Rubrique
Pilat et Liens Septembre 2022
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Par
Michel
Barbot
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Des
rugissements du Lyon aux barrissements de l’Éléphant du
Pilat dans le Zodiaque
de Toulouse
Le
Zodiaque de Toulouse, fut
semble-t-il utilisé, il convient de le rappeler, par un
cénacle kabbaliste, à
la façon d’une grille trésoraire dans laquelle se
positionneraient différents
lieux de France et de Navarre ou furent cachés des
trésors juifs convoités par
le roi Philippe le Bel. Carte
du Zodiaque
de Toulouse
faite par Patrick Berlier que je remercie. Dans
le Zodiaque de Toulouse présenté par Guy-René
Doumayrou, les Monts du
Pilat ainsi que la cité
de Lyon sont localisés en
Scorpion. Ce signe, dit en hébreu Akrav, correspond dans
le calendrier
juif au mois de ‘Héchvan ou mois de Boul biblique. Le Ari (Lion),
de son vrai nom Achkenazi R.
Its’hak Louria (1534-1572)
nous apprend que ce mois est associé
à la fonction sensorielle de l’odorat. Et suivant le Rav M.
Glazeson (Les
Secrets de l’Astrologie Hébraïque – Éditions
Éditeur) : « L’importance
particulière de ce mois provient que c’est
en ‘Héchvan que le roi Salomon acheva la construction du premier
Temple comme
il est écrit (I Rois 6,38) : ''Au mois de Boul, le
huitième mois, le
Temple fut achevé''. De même, d’après certains
textes traditionnels,
l’inauguration du troisième Temple aura lieu en ‘Héchvan,
c’est une ‘’indemnité’’,
accordée à ce mois : « En
effet bien que le premier Temple ait été terminé
en
‘Héchvan son inauguration fut retardée jusqu’au Tichri
suivant, comme
l’inauguration du Tabernacle, retardée de Kislev jusqu’à
Nissan. Cette
inauguration future du troisième Temple en ‘Héchvan est
évoquée allusivement
dans les lettres mêmes du signe zodiacal de ce mois : Akrav,
le Scorpion,
se décompose en – ‘’Akar-Beit’’, la maison essentielle, allusion
au troisième
Temple, qui restera éternellement. » Roger
Facon dans
ses livres L’Or de Jérusalem Nicolas
Flamel et les Clefs de l’énigme de Rennes-le-Château
(Éditions Montorgueil
- 1990) et Les dossiers secrets de
MAURICE LEBLANC Père d’Arsène Lupin (Éditions
Savoir pour Être - 1995),
développa une intéressante étude après
avoir découvert le livre de Bréghot Du
Lut Nouveaux Mélanges biographiques et littéraires
pour servir à l’histoire
de la Ville de Lyon (1839) dans lequel était reproduit une
partie du texte
du livre Le Comte de Gabalis rédigé par
l’abbé Montfaucon de Villars.
Roger Facon s’intéressa tout particulièrement aux douze
têtes de lions lyonnaises. Cet auteur commit
néanmoins sur ce point une erreur. En effet, Montfaucon de
Villars, cité mot
pour mot par Bréghot Du Luth mais en français
contemporain, n’évoque pas douze,
mais onze têtes… Cette erreur ne fausse, il convient de le
reconnaître,
aucunement, les développements présentés par R.
Facon. Extrait
du livre de Bréghot du Lut Suivant
Montfaucon de Villars, Nicolas Flamel aurait découvert à
Naples « un livre
où étaient indiqués par des figures
hiéroglyphiques, les divers endroits où les
Juifs, lorsqu’ils furent bannis de France par Philippe-le-Bel, avaient
caché
leurs trésors avant de partir. »
Le
livre remis par le Rabbi
Nazard (assurément un cénacle) à Nicolas
Flamel est présenté par Montfaucon
de Villars, comme le Livre d’Abraham le
Juif. Il s’agit du très énigmatique Ésh
métšaréf, soit le Feu
de l’Alchimiste. Voici
la représentation des onze têtes de lions transmise par
Montfaucon de Villars et que l’on retrouvait assurément en
ajout, dans
l’édition du livre d’alchimie kabbaliste remise à Nicolas
Flamel : Œil
ou Miroir Têtes de Lions Montfaucon
de
Villars mentionnait : « cette
figure des onze têtes de lions indiquoit un grand tresors qui
apparemment a été
trouvé par ceux qui ont fait bâtir, en plusieurs endroits
de cette ville de
très belles maisons où ils ont eu soin de faire mettre de
grosses têtes de lion
pour perpetuer dans leurs familles la memoire de l’origine de leur
fortune,
& même j’ay ouï dire à des Lyonnais qu’il y a
onze maisons presque de même
structure où ce Hieroglyphe se trouve ; & on
présume de là que le
tresors devoit être bien considérable, & que
c’étoit apparemment la
dépoüille de onze familles de Juifs ; & d’autant
plus que plusieurs de
ces maisons se trouvent situées dans la ruë de la Juiverie
que l’on a nommé
dépuis ruë Jurie, soit par corruption, où pour
abolir la mémoire de la
résidence que les Juifs ont fait dans ce quartier
là. » Notons
que le
trésor est écrit au pluriel. Comment ne pas penser au
pluriel de majesté que
l’on découvre dans la langue hébraïque. Maison
Dugas ou « Maison aux lions » en rue
Juiverie L’ambiguïté
demeure autour de ces 11 têtes de lions ou 11 maisons
marquées d’une tête de lion. Ces maisons lyonnaises
de la capitale des
Gaules ne sont en fait que le reflet de maisons localisées sur
la Terre de
France. L’énigme de ce nombre 11 que l’on devrait
théoriquement lire 12, trouve
bien sa réponse dans le Ésh métšaréf.
Mais ce décryptage, il convient de
le rappeler, nous est connu, par Georges Lahy qui traduisit et annota
l’ouvrage
en 2006 aux Éditions Lahy. Dans
ce livre kabbalistique, le nombre 11 s’articule – élément
d’importance – non pas autour du lion mais autour du léopard…
Voir sur le sujet
l’article http://regardsdupilat.free.fr/faucon.html
Les
onze têtes de
lions sont présentées par Montfaucon de Villars sur trois
lignes, en un
dispositif 4-3-4. Si l’on impose à ce dispositif une rotation de
90°, deux
lectures vont apparaître. Au premier regard, nous retrouvons
globalement,
l’idée d’une carte de jeu de cartes. La disposition n’est pas
sans rappeler
celle d’un 10. Comparaison
entre la gravure aux têtes de lion et
le 10 d'un jeu de cartes Howard
Crowhurst
spécialiste du Mégalithisme, est le co-auteur avec
Guilhem Morera d’un livre
hautement symbolique, LE SENS CACHÉ
DU JEU DE 52
CARTES (Éditions EPISTEMEA). Il retrouve dans les
cartes, la géométrie
du bicarré : « La découverte de cette
structure en bicarré derrière
les cartes, qui ressemble à un plan d’église avec ses
colonnes sur l’extérieur
et ses clés de voûte dans l’axe centrale ». Dans
la carte du
10, apparaît un vide dans lequel se positionnerait le 11e
Cœur (Cœur
de Lion). Howard
Crowhurst
retrouve dans la géométrie du 10 du jeu de 52 cartes, des
formes essentielles
présentes dans l’architecture ancienne. De ce bicarré
jaillit avec ce 10, un
triple carré. Les points d’or que l’auteur a placé au
centre des quatre
enseignes (du 10 de Cœur, du 10 de Carreaux, du 10 de Trèfles et
du 10 de
Pique) « s’inscrivent selon une géométrie de 1
à 3, appelée le triple
carré, et aussi de 2 à 3. » La
Kabbale hébraïque, d’importance dans le jeu de
cartes, évoque les 10 Sephiroth ou fruits de l’Arbre de Vie,
ainsi qu’une 11e
Sephira, invisible : Daath (la Connaissance), point
d’équilibre général,
synthèse du Tout, et retour à l’Un. Suivant
Montfaucon de Villars, Nicolas Flamel fit
don à un jeune homme venu de Paris, de l’image des 11
lions : « Flamel
aurait eu grande
envie de marier une de ses filles en cette grande ville de
Lyon […]
l’affaire tourna d’abord heureusement, et Flamel lui avoit
déjà fait confidence
d’une partie de ses desseins sur Lyon, lorsqu’une
bouffée de dévotion tourna les deux filles de Flamel du
côté du cloître
où elles s’enfermèrent et passèrent saintement le
reste de leurs jours. » Nicolas
Flamel et Pernelle son épouse, n’ont pas
eu d’enfants. Mais Roger Facon (L’Or de Jérusalem),
à juste titre,
reconnaît dans ces deux filles, deux filles cisterciennes…
Dans
sa pertinente étude, il cite le Cistercien Dom Pierre le Nain
(1640-1713) : « chaque
Fille de Citeaux
était officiellement conçue de la manière
suivante : l’Abbé de
l’Eglise-Mère remettait à l’Abbé de l’Eglise-Fille
une croix de buis. Le nouvel
Abbé quittait l’Eglise en tenant cette croix de buis à la
main, accompagné de
douze religieux fondateurs. Une tige, un arbre nouveau était
né. Un arbre (la
croix) doté dès sa naissance de douze fruits (les douze
religieux figurant les
apôtres). » Et
Roger Facon de prolonger ainsi cette
analyse : « Une
croix entourée de douze
fruits, cela ne vous dit rien ? C’est très exactement la
façon dont il
faut blasonner (c’est-à-dire lire) les armoiries du
Languedoc : De gueules
à la croix cléchée et pommetée d’or de
douze pièces (une croix cléchée entourée
de douze perles ou pommes d’or). » Ces
armoiries, l’auteur le rappelle, sont aussi
celle de Toulouse, ce qui bien sûr nous ramène au Zodiaque
de Toulouse
également évoqué par l’auteur…. Cette
bouffée de dévotion tourna les deux
filles de Flamel du côté du cloître cistercien.
La première lorgna,
semble-t-il, en direction de Lyon. Nous pourrions peut-être
diriger nos regards
vers l’abbaye cistercienne de Valbenoîte (la Vallée
bénie) en la paroisse Saint-Étienne-de-Furan
fondée en 1184 (1182) par le comte Guy II de Forez et son fils.
Elle fut mise à
sac par les Tard-Venus en 1357-1359. Les moines durent se cacher un
temps
jusqu’à sa reconstruction et sa fortification entre 1380 et
1460. Notons que
Nicolas Flamel fut contemporain de ces événements. L'abbaye
de Valbenoîte au XVe siècle après sa
fortification Bien
que la seconde fille de Flamel,
lorgna, elle aussi, du côté du cloître,
suite à une bouffée de
dévotion, il apparaît que le cloître qui
l’attira, soit beaucoup
moins localisable. Se pourrait-il, néanmoins que cette fille
lorgna du
côté de Nantes ? L’expression bouffée de
dévotion, bien que commune
aux deux sœurs, pourrait évoquer le quartier nantais du Bouffay
où se dressaient au Moyen Âge, le vieux château
ainsi que les églises de
Sainte-Sainte-Croix et de Saint-Saturnin. Le blason de Toulouse et son
zodiaque
ne sont pas loin… Dans
ce vieux Nantes se trouvait l’intriguant
Hôtel de la Table-Ronde, où résidait l’abbé
cistercien de de Villeneuve (personnage
considérable) lorsqu’il venait à Nantes. L’image
des 11 têtes de lions apparaît
synthétisée dans l’énigmatique Hôtel de
Gadagne et ce lieu pérennise
aujourd’hui, l’histoire
des cartiers Lyonnais. www.gadagne.musees.lyon.fr
LES caRTES à jOuER - musées Gadagne Dans
le nom de
Gadagne se retrouve celui de la célèbre famille des
Gadagni,
marchands-banquiers florentins installés à Lyon. Pour
Montfaucon de
Villars : « les
Juifs faisoient leur residence ; dans une maison
qui a été nommée depuis sa découverte
l’hotel de Gadagne. » Cour
intérieure de l'Hôtel de
Gadagne Bien
que le nom de Gadagne soit d’origine italienne, il devient
intéressant de l’étudier à la lumière de la
langue hébraïque. Gad, nom du 7e
fils de Jacob et père de l’une des 12 tribus, signifie
« Chance – Bonheur
- Fortune ». Nous retrouvons ensuite avec
« agne », le mot
« Aïn », œil et source.
Gadagne ainsi hébraïsé en
Gad-Aïn, forme à présent jeu de mots avec
l’oasis biblique de Aïn-Gadi ou
Eïn-Guédi, la Source du Chevreau ou du Capricorne.
C’est dans ce
signe lié à l’œil, il convient de le rappeler, que se
situe Nantes, l’Œil de la Bretagne
des anciens
chroniqueurs et cité de saint Clair… Montfaucon
de Villars nous présente, semble-t-il,
un miroir convexe à Têtes de
Lions. Ce type de miroir est apparu aux
environs du XVe siècle en Europe du Nord. On le
retrouva tout
particulièrement dans les peintures flamandes. Il fut tout
d'abord appelé
« miroir de banquier » (le miroir des Gadagne…)
car il
permettait à ces derniers de surveiller l'ensemble d'une
pièce tout en restant
assis à leur bureau. Il fut ensuite adopté par les
marchands en tant que
véritable « troisième œil » pour
surveiller leur boutique, avant de
faire son entrée dans les intérieurs bourgeois. C’est
ainsi qu’il fut
rapidement appelé « miroir
sorcière » ou « œil de
sorcière » car on lui attribuait des pouvoirs
magiques. À
gauche : miroir dont le cadre est proche du miroir des
lions de Montfaucon de Villars. À droite : détail du
tableau – miroir
convexe – de Jan van Eyck, les Époux Arnolfini (1434) Une
autre lecture du miroir à
Têtes de Lions,
m’apparut lorsque je découvris l’image des 11 têtes de
lions.
J’y reconnus assez nettement le Sceau de Salomon. Six têtes de
lions semblant
tourner autour d’une septième, évoquent par leur position
dans l’image, ce
puissant symbole. Quatre autres lions accompagnent cette giration
étoilée à
l’extérieur de l’Étoile à 6 branches ainsi
formée : Superposition
du sceau de Salomon et des 11 têtes de lions Bien
que je pressentisse dans cette disposition étoilée une
véritable énigme, je ne parvenais à la
résoudre jusqu’à ce jour où, mettant de
côté l’étoile, je m’interrogeais sur le nombre 4
révélé par les lions hors de
l’étoile. En hébreu ce nombre s’écrit avec la
lettre Daleth dont la
signification est « Porte ». Je pensais
immédiatement à la Porte des
Lions de de Jérusalem, située dans la partie nord de la
muraille Est de la cité
médiévale en direction du Jourdain, d’où son nom
officiel de Porte du Jourdain.
Élément d’importance, la porte donne accès
à la Vallée du Cédron ou Kédron. Carte
schématique des Portes de
Jérusalem Bien
que la forme hébraïque et léonine de la porte, Sha’ar
Ha-Ariot ou Porte des Lions, ne date que du XIXe
siècle,
ce nom remonte à Soliman le Magnifique qui fit restaurer entre
1538 et 1539, la
porte bâtie ou rebâtie par le mamelouk Baybars au XIVe
siècle. Sha’ar,
la Porte, est synonyme de Daleth. L’illustration du Comte
de
Gabalis par synonymie toute symbolique évoquerait cette
porte, sous le nom
de Daleth Ha-Ariot. Porte
des Lions vers 1870 (photo de
Peter Bergheim)
https://www.mahj.org/fr/decouvrir-collections-betsalel/porte-des-lions-58023
Lorsque
Soliman restaura la porte, il utilisa des pierres de
réemploi représentant quatre animaux sculptés
(deux se faisant face de chaque
côté de l’entrée) semblables à des lions
bien qu’il s’agisse en réalité de
léopards. Les lions
emblématiques du despote
Baybars, ont été retrouvés sur les restes d’un
pont au nord de Lod. Deux
des quatre léopards de la Porte
des Lions Nous
sommes arrivés à la Porte des Lions en partant de
l’illustration
des 11 lions insérée par le cénacle de Rabbi
Nazard dans le Ésh métšaréf,
livre kabbalistique. Cette illustration, ainsi que le livre, fut remise
à
Nicolas Flamel en 1358. Une confusion s’instaure entre le lion et le
léopard ou
panthère, comme elle s’instaure entre les nombres 11 et 12. Ainsi
que nous avons pu le voir dans l’article De Montfaucon de
Villars au Zodiaque de Toulouse, la confusion entre les nombres 11
et 12 a
été explicitée par Georges Lahy dans son
édition commentée du Ésh métšaréf.
L’auteur Juif médiéval de cet ouvrage d’alchimie
kabbaliste, développait un
code guématrique autour des mots hébreux Namér
(léopard) et Yarden
(Jourdain). En ajoutant un Alef (lettre quiescente) au mot
Namér, première
lettre de l’alphabet hébraïque et nombre 1, il pouvait
ainsi obtenir une
guématrie égale à 291 (bien que logiquement de
290). Le nombre 291 également
guématrie du mot Yarden, soit le Jourdain en hébreu, peut
ensuite par
réduction, affirmer le nombre 12, soit 2+9+1. C’est ainsi que
nous passons pour
le mot Namér de 11 à 12. La panthère
devient à présent par codage
numérique identique au fleuve Jourdain… Ce
nombre 11, inattendu, des maisons du Lyon, que l’on
penserait être 12, n’est pas sans rappeler l’œuvre
littéraire de Georges Pérec
dans laquelle ce nombre, ainsi qu’a pu le démontrer Bernard
Magné (Université
de Toulouse II), apparaît comme un signe d’encrage, soit
précisément l’ancrage
du 11. Ce nombre pour G. Pérec, auteur de La Disparition,
évoquait
précisément la Disparition, celle de sa
mère qui le 11 février
1943 disparut à tout jamais... (Perec
parapheur) http://www.ieeff.org/f17magne.pdf
Les
parents de Georges Pérec étaient Juifs. Il puisera dans
cette
origine une symbolique toute hermétique du nombre 11. Nous
retrouvons pareillement chez Montfaucon de Villars, au travers du
nombre 11, la Disparition. Les Juifs chassés par le roi
Philippe le Bel
vont symboliser cette Disparition par ce nombre 11 qui efface
à présent
le 12, nombre des 12 tribus. La
Porte des Lions de Jérusalem est connue pour être la porte
par
laquelle les troupes israéliennes entrèrent dans la
Vielle Ville pendant la
guerre des 6 jours en 1967. Ils arrivèrent droit sur le Kotel ou
Mur des
Lamentations, vestige du mur extérieur du Temple
d’Hérode. Le général Motta Gur
prononça alors cette célèbre phrase
« Le Mont du Temple est entre nos
mains ». La
Porte des Lions est aussi nommée par les Arabes Porte du
Jourdain. Lorsque les Israélites après l’Exode,
traversèrent le Jourdain pour
s’établir dans le pays de Canaan, la tribu de Gad choisit
« l’autre côté
du fleuve ». Ce choix lui valut d’être
blâmée par les autres tribus. Avant
de mourir, Moïse bénit les 12 tribus d’Israël. Dans la
bénédiction prophétique
adressée à la tribu de Gad, il la compare à un
Labî, un Lion, mais le
Rabbinat de France dans sa traduction, contrairement aux habituelles
traductions, préfère le mot Léopard.
L’ambiguïté plane une fois encore
entre le lion et le léopard, et cette ambiguïté
s’applique à Gad, tribu évoquée
plus haut, ainsi que dans le dossier L’Arche d’Alliance et
l’Étoile de Nantes. Les
deux couples de félins de la Porte des Lions, sont les
gardiens de la fleur sacrée, fleur alchimique à huit
pétales. Cette fleur se
retrouve sur le Sceau de Salomon gravé sur une voûte de
synagogue de Galilée (III-IVe siècle).
Voir : Le sceau de Salomon – Israël Mininistry of Foreign
Affairs :
Revue israélienne des arts et des lettres – 106. Une
fleur à huit pétales se retrouve pareillement
sur une ancienne représentation de l’Arche d’Alliance : Gravure
ancienne représentant l'Arche d'Alliance – détail de la
fleur Une
cape, un NEZ : un Messie Bien
que le lion / léopard soit
caractéristique de la tribu de Gad, il nous faut évoquer
le Lion de Juda :
Shilo, le Messie : « Le rameau ne s’écartera pas
de Iehouda, ni le
sceptre d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne Shilo. A lui,
l’obéissance des
peuples ! » (Livre de la Genèse, 49-10 –
traduction André
Chouraqui). Ce verset tiré de la bénédiction
prophétique de Jacob adressée à
son fils Juda, embarrasse toujours les traducteurs. Les uns
retranscrivent
Shilo sans le traduire, tandis que d’autres préfèrent
évoquer le « Pacificateur ».
Shilo est l’un des trois noms du Messie dans
la tradition juive. Le texte biblique indique : Yeba Shilo, Shilo
viendra. La guématrie de ces deux mots hébreux mise
en avant par les
Kabbalistes est égale à 358 qui est également la
guématrie de Messiah, le
« Messie ». Le
Rabbi Champenois Rashi
commentait : « Jusqu’à ce que vienne Shilo C’est
le roi Messie, à qui
appartient la royauté (Beréchith raba 99, 8).
C’est ainsi que
traduit le *Targoum. Quant au **Midrach, il
décompose le mot
chilo en : chaï lo (« des présents à
lui »), ainsi qu’il est
écrit : « ils apportent des présents
(chaï) à celui que l’on
craint » (***Tehilim 76, 12). » *Targoum : Version de la Bible en
araméen
avec commentaire. **Le Midrash, c’est le conte, la tradition.
***Tehilim :
le Livre des Psaumes. André
Chouraqui quant à lui, commente : « Jusqu’à
ce que vienne Shilo
:
phrase hermétique interprétée de
onze manières différentes ! Shilo est
généralement compris comme étant le
messie : la royauté appartiendra à Iehouda
jusqu’à la venue du messie. » Il
serait tentant de prendre l’expression
« onze manières
différentes ! » utilisée par A.
Chouraqui, au
pied de lettre… 11 comme les 11 lions du miroir ? La
bénédiction prophétique, toute messianique de
Jacob adressée à son fils Juda, baigne dans un paysage
marqué par la vigne.
Shilo, le Messie, lave « au sang des raisins, sa
cape ». (Genèse
49-11, Traduction A. Chouraqui) Le thème de la cape dans
l’optique française
devient primordial. Le
Rabbi Rashi de Troyes indiquait
que « Southo » : « sa tunique -
sa cape », est un mot
unique dans la Bible. Il ajoutait : « le
Targoum employant
pour southo (« sa tunique ») un mot
araméen qui signifie ‘’couleur’’
: un vêtement de couleur que met la femme pour attirer (messitha)
sur elle le
regard de l’homme. Dans la *guemara aussi on explique ce mot
comme
exprimant, à propos du vin, l’idée d’incitation à
l’ivresse : ‘’Tu diras
peut-être qu’il ne rend pas ivre ! Or, le texte emploie
le terme
southo (‘’son incitation’’) ! ‘’ (Ketouvoth 111b). » *Guémara :
récits talmudiques. Cette
cape « sout » portée
par Shilo, de par sa couleur vin, est aussi la cape du Secret.
En ce
sens qu’en hébreu les mots Vin et Secret (Yayin et Sod) ont une
guématrie
commune de 70, d’où il appert pour les Kabbalistes que le Vin
désigne le
Secret. Le mot hébreu Masweh (ce qui couvre), racine du mot
Sout, désignait le
voile ou masque que Moïse s’appliqua sur le visage lorsqu’il
descendit du Mont
Sinaï ou lorsqu’il sortait de la Tente d’Assignation après
qu’il eut parlé à Dieu
devant l’Arche d’Alliance. (Livre de l’Exode 34-33) Rashi
commentait ainsi ce mot : « Il mit un
masque (maswè) sur son visage Le
mot maswè
(‘’masque’’) est à traduire comme le fait le Targoum Onqelos
par :
‘’réceptacle du nez’’. On trouve ce mot araméen dans le
Talmud : ‘’Son
cœur percevait (sawi)’’ (Ketouvoth 62b), ou encore
dans : ‘’Il
regardait (messawè) son visage’’ (Ketouvoth 60a),
dans le sens
de : ‘’contempler’’. Il en est de même ici où le
maswè est un vêtement
placé au-dessus du visage et du niveau des yeux. Par
égard pour les ‘’cornes’’
de splendeur, il mettait ce masque contre son visage afin que tous ne
s’en
‘’nourrissent’’ pas. Il l’enlevait ‘’jusqu’à sa sortie’’ au
moment où il
s’adressait à Israël et au moment où Hachem lui
parlait. Et à sa sortie, il
s'éloignait sans le masque. » Hashem ou HaSem
= Le Nom…
Dieu. » Les
cornes (ou rayons) évoquées ici,
sont celles que l’on retrouve sur les tableaux représentant
Moïse après sa
descente du Sinaï et tenant dans ses mains les Tables de la Loi.
Tous les mots
chez Rashi étaient pesés, calculés. Lorsque Jacob
dans sa bénédiction
prophétique adressée à Juda, évoque le
fils de l’ânesse de la vigne de
Shilo, lié à « la treille », il
commente : « Et
à la treille. C’est
une longue branche de vigne.
En français médiéval :
’’corjède’’. » Quand Rashi glisse dans son
commentaire un mot français, il y a toujours un message
caché. Le mot
« corjède », se décompose en
« cor », la
« corne », le « rayon » et
en « jède » ou
« jeude », la « guilde ».
Nous pensons aux confréries
médiévales des Cornards, porteurs de cornes et
amateur de vin… François
Rabelais su opérer le rapprochement qu’il convenait entre ces
confréries et
celles où évoluèrent certains rabbins
médiévaux… Rashi
de Troyes reconnaissait dans le Livre d’Abdias 1-20, une
prophétie
relative au Messie ; prophétie dans laquelle sont
évoquées l’Espagne
(Sepharad) ainsi que la France (Tsarfat). Le verset était ainsi
traduit par
Samuel Cahen en 1881 : « Et
les exilés de cette armée des
enfants d’Israël qui (sont parmi) les Kenâanéens
jusqu’à Tsarphath, et les
exilés de Ierouschalaïme qui sont à Sepharad,
posséderont les villes du
midi. »
Les
« exilés » ou
« captifs », traduit l’hébreu
« Galout », mot que l’on peut
pareillement traduire par « Gaulois ». Dans son Commentaire du Livre d’Ovadiah,
Rashi écrit : « L'exil
de Jérusalem qui est
à Sépharad - qui sont du peuple de Juda qui a
été exilé à Sépharad - ils
hériteront les villes du sud, qui sont dans la partie
méridionale d'Eretz
Israël. Les exégètes prétendent que Tsarfat
est le royaume appelé France en
français. Sépharade — le Targoum de Jonathan
rend :
Espagne. » Certains
commentateurs estiment que Rashi serait
en fait le premier exégète à affirmer que le
Tsarfat biblique soit le royaume
de France. Rashi fut néanmoins suivi dans son commentaire par
Radak de Narbonne (acronyme
de Rabi David Kimhi – 1160-1235)
qui identifia à son tour le Tsarfat
avec la France de son temps. Nombre de Rabbins sont aujourd’hui
d’accord pour
reconnaître dans le verset d’Abdias, une prophétie
messianique relative à la
France. Il n’en reste pas moins que les Rabbins Provençaux, tel
le Rabad de
Posquières (1120-1198), souhaitaient se distinguer d’avec les
Rabbins du nord
de la Loire, fils spirituels de Rashi, qu’ils qualifiaient
péjorativement de
« Tsarphatim, de Français, afin de
mieux se distinguer d’eux
et de mettre en évidence son origine
provençale. » (Simon Schwarzfuchs Bar
Ilan University. Ramat Gan, Israël, L’opposition
Tsarfat-Provence : la
formation du Judaïsme du nord de la France in Gérard
Nahon et Charles
Touati, éd., Hommage à Georges Vajda :
études d’histoires et de pensées
juives – Paris : Peeters, 1980, p. 135-150) Les
Rois de France, eux-mêmes, ainsi que l’écrit
S. Schwarzfuchs « le savaient bien, puisqu’ils distinguaient
nettement
entre les Juifs de Langue d’Oil et ceux de Langue d’Oc, distinction qui
devait
persister jusqu’à l’expulsion définitive des Juifs de
France. » Quoiqu’il
en soit, si les Rabbins médiévaux faisaient une
différence entre
Provenzia-Occitanie et Tsarphat-France du Nord, la prophétie
d’Abdias ne le
faisait pas. Le
nom Tsarfat (ou Tsarphat), la France, signifie
« Raffinage »,
« Combinatoire », d’où le mot
Tsérouf,
combinaison, cryptage, utilisé par les Kabbalistes dont le
fameux Abraham
Aboulafia (1240-1291) qui comparait le Tsérouf à une
composition musicale. Mais
Tsarfat, c’est aussi par coupure du mot : « pain
coupé » ou
« coupure du pain ». Il convient de lire
l’étonnante étude de
Pierre-Henry Salfaty, scénariste et réalisateur
français de cinéma et de
télévision, Dévoilement du Messie (revue Ligne
de Risque N°2,
nouvelle série) dans laquelle il évoque les aspects
tsarfatim ou français du
Messie. Il nous apprend que le Messie dans la tradition juive est
présenté
comme LE NEZ ! N’oublions pas le
Maswè,
« masque » ou « réceptacle du
nez », voile dont Moïse se
couvrit le visage lorsqu’il descendit du Mont Sinaï ou lorsqu’il
sortait du
Tabernacle après avoir communiqué avec Dieu devant
l’Arche d’Alliance. Ce
« réceptacle du nez » ou
« Maswè », apparaît
étymologiquement lié au mot Sout : la Cape,
ou le Manteau du
Messie, symbole vestimentaire d’importance dans l’Histoire de la France
ou de
Tsarfat. Le
nez, emblème du Messie apparaît comme la Fleur
qui Fleurit, celle que l’on respire… mais celle aussi qui respire,
opérant avec
justesse par sa vision olfactive le discernement de la bonne
odeur face
à la mauvaise odeur ! La vision du Messie passe par son
Nez, siège de
son âme unique. Le nez est constitué de deux narines, deux
conduits que
l’hébreu biblique nommait LES NEZ ; conduits
sacralisés par la pénétration
du souffle de vie dans l’homme Adam et dans le nouvel Adam (Livre de
la
Genèse 2-7). François
Rabelais privilégiait le nez au profit
de l’œil ou de la bouche. Son pseudonyme, Alcofribas Nasier,
anagramme
de ses nom et prénom, mettait en valeur ce nez.
Plusieurs personnages auxquels il donna vie, portaient un
nom évoquant
cet organe. Ainsi
que nous avons pu le découvrir dans le
dossier De
Montfaucon de Villars au Zodiaque de Toulouse,
le centre du Zodiaque de Toulouse, est marqué par un Gnome
tenant un
bouclier ou carquois dont les flèches ont été
remplacées par un trésor. L’image
de ce bouclier associé à la jambe gauche du Gnome,
présentée par l’abbé
Montfaucon de Villars, rappelle l’avant-train, bien que très
schématisé d’un
éléphant dont on reconnaîtrait la jambe droite et
à la trompe : Détail
de la gravure du gnome tenant un bouclier La
langue hébraïque nomme l’éléphant PIL, avec
un
féminin en PILA… Comment ne pas penser au Mont Pila que l’on
écrivait jadis
sans T. Cette étymologie toute phonétique n’en a pas
moins été avancée par A.
Péan dans un courrier rédigé en 1867 (Merci
à Patrick Berlier…). Il s’attardait
dans ce courrier, sur les trois premières lettres du nom PILa,
dans lesquelles
il reconnaissait une certaine identité avec le « sémitique
phil ou pil,
toute chose élevée, un éléphant, par
exemple ». Voir
sur le sujet http://regardsdupilat.free.fr/voeuxdixneuf.html
Dans
ce conte de Noël je m’arrêtais sur le
tableau de Jean Bonnel en la chapelle Sainte-Madeleine de
Pélussin. La grotte
servant de refuge à Marie-Madeleine, prend curieusement la forme
d’un éléphant… Détail
du tableau de la chapelle Sainte-Madeleine : Cette
association secrète avec l’éléphant,
relevée par les Hermétistes, se démontre en fait
avec le nom Magdala, variante
de Migdal, la « Tour », liée
étymologiquement à Gadol, la
« Grandeur », dans ce cas précis, celle de
l’éléphant. Les Kabbalistes
Juifs la reconnaissaient,
dans le verset 4 ou 5 (suivant les traductions) du
chapitre 7 du livre d’Adepte du Roi
Salomon : le Cantique des Cantiques. Le texte de ce verset
intrigue
traducteurs et commentateurs. Au travers d’un cou semblable à
une énigmatique
tour d’ivoire, des yeux semblables aux
vasques de
Hèshbôn et sa Porte de Bat-Rabîm, ou même
encore un nez, semblable à une
énigmatique Tour du Liban (la Tour Blanche comme l’ivoire), ce
verset évoque
tout à la fois la Tour de David où s’ont suspendus mille
boucliers (Cantique
des Cantiques 4-4), ou même encore, cette autre tour à
laquelle David avait
suspendu les boucliers d’or, pris sur Hadadézer, roi de Syrie (Second
Livre
de Samuel 8-7). Pour
les Kabbalistes, cette tour,
symbolise le Temple de Salomon où furent placés les
boucliers d’or mais
surtout, elle préfigure le 3e Temple : l’Ariel… Les
images présentées par Montfaucon
de Villars, à l’instar des 11 lions lyonnais, peuvent cacher un
lieu autre. Il
semble en aller ainsi pour l’image représentant un trésor
sensé se trouver dans
une maison parisienne achetée par Flamel. Maison
à l'éléphant La
maison que l’on devrait découvrir
apparaît plus sûrement comme un édifice religieux
surmonté d’une croix
bourdonnée ou pommetée (le blason de Toulouse n’est pas
loin), devant laquelle
nous découvrons un Éléphant tirant un char de
triomphe. S’agirait-il du Pila
dont le nom n’est lié à l’éléphant (il
convient de le rappeler) que par sa
phonétique, ce que l’on nomme aussi le passage entre les
langues… Une partie du trésor
semble tombée du char.
Nous découvrons une flèche… s’agirait-il de l’une des
flèches présentes
initialement dans le carquois ou bouclier du Gnome de Toulouse, avec
toute la
symbolique que cela implique ? Lorsque
le Bouclier protecteur se fait Tente Pour
évoquer le bouclier fixé par le roi David ou par le
Messie au mur de la Tour d’Ivoire, Rashi a choisi le mot Soukat
ou
Souka(h). Ce mot est ainsi expliqué dans le Klein Dictionary
: « Barbe,
lance (un hapax legomenon dans la Bible,
apparaissant dans Job 40 : 31. ». Le Dictionnaire
Hébreu-Français de Sander et Trenel, traduit ce mot
spécifique à ce verset,
par « épines »,
« flèches pointues » et ce sont bien les
traductions que l’on retrouve au travers de l’habituel
« dard ».
L’abbé Fillon traduisait par
« filets » : « Rempliras-tu
tes filets de sa
peau… » Les
flèches ou dards des
traductions ne peuvent transpercer la peau du Léviathan, monstre
antédiluvien,
dont le nom est donné aujourd’hui au crocodile. Mais ce sont
bien ces flèches
pointues que Rashi transforme en bouclier dans le sens de carquois. Le bouclier
ou carquois
toulousain, une fois encore n’est pas loin. La Soukat de Rashi devient
synonyme
du Shelet accroché au mur, évoqué dans la seconde
partie du dossier De
l’abbé Montfaucon de Villars au Zodiaque de Toulouse. Le mot Souka
consonne avec cet
autre mot désignant une « tente », une
« cabane » ou un
« Tabernacle » ; mot qui nomme la fête
de Soukot ou fête des
Tentes. Le premier est initié par la lettre Samekh et le second
par la lettre
Sin (Shin prononcé ici comme un S). Le lien établit entre
l’une et l’autre
Souka, apparaît dans le Mahzor de Leipzig (daté du
début du XIVe
siècle. Illustration
du Mahzor Lipsiae Un Mahzor (en
hébreu
« Cercle », « Cycle) est le nom
donné à un livre contenant les
prières et les pièces des fêtes liturgiques :
fixes et mobiles de l’année. Dans ce Mahzor,
la
liturgie du Sukkot ou fête des Tentes, mentionne que la peau de
Léviathan
servira, lors de la venue du Messie, à faire une tente sous
laquelle on
célébrera le banquet des Justes, en souvenir de l’Exode
des Israélites 40 ans
durant au désert. Cette tradition jugée d’importance par
les Juifs, apparaît
également dans le Talmud, Guémara (Baba Batra
75a) :
« Dieu fera une tente pour les justes avec la peau du
Léviathan, dans
laquelle seront servis à manger des plats de
Léviathan. » La peau du
Léviathan – plus
riche et plus éblouissante que les pierres précieuses –
devenue Tente du
Messie, abri pour les Justes, sera également
« distribuée aux convives en
quantité proportionnée à leurs mérites, et
leur servira à se faire de riches et
merveilleuses parures. » (Magasin pittoresque,
Volumes 5 à 6 –
année 1837). Dans la
perspective d’une
France ou Tsarfat messianique, le vêtement du Léviathan,
appelé Leboush, se
voit posé sur la France. L’énigme
messianique de la
Souka de David apparaît dans les versets 11 et 12, chapitre 9, du
Livre
d’Amos : « En ce jour je relèverai la Souka
de David, qui tombe
et je réparerai ses brèches, et j’en relèverai les
ruines et les rebâtirai
comme dans les temps anciens. Afin qu’ils (les Israélites)
possèdent les restes
d’Édom, et de toutes les nations sur lesquelles mon nom est
invoqué, dit Yahvé,
lui qui opérera cela. » Les
« brèches » de la
Souka traduisent un mot qui au singulier se dit
« peretz » (origine
du nom de famille Pérec…). Ce mot, ainsi que le démontre
Pierre-Henry Yehouda
Salfati (Dévoilement du Messie) est une clé
importante dans le mystère
messianique de Tsarfat. Cet auteur
indique que pour
Mena’hem Mendel, dernier Rabbi de Loubavitch, mort en 1994 :
« le
lien passe directement entre la France et le Messie. En effet, il en va
de la
France comme de Peretz, l’ancêtre de David, donc du Messie. Or,
Peretz s’écrit
avec les lettres même de Tsarfat » (Pé
ou Phé : même lettre en
hébreu). Ce Rabbi « insista particulièrement
sur la place de la France
dans le processus du développement messianique […] Par allusion
littérale, il
joue avec les lettres du mot Tsarfat, de même qu’avec
celles du mot Paratsta,
dont la racine est Peretz, celui qui ‘’brise’’ les
frontières. » Pierre-Henry
Yehouda Salfati
écrit : « Les Français ont tué la
monarchie en décapitant le roi de droit
divin, qui avait reçu l’onction à Reims. Il est donc
logique que l’on répare la
Monarchie chez eux ; et la Monarchie de toutes les monarchies,
c’est le
Messie. » Ce metteur en scène et scénariste
Français, prolonge ces propos
par la prophétie biblique d’Obadia affirmant une Tsarfat ou
France
messianique. Le
vêtement du Léviathan devenu
Tente et Vêtement du Messie est posé sur le sol de
Tsarfat, la France. La cape lavée
au sang du raisin par Shilo le
Messie descendant de Juda, se confond soudain avec le Manteau de saint
Martin,
saint patron des Gaules, où avec la Cape de saint Vincent, saint
patron des
Vignerons. Nous pouvons
découvrir dans ce
très curieux roman maçonnique de Jean-Pierre
Bocquet, LE CHEVAUCHEUR
ROUGE (Éditions ECE-D) ces intrigantes paroles : « quand
le
fils de Clovis rapporta de Saragosse la chape de Vincent, elle
remplaça celle
de saint Martin et donna lieu à une chapelle cruciforme à
son nom, à
l’emplacement de l’église Saint-Germain… Et je précise
que la chape étant le
lourd manteau porté du cou jusqu’aux pieds par les saints et les
preux, la
chapelle c’est le lourd manteau de pierre sur les corps de chair des
saints
qu’elle évoque… » L’auteur par
la bouche de l’un
des personnages du roman écrit : « Soit.
Mais
tout ça c’est de l’histoire religieuse. Ce que moi je retiens,
c’est que
St-Germain-des-Prés, en passant par Bourges, vers Carcassonne,
nos trois
saints, Étienne, Laurent et Vincent jalonnent la ligne rouge, la
ligne polaire
qui mène ?... Qui mène à ? » La
réponse est…
Rennes-les-Bains. Ce désir d’orienter l’énigme vers le
Razès est justifiable,
ainsi que j’ai pu l’évoquer dans de précédents
articles, bien qu’il ne soit pas
toujours aisé de faire la part des choses. Le NEZ
à la fenêtre de la
Caverne Ourifique Ainsi
qu’évoqué plus haut dans cette étude, les
Monts du Pilat et la cité
de Lyon sont localisés en Scorpion dans le Zodiaque de
Toulouse. Ce signe, dit en hébreu Akrav ou Scorpion, est
associé suivant le Ari ou
Lion, (Achkenazi R. Its’hak
Louria – 1534-1572)
à la fonction sensorielle de
l’odorat. Le
Nez va apparaître, de façon humoristique, par jeu de mots,
dans
l’ancienne capitale des Gaules. En 2019, les Éditions Lyon
Capitale, publient
la B.D. Chroniques des Quartiers de Lyon. Différents
auteurs de B.D. ont
été sollicités pour survoler la riche histoire
lyonnaise. Christophe Gaultier,
notamment auteur de trois B.D. consacrées à Arsène
Lupin (Chez Rue de
Sèvres) met en images la chronique AINAY. Florent
Deligia, bien connu
des Lyonnais (Lyon Capitale, Communication Corporate…), assure le
scénario
ainsi que le texte historique : Ainay, berceau spirituel.
Dans
cette présentation de la chronique, il évoque les
profonds débats liés aux
origines d’Ainay. « On
pensait alors qu’à cet endroit se tenait l’autel
d’Auguste, ainsi que l’amphithéâtre où sont morts
les martyrs chrétiens de 177,
dont sainte Blandine. L’hypothèse fut balayée lorsque cet
amphithéâtre fut
découvert sur la colline de la Croix-Rousse en 1958. « Vient
ensuite l’hypothèse que les lieux accueillirent les
restes des martyrs de Lyon après leur mise à mort.
Là encore, une idée balayée,
mais c’est pour cette raison qu’un ‘’temple’’ fut installé
à Ainay : une
abbaye du même nom, dont la première trace écrite
date de 859 […]. « Autre
symbole, les quatre piliers de la coupole de
l’église qui, selon la légende, viendraient directement
de l’autel de Rome et
d’Auguste du sanctuaire des Trois-Gaules. Ainay maintient ainsi son
pouvoir du
confluent jusqu’à la rue Grenette. » L'ancienne
abbaye d'Ainay Les
« gros piliers de Enay » évoqués
par Rabelais en 1534 puis en 1542 dans Gargantua (Comment
Gargantua
feut institue par un theologien en letres latines. Chap. XIII.),
semblent
soudain faire écho au Géant Enay que le curé de
Meudon présente dans la
généalogie du noble Pantagruel. Cet
Enay n’est autre que le géant biblique Anak,
père des Anakim qui édifièrent de tradition, avant
le Déluge, outre la cité de
Kiryat Sepher, ou Ville du Livre, la cité de Kiryat
Arba : Ville
des Quatre… les quatre gros piliers d’Enay. Mais non… les deux
cités des
Anakim ne se trouvaient pas dans ce qui deviendra plus tard la France… Rabelais
n’en est pas moins au fait des
traditions messianiques liées à Tsarfat, nom
hébreu de la France. Il connaît
assurément l’importance du Nez dans la symbolique rabbinique du
Messie. La
chronique d’Ainay, évoque la présence dans le quartier
d’Ainay, d’un reporteur
à l’ouïe très incertaine. Ce dernier rencontre un
moine qui se présente comme
« LE FRÈRE
AINAY », compris comme « LE
FRÈRE AÎNÉ » … mais de
qui !? : « JE CHERCHE LE QUARTIER
‘’DES NEZ’’. » Et le moine de l’abbaye lui
répond : « CETTE
ABBAYE ESTOYE LE CŒUR D’AINAY. » Et notre journaliste de
comprendre :
« LE CŒUR DES NEZ ? » Cette
chronique laisse, bien entendu, place à cet
humour bon enfant mais peut-être non dénué de sens.
En y regardant de plus
près, ces jeux de mots comportent peut-être leur part de
vérité. Le Frère Aîné
(on pense à la R+C et à la lecture rosicrucienne
donnée par Roger Facon dans le
livre précité…) résume ainsi son abbaye :
« POUR BIEN SITUER :
AINAY SERAIT ‘’L’ANTI CROIX-ROUSSE’’. » Et le reporteur qui
semble soudain
avoir bien compris le moine, lui dit : « EN SOMME, ON
N’EST PAS DANS
LA LYONNITUDE, ICI. » Le moine lui répond
« C’EST CELA MON
FILS. » Notre
reporteur commence à se rendre compte qu’il
n’est peut-être pas dans le quartier « DES
NEZ », aussi
s’oriente-t-il à présent, mais sans y croire, vers
« ET NEZ », qui
n’a, estime-t-il, ainsi qu’il s’en confesse au moine :
« RIEN À VOIR
AVEC, VOTRE GROS NEZ, JE PRÉSUME. ». Et le moine de
répondre :
« AINAY. JEUNE INCULTE. CELA VIENT DU LATIN ‘’AMNIS’’ ET
‘’AMNIS’’ :
LES DEUX RIVIÈRES ET PAR L’ABRÉVATION GAULOISE :
‘’AIS N’AIS’’, d’où
‘’AISNAI’’ ou AINAI » OU ENCORE ‘’ATHAN’’ RACINE DES DEUX
RIVIÈRES ‘’AIN
ET AINAY’’ DONNANT ‘’ATHANNACUS’’… ». En
lisant cet arbre généalogique, presque
complet de l’abbaye mais trop complexe pour être validé,
nous pouvons concevoir
que les spéculations échafaudées tout au long des
siècles durent être
nombreuses.
Façade
de l'abbaye d'Ainay Lyon…
Jérusalem… et les « Arêtes de
Poisson » La
cité de Lyon, étrange et
mystérieuse, intrigue par son histoire multi-millénaire
que l’on peut suivre au
travers de ses collines ou de ses monuments mais aussi au travers de
son monde
souterrain. Il est une énigme souterraine n’émergeant que
peu d’un silence séculaire,
il s’agit des mystérieuses « Arêtes de
Poisson ». Ce réseau
officiellement découvert en 1959, unique en Europe, défie
toutes les hypothèses
formulées par les quelques chercheurs ayant tenté d’en
percer les secrets. Cet immense
réseau creusé à 40
mètres sous terre s’étend sous le flanc Est de la colline
de la Croix-Rousse.
Deux galeries superposées d’une longueur de 150 mètres,
sont reliées entre
elles par 16 puits d’où partent de part et d’autre, des galeries
d’une longueur
d’environ 30 mètres ouverts au niveau de la galerie
supérieur et se terminant
en cul-de-sac. L’étrange
schéma des Arêtes de Poisson, superposé au plan du
quartier L’analyse au
Carbone 14 de
morceaux de bois trouvés dans une partie du réseau,
donnerait à penser qu’il
aurait été creusé à l’époque
gallo-romaine, voir même dès le IVe
siècle avant notre ère. Walid Nazim auteur du livre L’ENIGME
DES ARETES DE
POISSON, pense quant à lui que les Templiers ne seraient pas
étrangers à
son creusement. Ils pourraient quoiqu’il en soit, ne pas être
étrangers à leurs
utilisations au Moyen Âge. Une
intrigante inscription
permettrait, peut-être, une certaine approche, quant à sa
datation et à la
nature des nébuleux commanditaires du réseau. Je
découvris cette inscription en
lisant et visionnant le livre et le documentaire du réalisateur
Georges Combe, Notes
sur images Les Souterrains du Temps – Arca Mundi – (Édition
PG Afilms). Il
me fut ensuite donné de découvrir l’étude de
Djamila Fellague, Maître de
conférences en histoire de l’art antique à
l’Université de Grenoble Alpes,
titrée Les souterrains antiques
de la Croix-Rousse
à Lyon : de la quête ésotérique
à l'enquête archéologique (Archéologia, n° 556,
juillet-août 2017 – version
complète de cette étude : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8b/Arre_tes_de_Poisson_Fellague.pdf) Inscription
Bituius Urasari filius L’approche de
cette inscription
par ces deux personnalités est, on le comprend aisément,
différente. Georges
Combe dans son approche des mots « Bituius
Urasasi », évoque la
découverte qu’il fit sur le Net : « Bituius !
Un nom propre ! C’est le fils de Gogodiatorus ! Le roi des
Galates ! Bituius serait lui aussi un roi galate, le roi de la
Galatie,
une contrée d’Asie Mineure, au centre de la Turquie. Il serait
un contemporain
de Jules César et peut-être même d’Auguste… C’est ce que m’apprenait Louis Jobert et
Joseph de Bimard,
baron de la
Bastie, dans un vieux livre de 1739 sur la Science des
médailles… » Georges Combe
rappelle que les
Galates « s’appelaient
ainsi parce que sont
des Gaulois (gaul-ois, gal-ates). Près de trois siècles
avant l’ère chrétienne,
ils auraient quitté la Gaule pour aller en Orient, en visitant
Delphes, qu’ils
saccagent au passage, puis en s’établissant vers la Cappadoce…
On finit par les
appeler des Gallo-grecs… » Et ce
chercheur Lyonnais de s’interroger :
« Bituius n’est donc pas le nom d’un Romain mais d’un Celte
d’Orient… Ce
‘’Bituius’’ est-il l’œuvre nostalgique d’un ouvrier gaulois venu
d’Asie ?
Il travaillait sous une colline de Lyon et se souvenait de son roi,
Bituius… » Quant au mot
« Urasari », il le présente comme un
« Mot introuvable, mot
tronqué peut-être… », n’hésitant pas
ensuite à interroger la langue
roumaine dans laquelle : « Rasari désigne
l’action de se lever
(comme to rise en anglais) … Le roi, le tétrarque
galate Bituius ‘’se
lèverait’’… Espoir d’un soulèvement d’une révolte
contre les Romains ?
Bituius et Urasari seraient alors des graffiti politiques. » Djamila
Fellaga qui est aussi
chercheur associé à l’Institut de recherches sur
l’architecture antique (IRAA,
Lyon), reconnaît dans ces graffiti, trois
mots :
« Bituius
Urasari filius », soit :
« Bituius fils d’Urasarus ». Elle prolonge ainsi
son
interprétation : « Ces noms gaulois sont connus,
sous des
variantes. » Avant d’ajouter : « L’aspect du
‘’F’’ est similaire
à celui d’un graffiti antique d’un des mausolées de Trion
(Lyon 5e)
sur lesquels nous avions travaillé en 2000. » Le nom royal
de Bituius ou Bitu
se retrouve dans celui de la tribu gauloise des Bituriges : les
Rois du
Monde ou Rois Perpétuels. Il se retrouve également dans
le nom d’un personnage
de la mythologie irlandaise : Bith. Au Moyen Âge il fut
présenté comme le
4e fils de Noé. N’étant pas autorisé
à monter dans l’arche, il fut invité
par son père à émigrer jusqu’en Irlande, une
île que le Déluge épargnerait
peut-être. Il trouva la mort sur le mont Sliabh Beata qui porte
son nom, dans
le cairn pareillement nommé, et ce juste avant que le
Déluge ne recouvre la
terre. L’Irlande,
Terre Verte doit son
nom, de tradition, à la déesse Éire
(forme
nominative), Éirinn (forme dative) ou Éireann (forme
génitive). Ce nom est
apparenté au gaulois Uros (Ouros) :
« Vert ». Présenter
le mot Bituius, ainsi
que le fait Georges Combe, comme un souvenir des Gaulois ayant
pillé le trésor
de Delphes n’est pas inintéressant. Nous pensons bien
évidemment au retour du
trésor en Gaule, avec la fameuse Table d’Or du Mont
Mézenc… Le nom
URASARI apparaît
assurément plus délicat à interpréter.
L’inscription présente Bituius comme le fils
de URASARI. À bien y regarder, le nom du père,
après césure (URA SARI)
sonne étrangement hébraïque. URA prononcé
OURA, variante de OUR, signifie
« flamme », « feu » et SARI
(SAR au singulier) que l’on
prononce et retranscrit SAREI (SARÊ) signifie en première
lecture :
« Princes ». Chez les Sumériens le mot SAR
signifiait
« Roi ». Nous obtenons pour une première
lecture : URA-SARI,
« Feu des Princes ». Mais le mot SAR (pluriel
SAREI, ou SARIM)
désigne aussi un chef de haut rang ou prince de l’office
religieux. Nous
trouvons ainsi mentionnés dans le Livre
I des
Chroniques 24-5, les SAREI QODESH
(Prince du Sanctuaire) et les SAREI
HA-HELOHIM (Princes de Dieu). Les premiers, (latinisés en Principes
sanctuarii) désignaient les prêtre ou chefs des
classes sacerdotales,
tandis que les seconds (latinisés en Principes Dei)
désignaient les
grands prêtres. Dans le Livre II des Chroniques
36-14, sont évoqués
les SAREI HA-COHANIM (Princes des Prêtres – latin Principes
sacerdotum),
autre appellation, peut-être, des SAREI QODESH, correspondants
aux chefs des
vingt-quatre classes sacerdotales. URA-SARI
paraît soudainement,
dans cette lecture, comme synonymique de l’OUR-KASDIM du Livre de
la Genèse
XI 11-28, la ville d’où sortit Abram, futur Abraham. Rashi de
Troyes affirmait
que la cité d’Our, l’Ur bien connue des cruciverbistes,
était ainsi nommée pour
sa « fournaise ardente » dans laquelle le roi
Nemrod aurait jeté
Abram qui en ressortit indemne, contrairement à son frère
Harân : « On
l’a
jeté dans la fournaise ardente, et il a été
brûlé (Beréchith raba
38, 13). C’est de là que vient le nom Our-Kasdim :
‘’le feu des
Chaldéens’’. Et le grammairien Mena‘hem ben Sarouq a
expliqué : Our veut
dire ‘’vallée’’, comme dans : ‘’Dans les vallées
(ourim) rendez gloire à
*Hachem ’’ (**Yecha’ya 24, 15), ou encore : ‘’le
creux
(meourath) où se cache la vipère’’ (**Yecha’ya
11, 8). Tout repaire
ou endroit creux est appelé our. » *Hachem
ou HaChem (HaShem) :
Le Nom… Dieu. ** Yecha’ya : Isaïe. La
lecture
« feu des Chaldéens », affirmée par
Rashi vient du Berechith Raba,
texte midrashique rédigé du Ve au VIe
siècle. Il s’agit d’une compilation de récits rabbiniques
relatifs au Livre
de la Genèse (Berechith). Cette lecture du nom de la
cité d’Our
avancée par les Talmudistes, toujours reconnue par le
Rabbinisme, l’est
beaucoup moins, de nos jours par les spécialistes de la langue
sumérienne qui
préfèrent y reconnaître le sumérien URU
(hébreu IR), « Ville ».
L’Our-Kasdim ne serait ainsi que la « Ville des
Kasdim » ou des
« Chaldéens ». Les habitants du Mat Kaldi
ou Pays des Kaldi étaient
de langue sémite. En 1889, date de la première
édition de son livre La
Sainte Bible : texte de la Vulgate, M. I'Abbé Henri Joseph
Crélier
(1816-1899), affirmait : « Quant au mot Kasdim, il est
certain que
c’est le Kaldim assyro-babylonien avec une seule différence
dialectique,
l’échange entre s et l, dont l’existence est
parfaitement
constatée. » Le pasteur Jean Herszek Spiro,
professeur de langues
sémitiques (1847-1914), confirma également, en 1897 dans
l’article Les
origines des langues sémitiques, cette permutation
« fréquente en
assyrien. » Les
historiens
localisent, mais avec réserve, l’Our-Kasdim biblique sur
l’Euphrate. En partant
du principe que la cité d’Our était de tradition reconnue
par les Talmudistes
comme la cité du Feu, nous retiendrons que le mot Kasdim
signifie en hébreu
biblique, « magiciens » ; non pas ces
magiciens qui pratiquent
la magie mais ces magiciens que l’on pourrait considérer
aujourd’hui comme des
scientifiques. À la variante linguistique Kaldim ou
Chaldéens, ont été
rapprochés le nom des Calédoniens d’Écosse, ainsi
que de celui des moines
Kuldées ou Kuldéens. Avant de représenter un
groupe ethnique, les Chaldéens
représentaient une caste sacerdotale dont l’une des
caractéristiques était la
maîtrise du feu/lumière. Le chapitre 1er du
Livre de Job nous
présente des Kasdim (généralement traduits par le
mot Chaldéens) comme des
utilisateurs du « feu céleste ». URASARI
ou
OURA-SARI en tant que : « Feu du
Prêtre » pourrait se lire comme
un doublet du nom OUR-KASDIM ou « Feu des
Magiciens ». Bien que
d’origine sémitique,
le mot SAR, du fait de son association dans l’inscription au nom
gaulois Bituius,
pourrait être lu dans une approche, à la fois
hébraïque et à la fois gauloise.
Cette approche, indépendamment du graffiti des Arêtes de
Poissons, a été faite
en 2016 pour la Grande Affaire : http://regardsdupilat.free.fr/maurontrois.html Georges
Combe, relate dans son livre
page 195, une intrigante découverte : « Je
découvre que le plan de
Jérusalem se superpose à celui de Lyon ! « Il
faut pour cela sortir du
temps, car c’est le plan de la Jérusalem antique, avec ses deux
cours d’eau, le
Kedron et le Tyropaeon (aujourd’hui disparu), qui vient se placer sur
le plan
du Lyon d’aujourd’hui, avec le confluent du Rhône et de la
Saône repoussé
au-delà de la gare de Perrache. Le tracé des cours d’eau
de Jérusalem reproduit
presque exactement celui des fleuves de Lyon. Il faut évidemment
ne pas se fier
aux échelles, car le centre actuel de Lyon (la presqu’île)
est bien plus étendu
que celui de la ville antique de Jérusalem. Il n’empêche
que les deux plans se
superposent. « Il
y a une similitude encore
plus étonnante : c’est entre le Kedron et le Tyropaeon que
se trouve le
Mont du Temple, et c’est entre le Rhône et la Saône que
s’élève la colline de
la Croix-Rousse. Les souterrains de la Croix-Rousse viennent alors se
placer
juste sous le Temple de Jérusalem. » Comparaison
entre les cartes de Jérusalem et de Lyon La
France a été nommée Nouvel Israël,
tout comme Nantes a été nommée la Galilée
de l’Atlantique. Ces nominations
n’ont pas toujours été utilisées de façon
très heureuse… Mais il n’en reste pas
moins que la France, la Tsarfat biblique, soit intimement liée
dans la
tradition rabbinique au Messie : le Nez… Il
n’est pas d’affirmer que la France
doit attendre un Grand Monarque ou plus encore un Messie, mais il
demeure
intéressant de mettre en lumière les liens tissés
entre le double royaume
d’Israël et de Juda, et le royaume de France, thème qui
influença
d’intéressante façon, Jean Phaure, pilier historique de
la revue Atlantis… |