-en-Velay, le Mézenc et
le Pilat, mais il étend aussi son Triangle plus loin au sud,
jusqu'au massif du
Tanargue, et l'on comprend en le lisant attentivement que la
vallée du Rhône en
constitue le côté oriental, selon un axe quasiment
nord-sud. On s'aperçoit
alors que ce Triangle est en réalité
délimité par les cours d'eau qui
l'entourent : à l'est le Rhône, de Givors à
Pont-Saint-Esprit ; au
nord-ouest la Loire, du Puy à Firminy, puis l'Ondaine, et le
Gier jusqu'à
Givors ; au sud-ouest la Loire, du Puy à sa source, et
l'Ardèche, de sa
source à Pont-Saint-Esprit. Il s'agit donc d'un Triangle que
l'on peut
qualifier de « naturel ». Mais son aire n'est que
vaguement
triangulaire. Avant de tenter de tracer avec plus de rigueur
géométrique un
véritable triangle, défini par des points précis,
il convient de dresser une
liste des accidents aériens qui se sont produits dans cette
zone, puis de les
pointer sur une carte. Près de 80 crashes ont été
recensés, et cela depuis que
l'homme est capable de s'élever dans le ciel. Si quelques uns
peuvent
s'expliquer (météo, incident technique, erreur humaine),
tous ceux qui vont
être évoqués maintenant n'ont a priori pas
reçu d'explication rationnelle
satisfaisante. Le
triangle « officiel » (en rouge) UNE LONGUE LISTE D'ACCIDENTS Dimanche
2 Juillet 1865, Saint-Agrève (Ardèche) Ce
jour-là, le célèbre photographe et
aérostier Gaspard Félix Tournachon, plus connu sous le
pseudonyme de Nadar,
présente à Lyon son ballon « Le Géant
», un monstre de 45 m de haut avec une
nacelle à deux étages, où neuf personnes ont pris
place. L'événement a été
annoncé à grands renforts de publicité, et la
foule se presse nombreuse pour y
assister. Le ballon s'élève, mais un fort vent le pousse
vers le sud. Puis,
inexplicablement semble-t-il, il est attiré vers le sud-ouest et
prend la
direction du massif du Mézenc. Il ne l'atteindra pas :
alors que la nuit
est déjà bien avancée, « Le Géant
» touche brutalement le sol au nord-ouest de
Saint-Agrève. L'aérostat rebondit plusieurs fois avant de
s'immobiliser. Dans
son atterrissage chaotique il a brisé 70 pins, ce qui
coûtera fort cher à
Nadar, la municipalité de Saint-Agrève ayant
décidé de lui présenter la facture
des dégâts. Publicité
de l'époque annonçant l'ascension du Géant Week-end du 15
et 16 juillet 1911, Le
Puy-en-Velay (Haute-Loire) Le
célèbre aviateur Jules Védrines
participe au meeting d'aviation de la Haute-Loire. Il décolle et
prend la direction
du Mont Mézenc. Soudain son avion tangue après une
secousse, il tombe et se
brise. L'aviateur s'en tire heureusement indemne. Son rival
Biélovuci concourt
pour le prix Polignac ; pour cela il doit passer entre le Rocher
Corneille
et le Rocher Saint-Michel d'Aiguilhe. Il est alors attiré vers
le sol comme par
un aimant, mais il parvient à redresser péniblement son
appareil, debout pour
peser de tout son poids sur le palonnier, les mains serrées
autour du manche à
balai. Il avouera avoir eu la peur de sa vie. L'aviateur
Jules Védrine (carte postale ancienne) Lundi 21 avril
1919,
Saint-Rambert-D'Albon (Drôme) Le même
aviateur Jules Védrines,
rescapé de la Grande Guerre, héros de l'Escadrille des
Cigognes, se tue aux
commandes de son appareil, alors qu'il survole la vallée du
Rhône. Une force
mystérieuse l'avait poussé vers la région du
Vivarais, il avait réussi à
revenir sur la vallée, mais son avion a soudainement
piqué du nez et s'est
écrasé. « Sur la ligne droite du
Triangle », dit Jean Peyrard. Vendredi
25 Septembre 1936, Saint-Bonnet-le-Froid (Ardèche) Vers 12 h 30, la
foule nombreuse qui
a envahi le village, puisque c'est un jour de foire, a son attention
attirée
par un ronflement inattendu. C'est un avion militaire du type
Nieuport-Delage,
qui vole en rase-mottes, donnant l'impression de chercher un terrain de
fortune
pour atterrir. Malheureusement, il s’écrase au sol sans l'avoir
trouvé, à
environ 1 km à l’ouest de la bourgade. Le pilote René
Lecot, chef de la
rubrique sportive du quotidien lyonnais Le Nouvelliste, ne
survit pas.
Alors qu'il effectuait une période militaire, il se rendait de
Saint-Raphaël à
Lyon-Bron et aurait donc dû simplement remonter la vallée
du Rhône. Mais pour
une raison inconnue son appareil avait dévié de sa route.
Mercredi 28
avril 1937, Burdignes
(Loire) Un avion parti
Villacoublay et se
rendant à Istres, s'est égaré au-dessus du Pilat,
qu'il n'aurait pourtant pas
dû survoler. Perdu dans le brouillard qui nappe les sommets, il
capote près du
hameau de Montchal. Le pilote et l'observateur s'en sortent avec
quelques
contusions. Il faudra arrimer l'appareil au sol à l'aide de
chaînes pour que le
vent n'endommage pas davantage l'avion. L'avion
après le crash Pendant la
seconde guerre mondiale,
pas moins de 14 crashes d'avions militaires sont
répertoriés. Si certains
appareils ont été abattus par la chasse ennemie, ou par
la Flak (la DCA
allemande), quelques cas résistent
aux
explications rationnelles. Dimanche
9 Juin 1940, Cheminas (Ardèche) Un bimoteur
Potez 63/11, a décollé du
terrain d’Orange - Plan de Dieu, pour effectuer une mission de
reconnaissance
sur la zone située entre la vallée du Rhône et la
vallée de la Loire.
L'appareil a remonté la vallée du Rhône
jusqu'à Tournon, et s'apprête à virer
vers l'ouest, lorsque le pilote perd le contrôle. L'avion part en
vrille et
s’écrase au sol. L’équipage composé de trois
hommes a le temps de sauter de
l'appareil, mais l'un d'eux se tue, son parachute s'étant mis en
torche. Vers
le 15 Juin 1940, Cros-de-Géorand (Ardèche) Trois avions de
chasse (probablement
du type Dewoitine 520) de l’Armée de l’Air française font
un atterrissage
forcé. Les pilotes sont indemnes, ils prennent le temps de
saboter leurs
appareils pour qu'ils ne tombent pas aux mains de l'ennemi. Nuit
du mercredi 3 au jeudi 4 Novembre 1943, Marcols-les-Eaux
(Ardèche) Un quadrimoteur
Halifax de la Royal
Air Force, a décollé d'une base au sud de l'Angleterre
pour venir parachuter
des armes à la Résistance de la Drôme. Aux 7 hommes
d'équipage s'est ajouté un
observateur américain. À minuit les résistants
allument des feux pour baliser
le terrain de largage, qui surplombe la vallée du Rhône,
mais ils constatent
que l'avion, dont ils entendent le bruit, s'est écarté de
sa route et survole
l'Ardèche, de l'autre côté du fleuve. Vers 0 h 30,
le bombardier, qui s'est
encore plus éloigné, percute le Rocher de Bourboulas
à proximité du Col de
Quatre Vios, entre Mézilhac et Saint-Pierreville. C'est un
rocher qui est
littéralement quadrillé de stigmates naturelles (des
diaclases), lesquelles
pour l'imagination populaire ne peuvent être que la trace des
griffes du
diable ; les bergers s'en écartent car on le dit
hanté. Le mitrailleur
de queue, qui a été
éjecté de l'avion, est le seul survivant. On raconte que
malgré une entorse et
des contusions, il retourne dans ce qui reste de l'appareil pour
saboter le
système de guidage par radio-balise, afin qu'il ne tombe pas aux
mains de
l'ennemi. Puis il aurait libéré un pigeon voyageur, avec
un message à
destination des autorités militaires anglaises. Ces
détails révélés par Jean
Peyrard ne sont peut-être que des embellissement ajoutés
à l'histoire. Quoi
qu'il en soit, l'homme est secouru par des habitants de la
région, qui le
cacheront en attendant son rapatriement en Angleterre début
1944. Il raconte
que dans l'avion il faisait très froid, puis la
température a monté brusquement
lorsque des sphères lumineuses rosâtres et bleutées
sont venues tourner autour,
juste avant le crash. Ces boules de lumière ont également
été observées par des
témoins au sol L'avion volait tous feux éteints pour ne
pas être repéré, il ne
peut s'agir de ses feux de position. Deux plaques commémorent
l'événement ; l'une, assez curieuse par les termes
choisis, est fixée au
Rocher de Bourboulas, l'autre est dans le cimetière où
sont inhumées les
victimes. Le
Rocher de Bourboulas et sa plaque commémorative (Photos
aerosteles.net) Vendredi
23 juin 1944, Issanlas (Ardèche) Un bimoteur
allemand, probablement un
Dornier 217 affecté au torpillage des convois maritimes,
s’écrase de nuit.
Parmi les débris éparpillés, on retrouve une
torpille et un canot pneumatique.
Mais aucune trace des quatre hommes d'équipage, lesquels ne
seront jamais
retrouvés. Dimanche
25 juin 1944, Saint-Vincent-de-Barrès (Ardèche) Un quadrimoteur
Halifax de la Royal
Air Force a décollé d'Algérie pour une mission de
parachutage à la Résistance.
Vers 1 h du matin, alors que l’appareil est en train de tourner
au-dessus de la
région, on entend des tirs en rafale. S'agit-il de la chasse de
nuit allemande ?
L’appareil s’écrase en feu au sol, il n'y a aucun survivant. Dimanche
25 juin 1944, Gilhoc-sur-Ormèze (Ardèche) Moins de 24
heures après l'accident
précédent, un autre quadrimoteur Halifax de la Royal Air
Force décolle
d'Algérie pour une mission de parachutage à la
Résistance. En début de nuit,
alors que l’appareil survole le terrain prévu pour le
parachutage, situé à
proximité du Col de Sivas, il accroche la cime des arbres,
s'écrase au sol et
brûle. Il n'y a aucun survivant. Le
bombardier anglais Halifax Mercredi
2 Août 1944, région de Riotord (Haute-Loire) Des
quadrimoteurs B 24 Liberator
américains, venus d'Italie, ont pour mission de bombarder le
dépôt de carburant
du Pontet, près d'Avignon. Touché par les tirs de la
Flak, un moteur en feu, un
appareil rompt la formation. Alors qu'il aurait dû en toute
logique faire
demi-tour pour espérer atteindre l'Italie, il poursuit sa route
vers le
nord-ouest et finalement « il
trouve refuge » au-dessus de la Haute-Loire.
L'équipage saute en
parachute ; le lieutenant Cappleman, pilote, reste à bord
et bloque les
commandes pour que l'avion ne s'écrase pas sur les
agglomérations, puis il
saute à son tour. L’appareil percute le sol à
proximité du hameau des Setoux,
sur la commune de Riotord. Tous les membres d’équipage ont
survécu, sauf le
sergent Dandrew dont le parachute ne s'est pas ouvert. Deux plaques,
érigées
par la commune de Riotord reconnaissante, commémorent
l'événement, l'une au
hameau des Sétoux, et l'autre sur le lieu-même du crash. Stèle
commémorative dans le hameau des Sétoux (Photo
aerosteles.net) Dimanche
20 Août 1944, Saint-Bonnet-le-Froid (Ardèche) Une patrouille
de 8 chasseurs Hellcat
a décollé d'un porte-avions américain en
Méditerranée. Elle remonte la vallée
du Rhône et survole ses abords. Vers 13 heures, alors que les
avions survolent
la bourgade, un appareil quitte brusquement la formation et part en
piqué pour
s’écraser au sol en explosant. L'accident reste
inexpliqué. Mercredi 1er
novembre 1944, Doizieux(Loire) Un Dakota C 47 de l'USAF
effectue un vol
d'évacuation sanitaire entre Luxeuil (Haute-Saône) et
Istres
(Bouches-du-Rhône), par mauvaises conditions
météorologiques. Il s'écrase vers
14 h 30 entre le Crêt de Bote et la Jasserie, après
s'être apparemment écarté
de son plan de vol qui n'aurait jamais dû l'amener au-dessus du
Pilat. En raison de la forte
déclivité du terrain et des
conditions météo, c'est seulement vers minuit qu'un
groupe de jeunes gens, venu
de Doizieux, arrive sur le lieu du drame, pour constater qu'il n'y a
aucun
survivant. Tout l'avant de l'appareil – poste de pilotage et cabine des
passagers – est détruit par le feu. Les photos du crash montrent
que l'appareil
était encore orné des « bandes
d'invasion » blanches et noires
peintes à l'occasion du débarquement, et destinées
à identifier facilement les
avions alliés. Un
Dakota C 47 identique à celui du crash, avec ses
« bandes
d'invasion » L'avion
emportait 20 personnes :
5 membres d'équipage, dont une infirmière militaire,
Aleda Lutz, et 15
passagers, des soldats blessés, dont 6 prisonniers allemands.
L'aile droite de
l'avion arrachée par les arbres est retrouvée à
270 mètres du lieu de
l'accident. Treize corps seront dégagés par les FFI, et
les sept autres par les
Américains. L'explication officielle dira que l'appareil avait
été alourdi par
le givre, ce qui lui avait fait perdre de l'altitude. Mais cela
n'explique pas
que l'avion ait dévié de sa route. Cette catastrophe
aérienne est la plus meurtrière
qu'ait connue le Pilat. Deux stèles inaugurées en 2002 en
commémorent le
souvenir, l'une près de la Jasserie et l'autre sur le lieu du
crash. Deux
photos du crash. Celle du haut a été prise dans les jours
qui ont suivi. On
distingue les bandes d'invasion. Celle
du bas a été prise quelques mois après le crash, Mardi
21 Août 1945, Le Teil (Ardèche) Vers 9 heures,
une formation de cinq
B 26 Marauders de l’Armée de l’Air française, qui a
décollé de l'aéroport de
Lyon-Bron, survole la vallée du Rhône à une
altitude d’environ 3000 m. Le
Marauder est un bombardier léger bimoteur, reconverti
après la guerre en avion
de transport. Le n° 32 a des ennuis mécaniques alors qu'il
passe au-dessus du Massif
des Coirons, au sud de Privas. Perdant rapidement de l’altitude,
l’appareil
s’écrase au sol en explosant. L'avion emportait 5 membres
d'équipage et 15
passagers. Il n'y a aucun survivant. Samedi
25 octobre 1947, Saint-Étienne (Loire) Un Siebel NC
701, avion de
l’escadrille photographique de l’Institut Géographique National,
connaît une
panne de moteur. L'équipage, composé de six hommes, fait
le choit de se
sacrifier pour que leur appareil ne s’écrase pas sur la ville.
Il percute le
sol, vers 15 heures, au sud de Saint-Étienne, au lieu-dit la
Métare, où à
l'époque il n'y a que des champs. L’appareil effectuait une
mission
photographique de Marignane à Creil. Les six membres
d’équipage qui étaient à
bord trouvent la mort. Une stèle est inaugurée en 1993
sur le lieu de
l’accident, qui aujourd'hui est un jardin public et porte le nom de Square
des six aviateurs. La
stèle commémorative Jeudi
13 Mai 1948, Saint-Bauzille (Ardèche) Vers 18 h 30, un
avion s’écrase dans
le Massif des Coirons, au sud de Privas. Il s’agit d’un bimoteur
anglais Doves
qui effectuait un vol de Paris à Nice. À son bord 2
pilotes et 2 passagers, qui
sont Kathleen Kennedy, sœur du futur président John Fitzgerald
Kennedy, et son
époux Lord Cavendish. En raison de la personnalité des
victimes, ce crash fera
beaucoup parler de lui ; on le considère comme le premier
acte de la
« malédiction des Kennedy ». Vendredi
12 Décembre 1952, Saint-Bauzille (Ardèche) Vers 12 h 30,
par temps de
brouillard, un avion s’écrase sur les premiers contreforts du
Massif des
Coirons, à quelques centaines de mètres, à peine,
du lieu de l’accident
précédent. Il s’agit du bimoteur Nord 1402, qui a
décollé de l'aéroport de
Marseille-Marignane en direction de Melun-Villaroche. Cet appareil aux
couleurs
de l’Aéronavale appartient à la Société
Nationale des Constructions
Aéronautiques du Nord. Il n'y a aucun survivant parmi les 4
membres d'équipage. Lundi
20 décembre 1954, Saint-Remèze (Ardèche) Vers 14 heures,
trois avions Mistral
survolent la région. Le Mistral est le premier avion à
réaction construit en
France, à partir de pièces fournies par le Royaume-Uni.
En fait c'est la
version française du Vampire britannique, acquis par
l'Armée de l'Air au
lendemain de la seconde guerre mondiale. À la suite de deux
explosions, l'un
des appareils part en piqué et s'écrase au sol. Le pilote
s'est éjecté mais à
trop basse altitude pour que son parachute ait eu le temps de s'ouvrir. Vendredi
13 Janvier 1956, Saint-Maurice-d'Ardèche Deux avions
à réaction de type
Mistral 535 ont décollé de la base aérienne de
Salon-de-Provence pour un vol
d’entraînement qui doit les amener à la verticale
d'Orange. Le temps est
brumeux et le plafond bas. Soudain les deux avions se mettent en vrille
et
s'écrasent. Le premier rase les toits de
Saint-Maurice-d’Ardèche et tombe dans
la cour d'une ferme où il explose, projetant du carburant
enflammé qui met le
feu aux dépendances de la ferme. Le pilote qui s'est
éjecté est retrouvé
indemne au nord de Voguë. Le deuxième avion est
retrouvé disloqué sur le flanc
d'une colline entre Pradons et et Lagorce. Le pilote n'a pas eu le
temps de
s'éjecter. Les deux appareils sont tombés à moins
de trois kilomètres l’un de
l’autre. L'avion
à réaction Mistral Dimanche
20 octobre 1957, Saint-Jean-le-Centenier (Ardèche) Vers 13h 50, un
Mystère II
appartenant à la base d'Orange survole la localité,
à très basse altitude. Puis
il percute la Crête de Leyraud et les débris se sont
éparpillés sur environ 400
mètres. Le pilote s'est éjecté et est tombé
à 2 kilomètres du lieu du crash,
mais il n'a pas survécu. Dimanche
31 Mai 1959, Borée (Ardèche) Un avion de
tourisme Jodel DR 100,
venu de la Côte d'Or, survole la région à
très basse altitude, quand vers 17 h
30 une aile heurte un arbre. L’appareil s’écrase au sol. Le
pilote est
grièvement blessé, son passager a été
tué sur le coup. Lundi 1er
avril 1963, massif du Pilat (Loire) Un avion de
tourisme Piper Aircraft Apache qui effectuait une
liaison entre Cannes et Toussus-le-Noble (près de Paris) touche
le sol à 15h
30, en-dessous du crêt de Bote, en direction du Col de l'Œillon,
à 1260 m.
L'appareil qui lui aussi semble s'être écarté de sa
route a peut-être été
surpris par le brouillard qui nappe les sommets. Les quatre occupants
se
réfugient dans l'Hôtel de l'Œillon. La carcasse de
l'appareil restera visible
longtemps aux abords de l'hôtel. L'Hôtel
de l'Œillon, lieu de l'accident, aujourd'hui Vendredi
2 Août 1963, Montpezat-sous-Bauzon Deux avions
à réaction de type
Étendard, appartenant à la base aéronavale de
Hyères (Var), s’entraînent
au-dessus de la région. Ils survolent les crêtes à
très basse altitude. Soudain
vers 13 h l’un des avions part en piqué au-dessus de la centrale
électrique de
Montpezat-Soubeyrols, percute la D 536 et perd une aile, puis il
s'écrase au
sol en prenant feu dans une châtaigneraie. Le pilote a
réussi à s'éjecter, il
est récupéré indemne non loin de là. Mardi
5 Novembre 1963, Jaujac (Ardèche) Vers midi, un
avion biréacteur Gloster
Javelin appartenant à la Royal Air Force, passe en rase-mottes
au-dessus de
l’école, rase le clocher de l’église, et rebondit sur les
toits des maisons
bordant la rue principale, qu'il décapite littéralement.
Les réservoirs
éventrés répandent leur carburant enflammé
sur les maisons et provoquent un
violent incendie, causant 4 morts. L'avion finit par exploser au
sol.L'appareil
à l'origine de cette tragédie a décollé
d'Orange-Caritat à destination de
l'Angleterre. Le pilote et l'opérateur radar se sont
éjectés. Les villageois,
très en colère, partent à leur recherche pour les
lyncher, mais les autorités
présentes finiront par leur faire entendre raison. Les deux
hommes seront
retrouvés indemnes. L'une
des nombreuses coupures de presse de l'époque Lundi 18 mai
1964, Massif du Pilat (Loire) Un appareil de
tourisme, venant du sud, s'écrase à 300 mètres du
lieu du crash du 1er avril 1963, près de
l'Hôtel de l'Œillon. Le
brouillard est une nouvelle fois incriminé. L'avion au sol prend
feu, les
quatre occupants et leur chiens sont secourus par les
propriétaires de l'hôtel. Jeudi
31 Décembre 1964, Massif du Mézenc (Haute-Loire) Trois avions
à réaction F 104
appartenant à la base de Lahr (Allemagne) évoluent
à grande vitesse au-dessus
de la région. Deux appareils se heurtent en plein vol entre le
Mont Mézenc et
le Mont d'Alambre. Ils s'écrasent, l’un vers la Croix de
Peccata, au-dessus du
village des Estables, et l’autre dans les bois de la commune de
Chaudeyrolles.
Ce crashe-là provoque un incendie visible à 15 km. En
raison de l'épaisse
couche de neige et du vent très fort, les sauveteurs rencontrent
d'énormes
difficultés pour accéder sur les lieux des crashes. Les
pilotes se sont éjectés
mais n'ont pas survécu, ils sont retrouvés à
plusieurs centaines de mètres. Des
témoins affirment avoir vu des sphères lumineuses bleues
et roses voler autour
des appareils avant l'accident, d'autres disent que les avions se sont
simplement percutés au cours d'un chassé-croisé
non maîtrisé. Les
lieux du drame : la Croix de Peccata et le Mont Mézenc Dimanche
17 juillet 1966,
Bourg-Argental (Loire) Le Jodel D 120
Wassmer type Paris-Nice, lors d'un vol de Cannes à
Saint-Étienne-Bouthéon, s'écrase sur un sommet au
milieu des bois. Le pilote et
son passager sont indemnes, mais l'appareil est détruit. Mercredi
18 Mars 1968, Saint-Félicien (Ardèche) Vers 23 h, un
Mirage III C,
appartenant à la base aérienne d'Orange-Caritat, entre en
collision avec un
Fouga Magister de la même escadrille, alors que les deux
appareils
s'entraînaient à une interception de nuit. Le pilote du
Mirage s’est éjecté et
est récupéré indemne à proximité.
Les débris de son appareil sont retrouvés sur
la commune de Pailharès. Le deuxième appareil, qui est un
modèle biplace
d'entraînement, s’écrase sur la commune de Vaudevant,
à 5 kilomètres de là.
L'un des deux pilotes a pu s'éjecter et est retrouvé
indemne, le second périt
dans le crash. Jeudi
31 Octobre 1968, Cros-de-Géorand (Ardèche) Un Fouga
Magister biplace
d'entraînement, de la base aérienne d’Orange-Caritat, qui
a décollé à 14 h de
Clermont-Aulnat pour rejoindre Orange, s'écrase au sol, à
3 km du village, et à
500 m du barrage du Gage. Les deux pilotes sont morts. Samedi 20
décembre 1969, massif du
Mézenc (limite Haute-Loire - Ardèche) Un avion
britannique de type
aero-commander, participant au rallye aérien Londres – Sidney,
disparaît dans
la région du Mézenc. Aperçu pour la
dernière fois au-dessus de Saint-Galmier
(Loire) l'appareil aurait dû poursuivre en survolant
Saint-Étienne puis la
vallée du Rhône, mais il s'est inexplicablement
écarté au-dessus de la
Haute-Loire. Dans un ultime contact radio le pilote signalait au
contrôle de
Montélimar qu'il survolerait cette ville vers 3 h 15, puis plus
rien. Dans la
région du Mézenc on entend passer un avion à basse
altitude. L'alerte donnée,
la Protection Civile et la gendarmerie entreprennent des recherches.
Dans le
village de Fay-sur-Lignon, plusieurs témoins affirment avoir vu
un avion tomber
vers le hameau de Villelonge, mais aucune trace de crash ne sera
retrouvée. Début
avril 1970, quelque part dans
le Triangle de la Burle Un avion de type
Bonanza, parti de
Nice à destination de Genève, s'est égaré
sur le secteur Ardèche – Haute-Loire.
Le pilote lance un SOS par radio, et l'avion disparaît des
écrans radar. Des
recherches à grande échelle sont entreprises, mais
l'appareil ne sera jamais
retrouvé. Ces deux
derniers cas constituent
deux exemples des nombreuses disparitions d'avions constatées
à travers le
monde. À partir de cette époque, on conseille aux pilotes
de ne plus survoler
cette région. Mardi 21 avril
1970, massif des
Coirons (Ardèche) Un appareil
Beechcraft K 35, qui
aurait dû se limiter au survol de Montélimar, est
rejeté, par des turbulences
dira-t-on, depuis la vallée du Rhône jusqu'aux hauteurs
ardéchoises, où l'on
retrouvera l'avion accidenté. Jeudi
21 Janvier 1971, Mézilhac (Ardèche) Un bimoteur Nord
262 de l’Armée de
l’Air se rend de Paris-Villacoublay à Orange. À son bord
ont pris place 21
personnes : 14 militaires de haut rang, dont les pilotes, et 7
savants
atomistes, qui doivent participer à Pierrelatte à une
réunion concernant la
force de dissuasion atomique de la France. Vers 9 h 40, les liaisons
radio sont
brutalement interrompues avec la tour de contrôle
d'Orange-Caritat, et l'avion
disparaît des écrans radar. Le Plan SATER (Secours
Aérien et Terrestre) est
aussitôt déclenché. Des témoins disent avoir
entendu une explosion dans la
région de Mézilhac, village au-dessus duquel l'avion
aurait longuement tourné.
D'autres affirment avoir vu l'appareil environné de
sphères lumineuses roses et
bleues. En raison du mauvais temps, c'est seulement en fin
d'après-midi qu'un
hélicoptère repère les débris de l’appareil
dans la neige. L'avion s’est écrasé
près du sommet du Suc de Pradou (1342 m), non loin du col des
Quatre Vios entre
Mézilhac et Saint-Pierreville. C'est à 2 km du lieu du
crash du bombardier
Halifax le 3 novembre 1943. Il n'y a aucun survivant. Coupure
de presse relatant l'événement L'affaire fait
grand bruit car cet
accident a décapité l'État-Major français,
privé le pays de ses sommités
scientifiques dans le domaine du nucléaire, et cela en pleine
guerre froide.
L'armée et la gendarmerie vont se déployer en bouclant
totalement le périmètre
pour rechercher les nombreux documents classés
« Secret Défense » qui
se trouvaient dans l'avion ; il faudra plusieurs semaines pour
retrouver
tous les feuillets éparpillés. Le mystère va un
temps s'épaissir lorsque l'on
croira avoir retrouvé un corps supplémentaire. Un premier
monument, à la sortie
sud de Mézilhac, inauguré par Michel Debré, est
dynamité quelques jours plus
tard. Un second monument, symbolisant deux ailes d'avion, est mis en
place
rapidement. Le
monument commémoratif à Mézilhac (Photo
aerosteles.net) Lundi 31 mai
1971, Saint-Front
(Haute—Loire) Un avion de
tourisme de type Cessna,
parti de Fréjus, vole en direction de son port d'attache
à Toussus-le-Noble
(près de Paris). Le Mézenc n'est pas sur la route que
l'avion aurait dû suivre.
Néanmoins il le survole, et il est victime d'une panne de
moteur. Le pilote qui
contrôle encore son appareil tente un atterrissage de fortune,
mais l'avion
heurte une murette, capote et s'écrase. Aucun survivant parmi
les 4 occupants. Jeudi
17 Février 1972, Devesset (Ardèche) Un avion de
tourisme Robin DR 253
Régent, appartenant à l’aéro-club
d’Angoulême, percute une montagne au lieu-dit
le Roux, pendant son trajet de Valence à Angoulême. Un brouillard dense recouvrait la région.
L'épaisse couche de neige au sol a amorti le bruit de
l'explosion. Il a fallu
qu'une roue de l’avion tombe dans la cour d'une ferme pour que ses
habitants
donnent l'alerte. Les deux occupants de l’appareil trouvent la mort
dans cet
accident. Par la suite il se racontera que des
« phénomènes hallucinants »
avaient été observés au point de chute. Il est
vrai qu'autour de cette date du
17 février 1972, la région de Saint-Pierreville, pas
très éloignée, a connu
durant plusieurs jours une vague d'observations de
phénomènes lumineux de type
ovni. Dimanche
23 mars 1975, Rochetaillée
(Loire) Un avion de
tourisme, probablement un Rallye venant de Lyon,
s’écrase au sol près du hameau de Salvaris. Deux morts. Mardi
18 Avril 1978, Montpezat-sous-Bauzon (Ardèche) Un avion de
tourisme du type DR 400
2+2, appartenant à l’aéro-club de l’Hérault, a
quitté Montpellier en
destination de Mende. Apparemment perdu au-dessus d'une région
qu'il n'aurait
pas dû survoler, il tourne longuement, à très basse
altitude. Les conditions
météorologiques ne sont pas très bonnes. Soudain,
après avoir heurté un
immeuble, l’appareil s’écrase dans la cour d'une maison. Aucun
survivant parmi
les 3 occupants. Vendredi
11 janvier 1980, Doizieux
(Loire) Un Robin R 1180
s'écrase dans le Bois de Bœuf, à ¼ d’heure de
marche de la Jasserie. L’avion qui avait décollé de Dijon
se rendait à
Pont-Saint-Esprit, et encore une fois il s'est égaré
au-dessus du Pilat, où il
fut pris dans une violente tempête de neige. Le corps du pilote
et l’épave de
l’avion ne seront retrouvés que deux jours plus tard, avec
l’aide de
l’hélicoptère de la Protection Civile. On dira que le
pilote avait fait un
détour par le Pilat pour éviter la zone de contrôle
de Lyon. Mais dans quel
but ? Qu'un avion militaire hostile veuille éviter les
contrôles se
comprend aisément. Mais un avion de tourisme ? Vendredi
5 Septembre 1980, Saint-Vincent-de-Barrès (Ardèche) Un Hercules C
130 de l’Armée de l’Air
du Koweït, effectue un vol de liaison entre Londres et le
Koweït. Vers 17 h 30,
il explose en s’écrasant au sol, alors que le temps est
très orageux.
Apparemment, l’appareil a perdu une aile et la queue et s'est
brisé en vol.
Aucun des 8 occupants n'a survécu. L'enquête
écartera cependant l'hypothèse de
la foudre : c'est autre chose qui a frappé l'avion, mais
quoi ? Jeudi 17
septembre 1980, Bains
(Haute-Loire) Un gros avion,
volant très bas, est
aperçu par un homme qui garde ses moutons au hameau de
Ramourouscle.
L'appareil, blanc avec un empennage rouge, descend vers le Mont
Devès, 2 km
plus au sud, et passe derrière une colline. Une épaisse
colonne de fumée se
dégage alors de l'endroit où l'avion semble avoir
percuté la montagne. Le
témoin alerte les autorités. Lorsque les gendarmes
arrivent, la fumée s'élève
toujours du point d'impact présumé. Plusieurs autres
témoins se manifestent,
ils ont vu l'appareil en difficulté. Lorsque les gendarmes
parviennent enfin
sur le lieu du crash, ils ne peuvent que constater qu'il n'y a aucune
trace, ni
de l'avion, ni de l'incendie. Pourtant tout le monde a vu la
fumée... Le
lendemain matin les recherches reprennent avec des renforts, mais
toujours en
vain. Le plan SATER est déclenché, on interroge tous les
aéroports, les tours
de contrôle, les terrains d'aviation, mais le plus étrange
c'est qu'aucun avion
n'a été porté disparu. L'affaire restera
totalement inexpliquée. Jeudi
24 Septembre 1980, Saint-Agrève (Ardèche) Un avion de
tourisme, du type Piper
Club, piloté par le président d’un club de football
anglais, avec pour
passagère son épouse, effectue un vol entre Fréjus
et l’Angleterre.Vers 10 h
50, l'appareil survole la région à très basse
altitude, une épaisse fumée se
dégage de son moteur. Le pilote amorce un virage pour tenter de
poser l'avion
dans un pré, mais il accroche la cime des arbres d'une
forêt, et s’écrase au
sol où il prend feu. L'incendie se propage à la
forêt, ce qui nécessitera
l'intervention des pompiers. Les deux occupants sont tués sur le
coup. Samedi 28
février 1981, Saint-Clément
(Ardèche) Le conducteur
d'un chasse-neige et
son passager, vétérinaire au Cheylard, sont surpris par
le passage tout près
d'eux, à très basse altitude, d'un avion qui semble en
difficulté. C'est un
appareil de couleur claire, avec un point rouge, qui disparaît
dans le
blizzard. Nul doute qu'il vient de se crasher. Les deux témoins
préviennent la gendarmerie,
mais les recherches sont impossibles provisoirement à cause de
la burle qui
souffle en tempête. Tout ce qu'il est possible de faire, c'est
d'interroger les
aéroports. Mais aucun avion n'est signalé manquant. Il
faut attendre le vent du
sud, quelques jours plus tard, pour entreprendre les recherches, qui
s'avéreront infructueuses. On ne retrouvera ni débris, ni
trace de crash. Cette affaire et
celle du 17
septembre 1980 sont très semblables, jusque dans la description
des avions,
d'autant que les lieux ne sont séparés que de 40 km, sur
la même latitude. On
dénombre à travers le monde plus de 30 cas de crashes
sans trace ni disparition
d'avion, ce que l'on a pris l'habitude de nommer « crashes
de rien »
(« ghost crash » en anglais), dont ces
deux dans le Triangle
de la Burle. Mercredi
28 Mars 1984, Berzème (Ardèche) Un avion
militaire Jaguar,
appartenant à la base d’Istres, survole Privas en
dégageant une abondante fumée
noire. Vers 10 h 40, l’appareil s’écrase près de
Berzème. Le crash a creusé un
énorme cratère, et des débris de l'avion sont
dispersés tout autour. Le pilote
n'a pas eu le temps de s'éjecter. Mercredi 20 mai
1987, Massif du Pilat
(Loire) Trois Mirage F1
de la 30e
escadre de Chasse de Reims effectuent un vol d'entraînement
à basse altitude de Reims à
Istres. À 11 h 33,
ils abordent la face nord du massif du Pilat, masqué par le
brouillard, et
percutent le sol au sommet du Crêt de Montivert. Ils rebondissent
et s'écrasent
sur le versant sud, non loin de la Croix de Montvieux. Les trois Mirage
volaient en formation serrée, lorsque le leader a percuté
la montagne les deux
autres appareils n'ont pas eu le temps de s'écarter et se sont
crashés à leur
tour. Une rumeur dit que les trois avions se sont heurtés en
plein vol
au-dessus de Saint-Étienne, ce qui paraît peu
vraisemblable. Cependant il est
vrai que le bruit du crash a bien été entendu depuis
Saint-Étienne, alors que
près de 20 km séparent cette ville du lieu de l'accident.
Il paraît évident que
les trois Mirage se sont écartés de leur plan de vol, qui
aurait dû les faire
passer plus à l'est, au-dessus de régions où ils
pouvaient évoluer sans crainte
à basse altitude. La presse fera évidemment le
parallèle avec le Triangle des
Bermudes. Le
Mirage F1 Le livre de Jean
Peyrard, imprimé en
mai 1987, doit être encore sous les presses, ou sorti depuis peu.
Quoi qu'il en
soit, il est trop tard pour y inclure ce nouveau crash. En septembre
suivant,
cet ouvrage connaîtra un beau succès à la
Fête du Livre de Saint-Étienne, le
crash des trois Mirage étant encore dans toutes les
mémoires. Un petit
monument sera érigé au bord
de la route, dans un lacet, non loin du lieu de l'accident. Il sera
inauguré le
20 mai 1994. C'est une stèle en granite rouge, portant les noms
des trois
pilotes. Pour tout le monde, elle représente de façon
stylisée un avion à ailes
delta, de type Mirage, dressé verticalement, mais
légèrement penché, le bord de
l'aile droite vertical. Sauf que le Mirage F1, contrairement aux autres
avions
de la célèbre série, n'a pas une voilure delta,
mais des ailes en flèche (voir
le diagramme ci-dessus). Alors on ne peut s'empêcher de voir une
troublante
ressemblance entre ce monument singulier et la forme du Triangle de la
Burle,
dont le côté oriental, axé sur la vallée du
Rhône, est quasiment nord-sud, donc
lui aussi « vertical » (voir la carte suivante).
Mais ce n'est sans
doute qu'un fantasme. Le
monument commémoratif du crash des trois Mirage Dimanche
12 mai 1991, Les Estables (Haute-Loire) Deux avions de
tourisme, un Piper
PA28 Archer II et un Cessna 172, avec chacun quatre personnes à
bord. ont
décollé de Clermont-Ferrand en direction de la base
aéronavale de
Marseille-Marignane. Après avoir survolé le Puy, les deux
appareils rencontrent
des conditions météo incertaines. Le pilote du Cessna
décide de virer à l'est
vers Saint-Étienne, pour ensuite descendre la vallée du
Rhône. Le pilote du
Piper, plus expérimenté, préfère rester sur
son plan de vol direct passant par
le Massif du Mézenc. Comme une épaisse couche de nuages
masque les sommets, le
pilote décide de passer en-dessous pour conserver sa
visibilité, et il entame
une descente. Vers 10 h, et pour une raison inconnue, l’avion percute
le Mont
d’Alambre à grande vitesse. Lorsque le Cessna atteint sa
destination, sans
encombre, pilote et passagers constatent que le Piper, qui aurait
dû atterrir
avant eux puisqu'il suivait une route plus courte, n'est pas
arrivé. Le temps
passant il devient évident qu'il a dû se crasher. Le plan
SATER est activé.
D'importants moyens sont engagés, et en fin d'après-midi
la carcasse de l'avion
est finalement retrouvée. Trois occupants sont morts, mais une
jeune fille a
miraculeusement survécu. Jeudi
26 Décembre 1991, Lanas (Ardèche) Un ULM 84 BQ
décroche au décollage de
l’aérodrome d’Aubenas-Lanas, alors que la météo
est bonne. Le pilote est tué
sur le coup, son passager décédera quelques heures plus
tard à l'hôpital. Mercredi
6 Septembre 2000, Burzet (Ardèche) Un bombardier
d’eau Hercules C 130
appartenant à une société américaine, est
loué à le demande de la Sécurité
Civile, dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêts
du sud de la
France. Aux environs de 9 heures, l'appareil percute une montagne alors
qu'il
était en mission avec quatre Canadair CL 415. Sur les 4
occupants, 2 sont tués
et les 2 autres grièvement blessés. Samedi 7 juin
2008, massif du Pilat (Loire) Un avion de
tourisme qui avait décollé dans l'après-midi de
l'aéroport d'Andrézieux-Bouthéon et se dirigeait
vers Aix-en-Provence s'écrase
près du Crêt de la Perdrix vers 1400 m d'altitude. Les
trois occupants, deux
Anglais et un Belge, parviennent à alerter les secours
grâce à leur téléphone
portable. Ils sont retrouvés après plusieurs heures de
recherches, rendues
difficiles par un épais brouillard empêchant l'utilisation
d'hélicoptères, et
par l'escarpement des lieux. Mercredi 18
février 2015, Colombier (Loire) Un avion de
tourisme qui avait décollé d'Annonay s'écrase dans
le
Pilat. L'accident fait deux morts, le pilote et son passager. COUP D' ŒIL SUR
LA CARTE Une fois la
localisation de tous ces accidents aériens reporté sur
la carte, que constatons-nous ? Très curieusement, aucun
crash n'a eu lieu
à l'intérieur du triangle
« officiel » délimité par les
points Mont
Pilat – Le Puy – Mont Mézenc. Beaucoup ont eu lieu en
périphérie immédiate,
mais beaucoup aussi largement à l'extérieur. Seul le
Triangle
« naturel » peut inclure tous les crashes. Mais
si l'on veut vraiment
tracer un véritable triangle géométrique, il faut
en déterminer les trois
sommets. À première vue ceux-ci doivent correspondre au
Pilat au nord, à une
région au sud-ouest du Puy-en-Velay à l'ouest, et un peu
à l'est de
Pont-Saint-Esprit pour la pointe sud. La carte des
crashes Maintenant,
essayons d'affiner la position des sommets. Pour le
Pilat, il doit être situé au-delà du Crêt de
Montivert, lieu du crash des trois
Mirage, si l'on veut l'inclure parmi les accidents imputables au
Triangle de la
Burle. Donc au minimum vers le Mont Monnet, ou un peu plus loin comme
le Pet du
Loup, dernier sommet de la ligne de crête du Pilat. Or il y a
à proximité
immédiate, au col de la Croix-Régis, un « lieu
d'énergie » découvert
par Jean-Claude Audigier. Ce radiesthésiste ardéchois y a
élevé plusieurs
pierres, portant des inscriptions gravées, comme pour tous les
autres lieux
énergétiques qu'il a découverts. Citons en
particulier la Pierre des Chazornes,
sur la commune de Lachapelle-Graillouse (Ardèche). Pierre marquant
le lieu d'énergie de la Croix-Régis (image extraite
du DVD « La Route des Aigles du
Pilat ») Pour le sommet
ouest du Triangle, plusieurs points sont possibles,
dans le secteur du Val d'Allier près de Monistrol-d'Allier. Le
village de
Saint-Privat-d'Allier, avec sa chapelle Saint-Jacques placée sur
le chemin de
Compostelle, constitue un sommet tout-à-fait convenable. C'est
aussi un lieu
d'énergie. Enfin pour le
sommet sud, le château de Mondragon se présente
comme un sérieux candidat. Le nom-même de Mondragon
exprime à quel point le
« dragon » - l'énergie tellurique – doit
jaillir ici avec force. EXPLICATIONS ET
HYPOTHÈSES Cette
cinquantaine d'accidents aériens représente les cas qui
semblent résister à toute tentative d'explication
rationnelle, sur les 80 ou
environ recensés. On est frappé par le nombre d'avions
qui visiblement se sont
écartés de leur plan de vol, ont été comme
attirés vers la région de la Burle.
Il y a aussi des concomitances vraiment très étranges.
Deux avions portés
disparus n'ont jamais été retrouvés. À
l'inverse, deux autres se sont crashés
sans laisser aucune trace, et sans qu'aucun appareil n'ait
été signalé
manquant. Il y a des lieux qui semblent maudits. Le col des Quatre
Vios, entre
Mézilhac et Saint-Pierreville, a vu s'écraser deux
avions, et non des moindres.
Idem pour Saint-Bauzille, ou encore le Mézenc. Les
hypothèses évoquées pour tenter d'expliquer le
Triangle de la
Burle peuvent se classer en deux catégories : les
fantastiques et les
rationnelles. Parmi les hypothèses fantastiques, l'une fait
intervenir le
magnétisme « énergétique »
dégagé par certains lieux, convergences
des énergies cosmiques et telluriques. Ces lieux sont souvent
marqués par des
mégalithes, ou des églises romanes. On a tendance
à l'oublier, mais l'Ardèche
est le département français qui détient le record
du nombre de mégalithes, des
dolmens en particulier. Il faut y ajouter les lieux d'énergie
déjà évoqués. Et puis il y a
ces histoires d'ovnis, qui interpellent. On trouve
à l'intérieur du périmètre de
véritables « nids à ovnis », des
lieux
où ils se manifestent plus souvent qu'ailleurs. La région
du Mézenc pour la
Haute-Loire, Saint-Pierreville pour l'Ardèche, le Guizay pour le
Pilat, où
depuis les années 50 plusieurs personnes ont été
témoins d'apparitions de phénomènes
inexpliqués, au sol ou près du sol. Maintenant
évoquons les hypothèses rationnelles, et tout d'abord
parlons statistiques et probabilités. Pour qu'une zone
quelconque revête une
importance statistique par rapport à un certain type
d'événements, il faut que
les occurrences de cet événement y soient plus nombreuses
que ce que voudrait
la seule probabilité. En d'autres termes, et pour prendre un
exemple, si une
zone A représente 20% de la surface d'une zone témoin B,
les événements E qui
s'y produiront devraient, selon la probabilité,
représenter environ 20% des
mêmes événements E survenus dans l'ensemble de la
zone B. Si ce chiffre est
supérieur, il prend alors une importance statistique. Passons aux
applications concrètes. Si l'on prend pour zone témoin
l'ensemble des départements de l'Ardèche, de la
Haute-Loire et de la Loire, on
obtient une surface totale d'environ 19000 km². 200 crashes y ont
été recensés.
Maintenant si l'on considère la zone du Triangle, tel que
défini précédemment,
sa surface est d'environ 6000 km², soit 32% de la superficie
totale. 80 crashes
y ont eu lieu, soit 40% du nombre total. Statistiquement
parlant, il y a donc en effet plus
d'accidents à
l'intérieur du Triangle qu'à l'extérieur :
40% de crashes pour 32% du
territoire. Cela dit, l'écart n'est pas véritablement
significatif. Mais il est bien
connu que l'on peut faire dire ce que l'on veut
aux chiffres. Si l'on reprend les statistiques département par
département, le
résultat est bien différent. Pour la Haute-Loire, 20
crashes recensés, 80% ont
eu lieu à l'intérieur du Triangle, lequel
représente environ un tiers de sa
surface totale. Les chiffres sont cette fois beaucoup plus parlants.
Mais ils
le sont bien moins pour les deux autres départements. Pour
l'Ardèche, 50
crashes recensés, presque tous ont
eu
lieu à l'intérieur du Triangle, ce qui est normal puisque
quasiment la totalité
du département s'y trouve aussi. À l'inverse, pour la
Loire, 130 crashes
recensés, 10% seulement ont eu lieu à l'intérieur
du Triangle, lequel ne représente
qu'une minuscule partie du territoire de ce département. Emprise du
Triangle de la Burle sur les trois
départements D'autre part, le
nombre total de 200 crashes est un chiffre
brut ; une majeure partie de ces accidents a pu recevoir une
explication
satisfaisante : incident technique, mauvaise météo,
erreur humaine, etc.
Par contre les cas qui paraissent inexpliqués ont quasiment tous
eu lieu à
l'intérieur du Triangle, ce qui est assez troublant. Parmi ces
cas, certains
sont vraiment très mystérieux. Une bonne partie
du Triangle est constituée par un grand massif
volcanique, qui s'étend du Mézenc aux Coirons. On y
trouve des roches, les
basaltes, qui sont magnétiques. D'aucuns pensent qu'elles
auraient pu dérégler
les compas des avions. Cela dit, leur champ magnétique ne peut
affoler une
boussole qu'à une faible distance, il faut s'approcher à
moins d'un mètre. Il
paraît bien difficile d'imaginer que cela ait une influence sur
les instruments
d'un avion. De plus cela ne concerne qu'une petite partie du Triangle.
Et puis
dans ces conditions, des accidents semblables auraient dû avoir
lieu sur les
régions très volcaniques comme le Puy-de-Dôme ou le
Cantal, ce qui n'est pas le
cas apparemment. Donc cette hypothèse ne peut guère
être retenue. Une autre
explication rationnelle fait intervenir les conditions
météo souvent très mauvaises qui règnent
sur ce secteur montagneux, en
particulier en hiver. Tempêtes de neige, vents violents,
brouillards, y sont
fréquents. Des conditions très peu favorables pour
l'aviation, d'autant que le
relief y est assez tourmenté. C'est vrai, mais ces observations
sont valables
aussi pour d'autres régions montagneuses, comme les Alpes ou les
Pyrénées. Au final, aucune
hypothèse, qu'elle soit fantastique ou rationnelle, n'est
véritablement convaincante. Chacun conclura, selon ses
convictions. Pendant ce temps, le Triangle de la Burle
conservera son mystère. |
Pascale Turbet Delof est une personne
attachante, dotée de compétences peu courantes.
Passionnée du Pilat et d'autres terres aussi, elle est devenue
au fil du temps une amie fidèle, toujours partante lorsqu'il
s'agit de s'orienter sur des sujets, voire des terrains peu courus ou
méconnus jusque-là. Nous allons longuement nous attarder
avec Pascale sur la géobiologie qu'elle exerce au quotidien et
dont elle a eu la gentillesse de nous décrypter certains tenants
et aboutissants dans cet entretient-interview à la fois
technique et accessible. Nous pensons clairement avec le temps et
l'expérience que cette science demeure très
complémentaire aux autres approches qu'elles soient
patrimoniales, architecturales ou mêmes historiques. Pascale ne
se coupe d'aucun avis et c'est justement en tenant compte des autres
qu'elle est encore plus performante dans sa partie bien à elle,
celle où elle excelle et où nous vous proposons de vous
la présenter. Nous vous souhaitons un beau voyage.
|
Pascale Turbet
Delof : La
géobiologie est
l’étude de l’interaction entre un lieu (de vie), ses habitants
et les énergies
qui les entourent, à savoir les énergies cosmiques
(saisons, planètes, astres),
les énergies telluriques (venant de la Terre : courant
d’eau souterrain,
failles, réseaux de la terre…) et les énergies humaines
(électromagnétiques,
mémoires…).
Le géobiologue, par ses
observations et ses détections, tentera de découvrir ce
qui perturbe un lieu et
comment y remédier.
2/ Regards
du Pilat : Le terme de Géobiologie
présente-t-il des différences avec
la Radiesthésie (pratique du pendule) et si oui lesquelles ?
Pascale
Turbet Delof : Le géobiologue peut
utiliser un pendule, comme le radiesthésiste, en tant qu’outil
de détection.
Personnellement, j’utilise un lobe-antenne en laiton et mes mains. Pour
la
détection sur plans, c’est avec mes crayons !
3/ Regards du Pilat : Lorsque l’on aborde la
Géobiologie faut-il parler de don
ou plutôt de formation à ce métier pas
forcément bien connu ?
Pascale
Turbet Delof : Il y a une
prédisposition qui se travaille par la suite…un peu comme le
piano :
chacun peut en jouer, mais tout le monde n’est
pas virtuose ! Et de toute
façon, il faut le travailler !
4/ Regards
du Pilat : Depuis quand pratiquez-vous
cette activité et comment vous
est venue l’aspiration pour en acquérir les compétences
suffisantes ?
Pascale Turbet
Delof : J’ai toujours
été très
en lien avec la nature (animations FRAPNA…).J’ai
toujours pratiqué yoga et
méditation. Mais cette capacité de détection
m’est « tombée » dessus au cours
d’une séance de médecine
chinoise, il y a une quinzaine d’années : j’ai senti et vu
l’énergie !
J’ai alors compris que je devais me former pour comprendre ce que je
ressentais
et pour savoir l’utiliser.
J’ai été
initiée au
Reiki, puis j’ai suivi une formation de 3 ans en
Géobiologie et Feng-shui, puis des
compléments de formations
encore et toujours (environnement électromagnétique,
psychogénéalogie,
pratiques ancestrales)
5/ Regards
du Pilat : Vous donnez des cours et des
formations à des adeptes ou
futurs adeptes de la Géobiologie. Comment se déroulent
ces stages et comment
faire pour se rapprocher de vous à ce sujet ?
Pascale Turbet
Delof : Je propose des
½
journées d’initiation à la géobiologie,
principalement dans le Pilat et les
Monts du Lyonnais, autour des mégalithes et des chapelles … dont
ils sont très riches !
Nous abordons la
détection à la main ou au
lobe antenne,
avec la voix ou le dessin.
Pour certaines
personnes, il s’agit de découvrir leurs perceptions, pour
d’autres de les
affiner. Nous tentons de faire des rapprochements entre l’histoire de
ces
chapelles, les légendes qui les entourent, ce que nous voyons et
ce que nous détectons.
Les informations et les dates sont sur mon nouveau site : au fil de la terre.fr
Chacun y est le
bienvenu !
6/ Regards
du Pilat : L’étude des Chapelles fait
partie de votre champ
d’activité. Lorsque l’on sait que souvent ces dernières
ont été précédées à
leur emplacement respectif par des sites païens, pensez-vous que
nos ancêtres
choisissaient justement ces emplacements en fonction de courants
énergétiques
sacrés, types réseaux souterrains, comme par exemple des
courants d’eau, des
failles géologiques ou autres manifestations telluriques ou
cosmiques
notoires ?
Pascale
Turbet Delof : Il se vérifie très
souvent qu’en effet, les chapelles ou églises (romanes ou
gothiques) soient sur
d’anciens lieux de cultes païens. On retrouve dans le chœur des
croisements de
réseaux de la Terre, des courants d’eaux souterrains, voire des
réseaux
sacrés. Les anciens lieux de culte
étaient placés en fonction d’eux, sans aucun doute, et en
fonction des reliefs
naturels environnants (circulation de « la
vouivre » dont parle Henri
Vincenot). D’autres réseaux ont pu apparaitre par la suite,
induits par ces
lieux de culte et les reliant entre eux (un peu comme une abbaye
-Mère est en
lien avec ses abbayes –filles).
7/ Regards du Pilat : Beaucoup de personnes cherchent ou
recherchent des
souterrains disparus y compris dans le Pilat. Est-ce que la
Géobiologie peut
aider à retrouver des galeries souterraines ?
Pascale
Turbet Delof : Une galerie souterraine
sera perçue comme un vide par le géobiologue ou le
radiesthésiste. Même si la
galerie est comblée, la terre en gardera la mémoire qui
peut aussi être
détectée.
8/ Regards
du Pilat : Les Roches de Marlin s’imposent comme
un site mégalithique
majeur du Pilat. Vous connaissez les travaux sur la
géométrie mégalithique d’Eric
Charpentier sur le site de Sainte-Croix-en-Jarez et les Roches de
Marlin.
Pensez-vous qu’il existe une relation entre les réseaux que
détecte le
géobiologue et la géométrie qui positionne les
mégalithes dans l’espace, telle
que l’expose Eric Charpentier ?
Pascale Turbet
Delof : Je pense qu’il y
a une
relation directe entre la géométrie et les
réseaux ; je pense que les
anciens plaçaient les mégalithes de manière
sensible… et que « comme
par hasard », on les retrouve
sur
de grands réseaux avec des correspondances
géométriques « presque
parfaites ». Pour moi, c’est la
nature qui est parfaite - l’homme sait
placer les pierres à leur juste place s’il est en Communication
avec les
pierres et ce qui l’entoure…
De plus, chaque roche a
aussi une orientation unique à trouver, essentielle pour son bon
fonctionnement.
Je m’explique : un peu comme l’on recherche une station de radio
en
tournant un bouton, la roche va émettre ou capter seulement si
elle a la bonne
orientation et la bonne inclinaison. De plus,
elle sera en relation avec
d’autres roches situées sur les mêmes réseaux, ou
si leurs ondes de forme
entrent en contact.
9/ Regards
du Pilat : Le Pilat est riche de sites
mégalithiques. Quel est celui
ou ceux qui d’un point de vue de la Géobiologie vous ont le plus
marqué et
pourquoi ?
Pascale Turbet
Delof : Je peux aller 10
fois
sur un même site, selon la saison, l’heure de la journée,
la météo, les
personnes avec qui j’y vais… ce site sera à chaque fois
différent et révélateur
de nouveaux messages, de nouvelles perceptions, s’il est abordé
en conscience,
avec respect, en tant que site sacré. Il peut alors s’installer
une certaine
connivence entre le site et moi (ou le groupe) : c’est le site qui
s’exprime !
Par contre, un
site se
referme s’il est trop
fréquenté ou s’il
est parcouru par des engins à moteur. C’est radical !
Que ce soient les
roches de Marlin et ses prairies environnantes, le pic des 3 dents,
le Mont
Monnet, les hêtres de Bélize… chacun a ces vertus pour qui
sait les
entendre !
10/ Regards du Pilat : Dans son livre
« La Voie des Pierres : Mégalithisme
au cœur des Monts du Lyonnais », Jean-Louis Augay qui vous a
enseigné la
science du Feng-Shui, a fait un travail remarquable sur les
réseaux énergétiques
de ce secteur géographique. Que diriez-vous de vous atteler
à un projet
similaire sur le massif du Pilat ? Mais peut-être
qu’à court ou moyen
terme vous avez d’autres projets pour peut-être mieux faire
connaître la
Géobiologie ?
Pascale Turbet
Delof : Il y a
déjà une grande
littérature passionnante sur le Pilat, ses mégalithes,
ses sources et ses
chapelles… La transmission, pour moi, est importante. Pour l’instant,
je la fais
sur le terrain, par les initiations à la géobiologie
autour des chapelles…
D’autre part, avec une
association, je parcours depuis 6 ans la région
Rhône-Alpes autour de Vienne,
centre d’une Jérusalem céleste sur terre. Nous mettons en
lien les signes du
zodiaque, les lieux sacrés et les toponymes…. Mais un
écrit sur la géographie
sacrée du Pilat serait en effet passionnant à
réaliser !