REPORTAGE REGARDS DU PILAT
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des meules

d'un autre temps


   En plusieurs lieux du Pilat, on peut vous signaler de curieux emplacements apparemment de soi disant enlèvements, ceci en des temps reculés, de meules de granit, tout du moins précisément de blocs de roches granitiques cylindriques. On peut retrouver ces traces par exemple au hameau de la Guintranie sur Pélussin, dans un pré en bordure de la route de Givors, également dans le bois des Royettes près de la Vialle, toujours sur Pélussin, et aussi, mais là en plus grand nombre, près d'une vingtaine "d'empreintes", sur la commune de Bessey, au lieu-dit "les Alouettes". Difficile de cerner précisément le rôle que ces meules d'un autre temps peuvent avoir jadis rempli. Ce qui demeure particulièrement curieux c'est le fait, que ces "chantiers" ont tous été comme abandonnés ; effectivement, on distingue clairement, vous pouvez le constater sur les photos ci-dessous, des meules, en place, non détachées. On pourrait croire
ainsi à une commande globale non terminée ou plutôt suspendue définitivement. Ce phénomène massif pourrait correspondre à l'assemblage de colonnes romaines par exemple, lors de la réalisation de somptueux monuments dont ces bâtisseurs titanesques avaient le secret. Ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres, mais les lieux où l'on peut faire ce constat "d'abandon", ne manquent pas dans le Pilat, ajoutons-y encore Pierre Juton, sur Roisey et tout proche de ce dernier lieu un autre exemplaire inachevé vers l'embranchement de la route qui se rend à la Rivory, également sur Roisey. Car même si certaines de ces meules ont put servir à moudre du grain, ou à avoir tout autre rôle plus ou moins "agricole", force est de constater que l'on ne retrouve aujourd'hui nulle part la trace des meules réellement enlevées, en tous les cas pas à notre connaissance dans le canton pélussinois et ses proches environs,comme si ces meules avaient quitté le Pilat, déplacées hors de ce secteur. Pour précision et pour mieux nous rendre compte des masses évoquées, notons que le diamètre de ces meules est important, il varie entre 80 centimètres et un mètre, la profondeur est plus incertaine, mais plusieurs blocs laissent supposer qu'elle dépassa, occasionnellement au moins, 80 centimètres.
   Une particularité notable, se trouve au site de la Vialle ; le lieu en question est du reste cadastré sous le nom patois de "Pieraborna". Vous pouvez observer un bien curieux signe ou symbole sur la photo numéro une. A Pieraborna, la face rocheuse sur laquelle ce signe est apposé, n'est pas concernée par des marques d'enlèvements futurs, ni par des enlèvements consommés ; comme si ce signe avait préservé les roches environnantes. Cette gravure ressemble à une croix de Lorraine positionnée dans un grand V. Cette figure est comme géométrique, preuve d'une gravure équilibrée et  remarquablement réalisée, bien en vue, avec 18 mm d'épaisseur pour chaque trait. Pour l'heure, essentiellement des explications d'ordre ésotérique. Nous avons dégagé cette gravure qui était recouverte de mousse, maintenant, nous sommes preneurs d'explications nouvelles. C'est sans doute le marquage d'un territoire, une sorte de limite ou de frontière, tout l'intérêt serait de savoir quelle signification précise en retirer.

Thierry Rollat

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