LE VIEUX SECRET



MAI 2018





Thierry Rollat


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Le Pilat, réceptacle templier ?

       Où est passé le trésor des Templiers ? Cette question est restée posée des milliers de fois à des milliers d’Hommes. Les réponses sont variées, parfois superficielles, voire seulement un silence en tout et pour tout. Les lieux devenus mythiques ayant pu accueillir en leur sein des richesses templières sont légions. Aucun jusqu’à preuve du contraire n’a été validé comme Le coffre-fort du Temple enfin retrouvé. Les amalgames sont nombreux et commencer à définir la nature de ces trésors permettrait peut-être d’y voir plus clair pour ensuite éventuellement trancher.

     L’économie templière a engendré des revenus colossaux. On peut même dire que la Terre Sainte perdue en mai 1291 n’a fait qu’accroitre ses rentrées d’argent du fait que les dépenses en orient se sont stoppées  alors que l’occident continuait de produire sur sa lancée. L’Ordre du Temple n’a pas été démantelé du jour au lendemain. Non seulement l’arrestation du 13 octobre 1307 mérite des commentaires mais d’abord l’Histoire ne peut pas retenir que les Templiers furent de grands naïfs devant la réorientation de leurs rôles suite et déjà pour commencer en vue de la perte de la Terre Sainte. Ces banquiers armés d'élites ne se sont pas laissé surprendre comme on le laisse croire à qui veut se contenter de ces dires en circulation.

     Une nouvelle fois la mort de Saint-Louis peut être prise comme une référence, une date buttoir ; de vrais espoirs visant à pouvoir encore renverser les forces en présence et ceci du regard même des Templiers. L’été 1270 nous conduit donc directement à cette huitième et dernière Croisade avortée suite au décès du Roi de France et d’une bonne partie de l’armée croisée suite à la peste aux portes de Tunis. On ne peut pas à partir de là avoir imaginé un seul instant que l’Ordre du Temple ait expédié les affaires courantes ou encore moins attendu, un sort devenu dès lors bien incertain. Perdre l’orient c’était perdre leur raison d’être pour l'essentiel.

     Certes, il ne fut jamais question de déserter et donc de reconnaitre publiquement que la cause était entendue mais les éminences grises templières le savaient parfaitement. Visionnaires ils l'étaient, visionnaires ils le sont restés jusqu’au bout et même après si vous me suivez bien dans ce propos qui vise à croire en la survivance templière après 1307, après 1312 et probablement encore aussi de nos jours bien sûr.


     Concernant les innombrables richesses templières, il ne faut pas imaginer une simple caverne d’Ali Baba même bien remplie. Ce serait déjà pas mal, mais nous concevons que ce serait largement insuffisant pour entreposer toutes les richesses du Temple. Les Hospitaliers vont récupérer un nombre important de leurs biens immobiliers et fonciers. Le Roi de France ne va pour sa part spolier, que des sommes désuètes, en rapport à ce que fut la richesse pécuniaire globale du Temple. Il a pris ce qu’il restait et il y avait peu en caisse si l’on peut le formuler ainsi.

     Mais voilà. Où sont passées ces richesses tant convoitées ? Ce sont celles-ci qui ont été recherchées aux quatre coins du monde. Citons dans le désordre Chypre, Gisors, Valcroz, la Forêt d’Orient, Chinon, Provins, Barbezières, Beaujeu ou Arginy. La liste reste incomplète et d’ailleurs inestimable tellement le fantastique a pris le dessus sur le raisonnable.

     Nous ne pouvons pas penser que l’arrestation d’octobre 1307 n’a pas ici ou là précipité quelques évacuations de la dernière heure de plus ou moins gros magots. N’empêche que les Templiers étaient prévoyants, des gestionnaires hors pairs qui au passage ont inventé la lettre de change, des principes banquiers encore en vigueur aujourd’hui. Nous sommes convaincus que l’essentiel des richesses a été mis en lieu sûr bien avant cette maudite date de l’an 1307 et de manière soignée autant que sereine.

     Les Trésors templiers ne se limitent pas à des réserves d’or colossales. Les Chevaliers du Temple avaient une vocation très religieuse. Outre avoir été des défenseurs invétérés de la Terre Sainte d’un point de vue militaire, ils furent des défenseurs du Dogme et par là-même ont au fil du temps unis l’épée au sacerdoce. On leur a reproché des déviances majeures lors du procès en 1311/1312 à Vienne. Nous estimons seulement que là n’était pas la question. Jamais l’Ordre du Temple n’aurait contrecarré Rome sur la place publique.
 
      Si les Templiers ont pu opérer quelques déviances dans leurs croyances intimes,  encouragées par les têtes pensantes de l’Ordre, celles-ci ne sont restées qu’à l’état de discrétion absolue. Les Templiers étaient johannites et ici reste leur vraie croyance en Dieu et tout ce qui s’y rattache. L’Ordre du Temple défendait le Christianisme autant que la Chrétienté et ses buts politiques inavoués étaient d’unir l’occident et l’orient sous une même domination.

     On a accusé les Chevaliers du Temple d’avoir pactisé avec l’islam. Ce point est important et en révèle bien d’autres quant aux charges que le camp du Roi Philippe IV le Bel n’a pas hésité à surenchérir. Il n’est pas dans nos intentions de reprendre ici le procès ; mais avec l’accusation visant à ce que les moines soldats aient pactisé avec l’islam ; on entre dans des considérations non pas religieuses mais en réalité purement diplomatiques et nous ajouterons de profonde tolérance.

      Derrière le vrai guerrier qui une fois au combat ne se posait plus la question de savoir pourquoi il était au combat ; il y a toujours eu derrière l’armure de vrais pacifistes, des pourvoyeurs de la paix. Facile de charger la barque, quand on en a besoin, on dit bien que son chien a la rage quand on veut s’en débarrasser. Il est important d’insister sur ces points car la mission templière a indiscutablement incorporé la défense et la protection sacrées de reliques de l’Histoire même du Christianisme.

     Nous sommes bien incapables d’établir une quelconque liste de tel ou tel Saint passé sous pavillon templier mais tôt et même probablement dès les 9 ou 10 ans de précurseurs des pauvres Chevaliers du Christ, ces Hommes ont établi non pas un inventaire mais des repérages de religions anciennes. La Tradition, ne commence bien entendu pas à la naissance de Jésus Christ mais se perd dans la nuit des temps. Il ne faut jamais perdre de vue justement que les Templiers étaient porteurs du Flambeau de la Tradition et Tradition primordiale si certains préfèrent l'expression.

     La Connaissance, nous en revenons à la Connaissance, demeure un immense Trésor elle aussi ou elle surtout.

     Tous ces secrets outre pour certains dogmatiques, la Connaissance va beaucoup plus loin et devient par certains côtés archiviste. La Connaissance va de l’astronomie aux mathématiques en passant par les sciences sans limites de restrictions en ces matières de savoirs comme les médicaux pour autre exemple concret ou encore la géométrie. Nous laisserons aussi de côté tout l’aspect des connaissances alchimiques des templiers qui à elles seules mériteraient bien un chapitre et encore un chapitre très largement incomplet tant ces connaissances perdues nous font défaut aujourd’hui.

     Rapidement certes mais nous voyons déjà à ce stade que la liste des Trésors présumés avoir été sous la dominance templière sont nombreux et que dire de l'Arche d'Alliance ? Tous ces Trésors alimentent les légendes et jamais ne trouvent d’aboutissements. Gisors a bien failli y faire exception au milieu du 20ème siècle mais faut-il croire avec le recul qui est déjà le nôtre que ce brave Roger Lhomoy était vraiment fou ?


     En tous les cas il parait complètement impossible que toutes ces richesses puissent avoir été mises en un même lieu sûr car comment penser un seul instant que tous les œufs puissent avoir été mis dans le même panier ? En 2004, dans le Vieux Secret j’ai déjà posé sur la table ce même constat et timidement envisagé que le Pilat avec Trèves en l’occurrence à l’époque puisse avoir été l’un de ces réceptacles.

     Vous qui m’avez déjà lu vous aurez bien compris qu’il s’était passé des choses pas tout à fait ordinaires avec la mission de Guillaume de Roussillon puis la fondation de la Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez. Ce contexte temporel englobe justement les années qui suivent la mort de Saint-Louis et se calent parfaitement à la fin de l’Histoire de la Terre Sainte, qui plus est, avec à la tête de l’Ordre du Temple pas moins que Guillaume de Beaujeu le cousin de Guillaume de Roussillon.

     L’Ordre du Temple était omniprésent dans le Pilat. De nos jours, on voudrait parfois nous faire croire que l’on a du mal à retrouver sa trace ici même. Tant mieux, cherchez braves gens, pendant ce temps les dépôts templiers dorment en paix et c’est bien là ce qui est prévu. Nous approchons la fin de l’ère du Poisson pour entrer dans l’ère du Verseau et ce à une échelle d’un peu plus de deux millénaires par ère. Nous voulons dire que cette fin des Temps, reste pour nous, porteuse de grandes révélations en direction du Temple de jadis.

     
     

     Nous avons écrit dans ce nouvel ouvrage que la mission pilatoise était tournée vers le bien de l’humanité.

     L’Eglise de Pierre pourrait céder sa place à l’Eglise de Jean. N’étant pas Nostradamus, j’écris "pourrait" alors que je serai à même d’écrire "doit" si je savais quand ces événements vont se produire avec exactitude. Vous l’aurez compris, nous restons convaincus que le Pilat, reste porteur de l’héritage templier, qu’à une échelle territoriale dont nous ne maitrisons pas les justes frontières, notre massif montagneux demeure un coffre-fort de plusieurs dépôts de l’Ordre du Temple.

     Il fallait sauver l’essentiel et alors le maximum lorsqu’il en était encore temps. Notre argumentaire s'appuie sur un ensemble de chapitres de cet ouvrage, qui définit nous l’espérons, suffisamment les raisons qui ont poussé des Hommes, à retenir ce territoire sacré, depuis toujours. La Famille de Roussillon, à elle seule, pourrait permettre d’argumenter mon propos, car elle œuvrait ici en Pilat depuis les temps les plus perdus bien avant l’empire romain.

 

     Nous pensons fortement que le Temple ne s’est pas laissé surprendre d’une quelconque manière et qu’au moins 40 années avant 1307 le nécessaire était déjà en marche pour préserver ses intérêts via les siècles à venir. L’arrestation d’octobre 1307 apparait aujourd’hui comme un arbre qui masque la forêt et dans lequel quantité de chercheurs vont s’empaler les uns après les autres. Même si les Templiers avaient été pris au dépourvu et nous n’y croyons pas une seconde, comment n’auraient t’ils pas réagi alors que l’ordre d’arrestation avait été lancé plus d’un mois avant la date fatidique du 13 octobre 1307 ?

     Les espions et hommes discrets qui roulaient pour le Temple équivalaient largement en qualité et en quantité à ceux au service du Roi de France. Mieux le Temple régissait 26 Provinces réparties sur l’Europe presqu’entière et n’obéissait pas aux frontières entre Etats. L’Ordre du Temple maitrisait la communication, notamment à partir de pigeons voyageurs aguerris, dressés à leur cause.

     Dans cet ouvrage à chacun de saisir ce qui peut lui être destiné, à l’intérieur de chaque page. Il n’est pas banal de déclarer que le Trésor des Templiers se trouve sur un secteur non retenu par la grande Histoire officielle. Nous lirons toujours avec beaucoup d’attention les pistes dites sérieuses menant ici ou là au Trésor templier retrouvé virtuellement. Certes, on pourra toujours se retourner la critique en disant que cette hypothèse n’est pas à prendre en considération. Nous acceptons cette critique, en insistant auprès des plus tenaces pour leur dire d'arrêter de perdre leur temps.

     La piste, parfaitement sérieuse, du Pilat est neuve. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser qu’elle a été soigneusement effacée par ceux qui surveillent, ceux que je nomme les grands oiseaux, plus communément appelés souvent les veilleurs du Temple. Le Trésor des Templiers, je parle au singulier pour faire simple, ne doit ressortir qu’au moment voulu par les Maitres de la destinée et les feux se mettent apparemment au vert, le moment approche ... 



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