JUILLET 2008




Le Carré Magique

Jean-François Deremaux





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Le carré magique , également dénommé : « CARRE SATOR », fut découvert  un peu dans tous les horizons, aussi bien, païens que chrétiens, il fut à mon sens affublé de traductions pseudo-catholiques dans le seul but d’effacer toutes traces de la véritable religion chrétienne enseignée par le Christ.
 


A

T

O

R

A

R

E

P

O

T

E

N

E

T

O

P

E

R

A

R

O

T

A

S


Il figure sur une médaille découverte dans les ruines de l’antique Pompeï, cette cité ensevelie lors de l’éruption du Vésuve

sous des tonnes de cendres. Mais le carré apparaît également sur une Bible latine et un manuscrit grec du XII ème siècle.

Les lettres de ce carré magique ont la particularité de former les mêmes mots pouvant se lire aussi bien horizontalement que verticalement.


Ces mots sont formés de cinq lettres, et nous pouvons y relever :

« SATOR. AREPO. TENET. OPERA. ROTAS. »

Découvert sur d’autres documents, une traduction pseudo-officielle ( ?) nous donne ceci :

« Le semeur avec soin, guide les roues de sa charrue »…

Cette phrase symboliquement chrétienne, se rapproche de la parabole de l’évangile selon saint Matthieu où il est question de l’ivraie, du semeur et du bon grain.

(Evangile selon saint Matthieu, XIII 1-23 & 24-30).

Cette traduction pourrait passer pour un avertissement du clergé ( ?)

… Reste dans les sillons, et fait en sorte de ne pas t’éloigner de l’enseignement que je t’ai donné !…

Sans vouloir chercher la difficulté, je trouve cette explication par trop simpliste.

En effet pourquoi re-coder quelque chose qui l’est déjà ?


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Le professeur Rostovtzeff –la voix des monuments du RP de Jerphanion- nous propose quand à lui  cette solution :

Les vingt-cinq lettres du carré « SATOR » forment une croix marquant le début de la grande prière enseignée par Jésus à ces disciples…

Le « NOTRE-PERE »… Le PATER-NOSTER !

Cette croix entourée de l’alpha et de l’oméga, le commencement et la fin, se décompose ainsi :


A

-

P

A

T

E

R

A  /  P  A  T  E  R  N  O  S  T  E  R  /  O

O

S

T

E

R

-

O




Le centre du carré est également le centre de la croix. La lettre « N » marque la jonction : TerreÚ CielÚ Horizon.

Des générations de chercheurs se sont cassés les dents sur cette énigme de pierre, mais je vais tenter malgré tout d’en donner une interprétation personnelle.

Cinq mots caractéristiques sont présents dans ce carré magique ; en voici la traduction :

*SATOR, c’est le semeur, le créateur, le père.

*ROTAS, c’est la roue, mais aussi, le char solaire.

*TENET, c’est tenir, diriger un vaisseau.

*OPERA, c’est l’œuvre, le travail

*AREPO, c’est le mot inconnu du carré. « AREPO » en anagramme, deviendrait : « APER(I)O », ce qui signifierait : Révéler un secret… Le rendre accessible ! Comme par hasard ! (Qui fait bien les choses !)


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Donc, si l’on considère dans ce cas là :

«  APER(i)O OPERA SATOR TENET ROTAS », on obtient  la traduction suivante :

«  révéler l’œuvre du père qui dirige le char du Soleil ».

Mais nous avons aussi dans ce mystérieux carré, le mot : PORTA, anagramme des différentes lettres qui le compose. PORTA, c’est l’issue, le passage ! Ce « carré » serait-il un passage vers un autre univers ? Une porte induite, chère à Jacques BERGIER ?

On sait aussi, que le char du Soleil était le surnom donné par les anciens à la planète VENUS ! L’étoile du matin. Selon Robert Charroux, Vénus serait le « paria » du système solaire.

Alors, reconsidérons l’ordre des choses :

«  APER(i)O PORTA OPERA SATOR TENET ROTAS «   autrement dit :

«  Révéler l’issue de l’œuvre du Père qui dirige le char du soleil (VENUS ?) ».

Nous rejoignons d’un seul coup la théorie de la « comète » « VENUS » venue se placer dans notre système solaire en des temps reculés et dont les habitants firent des enfants aux filles des hommes ;   qui engendrèrent des géants devenus les héros des temps mythiques. (Genèse VI, 1-4)

Le char du soleil, l’œuvre du père ou du dieu solaire serait comparé au culte de MITHRA, le Dieu solaire apparenté au corbeau mais surtout accompagné du taureau, symbole solaire et de puissance par excellence tout comme CAMELOS, le chameau, vaisseau du désert…


Le désert, domaine du soleil éternel !

L’empereur Constantin qui se reconvertit au christianisme en 337, prit une part relativement importante dans l’adoption de la religion solaire au cœur du peuple romain.

Au cours de la bataille du pont de Milvius, et lors d’une prière pour la victoire, il eut la vision dans le ciel d’une croix de feu entourée de cette devise :

«  In signo vinces », ce qui veut dire : « par ce signe tu vaincras ! ».

Une voix venue du ciel lui ordonna de placer cette croix sur les boucliers et les drapeaux. Cette croix est le monogramme du Christ.

Ce monogramme est formé des lettres « P » et « X » ; deux lettres

grecques : « X » étant « KHI » et « P » étant le « RHO ».

Ce signe aida Constantin à vaincre ses ennemis.






A cette époque, au IVème siècle, et malgré le développement sans cesse croissant  du Christianisme , le soleil est toujours un symbole, un culte fervent d’adoration, de même que le celui de Mithra. A la fois, symbole de chaleur, de lumière et rayonnement.

Le soleil représente aussi le métal précieux qu’est l’or. L’or, était  largement utilisé dans la fabrication de la vaisselle et des bijoux à cette époque.

Le jour de repos et de vénération du Soleil, n’est-il pas le Dimanche ? The « Sunday » ?

Dans le carré « SATOR » , nous pouvons prendre « ROTAS » ou « SATOR », qui nous révèle par anagramme : « TAROS », le jeu « top-secret » des initiés du moyen âge. la phrase devient alors :

« TAROS APER(i)O OPERA TENET ROTAS » qui se traduirait comme ceci :

Le tarot révèle l’œuvre du Père qui dirige le char du soleil .

Composé de 22 arcanes majeurs,  ce « jeu » permettrait l’accession aux secrets occultes des disciples d’Hermès.

Nous notons que dans ce jeu très complexe qu’est le tarot, il y a un rapport très étroit avec le St Graal. Je crois que je ne vous apprendrais rien, en précisant que l’on retrouve dans les arcanes mineurs,  sur le « deux » de Coupe, deux vases et deux étranges fleurs, ressemblant à s’y méprendre à des serpents émergeant des calices.

Les serpents et dragons sortant de la sainte coupe, ainsi que les colombes, les paons et cygnes s’y abreuvant sont l’incarnation sublime du très légendaire ST GRAAL. Le serpent sortant du vase sacré représente la force vitale émanant de ce dernier. C’est aussi le serpent d’airain de Moïse dans l’ancien testament.


La coupe unique du jeu initiatique, l’AS de coupe, est rouge du sang du sacrifice de Jésus-Christ. Au dessus de celle-ci, ou semblant en sortir : un château ; ou un royaume.

C’est la pierre de vie, le pain de l’Eucharistie, le pain de Melchisedech, ou, la pierre philosophale. Mais aussi la Jérusalem céleste, ou tout « simplement » le château du Roi-Pêcheur dans le roman du Graal de Chrétien de Troyes

Le cavalier de coupe du tarot incarne  à mon sens, Perceval, le chevalier du Graal, qui,  invité chez ce roi-pêcheur ne reconnaît pas les vertus du vase sacré. Ce vase aurait pourtant permis la guérison de son hôte.

… » Ils ont des yeux pour voir, mais ne voient pas ! »…

Qui possédera le Graal, possédera la force suprême ! Mais attention ! Qui réveille le dragon sans raison et précaution, risque pire que la mort !

Tout comme les champs de force tellurique , le pouvoir du vase sacré est à double tranchant et, est  réservé à une élite qui seule saura s’en servir. (Pour le bien s’entend !).

C’est un peu comme mettre un homme préhistorique en présence d’une cabine à haute tension…

Ceci n’était qu’un très bref survol du jeu complexe et alchimique qu’est le tarot. L’élève est au seuil du Temple et va bientôt subir l’initiation. Il deviendra Grand-Maître à son tour après avoir surmonté tous les obstacles et les embûches se dressant sur son chemin.

Dans le carré « SATOR », on retrouve également le mot : « PRONAOS »

qui en latin veut dire : « Le seuil du Temple ».

L’élève connaîtra tout sur le « carré magique » une fois qu’il aura atteint un degré suffisant  de connaissance.

La religion du Christ fut elle à la base une complémentarité du culte solaire de Mithra ?

Je paraphraserais le grand initié Roger BACON, en disant :

« Le temps ouvre les portes des vérités cachées ». Alors, peut-être un jour, le « carré SATOR » livrera son éternel secret. Si, en ce jour, l’homme est capable  d’évoluer dans le bon sens.



Jean-François DEREMAUX


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Poisson (Dauphin animal solaire) est exposé dans l'église Notre Dame du Salut à Fécamp où aurait séjourné le Graal