Lorsque l'on se promène en un lieu paisible et reposant comme celui
du Moulin à Vent situé à Pélussin, il est difficile
d'imaginer que ce site puisse jadis avoir été le témoin
d'un passage humain massif et soutenu. Lorsque vous traversez à
pied les deux viaducs de Pélussin en direction de Roisey et Maclas,
vous rencontrez une aire de jeux pour les enfants. A partir de là,
il vous suffit de suivre la petite voie en terre qui pénètre
progressivement d'abord en sous bois, puis complètement dans le
bois : vous êtes alors au Moulin à Vent ! Regroupant environ
5 hectares de bois, principalement des chênes, ce site doit tout
bonnement son nom à un ancien moulin qui par le passé se
trouvait en ces lieux. Ici, les spécialistes ont clairement identifié
plusieurs murailles imposantes composées de pierres sèches.
On parle d'une architecture Celto-Ligure, par déduction vous comprendrez
que l'on se trouve apparemment sur un site pré Gallo-Romain. Plusieurs
restes de cabanes en pierres sont réparties à l'intérieur
du Moulin à Vent. Sur l'image ci dessous ont peut observer la dernière
qui tient encore debout, elle est comme certaines en ruines aujourd'hui,
incluse dans des remparts de pierres. Précisons que celle que nous
voyons ici, n'est pas datée ; par conséquent elle a très
bien pu être rénovée à une époque très
rapprochée dans le temps. Des fouilles organisées et très
officielles ont permis il y a plus de vingt ans de retrouver de nombreux
silex taillés ; là ils seraient d'une époque beaucoup
plus reculée, peut être du mésolithique, c'est à
dire entre -12000 à -6000 av JC. Des fragments de céramiques
ont également été retrouvés ; on peut envisager
qu'ils soient de l'âge de fer,en revanche rien n'a été
trouvé de l'époque Gallo-Romaine. On peut alors conclure
avec prudence que ce site a pu être occupé pendant des milliers
d'années pour ensuite être abandonné. Néanmoins,
il est sûrement resté un lieu de passage important, car non
loin de là, on trouve une ancienne voie dallée comme celle
que construisait les romains. Le Moulin à vent n'a sûrement
pas livré
tous
ces secrets, des fouilles plus poussées, en des points précis
seraient incontestablement intéressantes. Plus simple et sans lourde
contrainte administrative comme le demeure la délivrance d'une autorisation
officielle de fouiller, il s'avérerait sans doute pertinent de suivre
les labours qui se pratiquent en bordures des anciennes murailles. Effectivement,
des combats se sont sans doute déroulés ici même, il
y a bien sûr plusieurs milliers d'années ; la terre labourée
à une profondeur conséquente pourrait permettre de retrouver
de très vieux restes de flèches en pierres de silex cassés.
Indépendamment, plusieurs chercheurs affirment |
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reconnaître
la présence de tumulus sur ce site, pour notre part, nous restons
réservés. Quoiqu'il en soit, le Pilat tient là un
site magnifique et prenant, avis aux amateurs de l'apprécier à
sa juste valeur et de surtout le respecter comme tous les précieux
héritages que le passé nous transmet.
Thierry Rollat
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