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« Eppur si muove
»
J'ai le privilège de vous présenter « sociétés
secrètes ».
Il convient de tracer, de baliser la voie que nous ouvrons. Le chasseur
de Cupules que je suis, a pu remarquer que des milliers de personnes
peuvent passer devant un rocher et n'y voir qu'une pierre à
l'état brut, alors que l'homme a laissé un message
visible, là sous nos yeux, il y a moins de 2000 ans.
Ce terme si
commun de « sociétés
secrètes » n’est-il pas le fruit de tant de
fantasmes ?
En fait, cette appellation a un avantage, elle
permet de nous mettre au diapason et de situer le sujet.
Finalement, le secret n’est-il pas au cœur de
nos sujets ? Paradoxalement, si une
société (c’est à dire un groupe d’individus),
était totalement secrète, par
définition, nous n’en connaîtrions jamais l’existence. Et
même si elle laissait
transpirer des indices, un doute planerait sur cette existence et
serait source
de débat. C’est encore le cas pour le fameux « Prieuré de Sion ».
Beaucoup de sociétés ont
été
discrètes. Le savoir doit se garder puis
se transmettre, à l’image de la transmission orale chez les
druides. La
connaissance nécessite l’intérêt, le partage mais
aussi l’initiation. Déjà dans
le compagnonnage (l’une des premières formes d’organisation
ouvrière), les
corporations qui se réunissaient en assemblées sont
rapidement devenues
suspicieuses.
VITRIOL
Notre voie s’élargie
rapidement et montre que le secret, la discrétion ont parfois
été nécessaires
pour bien des groupes d’individus face à l’oppression,
l’obscurantisme,
l’incompréhension, le totalitarisme. L’histoire nous apprend
qu’une société,
une minorité peuvent bien souvent être
persécutées. La peur de la différence,
du complot, du contrepouvoir (fantasme ou réalité) est
permanente. Le secret
est protecteur, mais parfois, il est l’outil du
détracteur ; c’est la
chute des Templiers, le nazisme et la Franc-maçonnerie,
Galilée
et l’inquisition ! Les exemples seraient multiples et
témoignent,
in fine, de l’utilité du secret.
A l’heure où les piliers soutenant notre
laïcité
semblent fragilisés, nous pouvons nous demander si toute
vérité est bonne à
dire à celui qui n’est pas prêt à l’entendre ?
Et puis il y a le secret masquant les
dérives, comme
pour le terrorisme et ces sectes dangereuses bridant les
libertés et l’intégrité
des individus, parfois même celles des enfants. Mais ce dossier ne
traitera-t-il pas finalement, la plupart du temps, de ces groupements
d’individus qui, dans un esprit fraternel ont échangé sur
leur savoir ou leurs
idées dans l’intimité et qui de fait, pour celui se
trouvant hors du cercle
sont des « sociétés
secrètes ».
Une dernière parenthèse. En
écrivant ces quelques
lignes, je me suis autorisé une petite récréation.
Il m’a suffit de flâner
quelques minutes, de m’arrêter devant le bac d’un bouquiniste et
de trouver un
beau livre rouge au titre de « constitutions
d’Anderson ». Là où il y a
secret en
apparence, il y a parfois ignorance. Il y a toujours une clef pour
ouvrir la
serrure mais, elle est inutile lorsque la porte n’est pas
fermée. Alors,
ouvrons les yeux, écoutons, prenons le temps et penchons-nous.
C’est avec
réflexion et loin de tout voyeurisme que nous
appréhenderons les articles qui
suivront. Je vous invite à visiter « sociétés
secrètes ». RÉMY ROBERT
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