Le 27
décembre
de l’année 1118 (1),
Jour de
la
Saint Jean
d'hiver, les
Neuf Premiers Templiers prennent possession du Mont Moriah
sur
lequel
le roi Salomon édifia le célèbre Temple qui servit
de
demeure à ARON AHEDOUTH : « l’Armoire du
Témoignage »
ou « Arche d’Alliance ».
Avant
d’arriver
à Jérusalem, les moines-soldats rencontrent
Théoclétès
(Clé de Dieu), soixante-septième successeur de Jean
l'Évangéliste.
Le patriarche les bénit et leur remet la règle
augustinienne
qu’ils suivront jusqu’au Concile de Troyes. Cette rencontre place
d’emblée
Hugues de Payens, premier Grand-Maître de l’ordre, dans la
filiation
ésotérique de Jean. Il se considérait, à
l’instar
de Théoclétès, comme le 67e
successeur
de l’Apôtre Bien Aimé(2).
Dans la généalogie de
Jésus
présentée par Luc (III – 35), Noé, le second
Père
de l’humanité apparaît comme le 67e ancêtre du fils de Marie.
Noé,
le bâtisseur de la Tébah ou Arche (confondue par les Compagnons avec la
Barque de Pierre), a
fait pousser, suivant la
tradition, durant cent vingt ans, les cèdres avec lesquels il
construira
son arche. Ces cèdres sont symboliquement identiques à
ceux
que Salomon utilisa pour la construction du Temple. Hugues de Payens,
tel
Noé, puis Salomon, va de façon toute symbolique, relever
les
cèdres de la Barque
chancelante
de Pierre et ceux du Temple de Salomon. C’est ainsi que les Pauvres
Chevaliers
du Christ deviendront les Chevaliers du Temple.
La naissance de l’Ordre du Temple
apparaît
comme le fruit d’une longue gestation dont l’origine remonte à
Gerbert
d’Aurillac : Sylvestre II, le pape de l’An 1000, dit le pape aux 3 R ou le faiseur de rois…. L’enfant trouvé d’Aurillac, fut l’un des savants les plus
illustres de son siècle. Moine, il étudia à
Cordoue en 967 auprès
des astronomes arabes. Il devint également un maître de
l’alchimie.
Il conçut et fabriqua un orgue à vapeur animé par
un
mouvement hydraulique et mit au point un astrolabe et une horloge
à
balancier. Sans doute inventeur du calcul binaire, il introduisit en
Occident
les chiffres arabes avec le fameux zéro.
Gilette
Ziegler (3)
nous
apprend qu’il fut 33 ans durant – de 970 à 1003, année de
sa
mort – affilié à une société
secrète :
les Croyants composée
notamment de membres de la
Confrérie
de bâtisseurs et le petit
groupe
de Mont-Wimer. Lors
de son
initiation dans la cathédrale de Reims dont il deviendra plus
tard
l’archevêque, il fut revêtu d’une robe blanche par deux
hommes.
L’Évangile
de Jean ouvert
sur
l’autel fut posé sur la tête de Gerbert pour lui
transmette
l’Esprit…
Ce fut
Sylvestre
II, premier pape français qui, le premier, avec l’assentiment
des vrais Croyants, eut
l’idée
d’une chevalerie protectrice des fidèles appelés à
se
rendre en Palestine. Le Conseil
suprême
des Croyants aurait
affirmé
au pape
des 3 R :
«
Écoute ; dans cette Jérusalem que Henri (4) veut
conquérir, Jean nous a dit que se trouvait le trône
du Maître. C’est là que furent gardées, tu le sais,
les
Tables de la LOI
rédigées
par Moïse, qui avait recueilli la science éternelle des
Égyptiens.
Il les avait fait placer dans l’Arche d’Alliance, qui fut ensuite
enfermée
dans le Temple construit par Salomon. Jamais ce trésor n’a
été
retrouvé. C’est à nous de le
découvrir. »
Pauwels
et Bergier
dans « Le matin des magiciens », affirment que
Gerbert
après son séjour en Espagne, aurait fait un
mystérieux
voyage qui l’aurait conduit aux Indes et qu’il devait sa prodigieuse
destinée
à la plus puissante société secrète de la
terre :
celle des Neuf Inconnus mentionnée notamment par Jacolliot,
consul
de France à Calcutta sous le Second Empire, ainsi que par le
romancier
Talbot Mundy en 1927 et plus près de nous par l’écrivain
de science-fiction Philip José Farmer. Les Neuf Inconnus
possèderaient
Neuf livres révélant tous les secrets remontant aux plus
anciennes
civilisations mais parlant aussi des choses du ciel… Gerbert
possédait
une tête de bronze qui répondait pour OUI ou par NON aux questions qu’il lui posait.
Jean-Michel Angebert (5)
y
voit l’ancêtre du Baphomet des Templiers qui apparaît – par ailleurs –
comme l’un des mystères de la Bretagne armoricaine.
Je ne sais si cette association a
été
envisagée, mais il serait plus que tentant d’établir une
certaine
connexion entre les Neuf Inconnus et les Neuf Premiers Templiers. Le
thème
du Protecteur qui coifferait l’ordre et son Grand-Maître Secret,
pourrait
plaider en ce sens.
L’Ordre du Temple puise ses racines
dans
les ordres celtes tels le Rameau Rouge ou les Fiannas ainsi que nous le
rappellerait
l’abbé Gillard dans son église de Tréhorenteuc.
D’autres
ont pareillement évoqués des ordres vikings dont l’apport
au
sein de l’ordre se confirme dans certaines commanderies. Les
Esséniens
qui se nommaient les « Pauvres » ont pu inspirer
le
nom primitif des Templiers : « Les Pauvres Chevaliers
du
Christ ».
La
tradition véhiculée notamment par les Rabbins, atteste
que Godefroy de
Bouillon avant son départ pour la première Croisade,
rendit
visite au célèbre Rabbi Rashi de Troyes, homme au savoir
immense.
On peut penser que celui qui deviendra le premier roi Franc de
Jérusalem, fut
instruit
par l’érudit fils
d’Abraham sur
l’emplacement
de quelques trésors de l’ancien Israël – notamment l’Arche
d’Alliance
– toujours cachée en Terre Sainte.
Dans
son Apocalypse, Jean, révèle le contenu de la Lettre
adressée
à l’Église d’Éphèse. La Ménorah ou
Chandelier
qui illuminait le Temple de Jérusalem sera
déplacée
de son rang. Il s’agit de la mise à sac de Jérusalem par
Titus.
Éphèse signifie
« J’envoie ! ».
Rashi renouvelle, initie ce que nous pourrions appeler
« l’Opération
Éphèse : phase II ». Ce processus
permettra
au final de réunir sur la Terre de Tsarfat (nom hébreu de la France), la
totalité
de l’ancien trésor d’Israël.
MICHEL BARBOT
(1)
Certains auteurs évoquent avril 1119 et d’autres encore
affirment
que l’ordre préexistait à la venue des Neuf à
Jérusalem.
L’année 1118 apparaît quoiqu’il en soit comme une date
clef dans
le Cycle Prophétique Templier.
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