MAI 2008







L’ORDRE DU TEMPLE

et

L’ALCHIMIE







Par RENARD GAMBLINE



     Quand Thierry Rollat m’a demandé de faire un recoupement avec les thèmes l’Ordre du Temple et l’Alchimie je me suis dit, tu te trouves dans le même cas qu’Adonis Lejumeau pour son article la Grande Affaire du Saint Graal. Je tenterai donc de rappeler simplement les indispensables points qui peut-être nous permettront d’entr’apercevoir ce qu’a été l’ordre du temple. Mais pourquoi y a-t-il tant d’intérêt soulevé autour de l’histoire de l’ordre du temple ? N’y aurait-il pas quelque chose de caché derrière une histoire plus ou moins secrète ?

 

Retournons faire un survol rapide dans cette l’Histoire….




Tout commença au temps de la civilisation égyptienne, où apparaît Thot avec toutes ses connaissances, il sera défini comme le dieu des lettres et des sciences.

 

Thot apporta un enseignement primordial de la Tradition, mais il fut considéré comme maudit par certains, du fait que cet enseignement permettait à l’Homme de se hisser au rang des dieux par l’intermédiaire d’un livre symbolique (le livre de Thot).

 

L’héritier du livre de Thot fut Pythagore qui au retour d’Égypte fonda une école dans laquelle des principes et règles stricts furent enseignés aux adeptes ce qui permit de transmettre cette science à certains initiés de ses disciples.
 

On retrouve plus tard le livre de Thot au sein d’un groupe mystérieux les Presbitéros Johanes. Ce sont eux qui écrivirent l'évangile de Jean environ deux siècles après Jésus Christ.
 

Cette l’Église ésotérique de Jean, donna plus tard naissance à l'Ordre du Temple. Pour aboutir au siècle de Saint Bernard.

 

Saint-Bernard de Clairvaux cet initié celte fut missionné pour créer l'Ordre du Temple. Il va favoriser le culte de la Vierge. Certes, mais de quelle Vierge ? « Il ne convient pas que l’épouse du Verbe soit stupide… » dit Saint Bernard !

 

Par cette affirmation à peine voilée, Saint Bernard l’initié, nous montre qu’il accédait à d’autres connaissances que celles véhiculées au niveau du vulgaire ! N’a-t-il pas avec véhémence la notion de l’Immaculée Conception ?


Comment faire coïncider sa dévotion au culte de la Vierge sans rien renier de son initiation celtique ? Dans un trait de génie, ou une inspiration divine, il va inventer l’expression : Notre Dame !

 

Ainsi, le culte de la Vierge Marie habilement rebaptisé Notre Dame va pouvoir se développer dans l’ensemble de la chrétienté, sans que celle-ci ne soupçonne un seul instant que Notre Dame, pour les initiés, désigne en fait la Déesse - Mère d'une part et que d'autre part il n'est pas interdit de penser que derrière Notre Dame soit cachée Marie de Magdala …



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Un mot d'ordre fut lancé, délivrer le tombeau du Christ. Neuf chevaliers, furent mandatés par Saint-Bernard de Clairvaux pour aller à Jérusalem. Hugues de Payns fut le représentant pour rencontrer le Patriarche de Jérusalem, Baudouin Ier, qui leur attribua pour se loger les anciennes écuries du Temple de Salomon, ainsi que protection.

 

Vivant exclusivement de dons, on leur donna le nom de "pauvres chevaliers du Christ " ou Templiers.

 

Là, né en 1128 l’Ordre du Temple, Saint Bernard rédige et diffuse la règle pour l'Ordre du Temple avec un héritage Traditionnel de connaissances qui bouleversa le moyen-âge. Un concile se réunit à Troyes en Champagne et sur la base des travaux de Saint Bernard, ils octroient une règle primitive à l'Ordre. Cette règle initiale, dite "Règle Latine" a été traduite, adaptée, réformée et complétée au fil des ans par la publication des "Retraits".Cette règle a était divisée en plusieurs parties.

 

Après la fondation du royaume chrétien de Jérusalem par Godefroy de Bouillon et ses croisés, les 9 chevaliers de France décidèrent de s'installer en 1118, en terre Sainte dans le but de créer un ordre à la fois monastique et militaire. Devant le patriarche chrétien de Jérusalem, les neuf chevaliers firent vœux de chasteté, pauvreté et obéissance.

 

Voila qui fit d'eux des religieux bien qu'ils n'en avaient pas l'habit. Étant des soldats, ils s'occupèrent de la sécurité des routes menant à Jérusalem. Pour se faire reconnaître ces moines soldats, adoptent la tenue du manteau blanc frappé d'une croix rouge sur le cœur que portait déjà l’Ordre Soufis avec lequel ils avaient fait fusion. Ils établirent les principes fondamentaux de la Chevalerie, ils eurent une puissance considérable. Ces moines soldats enseignaient au sein de leur Ordre le livre de Thot.




L’Ordre du Temple est bien évidemment placé sous la protection de Notre Dame, toutes les Cathédrales construites grâce aux Templiers, seront certes dédiées à la Vierge Marie, et s’appellent toutes Notre Dame.

 

L'ordre s'agrandit rapidement et parmi les 9 fondateurs Hugues de Payns fut élu chef. 10 années après la fondation on pouvait déjà compter 300 chevaliers du Temple commandant une milice de trois mille hommes. Il faut noter que parmi eux il n'était pas rare de trouver des excommuniés désireux de se réhabiliter ou de se faire oublier.

 

Ce furent les Cisterciens qui guidèrent les premiers pas de l'ordre du Temple et notamment le soutien accordé par leur chef Saint Bernard que l'on surnommait "l'arbitre des rois et des papes" tant son influence était grande. Il permit à l'ordre du Temple d'obtenir la reconnaissance officielle par le pape Honorius II.

 

Les caisses de l'état étaient vides, Philippe le Bel convoita alors les possessions et les biens des templiers.

 

Jacques de Molay, dernier Grand Maître de l'Ordre du Temple savait que la fin de leur Ordre était proche, ils établirent des plans très précis pour l’avenir et fuir ?





Templiers et Hospitaliers





Jacques de Molay Dernier
grand maître de l'Ordre

 (1244-1314)


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Le 13 octobre 1307 à l'aube, les baillis et sénéchaux du roi de France, « Philippe IV », ouvrirent les lettres closes que le Conseil royal leur avaient fait parvenir quelques jours avant et qui leur donnaient l'ordre d'arrêter tous les Templiers vivant dans le royaume.

 

Les hommes de Philippe le Bel arrêtèrent Jacques de Molay, Geoffroy de Charney et Geoffroy de Gonneville avec de nombreux autres chevaliers. Tout d’abord, nous savons que par une lettre du 9 juillet 1307, donc quatre mois avant l’arrestation, le pape Clément V tenta d’avertir Jacques de Molay qu’une machination s’organisait contre l’Ordre. Alors pourquoi se sont-ils laissés faire ? Surtout qu’ils avaient tout organisé et que l’on ne trouva pas leurs fabuleuses richesses, ni aucun de leur document dans les commanderies ? Énigme capitale.

 

Après sept ans d’emprisonnement au château de Chinon un dignitaire de l'Ordre, Geoffroy de Gonneville s'échappa mystérieusement de sa prison.

 

En 1310, le roi fit brûler 54 Templiers comme relaps et 36 autres moururent sous la torture. Le pape, cédant à ces pressions, prononça la dissolution de l'ordre le 3 avril 1312. Les biens de l'ordre seront dévolus aux Hospitaliers, partout en Europe, sauf en Espagne, où un nouvel ordre fut créé pour recueillir l'héritage.

 

Jacques de Molay, (dernier grand maître du Temple et vingt-deuxième), Geoffroy de Charney et d'autres chevaliers furent brûlés sur l'Île aux Juifs à Paris, le vendredi 18 mars 1314, sous les yeux du roi.

 

Les chevaliers ayant échappé au massacre furent réunit à Spalato en Dalmatie ils préparèrent la mission future de l'Ordre selon les plans précis. « Geoffroy de Gonneville déclara que l'Ordre ressurgirait dans 650 ans ».

 

Durant ce laps de temps, trois groupes sont nommés pour préparer le futur : Le Groupe Pouvoir - Groupe Savoir - Groupe Sagesse.

 

Le Groupe Pouvoir élut domicile à Paris. Son action allait promouvoir la Franc-Maçonnerie, héritière pour le savoir « temporel » de l’Ordre du Temple.

 

Le Groupe Savoir ou Fede Santa élut domicile à Rome. Permit d’orienter la papauté vers des idées religieuses avec spiritualité et tolérance.

 

Le Groupe Sagesse celui des Fidèles d'Amour, " I FIDELI D'AMORE " eut pour mission de perpétuer la Tradition et de former des groupes d'Initiés. Ils ont su préserver, à travers le temps jusqu'à aujourd'hui la fameuse Voie de la Tradition Initiatique, afin que la Connaissance puisse être transmise.




  Deux autres ordres à la fois religieux et militaires sont nés des suites des croisades.


  Le premier, principal rival des Templiers était "l'Ordre des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem", ou "Hospitaliers", qui existent toujours de nos jours sous le nom de "l'Ordre de Malte". Créé en 1100, cet ordre se consacra dans ses débuts à soigner les pèlerins malades, mais, tout comme les Templiers, les Hospitaliers se dotèrent d'une armée. Au combat, les chevaliers Templiers en manteau blanc à croix rouge combattaient aux cotés des chevaliers Hospitaliers en manteau noir à croix blanche, mais il n'était pas rare de voir les deux ordres se concurrencer soit pour l'honneur, soit pour le butin.

Le second ordre entrant aussi en concurrence était celui des "chevaliers Teutoniques". Ordre fondé en 1190 et qui était composé exclusivement d'allemands habillés en manteau blanc frappé d'une croix noire.

 

Il existe encore 3 exemplaires de la règle des Templiers dans lesquels l'organisation hiérarchique y est décrite en détail. La confrérie était très fermée et seules les personnes nobles de naissance, pouvaient accéder au pouvoir. Tous les membres de l'ordre étaient liés à la règle, à leur tête se trouvait le Grand Maître siégeant à Jérusalem. Le Grand Maître ne possédait cependant pas les pleins pouvoirs et les décisions étaient prises avec le chapitre (l'assemblée). En dessous du grand maître il y avait le sénéchal, l'assistant du Grand Maître, le maréchal, le chef de guerre, le commandeur, le trésorier de la communauté.

 

La règle était souple sur quelques points. Dans certains cas il était possible aux hommes mariés de faire partie de l'ordre et il était même déconseillé de pratiquer l'abstinence absolue qui eût rendu les chevaliers inaptes au combat. Celle-ci assurait à l'ordre de nombreux privilèges : en effet, il était exempt d'impôt mais pouvait en percevoir. Il pouvait rendre sa propre justice tout en possédant l'immunité judiciaire. Il possédait son propre clergé et les évêques n'avaient aucune autorité sur eux. Seul le pape avait une autorité supérieure au Grand Maître. Voilà les dispositions exceptionnelles qui permirent aux Templiers d'acquérir une formidable puissance en Orient, puissance qui s'étendit ensuite à l'Europe.

 

Posons-nous la question de savoir, très succinctement, d’où vient le nom : l’Ordre du Temple ? Plusieurs hypothèses ont été avancées, la première, la plus tangible, est celle à laquelle j’ai fait allusion, les neuf premiers chevaliers qui se sont installés à Jérusalem à l’emplacement des anciennes écuries du Temple de Jérusalem. Puisque le but même des chevaliers templiers était de former, en quelque sorte, l’harmonie du monde, d’arriver à une entente entre tous les peuples, à une unité pour former des États-unis. Tel était déjà l’état d’esprit du Compagnonnage. Le Temple, dans sa définition même, et en dehors de toute religion, est donné comme représentant l’Harmonie. Il est construit toujours symboliquement par deux colonnes, l’une carrée, l’autre ronde, la carrée représente la Connaissance, c’est la colonne que vous pouvez construire avec une équerre, la ronde représentant l’amour, colonne ronde que vous pouvez construire avec un compas, et au sommet des deux colonnes, qui associe en complémentaire le dualisme,  se trouve le fronton, sous la forme d’un triangle, le symbole même de la divinité dans sa triplicité. Et c’est ainsi qu’à travers quantité de traditions, le Temple était construit dans un lieu bien choisi, orienté selon des normes particulières, des nombres déterminés. Tel était le cas du Temple de Salomon, et ces notions étaient communes aussi bien à l’Occident qu’a l’Orient.



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En somme, les chevaliers du Temple, qui s’installaient dans la Jérusalem terrestre, avaient pour but de préparer ce que les textes sacrés annoncent pour une ère prochaine, « la Jérusalem Céleste », car sur le plan terrestre faut-il que cela soit préparé. « La Jérusalem céleste, décrit dans le Nouveau Testament (Apocalypse de Saint Jean 21-9 et suivants) est donnée comme ayant 550 km de côté et 3 portes par côté soit douze portes) les douze signes du zodiaque. C’est la raison très précise pour laquelle l’église du Temple de Paris, qui se trouvait à l’emplacement actuel du square du Temple, devant la mairie du 3ème arrondissement, comportait une rotonde à douze pans.


     Le Temple représente dans cet état d’esprit, la tradition immuable, et c’est la raison pour laquelle, au cours des âges, les auteurs ont répété les uns après les autres que les chevaliers dans leur forme ont bien pu disparaître, mais le Temple, lui, est éternel.

 

Selon certains, l’ordre du temple existait auparavant sous une autre forme. Existe-t-il toujours ?

 

Il y a encore maintes de questions que l’on pourrait se poser, comme le drapeau mi-partie blanc, mi-partie noir, pourquoi ce drapeau portait-il le titre de beauséant et que voulait-il dire ? Pourquoi trouve t-on dans leurs armoiries l’étoile a huit branches, une croix rouge à huit pointes, du nombre neuf, de la couleur rouge, de la croix pattée. Etc… Abordons le Baphomet cette forme informe symbole secret.




Le Baphomet



Nous arrivons à présent au cœur d’un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre dans l’histoire des Templiers c’est bien celui du Baphomet. Certains ont voulu y voir une statue magique ayant des vertus.


      Il existe plusieurs figures du Baphomet. Parfois il a la barbe et les cornes d'un bouc, la face d'un homme, le sein d'une femme, la crinière et les ongles d'un lion, les ailes d'un aigle, les flancs et les pieds d'un taureau. Tantôt trois têtes, mais il n’est jamais fait mention à notre connaissance de son corps. Ces figures mixtes ne reproduisent ni la forme de l'homme, ni celle d'un animal. Ces assemblages hybrides d'animaux impossibles font comprendre que ce n'était pas une idole ou une image d'une chose vivante, mais bien d’un caractère ou une représentation d'une chose pensée. Le Baphomet n'est pas un dieu : c'est le signe de l'initiation, c'est aussi la figure hiéroglyphique du grand tétragramme divin.

 

Le terme de Baphomet remonte au procès des Templiers entre 1307 et 1314. Mais que signifie ce nom ? On a donné de nombreuses interprétations, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Paul le Cour, (fondateur de l’Association ATLANTIS en 1926 °www.atlantis-site.com) utilisant la langue grecque qu’il considérait à juste raison, comme la langue des mystères, donnait les correspondances suivantes :

 

BA

PHO

MET

Bios

Phos

Métis

Vie

Lumière

Sagesse

 

Or Dieu est dit « Lumière et Vie », et la Sagesse c’est SOPHIA, l’aspect féminin du Christ chez les premiers chrétiens.

M. Dupuy-Pacherand, collaborateur d’Atlantis aujourd’hui décédé a donné dans la revue Atlantis une autre interprétation en retournant chacune des trois syllabes du mot :

 

BA

AB

Issu de (origine)

PHO

OPH

serpent

MET

TEM

Tranche ou parcelle

 

— De telle sorte que le mot Baphomet pourrait se traduire ainsi : « Tranche ou parcelle du grand serpent cosmique »  et qui est lié à son origine.
 

— Mais cette phrase prend tout son sens si l’on considère la valeur numérale de chacune des lettres grecques qui compose le nom. Celle-ci en effet donne 918, ce qui par réduction donne 9, nombre évoqué plus haut. Or ce nombre est une clef que l’on retrouve dans toutes les grandes mesures cosmiques que nous connaissons maintenant, en rapport tout aussi bien avec la définition astronomique du mètre, qu’avec les dimensions de la grande pyramide, ou la loi scientifique de la précession des équinoxes.

 

— En latin une composition des abréviations "Templi omnium hominum pacis abhas", signifiant "le père de la paix universelle entre les hommes."

 

Le Baphomet peut se décoder comme étant la Sagesse « il ne peut y avoir que peu de doutes sur le fait que l’idole des Templiers représentait la Sophia en son aspect féminin et isiaque (La table isiaque : Célèbre monument de l'antiquité sur lequel sont représentés les mystères Isis) et qu’elle était liée à Marie Madeleine dans son aspect chrétien ».




Lisons à présent un extrait de « Les demeures philosophales » ([Tome 1, pp. 200 à 206) de Fulcanelli :

 

« Dans l’expression hermétique pure, correspondant au travail de l’Œuvre, Baphomet vient des racines grecques Bapheus, teinturier, et mès, mis pour mètè, la lune, à moins qu’on ne veuille s’adresser à mèter, génitif mètros, mère ou matrice, ce qui revient au même sens lunaire, puisque la lune est véritablement la mère ou la matrice mercurielle qui reçoit la teinture ou semence du soufre, représentant le mâle, le teinturier, Bapheus - dans la génération métallique. Baphè a le sens d’immersion et de teinture. Et l’on peut dire, sans trop divulguer, que le soufre, père et teinturier de la pierre, féconde la lune mercurielle par immersion, ce qui nous ramène au baptême symbolique de Mété exprimé encore par le mot baphomet. Celui-ci apparaît donc bien comme l’hiéroglyphe complet de la science, figurée ailleurs dans la personnalité du dieu Pan, image mythique de la nature en pleine activité. Le mot latin Bapheus, teinturier, et le verbe meto, cueillir, recueillir, moissonner, signalent également cette vertu spéciale que possède le mercure ou lune des sages, de capter, au fur et à mesure de son émission, et cela pendant l’immersion ou le bain du roi, la teinture qu’il abandonne et que la mère conservera dans son sein durant le temps requis. C’est là le Graal, qui contient le vin eucharistique, liqueur de feu spirituel, liqueur végétative, vivante et vivifiante introduite dans les choses matérielles.

 

Regardons l’étude que Pierre Dujols l’érudit et savant philosophe nous dit :

 

Les frères du Temple, dit l’auteur, - on ne saurait plus soutenir la négative, furent vraiment affiliés au Manichéisme. Du reste, la thèse du baron de Hammer est conforme à cette opinion. Pour lui, les sectateurs (Partisan) de Mardeck, les Ismaéliens, les Albigeois, les Templiers, les Francs-maçons, etc., sont tributaires d’une même tradition secrète émanée de cette Maison de la Sagesse (Dar-el-hickmet), fondée au Caire vers le XIe siècle, par Hakem. L’académicien allemand Nicolai conclut dans un sens analogue et ajoute que le fameux Baphomet vient du grec Baphomètos, symbole pythagoricien, mais arrêtons nous un instant à l’étymologie du mot baphomet. L’idée de Nicolai est recevable si l’on admet, avec Hammer, cette légère variante : Baphè Mètèios, qu’on pourrait traduire par baptême de Mété. On a constaté, justement, un rite de ce nom chez les Ophites. En effet, Mété était une divinité androgyne figurant la Nature naturante. Proclus dit textuellement que Métis, nommé encore Epikarpaios, ou Natura germinans, était le dieu hermaphrodite des adorateurs du Serpent. On sait aussi que les Hellènes désignaient, par le mot Métis, la Prudence vénérée comme épouse de Jupiter. En somme, cette discussion philologique avère de manière incontestable que le Baphomet était l’expression païenne de Pan. Or, comme les Templiers, les Ophites avaient deux baptêmes : l’un, exotérique celui de l’eau, l’autre, ésotérique, celui de l’esprit ou du feu. Ce dernier s’appelait le baptême de Mété. Saint Justin et saint Irénée le nomment l’illumination. C’est le baptême de la Lumière des Francs-maçons".



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Ce Baphomet porte les cornes et le flambeau de la vie, et l'âme vivante de ce flambeau, c'est dieu d’après Éliphas Lévi.

 

Au 19e siècle, des écrivains comme Éliphas Lévi et Albert Pike font beaucoup de fausses accusations contre les Templiers pour transformer le nom de Baphomet en une véritable Divinité.


      Éliphas Lévi, dans le milieu des années 1800, établit pour la première fois et publie l'image présentée ici comme un Baphomet assis, hermaphrodite, ailé, tête et pattes de chèvre, corps d’homme avec seins de femme, une flamme sur son front et un caducée sur son abdomen.










    Le Baphomet sous la forme d'une chèvre, un personnage avec une tête de chèvre possédant de grandes oreilles et un organisme associant les caractéristiques d'un chien, d’un taureau, cet
assemblage a bien été pensé afin de symboliser la charge de la question qui se pose depuis le repenti du péché.
Premièrement, il représente le caractère sacré de la main-
d'œuvre, en pointant deux croissants lunaires, la partie supérieure étant blanche et le noir inférieur, ils ont aussi représenté le bien et le mal, la miséricorde et la justice. La partie inférieure du corps de chèvre étant voilée, exprime les mystères de l’universiade (unisexué) génération symbolisée par le caducée ou le phallus. La chèvre de seins féminins était les seuls symboles de la maternité, de labeur, et de la rédemption, entre les deux cornes est un flambeau qui représente l'intelligence de la triade équilibrante du ternaire.


       La torche, sur le front, est le signe du microcosme, ou le pentacle avec un faisceau ascendant symbolisant l'intelligence humaine. Le pentacle situé au-dessous de la torche signifie l'intelligence humaine, est l'image de l'intellect divin. C'est pourquoi l'idole reste une fascination d'étonnement. Il excite plusieurs Baphomets, d’autres représentations. Aucune image ne peut représenter la totalité de ce que cette force est, mais on la montre conventionnellement comme un dieu hermaphrodite, divinité sous la forme d’un homme qui comprend diverses caractéristiques mammaires ou reptiliennes. L’image contient souvent des éléments floraux et minéraux ainsi que des éléments ramenant au concept de la mort car cette force comprend aussi la mort. Vie et Mort ne sont que de simples phénomènes au travers desquels la force vitale se réincarne continuellement.
 

Nier la mort c’est nier la vie. Les aspects de la divinité mâle et femme qu’est Baphomet sont toujours soulignés car c’est par le sexe que la vie est créée et la sexualité mesure la force vitale ou la vitalité, quelle que soit la manière dont elle est exprimée.

Presque toutes les mythologies gardent en mémoire des légendes relatives aux énergies reptiliennes qui précédèrent les dieux eux-mêmes. Ainsi, dans de nombreuses cosmologies, nous avons des serpents-Leviathans entourant l’univers, ou des Tiamat-dragons d’où émergent toutes les existences. Les dieux sont souvent décrits comme ayant emprisonné ces forces reptiliennes, ou cherchant à les détruire. Il existe un ensemble de documents templiers sur lesquels on peut examiner des symboles et des personnages dont l’essence remonterait aux cultes de Priape ou du Serpent.




Collection Privée Moulage

      Sur l’un de ces documents, l’on peut examiner une figure nue portant une coiffure à la Cybèle (Déesse
de la terre, fille du ciel, épouse de Saturne) qui tient une chaîne de ses deux mains et qui est entourée de symboles divers, le soleil et la lune au-dessus d’elle, en dessous, le pentagramme et l'Hegagramme
(Pentagramme, pentacle ou pentalpha sont les noms ésotériques qui désignent une étoile à cinq branches. Le préfixe penta- (πεντα) signifie « cinq » en grec.) et sous ses pieds un crâne humain. Cette chaîne est le symbole des anneaux du serpent et donc de la fraternité des ophidiens.

     On trouve aussi un texte en langue arabe que l’on ne peut traduire directement, mais, toutefois, si l’on applique une grille de décodage,
le sens est : « Que Meté soit loué ! Il fait germer et fleurir toutes choses ! Il est notre principe qui est un et sept ! Abjure ta foi et abandonne-toi à tous les plaisirs ».

    Sur un autre document, on peut examiner deux personnages androgynes : - le premier est plutôt féminin mais pourvu d’un sexe masculin. Il tient une chaîne dans chaque main. - le second est de type masculin portant une barbe et ayant un sexe féminin. Il porte également une chaîne dans chaque main. Sur les côtés sont disposées 12 étoiles, à gauche en bas, il y a un Pentagramme et à droite un Hexagramme.
Sous ses pieds, il y a un crâne humain c’est toujours le symbole des anneaux du serpent et de la fraternité des ophidiens.

 

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Par ce petit raccourci tout est dit sur l’Ordre du Temple.

 

Aujourd’hui nous sommes toujours à la quête des trésors dissimulés et des Archives, car depuis la mort du roi de France et du pape, consécutives à celle de Jacques de Molay, le mythe n’a fait que croître, surtout à partir du XVIIIème siècle au moment des constitutions de confréries comme les Francs-Maçons.

Certains mouvements se réclament du Temple. Or l'ordre du Temple de l'histoire exotérique n'est plus. Il est probable qu’il existe des héritiers de l’âge d’or de l’Ordre du Temple, des ordres partageant aujourd’hui les mêmes valeurs.


Attention nombreux sont ceux qui revendiquent l’héritage des Templiers. Il n’est pas indiqué de croire sur parole ceux qui affirment être en possession de cet héritage.



RENARD GAMBLINE
 









Héritage et Héritiers.

     Dans ce remarquable Dossier, Renard Gambline nous laisse de précieuses clefs initiatiques. Ceux qui ouvrent ou gardent certaines portes hermétiques, au mieux le savent parfaitement et au pire le perçoivent suffisamment .....

Thierry Rollat

qui remercie pour tous ces fins partages et qui félicite pour l'étendue d'un savoir, un auteur doué, venant de nous proposer un texte fort, plutôt un intervenant rare faisant partager ici des développements clairs .....












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