![]() |
De
Théopolis vers Eyguières,
en suivant quelques mystères provençaux, anciens ou modernes |
FÉVRIER 2009
![]() Par Roger Corréard Archiviste
autoproclamé de Théopolis
|
Suivons notre ami Roger Corréard
qui, de sa plume alerte et dans le style inénarrable qui est le
sien, nous emmène vers de hautes terres sacrées. Comme d’habitude,
nous avons respecté le texte de l’auteur, nous contentant (avec
son accord) de le réécrire en bon français, de reprendre
les citations (que Roger écrit parfois de mémoire) avec
exactitude, et d’insérer quelques notes de commentaires annexes.
Cet article fait suite à
« Du Pilat vers Théopolis, sur les pas de Dom Polycarpe de
la Rivière », précédemment publié sur
ce même site.
|
![]() Roger Corréard sur le site de Théopolis |
LES MYSTÈRES
DE NOTRE-DAME DE DROMON
![]() La chapelle Notre-Dame
de Dromon, dans son environnement
Parmi ces contes
il faut remarquer Le vin de la messe, dont l’action se passe à
Notre-Dame de Dromon. Pour les besoins de sa cause, Paul Arène
donne à cette chapelle, qu’il situe sur la paroisse imaginaire
de Dromon-le-Haut, le saint patron incongru de Saint-Man-des-Lambrusques.
Il faut savoir que saint Man est le diminutif de saint Amant, en conséquence
le saint Amour. Quant aux lambrusques, ce sont des vignes sauvages qui
produisent un vin « qui agace les dents ». Morale de cette
histoire, certains en auront les dents agacées. À lire entre
les lignes, je n’en dirai pas plus, si ce n’est qu’à Saint-Man-des-Lambrusques
ce n’est plus le curé de la paroisse de Dromon-le-Haut qui boit
le vin de la messe, mais les bergers et laboureurs de Dromon-le-Bas, tous
des Pénitents blancs qui entendent les dernières paroles
de ceux qui partent pour le Grand Saut dans l’Autre Monde. Voilà.
Je n’en dirai pas plus sur ce sujet « qui agace les dents. »
|
LES ROCHERS
DE DROMON
Dromon est à
a une lieue de Saint-Geniez, là où s’ouvre le tumultueux
ravin du Malpas. Il est peu de sites plus grandioses en Haute-Provence,
plus âpres, où l’érosion creuse ses blessures dans
le chaos des rochers et des terres éboulées.
![]() Crypte de la chapelle
Notre-Dame de Dromon : Au fond la Pierre de Fécondité, formant
une partie du mur ouest
|
Sur le plan historique,
la chapelle de Dromon et sa crypte surgissent d’un passé incertain
dans notre époque contemporaine en l’an 1656. Suite à l’intervention
d’une Dame Cosmique qui interpella un petit berger faisant paître
ses moutons sur le promontoire où de nos jours est édifié
la chapelle, mais en ces temps là, il n’y avait qu’un amoncellement
de pierres difformes recouvertes de ronces au milieu desquelles était
plantée une croix, en bois vermoulu.
|
DE THÉOPOLIS VERS AQUARIA Quelque temps plus
tard, les spadassins du Capitaine Ferragus prenaient d’assaut le Castellas
de Roquemartine, sur la commune d’Eyguières dans les Bouches-du-Rhône,
et massacraient le seigneur et ses serviteurs. Je suppose que ces deux
actes de vandalismes et meurtres sont liés par des raisons d’oppositions
religieuses en ces époques sanglantes. Il faut bien convenir, à
Dieu n’en déplaise, que le message d’amour de son fils «
aimez-vous les uns les autres » a dégénéré
en dogmatiques autorisant les pires exactions. Je n’irai pas plus loin.
![]() Ruines du Castellas
de Roquemartine, près d’Eyguières
Là se pose
une interrogation : pourquoi suis-je informé sur la mise à
sac du Castellas de Roquemartine par le Capitaine Ferragus ? Tout simplement
du fait que, natif du Poët, 10 km au nord de Théopolis, dont
les seigneurs étaient au XVIe siècle prévôts
du monastère de Chardavon, la « drôle de guerre »
de 1940 conduisit ma famille à venir résider à Eyguières,
d’où ceci explique cela, de cause à effet.
Eyguières
— Le cinquième endroit dépositaire se situe à proximité
de cette commune. Le secteur y est très ancien et l'on y retrouve
des sites mégalithiques très curieux. Son nom serait dû
aux sources de la région. Nous retiendrons seulement 2 lieux pour
notre attention : les grottes du Saint-Cerf et de Sainte-Cécile.
Je connais très
bien ces deux grottes qui s’ouvrent dans le Mont Menu, au nord-ouest d’Eyguières.
Elles sont sur un terrain ayant appartenu à la grand-mère
de mon épouse. Sur ce terrain sont les ruines d’une villa gallo-romaine
du IVe siècle, du nom d’Aquaria, qui devait ensuite dériver
en Aqueria et donner naissance au nom Eyguières (les eaux qui descendent
de la montagne, selon l’étymologie admise : voilà pour les
sources évoquées par A. Douzet).
![]() Roger Corréard
et Patrick Berlier dans les ruines d’Aquaria
Je remercie très sincèrement André Douzet pour toutes ces informations. |
André Douzet
semblerait avoir confondu Roquemartine avec le prieuré de Saint-Symphorien,
sur la commune de Caumont-sur-Durance, près d’Avignon, desservi par
les Chartreux de Bonpas, dont la chapelle présente de multiples graffitis,
parmi lesquels en effet une croix ressemblant à la « croix
indélébile » de Sainte-Croix-en-Jarez.
|
À ces informations,
je me dois d’ajouter les miennes, jamais révélées
à ce jour, bien connues de Patrick Berlier. Lorsqu’en 1940 nous
habitâmes à Eyguières, j’avais 9 ans. À l’école,
j’entendais les élèves parler avec admiration d’une pièce
de théâtre jouée par la compagnie artistique de ce
village : Le légende du Talisman bleu (pommes bleues ?). Un jeudi,
j’accompagnai les élèves de ma classe pour jouer à
la recherche de ce Talisman bleu, et cela dans la grotte Sainte-Cécile,
et également dans les ruines du Castellas de Roquemartine, à
qui l’on donne aussi le nom enchanteur de Château de la Reine Jeanne.
1er tableau – La
grotte du Talisman
2ème tableau – En partant pour la Mérovie 3ème tableau – Sur la terre Mérovienne Voici un aperçu
des méandres labyrinthiques où l’amateur investigateur tâtonne
du présent vers le passé en route pour l’illusion du futur
insaisissable pressenti par un intellect englué dans les fantasmes
générés par les lobes cervicaux. Avant de terminer
ce chapitre sur le Talisman bleu, il me revient à la mémoire
que ce furent deux compagnons théopolidiens qui par le plus grand
des hasards découvrirent l’article du camarade Douzet, et me le transmirent,
connaissant les origines eyguièriennes de mon épouse. Ceci
est pour moi une parfaite démonstration de notre manipulation par
des Forces Supérieures, les Déesses et les Dieux de l’Antiquité
païenne qui, il se peut, peuvent bien être dans notre temps ;
ce que nous nommons faute de mieux « le phénomène ovni
», car les ovnis sont très présents aussi bien à
Théopolis qu’à Aquaria.
|
Notre ami Roger
Corréard assimile ici en un seul personnage, comme cela se fit
beaucoup dans l’Antiquité, trois déesses différentes
: Artémis sœur d’Apollon, déesse de la vie sauvage, de la
chasse et des femmes ; Artémis d’Éphèse, déesse
de la fécondité, représentée avec de multiples
seins, très honorée en Provence ; et Séléné,
autre déesse des femmes, personnifiant la Lune. Il faut signaler
aussi que l’étymologie « officielle » voit dans les
Opies (prononcer « Aoupi ») une déformation patoisante
du mot Alpilles, dont ce sommet double constitue le point culminant.
|
Les Opies, côté est, vues du Castellas de Roquemartine
Sur le flanc est
des Opies est le Val de Lègue, le ravin de l’eau, où une
abondante source coulait vers Aquaria. L’eau est à l’origine de
la Vie. Ainsi qu’à Glanum, à 30 km à l’ouest d’Aquaria,
quelque part le long du ravin de l’eau, enfoui sous la pierraille de l’érosion,
doit se trouver une piscine dédiée au culte de l’eau fécondante.
Ainsi que, jusqu’au XIIIe siècle, il en existait une au fond du
ravin du Gour, à la verticale de la chapelle de Dromon. De nos jours
ce bassin existe toujours, il sert à arroser le jardin d’un cabanon
où Paul Arène et Élimir Bourges, secrétaire
du Sar Péladan, venaient boire la Fée verte.
![]() Les Opies, côté
ouest, vues du sentier traversant la montagne entre Eyguières et
Aureille :
Souvenir d’une merveilleuse randonnée dans les Alpilles ![]() Cueillette des cerises pour Roger Corréard et Patrick Berlier, dans le verger du Vallon des Glauges À 1 km à
l’ouest d’Aquaria, sur les falaises de Coste Ferre est l’oppidum d’Anatilla,
de la tribu celto-ligure des Ana-Tii adorateurs de la grande déesse
Ana qui « écoute et qui répond ». La tombe mythique
d’Ana est dans la deuxième crypte de la cathédrale d’Apt,
dans le Vaucluse, sur la voie Domitienne qui conduit de Cavaillon à
Sisteron.
Tout ce que j’écris
est très schématique et donne lieu à de multiples
interprétations. Que savons-nous sur les croyances de nos ancêtres
de plus de 2000 ans ? Presque rien… Nous ne pouvons qu’imaginer suivant
nos concepts mentaux du troisième millénaire.
À suivre… ![]() Roger
Corréard
(accompagné
ici de Jimmy Guieu)
|
En septembre, le
prochain volet de cette chronique nous ramènera à Théopolis,
à bord de l’ovni du 18 mars 1972, dont la trajectoire a pu être
reconstituée depuis les Opies, où il apparut, jusqu’à
la montagne du Trainon, près de Saint-Geniez, qu’il percuta. Et
nous verrons comment les ovnis peuvent nous aider à retrouver la
piste de Dom Polycarpe de la Rivière…
|
|
![]() |