REPORTAGE DES REGARDS
DU PILAT
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Aventures
ardéchoises ; |
Philippe Monteil |
Nous faisons un petit tour du propriétaire, cupules, bassins, murs et cabane en pierre, puis nous partons en voiture. Au départ, je pensais passer par Peyssonneau (commune de Maclas) car à partir de ce hameau un chemin carrossable nous amène dans le lit du ruisseau juste en face de la mine, mais Gérald a une autre idée. Nous passons par l'Ardèche. Nous nous garons à proximité de la maison forte : le château de Cheymé (voir l'article de Pierre Dumas danl'tan n°18). Nous faisons le tour de cette magnifique bâtisse et discutons un bon moment avec le propriétaire des lieux. Il est vrai que nous sommes mieux là à l'abri d'un grand mûrier plutôt qu'à marcher sous la pluie battante... D'ailleurs, le cousin ne nous suivra pas. Il nous attendra dans la voiture. |
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Gérald met sa tenue d'Indiana Jones (cape de pluie et chapeau de cuir), et nous le suivons dans un bon chemin qui descend dans le vallon. Rapidement nous arrivons devant les ruines du moulin. Mais à partir de là il n'y a plus de chemin. Nous progressons en remontant le ruisseau par le bief d'alimentation. Et je prends très vite conscience de l'inadaptation de ma tenue par rapport à celle de Gérald. En effet mon short ne me protège pas beaucoup des champs de ronces que nous traversons... Mais tout comme la pluie qui ne s'arrête pas, ce ne sont pas quelques mètres de ronces qui vont me freiner !! Alors,
nous remontons cette ancienne prise d'eau sur Ca y est, nous sommes devant cette mine. Mais il faut le savoir, l'entrée étroite n'est visible que si on a le nez dessus... Pour y pénétrer il faut se coucher sur le ventre. Thierry est un peu réticent, il finira par s'y engager aussi, mais sans lampe, il ne s'aventurera pas très loin. J'allume ma frontale et m'engage, suivi de Lionel et Patrice qui photographient puis de Gérald ravi de parcourir cette galerie qu'il a longtemps cherchée. |
Nous traversons deux laisses d'eau en essayant de déranger le moins possible les nombreux tritons et butons rapidement sur le fond de taille. Nous observons plusieurs traces de forage ce qui tendrait à prouver qu'au moins pour la partie la plus profonde de cette galerie, les mineurs ont utilisé de l'explosif. Sur le retour, avec Patrice au décamètre, je prends quelques relevés topographiques. La
galerie d'un mètre de large pour près d'un mètre
soixante de haut s'enfonce sur Personnellement sur le terrain je n'ai rien trouvé en rive gauche comme indiqué sur le schéma et il me semble bien que la mine du moulin Grivet soit celle-ci.. Il faudrait retrouver un bilan précis des sondages de 1979-1980 du BRGM signalés dans l'article d'Emmanuel Bouttet pour en être certain. Pour l'heure, il pleut toujours, le ruisseau chargé des eaux pluviales de ces derniers jours est vraiment magnifique. Gérald nous propose de le descendre vers l'aval jusqu'au trou d'eau qui pourrait être le saut de Lorette ! |
L'aventure, comme les ronces, nous saisit, excepté Lionel et Thierry qui préfèrent en rester là et regagner leur voiture, avec Patrice nous suivons donc notre Indiana Jones à travers les ronces le long du ruisseau... La progression est assez difficile, à plusieurs reprises nous sommes obligés de changer de rives. Certains passages sont à la limite de l'escalade, mais ni la pluie qui redouble, ni les roches glissantes ne nous dissuadent et nous continuons notre progression à travers la jungle... La fameuse cascade et son trou d'eau ne sont toujours pas en vue et Gérald pense que c'est encore plus en aval... Alors sagement (!!!) vers 17h30, nous décidons de faire demi-tour et de remonter. Complètement détrempés, nous retrouvons nos trois amis aux voitures et repartons rapidement. Sur le chemin du retour nous nous arrêtons au Pont de la Pierre puis vers la fontaine d'Eperdussin où nous essayons d'apprivoiser un magnifique oiseau sculpté qui pourrait être romain tout comme des blocs observés par Gérald lors de la construction d'une maison vers le château Cheymé. Ainsi
avec nos Romains, du château Cheymé à Eperdussin la
boucle se referme et nos
six Gaulois rentrent se mettre au chaud dans leur maison après
cette journée
aquatique à la découverte de notre merveilleux patrimoine
historique. Philippe Monteil |
Un grand merci
à Philippe que
nous
retrouverons
prochainement à la
Préhistoire
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